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‘Hanoucca & la gratitude …

+++ ‘Hanoucca & la gratitude …

+ Rachi sur la guémara Shabbath (24a) dit : " ‘Hanoucca n’a été instauré que pour la gratitude."

+ Les prières de la fête reflètent bien cela.
Ainsi :
-> Dans la prière de Al haNissim, nous débutons en disant :
"Et [nous Te remercions] pour les miracles, pour le salut, pour les exploits, pour les délivrances et pour les prodiges que Tu as accomplis pour nos ancêtres en leur temps, à cette époque-ci… "

-> Lors de l’allumage des bougies, nous disons (haNérot haLalou) :
" Ces lumières, nous les allumons en commémoration des miracles, du salut, des exploits, des délivrances et des prodiges que Tu as procurés à nos ancêtres, en leur temps, à cette époque-ci, par l’intermédiaire de Tes saints Cohanim."

Pourquoi les remerciements et les louanges sont-ils si fondamentaux à ‘Hanoucca ?

Le Rabbi ‘Haïm Friedlander (Sifté ‘Haïm – vol.2) d’écrire :
" Le mot hoda‘a, signifiant remerciements, peut être compris de deux manières : reconnaître la vérité et remercier.

Ces 2 aspects sont liés : l’Homme, qui reçoit la vie, la santé, la subsistance, et la satisfaction de tous ses autres besoins doit reconnaître que tout ce qu’il a est en vérité un cadeau de D.

Ceci est très difficile pour l’homme, car il croit avoir les choses en main et pense souvent que "c’est ma force et la puissance de ma main qui m’amènent la victoire." (Ko’hi véotsi yadi …)

Même lorsque l’homme réfléchit et réalise que c’est D. qui lui donne la force de réussir [ou à des moments où il ne peut attribuer ses réussites à ses propres talents ou à ses aptitudes], il pense néanmoins que même si D. la lui a donnée, il le mérite de par ses bonnes actions.
Ou que de même que les autres reçoivent tout, pourquoi devrait-il être différent d’eux ?
C’est la raison pour laquelle il considère qu’il ne doit pas être redevable à D. et le remercier.

=> L’homme doit donc travailler avec ardeur et ancrer en son âme la vérité consistant à reconnaître, admettre et être reconnaissant pour tout ce qu’il a, car il le reçoit de D. comme une bonté gratuite ; il s’élèvera ainsi et sera à même de remercier D.

C’est là toute l’essence de la récitation de ‘Al HaNissim : réfléchir et admettre véritablement que les victoires venaient de D., et non de la puissance des Hasmonéens, ainsi que remercier et louer D. pour le bien qu’Il nous a fait. "

Définition de l’exil …

+++ Définition de l’exil …

+ Le Rabbi ‘Haïm Friedlander (Sifté ‘Haïm, Vol. II) de dire :
"Le terme "exil" ne se rapporte pas uniquement aux époques où les Juifs étaient exilés de la terre d’Israël …

L’ "exil" est principalement l’absence de la Présence divine (ché’hina), lorsque le lien spirituel entre D. et le peuple juif est affaibli ou coupé.

Cela arrive lorsque des non-Juifs dominent spirituellement les Juifs, et que ces derniers sont influencés par leur culture et se comportent selon la façon de vivre des non-Juifs."

+ Concernant l’exil Grec, Rabbi Chlomo Wolbe (Alei Chour – vol.2) a écrit :
" Non seulement les Grecs émirent de nombreux décrets contre les Juifs afin de leur faire oublier la Torah et d’amener les ténèbres sur eux, mais ils voulaient aussi les empêcher d’observer les lois de D. et leur retirer leur statut de peuple élu afin qu’ils soient "libres" et s’assimilent."

=> De nos jours, où l’on peut se sentir libre, le fait de vivre/se comporter comme les non-juifs est une malédiction caractéristique de l’exil …

Trop fort le Shabbath …

+ Trop fort le Shabbath ...

La Torah est la volonté de D.
Ce mot (תורה - Torah) a une valeur numérique de 611.

Le fait d'accepter la Torah se trouve dans le mot : Amen (אמן), dont la valeur numérique est de 91.

Lorsqu'on dit Amen à la Torah, on additionne ainsi : 611+91 = 702, on trouve alors le mot : שבת (Shabbath =702), jour par excellence où l'on atteste de notre foi en D. et de notre acceptation de la Torah.

Le lien entre les Grecs et le peuple juif …

+ Le lien entre les Grecs et le peuple juif ... (1ere partie)

La relation entre l’ascendance grecque et juive est inscrite dans la Torah, remontant à Noa’h et ses fils.

Tandis que Avraham et le peuple juif sont descendants de l’un des fils de Noa’h, du nom de Chèm, les Grecs sont descendants d’un autre fils, Yéfèt.
En effet, il est écrit : « Les fils de Yéfèt furent Gomer, Magog, Madaï, Yavan (=> la Grèce), Touval, Mechekh et Tiras. » (Béréchit 10,2 )

Regardons de plus près ce lien dans la Torah (Béréchit 9,18-27) :
"Les fils de Noa’h qui sortirent de l'arche furent Chèm, ‘Ham et Yéfèt ; et ‘Ham était le père de Canaan.
Ce sont là les trois fils de Noa’h par lesquels toute la terre fut peuplée.
Noa’h, d'abord cultivateur, planta une vigne. Il but de son vin et s'enivra, et se mit nu dans sa tente.

‘Ham, père de Canaan, vit la nudité de son père, et alla dehors l'annoncer à ses deux frères.
Chèm et Yéfèt prirent une couverture, la déployèrent sur leurs épaules, et, marchant à reculons, couvrirent la nudité de leur père, mais ne la virent point, leur visage étant retourné.

Noa’h, réveillé de son ivresse, connut ce que lui avait fait son plus jeune fils, et il dit : "Maudit soit Canaan ! Qu'il soit l'esclave des esclaves de ses frères!"
Il ajouta : "Soit béni l'Éternel, divinité de Chèm et que Canaan soit leur esclave, que D. agrandisse Yéfèt! Qu'il réside dans les tentes de Chèm et que Canaan soit leur esclave !"

==>Le lien entre Chèm (donc le peuple juif) et Yéfèt (donc les Grecs) réside dans le fait qu’ils s’unirent pour couvrir leur père.

Noa'h les a bénit les 2, et la guémara (Méguila 8b-9b) en tire un fait intéressant :

"Rav Chimon ben Gamliel disait : "La seule langue [à part l’hébreu] dans laquelle on peut écrire [la Torah, les Prophètes et les Hagiographes] est le grec."

Les Grecs ont effectivement étaient les 1ers à demander la traduction de la Torah dans leur propre langue (au 3e siècle avant), comme il est écrit (guémara Méguila 9a) :

"Le roi Ptolémée rassembla une fois soixante-douze Anciens.
Il les plaça dans soixante-douze pièces, chacun séparément, sans leur révéler la raison de leur convocation. Il rentra dans la chambre de chacun et dit : "Ecrivez pour moi la Torah de Moché, votre Maître". "

Le Maharal (dans Ner Mitsva) dit à propos de cette guémara :
"La caractéristique principale de la nation grecque était la soif de sagesse …
C’est la raison pour laquelle ils demandèrent aux Sages de leur traduire la Torah ...
Et c’est une preuve qu’ils étaient plus enclins à la sagesse que toute autre nation."

+ Le lien entre les Grecs et le peuple juif ... (2e partie)

Comme on l’a vu précédement, Noa’h a eu 3 enfants : Chèm (de lui viendra le peuple juif), Yéfèt (à l’origine des Grecs) et ‘Ham.

Nous allons voir d’abord que les juifs et les Grecs ont une mission commune, et ensuite, nous verrons quelles en sont les différences.

1°/ Les Juifs et les Grecs partagent la même mission consistant à éduquer l’humanité au-delà de son animalité.

Le Rabbi Samson Raphaël Hirsch a écrit (dans sa comparaison entre la culture de Yavan & celle d’Israël) :

" Yéfèt a embelli le monde d’un point de vue esthétique tandis que Chem l’a éclairé au point de vue éthico-moral …
Yéfèt prépare le terrain pour la mission de Chem.
Dans un 1er temps, il laisse une personne absorber les concepts de beau et de bien, dans l’esprit grec ; par la suite, il la laisse s’imprégner de ce qui est encore plus beau, plus élevé et plus harmonieux – le divin. […]

Jusqu’à l’apparition des Grecs, l’esprit et les sentiments humains ne se développaient que sous l’influence du besoin ou des évènements de la vie. L’homme ne trouvait aucune opportunité de développer le respect du soi ; la peur était la seule motivation et l’unique moyen de surmonter ses désirs, mais par nature, l’Homme restait mesquin, cruel, étroit d’esprit et esclave.

La culture grecque éveilla le désir de logique et d’instruction, une aspiration aux grandes idées et l’ouverture à la vie spirituelle à travers la contemplation de l’essence harmonieuse et belle des choses, et par le biais du contrôle de ses désirs irrépressibles, c’est ainsi que la culture de la Grèce développa en l’Homme le sentiment de respect du soi.
Il peut éveiller la confiance en soi et faire prendre conscience à l’individu de sa responsabilité face à la conduite de sa vie… en résumé, l’esprit de la Grèce libéra l’Homme des chaines qui le liaient, l’éclaira de la culture, embellit son esprit et l’emplit de joie de vivre.

L’esprit de l’instruction qui émanait de Grèce, à l’état brut, ne constitua jamais un danger pour les voies pures d’Israël, dans la mesure où Israël le considère comme un facteur contribuant à la réalisation de sa propre destinée ; à savoir, l’instruction de l’Homme et son progrès. "

2°/ Comment se différencient ces 2 cultures, qui ont un tronc commun ?

Tandis que les Juifs appréciaient la passion qu’avaient les Grecs pour la sagesse, ils reconnaissaient également le danger qui lui était inhérent.
Le contrôle de l’esprit est certes préférable à celui du corps, mais le judaïsme a foi en quelque chose de plus élevé : l’âme.

+ Le lien entre les Grecs et le peuple juif ... (3e partie)

2°/ Comment se différencient ces 2 cultures, qui ont un tronc commun ?

Tandis que les Juifs appréciaient la passion qu’avaient les Grecs pour la sagesse, ils reconnaissaient également le danger qui lui était inhérent.
Le contrôle de l’esprit est certes préférable à celui du corps, mais le judaïsme a foi en quelque chose de plus élevé : l’âme.

-> Le Rabbi ‘Haïm Friedlander (Sifté ‘Haïm – vol.2) d’écrire :
" Le développement de la philosophie, de la science et de la culture et leurs diffusions, des Romains aux grands empires qui s’ensuivirent, y compris les nations arabes, tous se sont fondés sur la sagesse grecque – elle reste la base de la culture et de la science d’aujourd’hui.

Néanmoins, les Sages définirent cette vision du monde comme "obscurité".
[... ] Les Grecs étant tellement savants, leur objectif était de rivaliser avec la sagesse de la Torah et la nation de la Torah.

Le Maharal explique : " Les Grecs voulaient détruire la relation spéciale qui existe entre les Juifs et la Torah, selon le principe qu’une nation puissante est jalouse d’une autre nation puissante, et désiraient, par conséquent, les déposséder de leur Torah."
En fait, les Grecs, plus intelligents que les autres peuples, voyaient particulièrement le peuple juif comme une menace pour leur grandeur.
Leur but était de traduire la Torah en grec et de transformer le judaïsme en une sous-culture grecque. […]

La sagesse grecque est la sagesse de l’intellect humain, qui se préoccupa beaucoup des sciences ; ils approfondirent les lois de la nature et devinrent savants en la matière afin de régner sur la nature.
Plus les lois de la nature sont connues de l’homme, plus il a de possibilités de les utiliser.
Celui qui est maître de la nature devient maître du monde et de ses habitants.
Ceci constitue toute l’aspiration de l’Homme dans toutes les générations – étendre toujours plus sa domination.

Bien que l’homme ait le droit d’utiliser la nature pour ses besoins, cela lui est interdit s’il en vient à penser qu’il peut compter sur sa compréhension et ses prouesses seules, sans que soit nécessaire la bonté de D., ce qui le conduit à rompre son lien avec D. et à l’oublier.
Une telle vision du monde contredit totalement la conception des Juifs et des enseignements de la Torah, qui maintiennent que le but de toute la Création, et de la nature, est qu’elle soit soumise à l’accomplissement de la volonté de D.
Ceci constituait l’essentiel du conflit entre la Grèce et le peuple juif.

[Tandis que la sagesse grecque construit sa philosophie en se basant sur les leçons de la nature, la sagesse juive a pour origine le don de la Torah.]

La sainte Torah est la révélation de D. à la nation juive, à laquelle Il donna l’aptitude de parfaire l’homme. […]
Le but de la Torah n’est pas de rendre une personne plus intelligente, mais l’homme peut, par son biais, se développer moralement et s’éduquer à atteindre la perfection.
Toute sagesse qui n’améliore pas l’Homme n’est pas considérée comme telle.

Les nations du monde ne méritèrent pas une révélation divine de la Torah. Par conséquent, leur quête de savoir a pour seul objectif l’acquisition de la sagesse et n’éduque pas l’homme à perfectionner son être.
Ils pensent aussi que le but du savoir est de faire avancer l’homme, c’est-à-dire que par sa sagesse l’homme dominera la nature et la soumettra à ses besoins de la manière la plus efficace.
Cependant, cette sagesse ne bonifie ni n’améliore l’Homme."

-> Le Ramban (Vayikra 16,8) d’écrire :
" Les scientifiques suivent le Grec [ =Aristote] qui refusait tout ce qui ne tombe sous les sens et qui, l’esprit enflé par l’orgueil, alla même jusqu’à penser avec ses misérables élèves, que tout ce que son esprit n’aurait pas compris ne saurait être vrai."

-> Le Rabbi Yitzchak Berkovits a dit :
" La Grèce a déconsidéré l’être humain !
Ils limitèrent les aptitudes et les talents de l’être humain à ce que l’homme peut comprendre.
Il n’en n’est pas ainsi du judaïsme.

Nous soutenons que nous pouvons accomplir plus que ce que nous comprenons – nous pouvons atteindre des mondes dont nous ne savons rien.

Qu’est-ce que la sagesse grecque ?
Le culte de l’esprit humain, du corps, du sens de l’esthétique et des valeurs qui parlent à l’être humain.

De quel aspect distinctif D. dota-t-il l’Homme ?
La Kédoucha – sainteté – il n’y a rien de plus puissant, rien de plus beau, rien de plus profond.
A travers la kédoucha nous touchons des mondes, transcendant l’existence physique par nos propres actions et intentions.

==> L’univers est bien plus grand que ce qu’en pensait la Grèce. "

 

La force par 3 du Shabbath …

+ La force par 3 du Shabbath ...

Dans la Torah, seulement 3 mitsvot sont appelées : un signe/un symbole (אוֹת).

En effet, il y a :
-> le Shabbath (בֵּינִי, וּבֵין בְּנֵי יִשְׂרָאֵל--אוֹת הִוא, לְעֹלָם: כִּי-שֵׁשֶׁת יָמִים, עָשָׂה יְהוָה אֶת-הַשָּׁמַיִם וְאֶת-הָאָרֶץ, וּבַיּוֹם הַשְּׁבִיעִי, שָׁבַת וַיִּנָּפַשׁ = Entre moi et les enfants d’Israël c’est un symbole perpétuel, attestant qu’en six jours, l’Éternel a fait les cieux et la terre, et que, le septième jour, il a mis fin à l’œuvre et s’est reposé." - Chémot 31,17)

-> la brit mila = la circoncision (וּנְמַלְתֶּם, אֵת בְּשַׂר עָרְלַתְכֶם; וְהָיָה לְאוֹת בְּרִית, בֵּינִי וּבֵינֵיכֶם = Vous retrancherez la chair de votre excroissance, et ce sera un symbole d'alliance entre moi et vous. - Béréchit 17,11)

-> les Téfiline (וְהָיָה לְךָ לְאוֹת עַל-יָדְךָ, וּלְזִכָּרוֹן בֵּין עֵינֶיךָ, לְמַעַן תִּהְיֶה תּוֹרַת יְהוָה, בְּפִיךָ: כִּי בְּיָד חֲזָקָה, הוֹצִאֲךָ יְהוָה מִמִּצְרָיִם = Et tu porteras comme symbole sur ton bras et comme mémorial entre tes yeux afin que la doctrine du Seigneur reste dans ta bouche, que d'un bras puissant, l'Éternel t'a fait sortir de l'Égypte. - Chémot 13,9)

Le Shabbath renvoie au fait que D. a créé le monde, la brit mila renvoie au fait que cet acte de créer se poursuit par la naissance, et les Téfiline renvoient au fait que D. est impliqué dans notre histoire à tout moment (à l'image de notre sortie d'Egypte).

Le Shabbath est à l'origine de tous ces signes, il en est le plus important, et il les contient tous.
En effet, le mot Shabbath (שבת) est l'acronyme de :
-> שבת (Shabbath) ;
-> ברית (Brit mila) ;
-> תפילים (Téfiline).

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++ Supplément :

Le Séfer Mitsvot Guédolot (mitsva positive n°3) dit :
"Des 613 mitsvot, aucune d'elles n'est considérée comme un signe et un témoignage, à l'exception de 3 mitsvot : la Brit mila, le Shabbath, les Téfiline.
Au sujet de chacune d'elles, la Torah dit qu'elle est véritablement un signe et un témoignage pour Israël, en disant que les juifs sont les serviteurs de D.

[Il est un principe : ] "Sur la base de 2 témoignages, un fait est établi."
En tant que tel, un juif n'est pas véritablement juif, à moins d'avoir 2 témoins qui abondent dans ce sens.
Par conséquent, le Shabbath et les fêtes, un homme est dispensé du port des Téfiline parce que le Shabbath en lui-même est appelé un signe.
Il est suffisant, donc, qu'il y ait 2 témoins de sa judéïté : le Shabbath et la brit mila.

Mais durant la semaine, une personne est obligée de porter des Téfiline afin d'avoir 2 témoins : le signe des Téfiline et le signe de la brit mila ... "

La puissance de l’allumage des bougies de Shabbath …

+++ La puissance de l'allumage des bougies de Shabbath ...

--> "Celui qui observe l'allumage des bougies de Shabbath aura des enfants honorables."
[guémara Shabbath 23b]

--> "Une femme qui allume les bougies de Shabbat avec le cœur plein de joie amène la paix sur terre, la santé et le bonheur dans sa famille.
Elle est bénie d’enfants qui éclaireront le monde par la lumière de la tradition…
Elle devra donc être très pointilleuse sur cela."
[Zohar I,48b]

--> "Lorsqu’une femme juive allume les bougies de Shabbat, elle consacre un moment de la semaine à cela et participe ainsi à la diffusion de la lumière dans le monde.
Après qu'Adam et Eve éteignirent la lumière éclatante du Jardin d’Eden par leur faute, leurs descendants se virent confier la tâche de la rallumer.
Ceci est partiellement accompli par les femmes lorsqu’elles allument les bougies de Shabbat."
[la conférencière Lisa Aiken  - comme l'écrit aussi le Tour (Ora’h ‘Haïm 263:1]

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-> Lorsque les femmes allument les bougies du Shabbath, elles doivent le faire avec joie. Grâce à cette mitsva, elles mériteront d'avoir des enfants saints dont la Torah illuminera le monde comme une torche.
Grâce à elles, la paix s'étendra dans le monde et leur mari aura une longue vie.
[Méam Loez - Vaét'hanan 5,14]

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-> Le Ben Ich 'Haï fait remarquer que les 3 mitsvot spécifiques aux femmes : 'halla (חלה), nidda (נדה), nér hadlakat (l'allumage des bougies [de Shabbath] - הנר הדלקת) ont les 1eres lettres qui forment : 'Hanna (חנה), qui est le nom de la femme dont les prières pour son fils ont servi de modèle de prière.
En effet, les moments les plus opportuns pour qu'une femme prie c'est lorsqu'elle accomplit ces mitsvot spéciales, qui ont la capacité unique de générer de la sainteté dans sa maison.

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-> Rabbi Nissim Yaguen enseigne :
La mitsva d'allumer les lumières de Shabbath est valable autant pour le mari que pour la femme. Malgré tout, c'est la maîtresse de maison qui allume, étant donné qu'elle a éteint la lumière du monde en donnant à manger à Adam du fruit de l'arbre défendu, le faisant ainsi fauter.

Sans cette faute, il n'y aurait eu sur cette terre ni la mort ni de décret divin, mais seulement le règne du machia'h durant les 6 000 ans de la durée du monde. A cause de cette tentation, Adam est devenu un simple mortel, alors qu'il éclairait le monde d'une extrémité à l'autre. Puisque 'Hava a éteint la lumière du monde, sa réparation sera d'allumer la lumière du monde.

=> Pourquoi l'allumage des lumière du Shabbath engendre la réparation de cette faute?

Le Shabbath est semblable au monde futur, le monde futur est parfait de par la royauté de D., ainsi était la situation avant la faute au gan eden.
Lorsque la femme s'apprête à allumer les lumières de ce grand moment, à l'entrée de ce grand jour, qui est une analogie du monde futur, elle doit se rappeler, mis à part ses prières pour que ses enfants grandissent dans la Torah et que son mari soit tsadik, d'avoir l'intention de faire la réparation de la lumière dont elle a provoquée l'extinction ...

Le Satan sait qu'à ce moment précis la femme s'apprête à faire la réparation d'un défaut dans le monde, il fait donc tout pour l'empêcher d'allumer à l'heure.
Presque toutes [les femmes] ont eu ce profond sentiment avant l'allumage des bougies à l'entrée du Shabbath : rien ne réussit, tout va mal, tous se chamaillent, ...

C'est le Satan qui déploie tous ses moyens pour empêcher la femme de faire cette réparation, l'entraîner à transgresser Shabbath et à éteindre à nouveau la lumière du monde.
Une femme qui est courant de cette situation, rassemblera toutes ses forces pour le combattre et ne le laissera gagner à aucun prix.

Shabbath = expression par l’acte de notre foi …

+++ Shabbath = expression par l'acte de notre foi ...

--> "Shabbat équivaut à la Torah entière, car son observance témoigne de la Création."
[le Ramban   - Béréchit 26,5]

--> "C’est une mitsva de se souvenir constamment de Shabbat chaque jour afin de ne pas l’oublier ni de le confondre avec un autre jour.

En s’en souvenant, nous sommes toujours conscients de la Création, à chaque instant, et nous reconnaissons que le monde a un Créateur …
C’est un fondement principal de la foi en D. "
[le Ramban   - Chémot 20,8-11]

--> "La traduction du mot foi en hébreu est émouna (אמונה).
Cela provient de la même racine que ouman ( =artisan).

La foi ne peut être séparée de l’action.

Mais par quel acte spécifique exprimons-nous notre foi en D. comme étant le Créateur ?

Le seul acte rituel exprimant cela est l’observance de Shabbat. "

[le rav Arié Kaplan]

"Ouvrez-moi la plus petite porte de téchouva, même de la taille d'un chas d'aiguille et Je l'agrandirai comme les portes d'un grand palais."  
[Chir haChirim Rabba]

Tout ce qu'il nous est demandé dans la téchouva (le repentir) est de faire le 1er pas et ensuite, D. nous assistera pour élargir le mouvement.

Le Rabbi de Kotsk d'expliquer :
"Mais, ce doit être un début approfondi.
Il peut être infime en proportion, mais doit pénétrer totalement la personnalité.".

[A l'image de l'aiguille qui fait, certes un tout petit trou en taille, mais qui est très pénétrant en profondeur.]

=> Un simple petit moment d’éveil spirituel est suffisant, mais il doit être sincère, pour pouvoir pénétrer chaque fibre de notre être.

"Consolez, consolez Mon peuple, dira votre D." (Yéchayahou 40,1)

-> Le mot "consolez" (na'hamou) est mentionné deux fois.
Lorsque Hachem nous consolera, Il nous rappellera tous les malheurs/difficultés qui nous ont frappés, afin que Sa consolation soit doublée (midrach Eikha rabba 14,1).
C'est donc le sens profond de "votre D." (Eloké'hem) [en utilisant le nom Elokim], qui fait allusion à l'attribut du jugement (rigueur).

[ nous nous attendrions à ce que Hachem se désigne lui-même dans ce verset, dans lequel il ordonne au prophète de réconforter le peuple juif, par le nom divin Havaya (יהוה), qui indique la miséricorde divine.
Le fait qu'Il se réfère à Lui-même par le Nom Elokim, qui indique la sévérité et le jugement divins, indique que Hachem demande au prophète de consoler le peuple en lui rappelant tous les cas dans lesquels Hachem a manifesté Son attribut de jugement. Cela renforcera le sentiment de réconfort que le peuple juif ressentira. ]
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Na'hamou]

=> La véritable consolation ne peut être ressentie qu'en réalisant toutes les choses pour lesquelles nous sommes consolés.

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-> Autre explication : Nous sommes consolés parce que Hachem Lui-même nous console.
Par analogie : Celui qui est consolé par un ministre du roi, qui lui offre des paroles de réconfort et d'amour, ne sera pas consolé tant qu'il n'aura pas reçu cette bienveillance de sa part.
En revanche, lorsqu'une personne est consolée par le Roi, au sujet duquel il est dit : "Sa volonté est comme un nuage de la pluie tardive" (Michlé 16,15), les propos de Sa bouche équivales à l'acte réel.
Lorsque nous entendons les paroles de consolation de Sa bouche, nos âmes sont apaisées.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

=> Le fait d'être consolé directement par Hachem présente une double qualité. Tout d'abord, nous savons que la consolation est entièrement factuelle. De plus, le fait qu'Il prenne la peine de nous consoler Lui-même est un acte de consolation en soi.

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-> Autre explication : C'est une expression des jugements d'Hachem que les non-juifs dansent pour notre malheur (voir Yoma 69b). Nous sommes affligés lorsque nous nous rappelons ce que dit la guémara (Sanhédrin 46a) : "Rabbi Méïr dit : "Lorsque l'homme souffre, la Chékhina dit : "Ma tête est trop lourde pour Moi ; Mon bras est trop lourd pour Moi!".
La parole Divine [c'est-à-dire la Chékhina] est encore en exil à cause de Sa colère prolongée, car tout se fait par la parole d'Hachem.
Mais à l'avenir, "dira votre D." (yomar Eloké'hem) = c'est-à-dire qu'à l'avenir, la parole d'Hachem sera à nouveau révélée.

C'est pourquoi il est dit (Taanit 30b) que le 15 Av, la génération du désert cessa de mourir. L'expression "ceux qui moururent dans le désert" (mété midbar) peut être lue comme "la mort de la parole" (mitot adibour), faisant référence au départ et à la dégradation de l'aspect de la parole Divine.
A l'avenir, l'absence, c'est-à-dire la mort, de la parole Divine prendra fin. Elle (la parole Divine) prononcera des paroles de consolation.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Na'hamou]

=> Lorsque la Chékhina est en exil, elle souffre en silence. Lorsque le temps de la consolation arrivera, la Chékhina ne sera plus silencieuse. Au lieu de cela, elle offrira des paroles de consolation.

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-> Lorsque le peuple juif accomplit la volonté d'Hachem, D. est appelé "notre D." (Elokénou). En réalisant Sa volonté, nous montrons qu'Il est notre D.
Sur cette base, nous pouvons expliquer la phrase suivante : "Que D., notre D., nous bénisse" (Téhilim 67,7) comme signifiant : "Que D. nous bénisse en devenant notre D.".
C'est pourquoi le prophète dit : "Consolez, consolez." Comment cela? Le verset répond en disant : "dira votre D."
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Na'hamou]

=> Lorsque Hachem parlera de sa relation avec nous comme de "votre D.", nous serons véritablement consolés.

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Le Shabbat Na'hamou (celui suivant le 9 Av), nous lisons les 10 Commandements, et le jour de Shavouot, nous lisons également les 10 Commandements, car c'est le jour de Shavouot que Hachem a donné la Torah au peuple juif.
De même, lorsque le machia'h viendra, il est dit : "Une nouvelle Torah sortira de Moi" (Yéchayahou 51,4).2 Par conséquent, nous lisons les 10 Commandements le Shabbath Na'hamou.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Na'hamou]

[nous exprimons ainsi notre anticipation de l'arrivée du machia'h]

"Le défaut que l'on décèle chez autrui n'est autre que l'image de notre propre caractère, renvoyée par un miroir."

[le Baal Chem Tov]