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Yom Kippour – Quelques enseignements

+ Yom Kippour - Quelques enseignements :

1°/ Nos Sages (guémara Taanit 26b ; 31a) rapporte qu'à l'époque du Temple, les jeunes de Jérusalem allait dehors le jour de Kippour et elles dansaient dans les vignobles en présence des hommes non mariés afin de chercher leur chidoukh.

-> Rabbi Tsadok haCohen (Ressissé Laïla 54) explique cela ainsi :
Nos Sages (Yoma 20a) disent que le jour de Kippour le Satan n'a pas la permission de porter d'accusation contre les juifs.
Cela ne signifie pas seulement que le Satan n'a pas de pouvoir d'élever des accusations au ciel, mais plus encore, sur terre il est rendu sans force pour tenter les juifs à la faute.
Puisque les juifs sont épargnés de tentation en ce saint jour, ils pouvaient s'engager dans de telles activités (trouver leur zivoug) avec les motivations les plus pures.
Mais après la destruction du Temple, bien que le Satan n'a toujours aucune force dans les royaumes célestes, sur terre il a la capacité de nous attirer à la faute.

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2°/ Nos Sages (guémara Yoma 20a) disent que le jour de Kippour le Satan n'a pas la permission de porter d'accusation contre les juifs.
Selon le Rokéa'h (ainsi que le Maharil - fin Yom Kippour Moussaf), le Satan n'est limité que dans la mesure où il ne peut pas porter d'accusation sur les fautes réalisées en ce jour-là de Kippour.

=> Comment comprendre cela. Quelles fautes les juifs peuvent-ils commettre à Kippour alors qu'ils passent la journée à la synagogue à prier et jeûner? Quel avantage est-ce vraiment pour nous?

Rabbi Shlomo Zalman Auerbach (Halikhot Shlomo - Yom Kippour 4,7) répond que Yom Kippour est un cadeau Divin par lequel on peut facilement retirer la valeur d'une année entière de fautes.
La plus grande mauvaise action et tragédie qu'on peut commettre à Yom Kippour est de mépriser cette opportunité si précieuse que Kippour nous offre, en ne saisissant pas chaque instant de ce jour pour faire téchouva et prier.
Dans Sa grande miséricorde pour les juifs, c'est sur cette faute ultime que Hachem empêche le Satan de lever toute accusation en ce jour.

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3°/ Toutes les fois où la Torah parle du Shabbath, elle en fait référence comme : "Shabbath l'Hachem" (Sabbat en l'honneur d'Hachem - שַׁבָּת לַיהוָה - cf. Chémot 16,23 ; 16,25 ; 20,9 ; ...).
Une exception est faire au sujet de Yom Kippour, que la Torah appelle : "Shabbaté'hem" (votre Shabbath - שַׁבַּתְּכֶם - Vayikra 23,32).

=> Pourquoi Yom Kippour est plus notre qu'un Shabbath ordinaire?

Rabbi Zalman Sorotzkin (Oznayim laTorah - Vayikra 23,32) répond qu'après qu'un juif passe la journée entière à prier et à jeûner, il s'élève jusqu'à atteindre le niveau d'un ange, et il convient d'appeler ce saint jour d'après lui.
La guémara (Avoda Zara 19a) rapporte que lorsque quelqu'un commence à étudier la Torah, la Torah s'appelle : "la Torah d'Hachem" (תורת ה), mais après qu'il ait peiné dans son étude, alors elle s'appelle : "sa Torah" (torato - תורתו).

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4°/ L'obligation de manger davantage la veille de Yom Kippour :

=> Quelle mitsva manifeste un meilleur accomplissement de la volonté d'Hachem : une réalisée dans la douleur et l'inconfort, ou bien une qui apporte un plaisir physique et une jouissance?

De façon surprenante, le Kouzari (2,50) dit qu'on n'atteint pas davantage de proximité avec Hachem un jour de jeûne, par rapport à un jour de réjouissance pendant les Yom Tov.
En réalité, nous trouvons qu'une mitsva accomplie avec plaisir est même plus grande. En effet, nos Sages (guémara Yoma 81b) nous enseignent que la récompense pour avoir mangé la veille de Yom Kippour est équivalente à avoir jeûné le 9 et le 10 Tichri (soit similaire à 2 jours de jeûne!).

Rabbi Yaakov Kamenetsky (Emet léYaakov - Avot 2,1) commente que la justification de manger la veille de Yom Kippour est de démontrer ce point là. Lorsque Hachem nous ordonne de réaliser une mitsva, c'est afin de donner à une personne de la joie, à la fois dans ce monde et dans le monde à venir, et certainement pas de nous causer de la douleur et des souffrances.
La raison pour laquelle nous jeûnons à Kippour est parce que Hachem dans Sa sagesse Divine, sait que c'est l'unique moyen par lequel nous pouvons atteindre l'état élevé nécessaire pour nous nettoyer de nos fautes que nous avons accumulées tout au long de l'année.
=> Cependant pour contrer la croyance erronée que Hachem désire un service Divin dans la souffrance/douleur, D. nous a ordonné de manger et retirer un plaisir physique la veille de Kippour.

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-> Rabbi Elimélé'h de Lizhensk dit :
Pourquoi les repas de la veille de Yom Kippour sont considérés comme une forme de jeûne, comme si on s'affligeait?
La réponse devient claire lorsque nous réfléchissons à la sainteté du jour de Kippour qui arrive. On devient rapidement submergé par la crainte.
Dans cet état d'esprit, comment peut-on se laisser aller à manger plus que d'habitude? Est-ce qu'il y a un plus grand supplice que de s'asseoir pour un repas à un tel moment?
[d'une certaine façon on a dans quelques minutes/heures un jugement qui va décider si l'on va être condamné à la mort ou la vie [Kippour]. Est-ce qu'on a vraiment envie de manger un grand repas? ]

-> Le Divré Emouna (Shouva Israël) explique qu'en se rappelant de nos faux pas, et avec la conscience que Kippour est là [dans son aspect de rigueur], nous perdons notre appétit, et alors nous devons nous forcer à manger en l'honneur de la mitsva.

-> "Vous mortifierez vos personnes, le 9 du mois" (Emor 23,32)
Pourquoi la Torah nous parle de s'affliger alors que c'est une mitsva de savourer de la nourriture et des boissons le 9 du mois, qui est la veille de Yom Kippour?

Le Arizal explique que manger la veille de Kippour est une source de souffrance.
Le yétser ara va soit essayer de convaincre une personne de ne rien manger, soit la persuader de trop manger et de se rassasier, au lieu de manger uniquement en l'honneur de la mitsva.
La douleur de devoir surmonter ces 2 tendances du yétser ara est une véritable souffrance.
[Imré Yéhochoua]

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-> Le Sfat Emet rapporte que selon nos Sages, le fait de manger la veille de Yom Kippour va expier pour tous les repas de l'année où l'on a mangé sans la bonnte intention.
Puisque le but de manger la veille de Yom Kippour est de se donner des forces pour jeûner à Kippour, les repas de la veille de Yom Kippour ont le pouvoir de restaurer et d'insuffler de la sainteté dans les repas de toute l'année.

-> La guémara (Taanit 26b) dit : "Il n’y a pas eu de jours plus joyeux pour les juifs que le 15 Av et Yom Kippour".
Le Sfat Emet explique la raison : c'est un jour de Kippour que Moché a amené les 2e Tables de la Loi (Lou'hot). Il ajoute : puisque nous ne pouvons pas organiser une repas de fête à Yom Kippour, nous avons à la place un repas de fête (yom tov séouda) la veille de Yom Kippour.

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-> En récompense d'avoir mangé la veille de Yom Kippour (avec l'intention de pouvoir jeûner à Kippour), Hachem va nous sauver de maladies, de douleurs et souffrances.

Il est écrit : "Vous servirez Hachem votre D., et Il bénira ta nourriture et ta boisson et j'écarterai tout maladie du milieu de toi" (Michpatim 23,25).
La valeur du mot "mikirbé'ha" (du milieu de toi - מִקִּרְבֶּךָ) est de 362, qui est la même guématria que le mot : Yom Kippour. En conséquence d'avoir manger [davantage] la veille de Yom Kippour, Hachem va "écarter toute maladie du milieu de toi".
[Atérét Yéchoua]

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-> b'h, aussi sur : Manger la veille de Yom Kippour : http://todahm.com/2020/10/11/manger-la-veille-de-yom-kippour
-> également sur ce sujet : http://todahm.com/2020/03/22/manger-et-boire-la-veille-de-yom-kippour

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