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Kippourim, un terme au pluriel

+ Kippourim, un terme au pluriel :

-> Pourquoi le nom complet Yom HaKippourim est-il au pluriel? Pourquoi ne pas employer le singulier uniquement : Yom Kippour?

-> Le Darké Moché (siman תרכ'א) explique que Yom Kippour est non seulement un jour de kapara (expiation) pour les vivants, mais également un jour d'expiation pour les morts. Le pluriel fait référence à l'expiation de ces deux groupes.

-> Comment ce jour peut-il constituer une kapara pour des individus déjà décédés?
Le rav Yaakov Orenstein, le Baal Yéchouot Yaakov (siman תרכא) explique que la plupart des gens ne décèdent pas tout de suite après Yom Kippour, mais plutôt au cours de l'année qui suit. Dans ce cas, comment ces personnes parviennent-elles à l'expiation totale et au pardon?
Toute faute qui aurait pu être commise entre le Yom Kippour précédent et le jour de son décès ne pourra bénéficier du formidable pouvoir de pardon de Yom Kippour. Comment l'expiation pour ces derniers mois est-elle réalisée?

La réponse réside dans le nom même de Yom Kippourim. Le Yom Kippour qui suit le décès expie les fautes commises au cours des derniers mois de la vie, du lendemain de Yom Kippour jusqu'au jour du décès. Cette kapara exceptionnelle est efficace même sans téchouva.

Lorsque nous déclarons que l'essence de Yom Kippour n'effectue pas de kapara sans téchouva (Yoma 87a), cette décision s'applique uniquement à celui qui est capable d'exprimer un repentir. Si l'on est incapable de faire techouva, alors l'essence de la journée peut réaliser l'expiation, et le Yom Kippour suivant effectuera une kapara (expiation) pour les fautes qui peuvent avoir été commises entre le Yom Kippour précédent et le moment du décès.
Ainsi, pour celui qui ne peut pas faire téchouva, nous savons que essence du jour est en elle-même suffisante pour assurer l'expiation.

[Yoma 87a : Rabbi est d'avis que l'essence de Yom Kippour est elle-même suffisante pour assurer l'expiation, et les Rabbanan pensent que ce n'est qu'avec la téchouva que Yom Kippour apporte l'expiation. ]

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-> Le jour est appelé : "Yom haKippourim" (littéralement : "jour des pardons"). Il y a un emploi du pluriel car une double expiation est fournie : pour les vivants et pour ceux qui sont morts.
[Baér héTiv - Ora'h 'Haïm 621,8]

-> Pourquoi est-ce que les morts ont-ils besoin d'une expiation?
Si leurs enfants ou petits-enfants ne vivent pas selon la Torah, ils sont en partie tenus responsables pour avoir échoués à leur avoir donnés une bonne éducation et orientation.
C'est pourquoi ils ont besoin que Hachem leur accorde le pardon même après leur mort.
['Hatam Sofer]

=> A Kippour, au-delà de nous juger, Hachem va réactualiser positivement ou négativement le jugement de tous nos ancêtres, dont nous sommes le prolongement vivant. En faisant téchouva, en se comportant selon la volonté divine, nous leur envoyant de supers cadeaux au Ciel, qui leur permet d'avoir une meilleure éternité, plus proche d'Hachem.

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-> "Au 10e jour de ce 7e mois, qui est le jour des Expiations (yom hakippourim - יוֹם הַכִּפֻּרִים)"
Rabbi Israël Spira (le Bluzhover Rebbe - dans le Séfer Tsvi laTsaddik) demande : "Si Yom Kippour ne dure qu'une seule journée, pourquoi est-il écrit au pluriel (Kippourim)?"
Il répond que la Torah fait allusion au fait qu'en réalité il y a 2 Yom Kippour : le 1er est le jour de Yom Kippour, et le 2e est Hochana Rabba. Ce sont tous les 2 des jours de 'hatima (être scellé dans le livre de la Vie ou de la mort) et de kappara (du pardon).
C'est pourquoi la Torah emploie la forme plurielle : yom hakippourim (יוֹם הַכִּפֻּרִים).

Le but de Yom Kippour

+ Le but de Yom Kippour :

L'idée de Yom Kippour est que le Maître (Hachem), béni soit-il, a préparé pour Israël un jour où le repentir est facilement accepté et où les fautes sont facilement effacées.
En d'autres termes, il s'agit de réparer tous les dommages qui ont été causés et d'éliminer toutes les ténèbres qui ont pris le dessus, et de ramener ceux qui se repentent au niveau de sainteté et de proximité avec Hachem, dont ils ont été éloignés à cause de leurs fautes.

En ce jour brille une lumière, par la puissance de laquelle s'accomplit toute cette affaire de rapprochement avec Hachem et d'expiation des fautes.
Afin de recevoir cette lumière, Israël doit observer ce qui lui a été ordonné concernant ce jour, et en particulier en ce qui concerne l'affliction [du corps], par laquelle ils deviennent complètement déconnectés de la matérialité, et s'élèvent un peu vers la ressemblance avec les anges.
[Ram'hal - Déré'h Hachem 4:8:5 ]

Kippour – Pourquoi disons-nous « Hachem Hou HaElokim » sept fois?

+ Kippour - Pourquoi disons-nous "Hachem Hou HaElokim" sept fois? :

-> Durant les derniers instants de Yom Kippour, nous répétons 7 fois la phrase "Hachem Hou HaElokim", affirmant ainsi que : Hachem, Il est D.
Quelle est la signification de ces mots et pourquoi les prononçons nous alors que Yom Kippour touche à sa fin?

Lorsque Yom Kippour est terminé, la Présence Divine (Chékhina) s'en va, pour ainsi dire, et Hachem remonte les Sept Firmaments. Nous récitons sept fois "Hachem Hou HaElokim" pour escorter, si l'on peut dire, la Chekhina jusqu'aux plus hauts cieux.
Hachem expie nos fautes avec Son Nom. À mesure que le Nom de Hachem gravit les Sept Firmaments, le Jour s'éloigne également.
[rav Daniel Glatstein ]

Avoir conscience que nous sommes juste devant Hachem

+ Kippour - Avoir conscience que nous sommes juste devant Hachem :

-> "Car en ce jour (de Kippour), Il vous pardonnera, Il vous purifiera de toutes vos fautes. Vous serez purifiés devant Hachem (lifné Hachem tit'arou)" (A'haré Mot 16,30).

-> Nous devons croire avec une émouna chéléma qu'Hachem pardonne et purifie chaque personne en ce jour. Cependant, comme le dit le verset, il y a une condition : "lifné Hachem tit'arou". Nous devons nous purifier. Si nous ne le faisons pas, Hachem ne nous purifiera pas non plus.
Nous devons faire téchouva et nous purifier autant que nous le pouvons, et alors nous serons méritants pour qu'Hachem nous purifie.
[...]

Pendant le restant de l'année, il n'est pas possible pour une personne de se tenir "lifné Hachem" (devant Hachem). Même si une personne s'immerge complètement dans son étude (de la Torah) et en profite pleinement, et même si sa vie est entièrement axée sur la spiritualité, elle n'est toujours pas "devant Hachem".
Cependant à Yom Kippour, il n'est pas difficile d'être "devant Hachem", parce que la journée entière se situe à un niveau beaucoup plus élevé. C'est un jour de "lifné Hachem tit'arou".
[Kipour est une réalité où tout juif est extrêmement proche d'Hachem. ]
[...]

Le service (avoda) de Yom Kippour est de savoir que l'on se tient devant Hachem (lifné Hachem).
Nous devons nous imaginer comme si nous étions réellement devant Hachem, et c'est ainsi que nous devenons méritants.
D'une part, il s'agit d'un sujet très sérieux. Se tenir devant Hachem n'est pas du tout une chose à prendre à la légère. Mais d'un autre côté, à Yom Kippour, c'est un sujet simple.
[...]

Tout au long de Yom Kippour, nous nous tenons "lifné Hachem" (devant Hachem).
Absolument tout le peuple juif se tient devant le Maître du monde (boré olam), et c'est là la grandeur de Yom Kippour. Nous ne sommes pas à un niveau aussi élevé même à Roch Hachana. Ce n'est qu'à Yom Kippour que nous nous tenons tous (les juifs) devant Hachem.
Ce n'est pas difficile à faire, et ce n'est pas quelque chose qui devrait rendre les gens nerveux. Il suffit d'y réfléchir un peu et de se dire que l'on [a l'énorme mérite de] se tenir devant [notre Père miséricordieux, aimant,] Hachem (le Boss ultime de tout être humain, de toute chose).
[rav Nathan Wachtfogel - Léket Réchimot ]

Le sourire est la meilleure préparation

+ Le sourire est la meilleure préparation :

-> On demanda un jour au rav Avigdor Miller, alors qu'il était assez âgé, quelle était la chose à faire pour se préparer aux Yamim Noraim à venir. Il était faible et ne parlait pas fort à l'époque, mais il a répondu clairement par un seul mot : "Souriez!"
L'auditeur pensa que le rav n'avait pas compris la question ou ne pouvait pas articuler une réponse acceptable. Il réitère donc sa question, mais plus fort.
Le rav Miller s'écria : "Je ne suis ni faible ni décrépit, mais je suis vieux, alors je vais réitérer (ma réponse) : "Souriez!"

Ainsi, ce grand de la Torah, après une vie à un très haut niveau spirituelle, nous affirme que la meilleure chose que nous puissions faire à Roch Hachana est de montrer que nous sommes reconnaissants pour tout ce que nous avons eu l'année dernière.

[ trouver un maximum de belles choses dans l'année passée sur lesquelles reconnaître que c'est grâce à Hachem, et pouvoir Le remercier.
Les jours redoutables (yamim noraïm) peuvent être remplis de crainte, nous faisant oublier de se réjouir d'avoir pu passer encore une année en tant que juif(ve), aux côtés du Maître du monde, de papa Hachem. (indépendamment de ses actions, tout juif est beaucoup plus aimé et proche d'Hachem que les autres nations).
Roch Hachana est généralement une période de bilan sur ce qui ne va pas (téchouva), d'ambitions sur le futur, mais il ne faut pas oublier de fêter et remercier Hachem pour toutes les choses de l'année passée, qu'elles soient petites, ordinaires ou répétitives.
Avant de faire rentrer dans notre bouche du miel à Roch Hachana, il faut en sortir (paroles douces comme le miel à Hachem). 🙂 ]

Roch Hachana = 2 jours dans le palais du Roi

+ Roch Hachana = 2 jours dans le palais du Roi :

-> L'objectif de la avada de Roch Hachana est de nous renouveler, de nous transformer en une nouvelle création, de nous déconnecter totalement du passé. Comment y parvenir?
Par les prières de Roch Hachana. Pendant deux jours entiers, nous nous oublions.
Vous est-il déjà arrivé de vous oublier, ne serait-ce qu'une seconde? Nous entrons dans le palais du roi et nous nous retrouvons dans un monde complètement différent.
Tout au long des prières, il y a de nombreuses formules pour que nous "rencontrions" le Roi. Et lorsque nous le rencontrons, lorsque nous passons deux jours sans nous préoccuper de nous-mêmes, nous devenons une nouvelle création.
[...]

Pendant deux jours entiers, nous ne faisons que penser aux prières, et c'est ainsi que nous acquérons une véritable connexion avec ce que nous disons.
Pendant tout ce temps, nous ne faisons rien d'autre, nous ne pensons à rien d'autre. Nous n'avons pas d'affaires à régler et nous ne pensons ni à hier ni à demain. Tout est mis de côté et nous ne pensons qu'à une chose : être dans le palais du Roi.
[...]

Si l'on nous demandait ce que nous devons prier à Roch Hachana, nous répondrions certainement une longue vie, une bonne parnassa et une bonne santé. Mais qu'ont inclus nos sages dans nos prières?

"De même, Hachem notre D., place ta crainte sur toutes tes œuvres" (ouv'hen ten pa'hdékha, Hachem Elokénou, al kol maasé'ha).
"Tout ce que Tu as créé doit savoir que Tu l'as fait, et tout ce que Tu as façonné doit comprendre que Tu l'as façonné" (véyéda kol paoul ki ata péalto véyavin kol yistour ki ata yitsarto).
Ces paroles parlent toutes de la royauté de Hachem. Comment pouvons-nous comprendre cela ?

Il est impossible d'approcher le Yom Hadin dans l'état de faiblesse où nous nous trouvons. Alors que fait Hachem?
Il nous dit : "Vous êtes les enfants du roi, vous êtes élevés et spéciaux (à Mes yeux)! Venez dans le palais du Roi, passez-y quelques jours, et vous sortirez alors de l'humilité de l'année." (plus on se rapproche d'Hachem, plus on est à notre place, conscient de notre petitesse)

Voilà ce qu'est Roch Hachana. Nous passons deux jours entiers dans le palais du Roi, à discuter avec lui et à parler de Sa grandeur et de Sa force. Nous demandons que le monde entier reconnaisse sa Royauté (véyéda kol paoul).
C'est ce que nous faisons pendant deux jours.
[rav Nathan Wachtfogel - Léket Réchimot ]

[physiquement nous semblons être sur terre, mais spirituellement nous sommes dans le palais du Roi, dans une proximité totale avec notre Père, le Roi des rois. ]

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-> Pendant les 2 jours [de Roch Hachana], nous sommes extrêmement proches d'Hachem, comme le disent nos Sages : "Entendre le shofar, c'est comme se trouver à l'intérieur du Saint des saints (Kodech HaKodachim), l'endroit le plus saint du Temple " (guémara Roch Hachana 26b).

Hachem voit comment une personne est au moment où elle est jugée, sans regarder son passé.
Étant donné qu'à Roch Hachana, nous ne nous occupons que de ce moment, et non de tout notre passé, chaque juif peut devenir un tsadik à part entière.
Chaque juif peut être inscrit dans le livre des tsadikim. C'est pourquoi il est interdit de mentionner toutes les fautes que nous avons eues dans le passé, car à Roch Hachana, chacun d'entre nous peut se tenir devant Hachem en tant que tsadik complet et dire : "Je suis une nouvelle création, prête à faire tout ce qu'Hachem me demande."
[...]

A Roch Hachana, pendant 2 jours, nous sommes à côté du Roi, vivant dans un autre monde, un monde d'Elokout (Divinité), de Malkhout (Royauté), d'Avot, et de Malkhout Chamayim, pensant à Hachem comme notre Roi, pensant à nos Patriarches et à la façon dont ils ont servi Hachem, et pensant à la Royauté d'Hachem sur le monde entier.
Il est possible de devenir soudainement le plus grand tsadik de la génération.
En passant deux jours entiers à prier Hachem, on peut devenir un tsadik complet comme le Gaon de Vilna. Et la vérité, c'est qu'au Ciel, ils souhaitent que chaque juif devienne un tsadik à part entière.
[rav Nathan Wachtfogel - Léket Réchimot ]

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-> La halakha stipule qu'il est interdit de mentionner nos fautes le jour de Roch Hachana. Pourquoi cela?
Pendant ces deux jours, nous devons nous déconnecter complètement du passé. Nous ne parlons pas de nos faiblesses ou de nos lacunes. Nous ne mentionnons même pas les choses dont nous pourrions avoir besoin. Nous ne parlons que de ce que nous voyons dans le palais du Roi.
Nous demandons que la noblesse d'Hachem devienne évidente pour le monde entier : "Hachem, c'est Toi seul qui dois régner" (vétimlo'h ata Hachem lévadé'ha).

Pendant deux jours entiers, nous ne parlons que de nos aspects positifs, sans mentionner aucune de nos fautes. Si nous ne pensons pas et ne nous préoccupons pas de nous-mêmes pendant deux jours entiers, nous pouvons espérer laisser derrière nous la bassesse du reste de l'année et redevenir grands. Nous pourrons alors retrouver le statut exalté qu'Hachem a accordé au peuple juif.

Se concentrer sur les aspects positifs
Les versets de Zi'hronot que nous disons pendant Moussaf ont un objectif : se concentrer sur nos aspects positifs. En fait, nous nous jugeons nous-mêmes favorablement. Nous déclarons qu'Hachem est notre "bon Roi" et nous disons : "Heureux celui (c'est-à-dire nous) qui ne T'oublie pas" (achré ich chélo yiska'hékha). Il ne s'agit pas de flatterie, nous disons simplement la vérité.
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En nous concentrant sur nos aspects positifs, nous montrons que nous cherchons Hachem. C'est ainsi que nous mériterons une bonne année. "Celui qui Te cherche ne trébuchera jamais, et celui qui s'abrite en Toi ne sera jamais déshonoré" (ki dorché'ha léolam lo yékachélou vélo yékalmou lanétsa'h kol a'hochim ba'h).
La récitation de ces versets est source de joie et d'espoir. Nous pouvons sortir de la boue, nous le pouvons vraiment. Nous devrions être si heureux que nous devrions commencer à danser!
[rav Nathan Wachtfogel - Léket Réchimot ]

Apprécier le cadeau de la téchouva

+ Kippour - Apprécier le cadeau de la téchouva :

-> Une personne doit veiller à ne pas sombrer dans la tristesse ou la dépression, même lorsqu'elle mentionne ses fautes, comme le dit la michna : "Achré'hem Israel!" (Heureux est le peuple juif - Yoma 85b).
La michna poursuit : "Devant qui vous purifiez-vous? Notre Père qui est aux cieux".
Nous devons voir la grande lumière du bonté d'Hachem qui se révèle en ce jour (Kippour).
[...]

La joie que nous devrions ressentir de la sainteté de ce jour (Kippour), et d'être si proches d'Hachem, devrait couvrir toute la douleur et l'inquiétude que nous pourrions ressentir lorsque nous nous souvenons de nos fautes. L'essentiel est de reconnaître la bonté d'Hachem.
Si une personne sait à quel point une faute est terrible, elle peut apprécier la grandeur de ce cadeau qu'Hachem nous a donné, le cadeau de la téchouva.
[...]

Rabbénou Yona (début de son Chaaré Téchouva) dit que la téchouva "est l'un des plus grands cadeaux qu'Hachem ait donné à Ses créations".
L'objectif principal de la téchouva se trouve dans ces quelques mots. Il s'agit de reconnaître la bonté d'Hachem et la proximité avec Hachem qu'apporte la téchouva.
Seule une personne qui a fait téchouva peut apprécier l'ampleur de la bonté ('hessed) qu'elle représente pour nous. Elle permet à une personne de sortir des profondeurs de la désolation et de l'amener des endroits en ruine les plus éloignés jusqu'au Trône de Gloire d'Hachem (kissé haKavod).
[...]

Il y a une place spéciale juste sous le Kissé haKavod d'Hachem pour les gens qui font la téchouva, ils peuvent être plus proches de Lui que les tsadikim parfaits.
C'est le pouvoir de la téchouva : elle prend quelqu'un qui est si loin d'Hachem et l'en rapproche énormément.
[rav Nathan Wachtfogel - Léket Réchimot ]

Donner de la force à nos prières par notre unité

+ Donner de la force à nos prières par notre unité :

"Les prières des Yamim Noraïm doivent être conduites dans un esprit d'amour et de paix entre une personne et son prochain, afin que nos prières soient acceptées.
Car alors le Satan dit : "Qui est comme Ta nation Israël? Ils sont comme les anges Tutélaires, qui n'ont ni jalousie ni haine entre eux."
L'unité sur la terre entraîne l'unité des racines de nos âmes au Ciel."
[Alchikh haKadoch - Nitsavim 29,9]

=> bien qu'un sentiment d'unité et d'amour au sein du peuple juif permet toute l'année d'améliorer l'impact de nos prières, cela l'est tout particulièrement pendant les Yamim Noraïm, lorsque nous devons nous tenir comme une nation unie devant Hachem.

Le jour d’Hachem

+ Kippour - Le jour d'Hachem :

-> Nos Sages disent que Yom Kippour est "yomo chel HaKadoch Barou'h Hou" (le jour d'Hachem).
Si une personne se connecte à ce jour, alors elle est méritante pour une expiation (kapara).
Cependant, il y a quelques conditions à respecter, comme les 5 interdits (ne pas manger ou boire, ne pas se laver, ...). La téchouva, elle aussi, n'est qu'une autre de ces conditions. Ce n'est pas ce qui fait la kapara (expiation de nos fautes).
La kapara proprement dite est due au fait que c'est le jour d'Hachem.
Comme le dit le verset : "car en ce jour, Il te pardonnera ... devant Hachem tu seras purifié" (Ki bayom hazé yé'hapeir alé'hem ... lifné Hachem tit'harou - A'haré Mot 16,30).
[...]

Le point essentiel de ces jours est le fait de se rapprocher d'Hachem (hitkarvout l'Hachem).
Dans les prières de Roch Hachana et de Yom Kippour se trouve le rapprochement des juifs avec le Créateur du monde (boré olam), et c'est ce qui expie nos fautes.
[rav Nathan Wachtfogel - Léket Réchimot ]

-> Le matin de Yom Kippour, alors qu'il se rendait à la prière de la yéchiva, le rav Nathan Wachtfogel a expliqué que Yom Kippour était "le jour d'Hachem".
Tout ce que nous avons à faire, c'est de nous impliquer dans cette journée [du mieux que nous pouvons].
Nous devons nous y plonger entièrement (bé'chlémout), de la même manière que nous entrons complètement dans un mikvé.
Et nous avons besoin d'émouna ; nous devons faire confiance à Hachem pour qu'Il nous purifie.

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-> b'h, pour prolonger ce sujet : Yom Kippour & purification par notre proximité avec Hachem : https://todahm.com/2022/10/18/yom-kippour-purification-par-notre-proximite-avec-hachem

Les fautes avec autrui

+ Kippour - Les fautes avec autrui :

-> Nos Sages (Yoma 85b) enseignent : "Les fautes de l’homme envers D., Yom Kippour les efface. Les fautes de l’homme envers son prochain, Yom Kippour les efface seulement s’il obtient le pardon de celui-ci."

-> La halakha (Choul'han Aroukh 606,1 et Michna Beroura 1) stipule que la veille de Yom Kippour, il incombe à chacun de se réconcilier avec celui qu’il aurait offensé et d’obtenir son pardon, afin qu’il puisse être propre et purifié à Yom Kippour de tout soupçon de faute et d’accusation.

=> On pourra peut-être se demander : s’il en est ainsi, les portes du repentir pourraient se fermer. Car si l’offensé refuse de pardonner, ou n’est pas en mesure de le faire pour diverses raisons, l’offenseur ne méritera pas l’expiation de ses fautes.

-> Cependant, le rabbi 'Haïm Tchernowitz (dans son Sidouro chel Shabbat) rapporte les paroles du 'Hovot haLévavot (chaar haTéchouva) qui réfute cet argument :
"Chaque faute commise envers son prochain comprend également, en plus de la faute à proprement dit envers autrui, une faute envers Hachem. En effet, Il nous ordonne de ne pas blesser notre prochain et l’offenseur, par sa conduite, enfreint cet interdit. Il doit donc se repentir et obtenir l’expiation des deux fautes.
C’est pourquoi, dans pareil cas, l’homme devra se repentir sincèrement, selon ses forces, de ce qui constitue une faute à l’égard d’Hachem. Et dans Son immense bonté, au vu de ce repentir sincère et accompli du mieux possible, Hachem lui pardonnera.
Or, cet homme aurait voulu tout réparer, mais n’en a pas eu la possibilité. Aussi, Hachem, dans Sa Toute- puissance, accomplira pour lui la chose suivante : Il fera disparaître cette faute, en suscitant dans le cœur de celui qui a subi le préjudice, où qu’il soit, la pensée de pardonner entièrement, de toute son âme, le tort causé. Dès lors, la faute s’annulera complètement, aussi bien l’atteinte portée à Hachem, que celle portée à son prochain.
Et cela, seul Hachem peut l’accomplir : faire en sorte que ce qui ne lui est pas accessible, un homme puisse l’atteindre quand même par le mérite de son repentir. "

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-> Le Réma (606,1) affirme : "Celui qui doit pardonner ne fera pas preuve de cruauté en refusant de pardonner."
Et même si la chose lui est difficile, il se montrera indulgent et, grâce à cela, du Ciel, on se montrera indulgent envers lui.

-> Dans la prières de Moussaf de Kippour (rite Achkénaze, après le séder Avoda), on dit : "Jour où l'on fait régner l'amour et l'amitié, jour où l'on abandonne toute jalousie et toute concurrence".
Ainsi, en préparation de ce jour on doit multiplier les marques d'amour envers chaque juif, mais même en ce jour on peut considérer avec bonté et prier pour le bien de tout autre juif (décédés comme vivants).
Plus Hachem verra qu'on aime chacun de Ses enfants (même quand naturellement c'est difficile), alors Il sera fier et heureux (si l'on peut dire), et nous comblera de bénédictions sans limite.