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Kippour & le yétser ara

+ Kippour & le yétser ara :

-> Nos Sages disent que le yétser ara n'a aucun contrôle ce jour-là. Cela ne signifie pas qu'il est impossible de faire des fautes à Yom Kippour ; après tout, les gens ont toujours le libre choix.
Cela signifie plutôt que le yétser ara n'a pas la capacité de s'attaquer à une personne et de l'inciter à faire une faute.
Le yétser ara a moins de pouvoir à Yom Kippour en raison de la sainteté de ce jour.
Nous disons "Barou'h Shem kévod mal'houto lé'olam va'ed" à haute voix, parce que la sainteté de ce jour est si grande que nous n'avons pas à craindre le yétser ara ou tout autre ange.
Une grande lumière [spirituelle] brille à Yom Kippour et nos esprits sont clairs. Nous pouvons avoir les bonnes pensées et être méritants pour le restant de l'année.
[...]

Yom Kippour est un jour de sainteté et de pureté.
Quiconque se conduit correctement ce jour-là sera méritant et quittera Yom Kippour avec sainteté et pureté.
Si une personne veut faire quoi que ce soit de positif (assé tov), aussi petit soit-il, elle sera aidée par une abondante aide du Ciel (siyata diShmaya) pour faire beaucoup plus. Elle méritera une force et des capacités nouvelles.
Avec un peu de réflexion, une personne peut profiter de ce grand jour et en tirer beaucoup d'avantages.
[...]

Devrions-nous craindre le jugement à Yom Kippour comme nous le faisons à Roch Hachana?
Il semblerait que oui, mais comme le yétser ara n'a pas le contrôle à Yom Kippour, notre esprit est clair et nous pouvons penser correctement et nous concentrer sur ce dont nous avons besoin.
À Yom Kippour, contrairement à Roch Hachana, il y a une crainte pure d'Hachem.
C'est la raison pour laquelle le 'Hatam Sofer devait être transporté dans le beit midrach sur une chaise uniquement le jour de Yom Kippour. Il n'entrait pas seul par crainte. De même, le rav Israël Salanter ressentait davantage de peur/crainte de Yom Kippour que de Roch Hachana.
[rav Nathan Wachtfogel - Léket Réchimot ]

Les prières de Roch Hachana

+++ Les prières de Roch Hachana :

+ Les morts se joignent à nos prières :

-> A Roch Hachana et Yom Kippour, les âmes (néchamot) des Avot (Patriarches) et des tsadikim qui ont déjà quitté ce monde reviennent pour se joindre à nous dans nos prières.

Cela explique la déclaration de nos Sages (guémara Roch Hachana 32b) selon laquelle les anges célestes disent à Hachem : "Pourquoi le peuple juif ne chante par de Shira (une louange, comme le Hallel) à Roch Hachana et à Yom Kippour?"
Hachem répond : "Le livre de la vie et le livre de la mort sont ouverts devant moi, et ils devraient dire Shira?"

C'est parce que même si en ces jours les morts prient avec nous et que leurs prières sont efficaces, ils ne peuvent pas dire de Shira avant la résurrection des morts, car il existe une règle selon laquelle "les morts ne peuvent pas louer Hachem" (lo amétim yéalélou ya - Téhilim 115,17).
Ainsi, nous ne pouvons pas non plus dire Shira, car les morts sont parmi nous [priant à nos côtés en ces jours si importants].
[ 'Hatam Sofer - Drachot 'Hatam Sofer - 'helek 2 - p.350 ]

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+ Réciter les prières avec kavana :

-> Le séfer Yocher Divré Emet (ot 56) écrit à propos des prières de Roch Hashana :
"Tout le monde récite les prières avec beaucoup d'éveil spirituel, mais c'est pour les piyoutim et les nouvelles prières qui ne sont dites que pendant les Yamim Noraïm que l'enthousiasme est le plus grand.
Les prières (habituelles) de Pessouké Dé'Zimra, Korbanot, Shéma et de la Amida sont récitées rapidement, comme elles le sont tout au long de l'année.
Les gens ne réalisent pas que ce sont là les prières principales (de Roch Hachana) et que le reste n'est que des "ajouts", et que les prières ajoutées ne peuvent être acceptées que si les prières principales sont récitées correctement.
On peut le voir dans les actions du rav Ména'hem Mendel de Premichlan, qui considérait les prières principales comme l'essentiel."

-> Le Yocher Divré Emet poursuit :
"En particulier en ce jour formidable de Roch Hachana, il faut se concentrer sur la signification des mots et des lettres. De cette manière, on élève toutes les prières récitées de manière incorrecte tout au long de l'année, comme l'indiquent de nombreux séfarim."

10 jours de Repentance = même une téchouva imparfaite est acceptée

+ 10 jours de Repentance = même une téchouva imparfaite est acceptée :

-> Nous récitons dans la tefila de Roch Hachana : "Im yachouv miyad nikabelo" (S'il fait téchouva, il est immédiatement accepté).

Le rav Ména'hem Mendel de Vorka explique ces mots à l'aide d'une parabole :
Il était une fois un marchand qui acheta beaucoup de marchandises dans l'espoir de les revendre avec un bon profit. Chaque fois qu'il achetait quelque chose, cet homme vérifiait généralement que la qualité était bonne, car il voulait que les acheteurs s'y intéressent.
Cependant, si les marchandises qu'il vendait étaient "de saison", il savait qu'il trouverait des acheteurs dans tous les cas, et il n'avait donc pas besoin de vérifier autant la qualité.

Il en va de même pour la téchouva. Pendant le reste de l'année, Hachem vérifie la téchouva d'une personne pour s'assurer qu'elle est sincère. Cependant, les Asséret Yémé Téchouva (10 jours de repentance, allant du 1er jour de Roch Hachana à Kippour) sont "la saison de la téchouva". Pendant cette période de l'année, Hachem accepte immédiatement toutes les téchouva, sans les vérifier ni les examiner, même si elles ne sont pas tout à fait sincères.

Le shofar élève tout le monde

+ Le shofar élève tout le monde :

-> Non seulement le shofar fait taire les anges Accusateurs, mais il élève et inspire le peuple juif.
Le séfer Ohel Shlomo (sur Roch Hachana) cite le rav Bounim de Peshischa qui dit que le mot "shofar" est l'acronyme de "shoresh poré roch vé'laana". [il s'agit d'une expression utilisée pour désigner quelqu'un qui est tombé à un niveau de faute très bas.)
Cela signifie que même quelqu'un qui est tombé à un niveau spirituel très bas peut être élevé par l'écoute du shofar.

Shofar = dérouter le Satan

+ Shofar = dérouter le Satan :

-> Tossefot (Roch Hachana 16a) déclare au nom du Yérouchalmi que lorsque Satan entend le son du shofar pour la première fois, il est déconcerté et effrayé, et lorsqu'il l'entend pour la deuxième fois, il se dit que ce doit être le shofar de la guéoula et qu'il est sur le point d'être tué. Il n'a donc pas le temps de porter des accusations contre le peuple juif.

Le rav Bounim de Peshischa explique qu'en semant la confusion dans l'esprit de Satan, nous lui donnons une leçon. Nous lui montrons que lorsqu'il est confus et déconcerté par une chose relativement insignifiante comme le son du shofar, il perd son sens de la raison et ne peut plus prendre de décisions sensées.
Nous lui demandons alors comment il peut juger négativement le peuple juif. Nous sommes obligés de courir toute la journée pour gagner notre vie et sommes remplis d'inquiétudes et de confusion ... alors comment peut-il essayer de nous juger négativement?

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-> Lorsque nous accomplissons la mitsva de souffler dans le shofar, cela fait taire les anges Accusateurs.
Le rav Its'hak de Vorka (cité dans le séfer Beit Its'hak) disait que lorsque Satan entend le son du shofar, il est pris de peur. En effet, l'ange Michaël, le défenseur du peuple juif, lui demande : "Pourquoi importunes-tu les juifs? Toutes tes plaintes à leur encontre sont injustifiées. Ils font de leur mieux pour accomplir toutes les mitsvot de Hachem et éduquer leurs enfants dans la bonne voie. Il est peut-être vrai qu'ils ne prient pas toujours suffisamment. Mais pourquoi en fais-tu toute une histoire?"

Le Satan répond : "En fin de compte, ils ne prient pas!"
Soudain, le shofar retentit et Satan tremble de peur. L'ange Michael lui dit : "Regarde ça! Tu trembles de peur à cause d'un seul coup de shofar, alors comment peux-tu parler en mal du peuple juif? Tu es un ange, mais tu as quand même peur, alors comment peux-tu attendre d'un homme, qui est fait de chair et de sang, qu'il relève [au quotidien] des défis aussi difficiles?"

Le moment de la sonnerie du shofar est un moment si propice que nous pouvons alors rectifier tous les problèmes d'une année entière.
[rav Yissa'har Dov de Belz - rapportant le séfer Nahar Shalom du rav Shalom Sharabi ]

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-> Par le shofar, nous devenons des personnes nouvelles et nous retrouvons notre état naturel de perfection.
Ainsi, selon le midrach (Vayikra rabba 29,4), cela a le pouvoir "d'amener Hachem à changer un (mauvais) décret". Grâce au shofar, nous devenons une personne nouvelle, ce qui nous vaut la faveur d'Hachem.

Tachli’h – Hachem dissimule nos fautes

+ Tachli'h - Hachem dissimule nos fautes :

-> Le verset dit : "Et jette dans les vagues de la mer toutes leurs fautes" (Michlé 7,19) .
Le séfer Imré Yéhouda (Brezhan - parachat Béchala'h) cite le Maguid de Zlotchov qui demande pourquoi les fautes doivent être jetées dans la mer plutôt que d'être complètement éradiqués du monde.

Il répond en citant la guémara (Yoma 89b) qui dit que lorsque l'on fait téchouva par craintes, nos fautes intentionnelles sont transformées en fautes involontaires/accidentelles, tandis que lorsque l'on fait téchouva par amour, nos fautes intentionnelles sont transformées en mérites.

En conséquence, Hachem ne rejette pas complètement nos fautes. Il les cache plutôt dans la mer afin qu'elles puissent être transformés en mérites lorsque nous faisons téchouva.
Cela peut être comparé à une personne qui couvre une bougie avec une tasse afin de bloquer la lumière, mais qui, lorsqu'elle veut voir la lumière, peut toujours retirer la tasse. Si elle éteignait le feu, cependant, la lumière serait perdue et elle serait incapable de la récupérer lorsqu'elle en aurait besoin.

A Roch Hachana, nous faisons téchouva par crainte du jour du Jugement. Ainsi, nos fautes intentionnelles sont transformées en fautes accidentelles.
Cependant, nous possédons toujours ces fautes involontaires. Nous allons alors au tachli'h et jetons les fautes dans la mer, demandant à Hachem de les y garder jusqu'à ce que nous puissions les transformer en mérites.
A Pourim, lorsque nous acceptons la Torah et faisons téchouva par amour (guémara Shabbath 88a), ces fautes sont transformés en mérites.
A Pessah, nous retournons à l'eau et récupérons ces fautes, qui sont désormais des mérites. C'est pourquoi l'eau que nous puisons pour Pessa'h est appelée "mé mitsva".

Pour que les anges parlent bien de nous

+ Roch Hachana - Pour que les anges parlent bien de nous :

-> Que nos prières soient acceptées ou non dépend de la façon dont nous nous bénissons les uns les autres et souhaitons à tous nos amis une "kétiva vé'hatima tova" (d'être écrit et signé pour le bien pour l'année à venir).
Il est très important de donner cette bénédiction avec tout notre cœur, car elle est très puissante au Ciel.
Les anges qui transportent nos prières apportent ces bénédictions directement au Trône d'Hachem et servent à créer des anges ardents qui parlent bien de nous.

C'est ce qu'a dit le Tséma'h Tsédek de Loubavitch (cité dans séfer Si'hot Mahariyatz 5705) :
"Deux anges nous accompagnent. Quand ils entendent tout le monde dire à leurs amis, la nuit de Roch Hachana : "Lé'chana tova tikatev vé'tékhatem" avec un cœur pur, ils montent vers le ciel en tant que défenseurs du peuple pour demander qu'une bonne année leur soit accordée."

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-> La vérité est que Hachem veut que nous nous louions et nous bénissions les uns les autres.
Il est rapporté dans le séfer Sichos Mahariyatz (5704) que le Maharach de Loubavitch a dit à son fils, le Rachab : "Les gens pensent qu'accepter un "pidyon" (se racheter des dégâts de nos fautes) est très difficile et que seul un Rabbi peut le faire. En réalité, tout juif peut accomplir la même chose en louant son ami. Mais cela doit être sincère.
À Roch Hachana, des centaines d'anges attendent qu'un juif loue son ami, car les anges savent que Hachem désire que les juifs soient loués. Il ne veut pas seulement les prières des tsadikim. Il veut les louanges d'Israël."

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-> Ceci est particulièrement important car la nuit de Roch Hcshana, moment où tout le monde souhaite une bonne année à ses amis, est un moment propice et opportun.
Le Bluzhever Rabbi (séfer Tsvi L'Tsadik - 'Hodech Tichri - maamar 2, ot 2) écrit que la grande majorité des juifs font téchouva dès le début de Roch Hachana. Il est donc certain que c'est un moment sacré où nous pouvons créer une immense satisfaction (na'hat roua'h) pour Hachem.

Le son du shofar, qui est en quelque sorte un cri spirituel venant du plus profond du cœur, concernant le regret du passé et l'acceptation d'écouter la voix de son Père dans l'avenir.
A la suite de ce cri, le Roi des rois, Hachem, se réveille et montre Son amour pour Son fils unique, et lui pardonne ce qui s'est passé dans le passé.
[Baal Shem Tov - Kéter Shem Tov - Hosafot 194 ]

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-> Le son du shofar est comme un cri sans paroles. C'est le cri de l'âme qui a été éloignée du Créateur.
Le pardon et l'absolution sont la réponse d'amour d'Hachem à notre égard.

Plus on proclame la Royauté d’Hachem, plus on Lui permet de se dévoiler dans l’année à venir

+ Roch Hachana - Plus on proclame la Royauté d'Hachem, plus on Lui permet de se dévoiler dans l'année à venir :

-> Tous les mois sont appelés "les mois de l'année" ('hodché hachana - Bo 12,2), tandis que Tichri est simplement appelé "mois" ('hodech (Shofar) - Téhilim 81,4).
Il s'agit d'un renouvellement général de tous les mondes et de leur naissance à partir du néant, car Roch Hachana se déroule en son sein, et Roch Hachana représente [dans le symbolisme kabbalistique] la tête et le cerveau de l'année [...].
De même qu'une âme a [l'aspect] d'une tête et d'un cerveau, d'où se manifeste la force vitale générale, d'où se répand la force vitale particulière de chaque organe, conformément à sa propre nature et à ses attributs, de même [...] à Roch Hachana, il y a une manifestation de la force vitale générale, et c'est d'elle que provient la force spirituelle distincte de chaque mois.
[l'idée est que Roch Hachana contient tout ce qui se passera au cours de l'année. ]

Le principal moment où la volonté [de D.] [de régner sur le monde] se manifeste est à Roch Hachana, lorsqu'il y a un renouvellement de la force vitale générale pour l'année à venir.
La manifestation de la force vitale générale de l'année précédente nous quitte au début de la soirée de Roch Hachana. Par conséquent, Roch Hachana est le jour du jugement, au cours duquel les gens sont jugés pour leurs actions au cours de l'année écoulée. En effet, la possibilité d'un renouvellement de la force vitale générale pour cette année est remise en question parce qu'un certain nombre d'anges accusent l'humanité de ne pas mériter que Sa volonté céleste se manifeste dans la révélation de Sa royauté.

Cela est dû au fait qu'ils ont rejeté le joug [de la royauté de Dieu]. Certains n'acceptent pas constamment le joug du royaume des cieux de bon gré et avec amour, mais le font seulement à l'occasion, lorsqu'ils se souviennent du Roi des rois.
Au contraire, une telle personne est préoccupée par ses propres pensées, chacune selon ce qu'elle a dans l'esprit. En particulier, il y a ceux qui ne sont pas attentifs à abandonner le mal ni à faire le bien, chacun à son niveau.

Car la manifestation de la volonté du Ciel de révéler Sa royauté [et de renouveler la vie dans ce monde] est impossible lorsque, à D. ne plaise, le joug du royaume des Cieux est rejeté, lorsque les gens n'acceptent pas volontiers de porter le joug de Son royaume.
[rabbi Shneur Zalman de Liadi - Likouté Torah, Roch Hachana 53:4 ]

[Le jugement de Roch Hachana concerne l'acceptation de la royauté d'Hachem.
Et plus nous ferons d'efforts pour accepter de tout notre cœur Sa royauté en ce jour, plus nous Lui permettons de pouvoir se révéler dans l'année à venir. ]