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Les 4 verres du Séder (arba kossot)

+ Les 4 verres du Séder (arba kossot) :

-> Selon le Bné Yissas'har :
Dans la guémara (Yérouchalmi Pessa'him), Rabbi Lévi dit que les 4 coupes de vin du Séder correspondent aux 4 exils que le peuple juif a subis aux mains de 4 royaumes ...

Tous les exils du peuple juif : Edom (Rome), Bavél (Babylone), Yavan (Grèce), Madaï (Perse), sont enracinés dans le premier, celui d'Egypte.
Il est donc approprié de boire 4 coupes de vin la nuit de la géoula d'Egypte, pour faire allusion à nos 4 exils.

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-> Selon le midrach (Béréchit rabba 88,5) :
Pourquoi nos Sages ont-ils établi la mitsva des 4 coupes la nuit de Pessa'h?
Rabbi Yéhochoua Ben Lévi explique qu'elles ont été instituées pour correspondre aux 4 "coupes de trépidation, de colère" (כוסות של תרעלה) que Hachem donnera à boire aux nations du monde en guise de punition pour leurs mauvaises actions.
De même, à l'avenir, Hachem donnera au peuple juif 4 coupes de salut à boire.

[ainsi, d'une certaine façon même si on est dans un contexte difficile, on s'imagine la réalité du monde très prochaine avec la guéoula, où ces 4 coupes auront une signification opposée. Chez les juifs se sera joie et fierté. ]

-> Selon le Guévourot Hachem :
Le midrach explique que les 4 coupes de vin ont été établies pour représenter la guéoula future. En effet, bien que les juifs ait atteint un niveau élevé de spiritualité lors de sa rédemption d'Egypte, ce niveau était nettement inférieur à celui qu'il atteindra à l'avenir, lorsque les quatre royaumes maléfiques qui s'opposent à sa sainteté seront détruits à l'époque de machia'h.
Lorsque Hachem vaincra ces royaumes, Il les forcera à boire 4 coupes de trépidation, tandis que le peuple juif sera méritant et boira quatre coupes de salut.
En prévision de cette géoula finale, nous buvons quatre coupes de vin au Seder.

[les 4 coupes renvoient au 4 exils (on réalise que malgré toutes les nombreuses tentatives de nous détruire nous sommes toujours là b'h!), et cela pour mieux corroborer la réalité de la guéoula imminente (car avec Hachem, nous aime, Il est à nos côtés tout est possible!). ]

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-> Selon le Chlah haKadoch :
La sortie du peuple juif avait un but, et les souffrances qu'ils ont subi en Egypte étaient des souffrances d'amour (yissourin chel ahava).
Hachem a fait sortir le peuple juif d'Egypte afin qu'ils puissent Le servir et finalement recevoir la Torah et la terre d'Israël.
La guémara (Béra'hot 5a) dit que Hachem a donné au peuple juif 3 cadeaux qui ne peuvent être atteints que par des souffrances : la Torah, la terre d'Israël, et le monde à Venir (olam haba).

La guémara (Baba Batra 158b) explique que le but de la Torah et de la terre d'Israël, dont l'air rend sage, est de permettre à une personne de gagner son monde à Venir (le plus beau et proche d'Hachem possible).
Les 4 coupes de vin du Séder sont une allusion (remez) vers le monde à Venir, en raison des 4 niveaux associés au monde à Venir :
1°/ le but de ce monde-ci (olam hazé), qui signifie se connecter, s'attacher à Hachem [ex: chaque mitsva est une occasion de davantage se lier avec D. ] ;
2°/ le monde à Venir qui vient immédiatement après notre mort dans ce monde, connecté au Gan Eden ici-bas et là-Haut ;
3°/ l'arrivée de machia'h, lorsque toutes les âmes seront méritantes à un niveau élevé et pourront entrer dans le Kodech Hakodachim (Saint des Saints) dans le Jérusalem d'en-Haut ;
4°/ la résurrection des morts, le jour du grand jugement éternel.

Les quatre coupes de rédemption que nous buvons le soir du Séder font allusion à ces quatre niveaux du monde à Venir.
- La 1ere coupe correspond à l'attachement du monde à Venir dans ce monde-ci (vivre dans ce monde en préparant notre éternité à Venir), le lien entre ce monde et l'autre, comme nous le récitons dans le Kiddouch : "acher ba'har banou ... vékidéchanou" = qui fait référence à notre attachement pour la Torah et les mitsvot.

- La 2e coupe est bu pendant le Maggid (du Séder), où nous commençons par rapporter que nous les Bné Israël étions des "Avadim Hayinou" (nous étions des esclaves en Egypte) et finissons par louer Hachem (chéva'h) pour la délivrance d'Egypte.
De même, l'âme résidant dans le corps (gouf) est comparée à un roi retenu en captivité. Lorsque l'âme quitte le corps pour le monde à Venir qui vient immédiatement après la mort, elle est enfin considérée comme libre.
[ le mot "Egypte" (mitsraïm - מצרים) est composé des mêmes lettres que les termes מצר (métser - limite) et ים (valeur de 50). Ainsi dans ce monde, les 50 niveaux de pureté (l'âme) sont prisonniers de limitations liées à la matérialité, ce qui ne sera plus le cas dans le monde à Venir, une réalité purement spirituelle et de Vérité. ]

- La 3e coupe est bue au Birkat Hamazon, qui fait référence aux jours du machia'h, lorsque la terre d'Israël produira des gâteaux fins directement à partir du sol.
Cela correspond au 3e niveau du monde à Venir, lorsque machia'h viendra.

- La 4e coupe est récitée sur le Hallel Ha'gadol, le grand Hallel, qui fait allusion au monde à Venir éternel et à la résurrection des morts.

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-> Le Chlah haKadoch enseigne également :
Les 4 coupes correspondent aux 4 Matriarches.
- La première à Sarah = nous la buvons lors du kidouch, où l'on dit : "acher ba'har banou mikol aamim" (qui nous as choisi parmi toutes les nations).
De même qu'Avraham a fait des convertis masculins, Sarah a fait des convertis féminins, en amenant beaucoup dans le peuple juif.
- la 2e coupe à Rivka = elle bue à Maggid, où l'on passe d'un état dégradant d'esclaves en Egypte à libérés et loués par Hachem. De même, Rivka a d'abord eu Essav, qui était dégradant, suivi par Yaakov, une source de louanges.
- la 3e coupe à Ra'hel = le birkat hamazon nous rappelle qu'Hachem soutient et nourrit le monde entier, et le fils de Ra'hel, Yossef a nourri toute la maisonnée de Yaakov.
De plus, nos Sages nous disent que la bénédiction ne se trouve dans une maison que grâce à la femme, et Ra'hél était la "akéret habayit", le pilier de la maison de Yaakov.
- la 4e coupe à Léa = elle est bue sur la "birkat hachir", en chantant des louanges (chira) à Hachem.
Or, Léa a dit : "apaam odé ét Hachem". La guémara (Béra'hot 7b) raconte que quand Léa eut son 4e enfant, elle le nomma Yéhouda, déclarant : "Cette fois, je remercierai Hachem" (Vayétsé 29,35), et elle précise que c’est la première fois de l’Histoire qu’une personne exprima sa gratitude à Hachem. [elle a remercié D. pour un miracle caché (naissance), comme si c'était un miracle dévoilé. Tout est miracle d'Hachem. ]
Egalement, de Léa va descendre Moché rabbénou, qui va provoquer de belles louanges à Hachem.

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-> Selon le Chlah haKadoch :
La guémara (Yérouchalmi - Pessa'him) donne plusieurs raisons pour les 4 coupes Pessa'h, mais bien qu'elles abordent la signification du nombre quatre, elles n'expliquent pas l'utilisation du vin plutôt que quatre coupes d'un autre liquide.
Nos Sages disent que 'Hava a pressé le fruit du Eitz HaDaat (l'Arbre de la Connaissance) qui était du raisin, et en a fait du vin, et c'est ainsi qu'Adam a pris part au Eitz HaDaat.
Nous buvons spécifiquement du vin en guise de tikoun (rectification) pour la faute du Eitz HaDaat.

-> A ce sujet, on peut rapporter l'enseignement suivant :

Il est écrit : "Noa'h, l'homme de la terre, se déshonora et planta une vigne. Il but du vin et s'enivra, puis se découvrit dans sa tente" (Noa'h 9,20-21)

Le Maayan Beit haChoéva explique :
Nous savons que la Torah décrit Noa'h comme un tsadik (Béréchit 6,9), et que malgré l'incident peu flatteur avec le vin, il a toujours eu une prophétie par la suite et a prophétisé ce qui arriverait à Shem, Cham et Yéfet (Noa'h 9,25-26). Comment pouvons-nous donc comprendre que Noa'h se soit comporté d'une manière aussi inconvenante, en abusant du vin et en restant dévêtu dans sa tente?

Noa'h pensait que le Déluge (Maboul) avait éradiqué tout le mal du monde, et que le monde était revenu au même état qu'avant la faute d'Adam et de 'Hava.
Noa'h pensait qu'il était comme Adam, un homme directement issu de la terre, un "ich aadama".
Il choisit donc de planter une vigne afin de ne pas commettre la faute d'Adam HaRichon, qui avait fauté avec des raisins (guémara Sanhédrin 70a).
Noa'h ne fut pas vêtu, comme Adam HaRichon avant la faute, parce qu'il pensait avoir atteint ce niveau.

[le Ram'hal dit que chaque Pessa'h on avance davantage vers la guéoula, c'est comparable à un coup de couteau dans un morceau de viande, qui a un moment se coupera (guéoula).
De même, on peut dire que chaque Pessa'h nous rectifions davantage la faute originelle de l'Arbre de la Connaissance, et qu'à un moment cela sera réparé au point que la guéoula viendra. ]

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-> Selon Rabbénou Bé'hayé (Bo 12,23) :
Les 4 coupes font allusion aux 4 lettres du Chem Havayah (le nom d'Hachem : יהוה).

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-> Selon le 'Hatam Sofer :
Nos Sages nous disent que les 4 coupes sont à mettre en parallèle aux 4 termes de géoula.
[ "Je t’enlèverai" (véhotséti), "et Je te sauverai" (véhotsalti), "et Je te rachèterai" (végaalti), "et Je t'emmènerai" (vélaka'hti) pour Mon peuple - Vaéra 6,6).
Pourquoi fait-on cela spécifiquement sur du vin, et pas plutôt sur 4 matsot ou autre produit?

Nos Sages font des louanges d'Hachem pour chacun des 4 langages de délivrance.
La guémara (Béra'hot 35a) dit que la chira (louange) doit être dite sur le vin. Étant donné que le Kidouch, la Havdala, le Birkat Hamazon et les Birkot Erousin et Nisouin sont toutes récités sur du vin, il est normal que le soir du Séder, nous chantions les louanges de Hachem sur du vin.

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-> Selon le Torat Moché (guémara Pessa'him 108a) :
Les femmes sont obligées de boire les 4 coupes à Pessa'h parce que "elles aussi ont participé au miracle qui s'est produit à ce moment-là".
Les Tossafot (Méguila 4a) cite le Rachbam, qui dit à propos des femmes "qu'elles étaient la raison principale du miracle", car c'est grâce au mérite des femmes vertueuses que la génération [les juifs en Egypte] a été Délivrée.

Cependant, ce Tossafot semble contredire la guémara, qui dit : "elles aussi" (af én). Cela impliquerait que les femmes n'étaient pas la partie principale du miracle ; elles en font partie au même titre que les hommes, et sont donc tenues des 4 coupes.
Comment concilier ces 2 avis : les femmes sont la partie principale du miracle, et font "simplement" partie du miracle?

Le midrach dit que le monde a été créé grâce à la Torah, qui est appelée "réchit", et que la continuité du monde dépend de l'acceptation de la Torah.
La nature du monde est donc redevable à la Torah. Cela signifie que lorsque la nature change (de son carde "naturel") pour l'amour de la Torah, ce n'est pas quelque chose de remarquable, car la nature lui est redevable. Plus le niveau d'une personne est bas spirituellement, si un miracle se produit pour elle, plus le miracle est considéré comme grand, car elle ne le mérite pas.

Étant donné que les femmes étaient extrêmement vertueuses et respectaient la Torah, selon le principe ci-dessus, des miracles étaient censés se produire pour elles, car la nature est redevable à la Torah, et elles ont pleinement respecté la Torah.
Par conséquent, les femmes n'ont pas les mêmes obligations que les hommes en matière des 4 coupes, car ce qu'elles ont vécu était une conséquence naturelle de leur droiture.
Les hommes, en revanche, étaient moins vertueux qu'elles, et les événements ont donc constitué pour eux un plus grand miracle.

Lorsqu'il est dit que les femmes ont également participé au miracle, cela signifie qu'elles ont aussi une certaine obligation en matière des 4 coupes de vin à Pessa'h, car il y a eu un certain niveau de miracle pour elles.
Pour les hommes, cependant, il s'agissait d'un miracle majeur, et c'est pourquoi l'obligation concerne principalement les hommes.

-> Le 'Haïm léRoch rapporte :
Peut-être pourrait-on dire que les femmes risquent de se comporter de manière inappropriée du fait d'avoir bues 4 verres de vin.
On peut apporter 2 réponses à cela :
1°/ rien de mal n'arrive de l'accomplissement d'une mitsva. [on ne devra pas pour autant se mettre en danger, et boire beaucoup plus que l'on peut supporter]
2°/ les femmes doivent boire les 4 coupes pour réaliser la réparation (tikoun) de la faute de l'Arbre de la Connaissance (Eitz haDaat), qui a été provoquée par le biais du vin.

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-> Selon le Yissa Béra'ha :
Nous buvons [idéalement] les 4 verres dans une coupe en argent à Pessa'h, car c'était la racine de tous les exils du peuple juif.
C'est la coupe d'argent trouvée dans le sac de Binyamin qui a poussé Yaakov et ses enfants à descendre en Egypte, précipitant l'exil d'Egypte, qui est la racine de tous les exils qui ont suivi pour le peuple juif.
La mida (attribut) de bonté d'Hachem est grande, et nous buvons donc quatre coupes (kossot), confiants que Hachem nous donnera beaucoup de bonté (chaque coupe en rapport avec un des quatre exils).

Lors de la nuit du Seder, certains on l'habitude de revêtir un kittel (une tunique blanche) car c'est ce que portent les anges de Service (mala'hé hacharét).
En l'honneur des anges de Service qui viennent écouter notre Séder, nous portons ce qu'ils portent et nous revêtons un kittel.
Une autre raison de porter un kittel est qu'il ressemble aux habits des Cohanim qui servent activement Hachem dans le Temple ; en cette nuit sainte de Pessa'h, nous sommes tous comme des Cohanim, servant directement Hachem.
[Mahari Shteif]

[même si nous n'avons pas la coutume de porter un tel vêtement, néanmoins ses messages nous illustrent la grandeur de cette nuit. ]

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-> La raison pour laquelle nous portons un kittel blanc la nuit du Seder est de nous rendre semblables à des anges, car en cette nuit sainte, nous sommes comme le fils d'un roi en présence du roi, et nous devons porter des vêtements royaux.
[Torat Moché]

-> Selon le Imré Shéfer :
Le kittel n'est pas porté le soir du Séder pour nous rappeler le jour de la mort (à l'image d'un mort dans un linceul blanc), car il s'agit d'un moment joyeux et non sombre. Nous portons un kittel pour reconstituer l'époque où le peuple juif était méritant pour manger le Korban Pessa'h.
Lorsqu'ils mangeaient la viande des korbanot apportés sur le mizbéa'h d'Hachem, le peuple juif ne portait pas ses vêtements habituels ; ils revêtaient un vêtement spécial fait de lin blanc.
[le Séder est un moment où l'on raconte et revit les événements de la sortie d'Egypte, et ainsi le kittel participe à matérialiser cela. ]

De même, lorsque Yossef a été honoré par Pharaon, le verset dit : "Et Pharaon a habillé Yossef avec des vêtements de lin" (Mikets 41,42). [ Rachi commente : "De vêtements de lin" = signe, en Egypte, de haute considération. ]
Ainsi, nous portons un kittel blanc le soir du Séder, car nous nous imaginons assis devant le Roi, Hachem.

Cette nuit [du séder Pessa'h] définit le séder, l'ordre, pour toute l'année.
La façon dont une personne se conduit ce soir-là, ainsi seront ses actions tout au long de l'année.
[Beit Aharon]

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-> Pourquoi appelons-nous la nuit de Pessah "lél HaSéder", la nuit du Séder?
Pour nous enseigner que tous les miracles et les merveilles qui se sont produits en Egypte n'étaient pas le fruit du hasard. Au contraire, ces événements se sont produits dans le cadre d'un séder, d'un ordre.
Hachem avait établi un ordre précis pour les événements qui se produiraient lorsque les Bné Israël sortiraient d'Egypte.
[Guévourot Hachem]

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-> Le Séder se compose de 15 étapes, commençant par Kadech et se terminant par Nirtsa.
Ces 15 étapes correspondent aux 15 marches que les Léviim montaient dans la cour du Temple.
Ces 15 marches sont commémorées par le roi David dans ses 15 chapitres de Téhilim qui commencent par Shir Hamaalot, auxquels il est également fait allusion dans les 15 louanges que nous récitons dans me Yichtaba'h.
Le soir du Séder, le soir où nous avons commencé à servir Hachem en tant que Sa nation, nous cherchons à imiter les Léviim et à gravir les 15 marches, chacune d'entre elles nous élevant à des niveaux plus élevés de sainteté.
La première commence à Kadech, suivie de quatorze marches pour atteindre le sommet de Nirtsa. Les 14 étapes correspondent à la "yad aguédola" (valeur de "yad" - יד - est de 14), la grande Main dont Hachem a fait preuve en Egypte, et pour laquelle nous exprimons notre gratitude à Hachem en cette nuit.
[Guévourot Hachem]

Kidouch & souvenir de l’Egypte

+ Kidouch & souvenir de l'Egypte :

-> Dans le Kidouch de Shabbat et des Yamim Tovim, nous mentionnons "zé'her litsi'at mitsra'im" (un souvenir de la sortie d'Egypte".
Quel est le lien y a-t-il entre la sortie d'Egypte, le Shabbath et Yom Tov?

On sait que les Bné Israël étaient imprégnés de l'impureté d'Egypte (49e niveau sur 50), et que Hachem a dû les sortir de cette grande impureté pour les purifier et les sanctifier.
Hachem a dû extraire complètement l'impureté d'Egypte qui s'était infiltrée dans les cœurs des Bné Israël.
C'est pourquoi nous disons "yétsiat mitsra'im" et non "yétsia mimitsra'im", car nous nous souvenons que Hachem a retiré l'Egypte (Mitsrayim) du cœur des Bné Israël.
[on n'a pas quitté physiquement la terre d'Egypte, mais toutes les influences négatives en nous de l'Egypte nous a également quittés. ]

Shabbath et Yom Tov apportent une grande sainteté, et ces jours-là, il est facile pour nous de puiser dans cette sainteté ; lorsque nous gardons Shabbath et Yom Tov, nous nous sanctifions nous-mêmes.
Il est donc approprié de réciter le kidouch le Shabbath et le Yom Tov comme un "zé'her yétsiat Mitsrayim" en raison du pouvoir de ces jours d'éradiquer l'impureté en nous et de nous infuser de la sainteté, tout comme Hachem l'a fait pour nous en Egypte lorsqu'Il a fait sortir de nous toute influence négative, impure, que notre présence en Egypte a pu nous amener.
[Béra'h Moché]

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[d'une certaine façon après une semaine à évoluer dans un monde non juif, impur, matériel, ... nous profitions du Shabbath (et des Yom Tov), comme d'une opération où l'on va retirer en nous les mauvais éléments impurs que notre semaine a pu absorber. ]

Our’hatz

+ Our'hatz :

-> Après Kadech, vient Our'hatz, où on lave les mains, sans bénédiction, avant de manger le Karpas trempé dans l'eau.
[selon le Séder haYom puisqu'il y a un doute s'il l'on doit faire de nos jours une bénédiction avant de tremper une nourriture dans l'eau ou certains liquides, alors on ne fait pas de bénédiction. ]

-> Selon le Darké Moché :
Pourquoi lavons-nous les mains avant de manger du karpas, ce que nous ne faisons pas le reste de l'année?
Le récit de la sortie d'Egypte est comme une prière, car nous discutons de la grandeur et de la louange de Hachem. Nous devons donc nous laver les mains au préalable, tout comme nous le faisons avant de prier.

-> Selon le Ora'h 'Haïm :
[le séder commence par Kadech, puis Our'hatz]
Il faut se sanctifier par l'étude de la Torah, qui est kodech (sainte), et c'est ainsi que l'on se lave de ses fautes (Our'hatz).
La guémara (Ména'hot 110a) affirme que celui qui étudie le passage de la Torah traitant du sacrifice Olah, c'est comme s'il avait apporté un sacrifice olah.

-> Selon le Yisma'h Israël :
Plus on acquiert de la sainteté, plus on est capable de discerner ce qui est bon et ce qui est mauvais. Une fois que l'on se sanctifie on acquiert une nouvelle perspective sur la vie. On peut voir et comprendre plus clairement la différence entre l'impureté et la sainteté, et on s'élève alors davantage en se purifiant (Our'hatz).
C'est pourquoi nous faisons Our'hatz après avoir dit Kadech, parce que maintenant que l'on s'est sanctifié, on doit laver la saleté [spirituelle] de la faute.

-> Selon le Zéra Kodech :
Dans lachon hakodech, "ra'hatz" signifie laver, et en araméen, il signifie faire confiance.
Les deux explications se combinent pour nous enseigner une leçon importante. Nous ne pouvons réussir à nous "laver", à nous purifier, que si nous avons la pleine émouna que Hachem accepte la téchouva de ceux qui se tournent vers Lui.
De plus, la seule façon de réussir à vaincre le yétser ara est d'avoir la véritable émouna que Hachem a placé en chacun de nous une étincelle de bonté (qui reste pure quoi qu'on puisse faire).
Nous avons tous cette étincelle, même si certains ont besoin de creuser plus profondément pour la trouver (les fautes faisant écran, mais pouvant partir avec une téchouva sincère).

[l'idée aussi est que nous devons : kadech = on doit se focaliser sur cette partie pure et divine que nous avons toujours en nous (même si nous sommes au 49e niveau d'impureté sur 50, comme les juifs en Egypte). Alors, on prend confiance et conscience qu'on peut toujours faire de grandes choses spirituellement, qu'on est toujours aimé et important aux yeux d'Hachem, et alors on peut se relever, se laver, plein d'ambition spirituelle. ]

-> Générallement, Our'hatz doit venir avant Kadech, car la pureté vient avant la sainteté (on se lave de nos fautes et ensuite on est pur).
Cependant, le Zohar dit qu'en cette nuit de Pessa'h, Hachem nous élève à un niveau si élevé qu'on est similaire à des anges de Service (mala'hé hacharét).
Pour eux, la sainteté vient d'abord et ensuite la pureté vient avant la sainteté, comme il est dit : "vékoulam pot'him ét piém bikdoucha ouvtahara".

 "Moché réunit toute l'assemblée des bné Israël et leur dit : "Voici les paroles qu'Hachem a ordonné de faire : 6 jours durant, le travail sera effectué, mais le 7e jour (le Shabbath) sera saint pour vous." (Vayakel 35,1-2)

1°/ Le Shabbath nous illumine de Vérité :

-> Le séfer Tiféret Shmouel explique les mots "Voici les paroles qu'Hachem a ordonné de faire" (élé hadévarim acher tsiva Hachem), en citant les séfarim Hakédochim, qui affirment que le Shabbat signifie l'annulation de toutes les forces, à l'exception d'Hachem, qui est la seule véritable puissance.
Il explique cela, au nom de son frère le Yisma'h Israël, par le fait que la sainteté du Shabbat crée une "lumière d'émet (vérité)", qui permet à l'homme de comprendre la vérité et de reconnaître qu'Hachem est la seule véritable puissance en ce monde.

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2°/ Le Shabbat expie nos fautes, même celle grave comme le Veau d'or :

-> Le séfer miZékénim Et'bonen note que le passage du Veau d'or se situe dans la paracha Ki Tissa, etau dépbut de la paracha Vayakel, Moché rassemble le peuple pour leur ordonner le Shabbath (puis la construction du Michkan).
Il explique que cela vise à nous enseigner que l'observance du Shabbat protège contre une faute aussi grave que d'avoir fabriqué une idole comme le Veau d'or, et que si quelqu'un, à D. ne plaise, a déjà fait un Veau d'or, le Shabbat expiera sa faute.
C'est ce que disent nos Sages (Shabbat 118b) : "celui qui observe Shabbath, même s'il a adoré des idoles (symbole d'une faute grave), il sera pardonné (par le mérite du Shabbath)".

La grandeur d’être baalé téchouva

+ La grandeur d'être baalé téchouva :

"Et Moché ne put entrer dans le Ohel Moed, car la nuée reposait dessus" (Pékoudé 40,35)

-> Le séfer Akh Pri Tévoua explique ce verset en citant la guémara (Baba Batra 75a) qui dit qu’à l’avenir, Hachem fabriquera 7 'houppa pour chaque tsadik et que "chacun sera brûlé (de honte) par la 'houppa de son ami".
[ pour chaque tsadik, Hachem façonnera une 'houppa sept fois plus grande, conformément à son honneur, c'est-à-dire que les individus plus grands recevront des 'houppot plus grandes. ]

Il en fut ainsi pour Moché et le peuple juif. Moché était l'égal de tout le peuple juifs. Ils commirent alors la faute du Veau d'or et firent téchouva en construisant le Michkan.
Moché, cependant, n'avait jamais fauté, il n'eut donc jamais besoin de faire téchouva. Il était un tsadik complet.
Or, selon la guémara (Béra'hot 34b), un tsadik complet ne peut se tenir à la place d'un baal téchouva .
Pour cette raison, Moché ne put se tenir avec la nation dans le Ohel Moed, car la nation juive était désormais à un niveau supérieur à lui.

Il est également rapporté que lorsque le Temple fut construit, les Cohanim ne purent s'y tenir, car la Nuée de gloire d'Hachem l'envahissait (I Mala'him 8,11-12). Les Cohanim étaient vraisemblablement des tsadikim complets, tandis que la nation était baalé téchouva. Puisqu'ils étaient supérieurs aux Cohanim, les Cohanim ne pouvaient pas les être avec eux.

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=> Il est humain de fauter (on doit tout faire pour l'éviter), mais après la faute notre yétser ara cherche à nous faire déprimer, à nous dévaloriser (ex: comment as-tu pu tomber si bas?, ton avodat Hachem est vraiment faible aux yeux d'Hachem, alors kiff ta vie, pas besoin d'en faire trop spirituellement!).
Cependant, cela est faux. La téchouva efface les dégâts, donne des mérites (surtout si faite par amour), et nous élève aux yeux d'Hachem à un niveau supérieur aux tasdikim parfaits!

Toutes les âmes sont retirées de l'enfer (guéhinam, le lieu qui après notre mort nous nettoie/purifie de l'impact négatif de nos fautes) le Shabbat, à l'exception de celles qui ont profané le Shabbat [au cours de leur vie, sans avoir fait téchouva dessus]."
[Zohar 2,150b ]

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-> Une personne qui a profané le Shabbat brûlera en enfer même le Shabbat, en guise de châtiment.
[Baal Chem Tov - Keter Shem Tov - partie 2, p.17a ]

"La téchouva a été créée avant le monde" (guémara Pessa'him 54a)

-> Le rav Tsadok HaCohen de Lublin explique :
Avant même d'avoir échoué, avant d'avoir commis des erreurs, avant même d'avoir existé, Hachem avait déjà prévu un chemin de retour pour moi.
Je ne suis jamais bloqué. Peu importe la distance [avec papa Hachem] que je ressens, le chemin de la maison a été construit avant même que je ne sois né. La porte n'a jamais été fermée. Hachem a toujours attendu que je revienne.

Séder & Eliyahou haNavi

+ Séder & Eliyahou haNavi :

1°/ Le verre d'Eliyahou haNavi :

-> Selon le Gaon de Vilna :
Il est dit dans la guémara (Pessa'him 118b) que nos Sages ont institué la mitsva de boire 4 verres de vin au Séder pour faire le parallèle avec les 4 expressions de libération (Vaéra 6,6-7).

Il existe également de nombreux autres parallèles avec les 4 verres comme :
- les quatre royaumes dans lesquels le peuple juif a été exilé : Bavel, Paras, Yavan et Edom.
- les quatre coupes de punition qu'Hachem forcera les nations du monde à boire.
- les quatre personnes qui doivent rendre grâce à Hachem : celle qui a voyagé par la mer, celle qui a traversé le désert, celle qui s'est remise d'une maladie et celle qui a été libérée de prison. (avec la sortie d'Egypte on a été sauvé de 4)
- les quatre périodes de l'histoire : ce monde-ci, les jours du machia'h, les jours de la résurrection des morts et le monde à Venir.
- les quatre coutumes que le peuple juif a conservées mêmeen Egypte : ne pas changer de nom, de langue, rester à l'écart de la débauche, et ne pas informer les égyptiens les uns sur les autres (ex: délation).
- Les quatre formes de peine de mort prononcées par le beit din ; les quatre coupes nous protègent de ces peines au cas où, D. préserve, nous mériterions l'une d'entre elles.
[c'es fou de se dire qu'en buvant du vin au Séder, on peut se dispenser des 4 méthodes d'exécution capitale qui figurent dans la Torah : la lapidation, l'immolation, la décapitation et la strangulation. ]

Les versets nous racontent ce qu'Hachem a dit à Moché de dire au peuple juif lorsque le moment est venu de le libérer d'Egypte. La guémara soulève une discussion sur la question de savoir si nous devrions boire un 5e verre, ce qui correspondrait à un 5e langage de géoula (véévéti).
La guémara ne résout pas la discussion, et la halakha reste donc incertaine.
Comme nous le savons, lorsque la géoula finale arrivera, Eliyahou HaNavi répondra à toutes les questions de la guémara qui sont restées sans réponse.
Nous versons un 5e verre et l'appelons "Kos chel Eliyahou" (le verre d'Eliyahou), car c'est lui qui viendra nous dire si nous sommes censés boire cette 5e coupe.
Jusqu'à la venue d'Eliyahou HaNavi, nous ne buvons pas ce 5e verre parce que nous ne savons pas s'il doit y avoir un 5e verre. Nous sommes convaincus qu'Eliyahou viendra résoudre cette question et nous attendons sa venue avec impatience.

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-> Selon la Michna Béroura (480:10) :
Le verre d'Eliyahou est un signe de notre foi en Hachem qui nous a délivrés d'Egypte et qui nous délivrera à nouveau, en envoyant Eliyahou pour annoncer la guéoula.

-> Selon le Sidour Yaavetz :
Lorsque nous versons le 4e verre, nous versons également un verre (kos) supplémentaire appelé
"kos shel Eliyahou". Il s'agit d'une allusion à notre croyance selon laquelle, tout comme Hachem nous a délivrés d'Egype, Il reviendra et enverra Eliyahou HaNavi pour nous faire savoir qu'Il est revenu pour la guéoula ultime. En l'honneur de cela, la coutume est d'utiliser un verre spécial, plus beau et plus honorable que les autres verres.

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2°/ Ouvrir la porte de la maison :

-> Selon le Torat Emet :
Nous savons qu'Eliyahou HaNavi assiste à chaque brit mila, car il est connu comme le mala'h ha'brit.
De même, nous savons qu'Eliyahou HaNavi est l'annonciateur de la guéoula finale, et qu'il ramènera les cœurs du peuple juif vers Hachem. Le fait d'amener le peuple juif à faire une téchouva complète amènera la guéoula ultime.
Eliyahou HaNavi éliminera les obstacles physiques (brit mila) et spirituels (téchouva) à la rédemption (guéoula).
En tant qu'allusion, nous ouvrons la porte à Eliyahou HaNavi en cette nuit afin qu'il puisse entrer et supprimer tous les obstacles qui empêchent le machia'h de venir, de sorte que nous soyons méritants pour la geoula ultime.

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-> Selon le Rama (Ora'h 'Haïm 480:1) :
La porte est ouverte pour rappeler qu'il s'agit d'une nuit de protection, et que par ce mérite, le machia'h viendra.

-> Selon le 'Hok Yaakov (480:1) :
Il est dit dans le Sefer Hamanhig qu'il y a une coutume dans certains endroits de laisser les chambres ouvertes cette nuit-là parce que, comme nos Sages disent : en Nissan nous avons été délivrés, et en Nissan nous serons délivrés à nouveau.
C'est pourquoi cette nuit est appelée "leil shimourim" (nuit de protection), une nuit qui a été protégée depuis les 6 jours de la création.
Lorsque Eliyahou arrivera, il trouvera la porte ouverte et nous viendrons rapidement l'accueillir. Cette coutume n'est plus suivi de nos jours, et les portes ne sont pas laissées ouvertes pendant [toute] la nuit.

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-> Selon le Maharid miBelz :
Il existe une coutume d'envoyer les jeunes enfants ouvrir la porte à Shéfo'h 'hamatékha (dans le Séder) en l'honneur de la venue d'Eliyahou HaNavi. La raison pour laquelle nous envoyons spécifiquement les jeunes enfants est que, en ce qui concerne la venue d'Eliyahou HaNavi, le verset dit : "véhachiv lev avot al banim". Rachi explique qu'Eliyahou HaNavi enverra les jeunes enfants pour ramener les cœurs de leurs parents à Hachem en téchouva et pour les ramener pour le bien.
C'est pour cette raison que nous envoyons les jeunes enfants, comme une allusion qu'ils seront ceux qui "ouvriront" les cœurs de leurs parents pour les éveiller à la téchouva au moment où nous serons méritants pour faire venir Eliyahou HaNavi.

-> Selon le Mahara miBelz :
Le soir du Séder, il y avait une coutume qui consistait à ne pas fermer la porte de la maison, car cette nuit est le leil shimourim (nuit de protection), et le fait d'ouvrir la porte démontre notre émouna et notre bita'hon (émouna en pratique) en Hachem, et grâce à ce mérite, nous serons méritants de la géoula.
Nous ouvrons la porte au moment de Shéfo'h 'hamatékha, comme pour dire qu'en raison de notre émouna, nous sommes dignes que le machia'h vienne.

-> Selon le Maharach miBelz :
Pourquoi ouvrons-nous la porte lorsque nous récitons Shéfo'h 'hamatékha?
Il est connu que le Temple d'ici-bas est en parallèle au Temple au Ciel (en-Haut).
Nos Sages nous disent qu'en réalité, le Temple d'en bas n'a pas été détruit, mais qu'il semble simplement avoir été détruit. Au lieu de cela, il a été transporté au Ciel, où il est caché.
Le Temple est également appelé "bira" (demeure), comme il est dit : "abira acher a'hinoti" (la demeure que J'ai préparé - Divré Hayamim I 29,19).
A l'époque de la destruction du Temple, lorsque le Temple a été transféré au Ciel, cela signifiait qu'il y avait 2 Temple au Ciel. La guématria de "בִּירָה" (bira) deux fois est la même que celle de "דלת" (la porte).
En tant qu'allusion, nous ouvrons la porte, c'est-à-dire que nous séparons la porte (une partie devient perpendiculaire à l'autre), ce qui signifie que nous demandons que les 2 Temples, qui se trouvent tous deux au Ciel, soient séparés afin que l'un d'entre eux revienne ici-bas à sa place légitime, avec la geoula complète, lorsque Hachem déversera Sa colère sur les non-juifs.

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-> Selon le Mahari Shteif :
Nous ouvrons la porte au moment (du Séder) de Shéfo'h 'Hamatékha parce qu'en Egypte, cette nuit-là, le peuple juif n'était pas autorisé à sortir (ils devaient rester chez eux pendant que la plaie des premiers nés avait lieu), et donc seule la porte ou la fenêtre pouvait être ouverte, comme Moche l'a fait pour que Pharaon puisse lui parler (lui demandant de partir avec son peuple).
Lorsque nous discutons du fait qu'Hachem déverse Sa colère sur nos ennemis (séfo'h 'hamatékha), nous nous rappelons comment Hachem a traité nos ennemis.

-> Selon le Sfat Emet :
Pendant la plaie des premiers-nés, le peuple juif n'a pas été autorisé à quitter son foyer, comme il est écrit : "aucune personne [des Bné Israël] ne doit sortir de l'entrée de sa maison jusqu'au matin" (Bo 12,22).
La raison en est que le peuple juif n'était pas vraiment digne d'avoir la sortie d'Egypte à cette époque. Étant donné qu'ils n'étaient pas dignes du miracle, ils n'avaient pas le droit de voir la chute de leurs oppresseurs, et ils devaient donc rester dans leurs maisons afin de ne pas voir ce qui se passait.
Cette règle ne s'appliquait que "jusqu'au matin", c'est-à-dire jusqu'au moment de la guéoula finale, qui est considéré comme le matin.
Lorsque le temps de la géoula finale arrivera, nous serons autorisés à voir la chute de nos ennemis.
Lorsque nous disons ici Shéfo'h 'hamatékha, nous nous référons à la géoula finale, lorsque Hachem éradiquera tous nos ennemis, et nous ouvrons la porte comme une allusion que pendant la géoula finale, nos portes seront autorisées à être ouvertes et nous serons en mesure de voir la chute de nos ennemis.

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-> Selon le Zikhron Eliyahou :
La coutume est d'ouvrir la porte pour faire allusion au fait que c'est par le mérite d'Abraham, qui avait toujours ses portes ouvertes pour les invités (hospitalité), que nous serons méritants pour qu'Hachem déverse Sa colère sur nos ennemis.

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-> Selon rabbi Shlomo Zalman Auerbach :
La coutume veut que l'on ouvre la porte lorsque l'on dit "Shéfo'h 'hamatékha" (dans le Séder) parce que ce passage est dit au moment où l'on verse le 4e verre de vin.
La guémara (Pessa'him 86a) dit que lorsque le Temple se tenait debout, après qu'ils aient fini de manger le Korban Pessa'h, la restriction de rester à l'intérieur a été levée.
Le korban était mangé à l'intérieur et le Hallel, qui est récité ensuite, était dit sur le toit.
En guise d'allusion, nous ouvrons la porte juste avant de commencer à réciter le Hallel pour montrer que jusqu'à ce moment-là, nous étions tenus de rester à l'intérieur, et que maintenant que le korban était terminé, nous pouvions réciter le Hallel à l'extérieur.