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Tachli’h – Hachem dissimule nos fautes

+ Tachli'h - Hachem dissimule nos fautes :

-> Le verset dit : "Et jette dans les vagues de la mer toutes leurs fautes" (Michlé 7,19) .
Le séfer Imré Yéhouda (Brezhan - parachat Béchala'h) cite le Maguid de Zlotchov qui demande pourquoi les fautes doivent être jetées dans la mer plutôt que d'être complètement éradiqués du monde.

Il répond en citant la guémara (Yoma 89b) qui dit que lorsque l'on fait téchouva par craintes, nos fautes intentionnelles sont transformées en fautes involontaires/accidentelles, tandis que lorsque l'on fait téchouva par amour, nos fautes intentionnelles sont transformées en mérites.

En conséquence, Hachem ne rejette pas complètement nos fautes. Il les cache plutôt dans la mer afin qu'elles puissent être transformés en mérites lorsque nous faisons téchouva.
Cela peut être comparé à une personne qui couvre une bougie avec une tasse afin de bloquer la lumière, mais qui, lorsqu'elle veut voir la lumière, peut toujours retirer la tasse. Si elle éteignait le feu, cependant, la lumière serait perdue et elle serait incapable de la récupérer lorsqu'elle en aurait besoin.

A Roch Hachana, nous faisons téchouva par crainte du jour du Jugement. Ainsi, nos fautes intentionnelles sont transformées en fautes accidentelles.
Cependant, nous possédons toujours ces fautes involontaires. Nous allons alors au tachli'h et jetons les fautes dans la mer, demandant à Hachem de les y garder jusqu'à ce que nous puissions les transformer en mérites.
A Pourim, lorsque nous acceptons la Torah et faisons téchouva par amour (guémara Shabbath 88a), ces fautes sont transformés en mérites.
A Pessah, nous retournons à l'eau et récupérons ces fautes, qui sont désormais des mérites. C'est pourquoi l'eau que nous puisons pour Pessa'h est appelée "mé mitsva".

Pour que les anges parlent bien de nous

+ Roch Hachana - Pour que les anges parlent bien de nous :

-> Que nos prières soient acceptées ou non dépend de la façon dont nous nous bénissons les uns les autres et souhaitons à tous nos amis une "kétiva vé'hatima tova" (d'être écrit et signé pour le bien pour l'année à venir).
Il est très important de donner cette bénédiction avec tout notre cœur, car elle est très puissante au Ciel.
Les anges qui transportent nos prières apportent ces bénédictions directement au Trône d'Hachem et servent à créer des anges ardents qui parlent bien de nous.

C'est ce qu'a dit le Tséma'h Tsédek de Loubavitch (cité dans séfer Si'hot Mahariyatz 5705) :
"Deux anges nous accompagnent. Quand ils entendent tout le monde dire à leurs amis, la nuit de Roch Hachana : "Lé'chana tova tikatev vé'tékhatem" avec un cœur pur, ils montent vers le ciel en tant que défenseurs du peuple pour demander qu'une bonne année leur soit accordée."

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-> La vérité est que Hachem veut que nous nous louions et nous bénissions les uns les autres.
Il est rapporté dans le séfer Sichos Mahariyatz (5704) que le Maharach de Loubavitch a dit à son fils, le Rachab : "Les gens pensent qu'accepter un "pidyon" (se racheter des dégâts de nos fautes) est très difficile et que seul un Rabbi peut le faire. En réalité, tout juif peut accomplir la même chose en louant son ami. Mais cela doit être sincère.
À Roch Hachana, des centaines d'anges attendent qu'un juif loue son ami, car les anges savent que Hachem désire que les juifs soient loués. Il ne veut pas seulement les prières des tsadikim. Il veut les louanges d'Israël."

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-> Ceci est particulièrement important car la nuit de Roch Hcshana, moment où tout le monde souhaite une bonne année à ses amis, est un moment propice et opportun.
Le Bluzhever Rabbi (séfer Tsvi L'Tsadik - 'Hodech Tichri - maamar 2, ot 2) écrit que la grande majorité des juifs font téchouva dès le début de Roch Hachana. Il est donc certain que c'est un moment sacré où nous pouvons créer une immense satisfaction (na'hat roua'h) pour Hachem.

Le son du shofar, qui est en quelque sorte un cri spirituel venant du plus profond du cœur, concernant le regret du passé et l'acceptation d'écouter la voix de son Père dans l'avenir.
A la suite de ce cri, le Roi des rois, Hachem, se réveille et montre Son amour pour Son fils unique, et lui pardonne ce qui s'est passé dans le passé.
[Baal Shem Tov - Kéter Shem Tov - Hosafot 194 ]

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-> Le son du shofar est comme un cri sans paroles. C'est le cri de l'âme qui a été éloignée du Créateur.
Le pardon et l'absolution sont la réponse d'amour d'Hachem à notre égard.

Plus on proclame la Royauté d’Hachem, plus on Lui permet de se dévoiler dans l’année à venir

+ Roch Hachana - Plus on proclame la Royauté d'Hachem, plus on Lui permet de se dévoiler dans l'année à venir :

-> Tous les mois sont appelés "les mois de l'année" ('hodché hachana - Bo 12,2), tandis que Tichri est simplement appelé "mois" ('hodech (Shofar) - Téhilim 81,4).
Il s'agit d'un renouvellement général de tous les mondes et de leur naissance à partir du néant, car Roch Hachana se déroule en son sein, et Roch Hachana représente [dans le symbolisme kabbalistique] la tête et le cerveau de l'année [...].
De même qu'une âme a [l'aspect] d'une tête et d'un cerveau, d'où se manifeste la force vitale générale, d'où se répand la force vitale particulière de chaque organe, conformément à sa propre nature et à ses attributs, de même [...] à Roch Hachana, il y a une manifestation de la force vitale générale, et c'est d'elle que provient la force spirituelle distincte de chaque mois.
[l'idée est que Roch Hachana contient tout ce qui se passera au cours de l'année. ]

Le principal moment où la volonté [de D.] [de régner sur le monde] se manifeste est à Roch Hachana, lorsqu'il y a un renouvellement de la force vitale générale pour l'année à venir.
La manifestation de la force vitale générale de l'année précédente nous quitte au début de la soirée de Roch Hachana. Par conséquent, Roch Hachana est le jour du jugement, au cours duquel les gens sont jugés pour leurs actions au cours de l'année écoulée. En effet, la possibilité d'un renouvellement de la force vitale générale pour cette année est remise en question parce qu'un certain nombre d'anges accusent l'humanité de ne pas mériter que Sa volonté céleste se manifeste dans la révélation de Sa royauté.

Cela est dû au fait qu'ils ont rejeté le joug [de la royauté de Dieu]. Certains n'acceptent pas constamment le joug du royaume des cieux de bon gré et avec amour, mais le font seulement à l'occasion, lorsqu'ils se souviennent du Roi des rois.
Au contraire, une telle personne est préoccupée par ses propres pensées, chacune selon ce qu'elle a dans l'esprit. En particulier, il y a ceux qui ne sont pas attentifs à abandonner le mal ni à faire le bien, chacun à son niveau.

Car la manifestation de la volonté du Ciel de révéler Sa royauté [et de renouveler la vie dans ce monde] est impossible lorsque, à D. ne plaise, le joug du royaume des Cieux est rejeté, lorsque les gens n'acceptent pas volontiers de porter le joug de Son royaume.
[rabbi Shneur Zalman de Liadi - Likouté Torah, Roch Hachana 53:4 ]

[Le jugement de Roch Hachana concerne l'acceptation de la royauté d'Hachem.
Et plus nous ferons d'efforts pour accepter de tout notre cœur Sa royauté en ce jour, plus nous Lui permettons de pouvoir se révéler dans l'année à venir. ]

Les Avot et Moché augmentent nos mérites

+ Les Patriarches et Moché augmentent nos mérites :

-> Le Déguel Ma'hané Efraïm écrit :
"Je me suis un jour tenu devant lui (le Baal Shem Tov) à la sortie de Roch Hachana, et il m'a rapporté ce qui s'était passé là-bas (dans les mondes supérieurs à Roch Hachana).
Il a raconté que "les Pères du monde" se tenaient devant le Roi du Jugement. Je ne me souviens pas s'il a dit que les sept bergers (voir les 7 Oushpizin) étaient tous là ou seulement Avraham, Its'hak et Yaakov.
Il a dit qu'ils lui ont présenté les mérites du peuple juif.
Moché Rabbénou était également présent et il agissait en tant qu'intermédiaire, se tournant dans tous les sens et prenant les mérites (de tous les juifs), et il utilisait sa sagesse et toutes sortes de tactiques pour s'assurer que les Accusateurs ne viennent pas avec les fautes."

Shofar – faire régner la émouna en nous

+ Shofar - faire régner la émouna en nous :

-> La dimension minimale d'un Shofar est telle que l'on puisse le saisir dans sa main et pouvoir encore en voir chacune de ses extrémités. [guémara Roch Hachana 27b]
En outre, il est stipulé que le Shofar doit être large à l'une de ses extrémités et étroit à l'autre (là où l'on va souffler dedans) (Ora'h 'Haïm 586,12).

-> De là, le Ben Ich 'Haï (parachat Nitsavim) tire un principe de conduite :
L'homme devra se comporter à l'exemple du Shofar, à savoir que, dans chaque circonstance, il considérera les deux côtés : lorsque sa situation deviendra "étroite", et qu'il se sentira las et sans force, spirituellement ou matériellement, il ne se relâchera pas, mais il gardera confiance.
Il ne regardera pas seulement ce côté-là, l’étroit, mais également l’autre, le large, convaincu que viendra le jour où Hachem se conduira envers lui à l'instar de cette autre extrémité du Shofar, et le sortira alors de l'étroitesse pour jouir de la largesse.
A l'inverse, lorsque Hachem élargira son déversement d'abondance sur lui, et qu'il bénéficiera de la bénédiction Divine, il se gardera de s'enorgueillir en ne considérant que le côté large des choses, mais il regardera également l'autre côté, il saura qu'il existe aussi une petite extrémité et s'il oublie que c'est Hachem qui a déversé sur lui toute cette abondance, Hachem sera aussi en mesure de "rabaisser les orgueilleux et d'élever les humbles".

Les deux jugements de Roch Hachana

+ Les deux jugements de Roch Hachana :

-> Le Netsiv de Volozhin, nous révèle qu'en réalité, il y 2 jugements qui ont lieu à Roch Hachana.
1°/ Un premier jugement est celui à un niveau individuel. Chaque personne est jugée pour sa vie et pour ses moyens de subsistance.
Hachem juge de la même manière les juifs et les non-juifs à Roch Hachana, et chaque personne est évaluée en tant qu'individu. Les mitsvot et les bonnes actions sont comptées et comparées aux fautes (avérot) d'un individu. Hachem détermine ensuite la santé, les moyens de subsistance et la réussite d'une personne. Chaque détail de sa vie personnelle, pour cette année-là, est décidé à Roch Hachana.

2°/ Le deuxième jugement concerne l'ensemble des Bné Israël, car nous sommes jugés face aux nations du monde. Une guerre a lieu dans les Cieux entre les anges des nations du monde et le peuple juif.
Hachem fait reposer Son Honneur (kavod), Sa Gloire, sur les Bné Israël, alors que nous Le proclamons Roi. Les autres peuples s'efforcent d'entraver cet effort, et d'empêcher Hachem d'apposer son Kavod sur le peuple juif.
En proclamant que le monde entier reconnaîtra la Royauté d'Hachem, nous sommes vainqueurs du koa'h hadin (force du jugement), dans le jugement global du peuple juif.

-> Le Nétsiv dit qu'en parallèle aux 2 jugements de Roch Hachana, le shofar qu'on y sonne, revêt deux dimensions.
1°/ Le shofar fonctionne comme un signal d'alarme, comme l'affirme le Rambam (séfer Yad ha'Hazaka) : "Réveillez-vous, vous qui dormez, de votre sommeil (spirituel)".
Tel est le rôle du chofar au niveau individuel, pour chaque personne séparément.

2°/ Au niveau du peuple, le shofar fonctionne comme un clairon qui appelle au combat, puisque nous sommes en guerre contre les anges des nations du monde à Roch Hachana. Hachem fait reposer Sa Chékhina sur nous, et ces anges s'efforcent de s'opposer à nous. Nous nous battons contre eux, et nous parvenons à remporter la victoire en proclamant Hachem Roi de l'univers.

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+ Le peuple juif contre les nations du monde :

-> "Les délices qui sont dans Ta main droite pour l'éternité" (néimot biminé'ha nétsa'h - Téhilim 16,11).
C'est l'une des phrases que nous récitons entre les paragraphes des Hochanot à Hochana Rabba.
Le midrach (Vayikra rabba 30,2) enseigne que ce verset peut être compris grâce à une parabole au sujet de deux personnes entrant dans un tribunal pour se présenter devant le juge. Nous ne savons pas en faveur de qui le juge tranchera et qui sera victorieux. A leur sortie, celui qui hisse le drapeau est celui qui a obtenu gain de cause, qui en est sorti vainqueur.
De même, le peuple juif et les nations du monde se présentent devant Hachem à Roch Hachana, où ils sont jugés. Là aussi, le vainqueur n'est pas clairement défini. Lorsque le peuple juif sort du tribunal après les jours de jugement en hissant le drapeau, soit le loulav, l'étrog, les hadassim et les aravot, alors il est clair pour tous que nous avons obtenu la victoire. Tenir les 4 espèces (arba minim) entre nos mains démontre notre statut de vainqueurs triomphants.

=> Quel procès se déroule-t-il entre les Bné Israël et les autres peuples? En quel sens Roch Hachana constitue-t-il un jugement entre les juifs et les nations du monde?
On comprend facilement que nous avons chacun un jugement personnel, où tous nos actes, pensées cachées, ... sont passés au peigne fin. On sait ce qu'il y a à faire pour s'en sortir au mieux.
Mais que signifie le fait qu'il y a une guerre au Ciel et comment pouvons-nous la mener?

-> "Quand le Suprême donna leurs lots aux nations, quand Il sépara les enfants de l'homme, Il fixa les frontières des peuples, basé sur le nombre des Bné Israël. Car ce peuple est la part de Hachem ; Yaakov est la mesure de Son héritage" (Haazinou 32,8-9).
Le Targoum Yonatan ben Ouziel (Haazinou 32,8-9) et les Pirké DéRabbi Eliézer (chap.24) en donnent l'explication suivante :
A l'époque de la Tour de Babel, Hachem fut mécontent de l'humanité en tant qu'unité et Il décida de diviser les peuples du monde en nations individuelles. Puisqu'il y aurait finalement 70 personnes [juives] qui descendraient en Egypte avec Yaakov, Hachem choisit de créer 70 nations différentes. [c'est le sens de : "Il fixa les frontières des peuples, basé sur le nombre des Bné Israël"]
Hachem rassembla ensuite tous les anges de service et lança une sorte de loterie. Chaque ange choisirait une nation dont il serait responsable et qu'il superviserait. Hachem inscrivit 71 noms pour la loterie (peuple juif et les 70 autres), et chaque ange en tira un au sort.

Quand vint le moment pour Hachem de désigner Sa nation, il choisit Avraham et ses descendants : "Hachem sélectionna le peuple juif" (ki 'hélék Hachem amo Yaakov 'hévél na'halato).
Et Hachem fut ravi du choix qu'Il fit à la loterie, comme il est dit : "Ma part est une part agréable" ('havalim naflou li banéimim - Téhilim 16,6).
L'ange Mikhaël félicita ensuite Hachem pour Son choix. Une fois les 70 nations sélectionnées, Hachem conféra à chacune d'elles une langue différente. Chaque nation avait son ange gardien, et le peuple juif devint la part d'Hachem.

-> Le rav Chlomo Kluger ('Hokhmat Shlomo) explique qu'en fait, deux processus distincts se produisent simultanément à Roch Hachana.
Le premier concerne le jugement de chaque individu par Hachem, dont personne ne peut anticiper le résultat. Roch Hachana est qualifié de "bakéssé léyom 'haguénou" (Téhilim 81,4), renvoyant au fait que c'est un jour caché (késsé). Que renferme-t-il de dissimulé?
A la différence des autres fêtes où la lune est bien visible, à Roch Hachana, la lune est cachée, puisque c'est le tout début du mois lunaire.
Le rav Shlomo Heiman ajoute un autre élément caché de ce jour si particulier. À chaque Roch Hachana, tout juif reçoit un verdict non divulgué d'Hachem, comme dans une boîte scellée dont le contenu lui est inconnu. Nous n'avons, de même, aucune idée de l'issue de ce jugement et de ce que l'année nous réserve.
Tel est le premier aspect du jugement de Roch Hachana : le jugement personnel de chacun, qui est totalement caché. Concernant celui-ci, il ne peut y avoir aucune confiance dans le jugement, aucune assurance que quelqu'un passera une bonne année. Sans exception, nous tremblons tous d'inquiétude à l'occasion de Roch Hachana (la rigueur divine peut être totale).

Que veut donc dire le Tour lorsqu'il nous enseigne que nous revêtons avec assurance nos beaux vêtements, que nous prenons part à des repas de fête et que nous dégustons du bon vin parce que nous savons que Hachem accomplira un miracle en notre faveur?
Le rav Shlomo Kluger explique que cela fait référence au 2e processus de jugement ayant lieu à Roch Hachana.

Chaque année à Roch Hachana, les anges crient devant Hachem, L'implorant de relancer la loterie Céleste. Ils veulent changer la répartition des nations dont ils sont responsables.
Chaque ange désire avoir une chance de se voir attribuer le peuple juif. Hachem acquiesce chaque année et réunit Sa cour pour redistribuer les nations du monde parmi les anges.
Chaque année, un jugement a lieu, et Hachem décide alors si le peuple juif continuera à être Son peuple, ou si nous serons attribués à l'un des anges Tutélaires (gardiens).
Ce jugement à Roch Hachana détermine chaque année si nous continuerons ou non à être la part Hachem.

La bonne nouvelle est qu'en ce qui concerne ce jugement, nous savons que Hachem fera un miracle pour nous et qu'Il veillera à ce que nous restions Sa nation. Nous sommes assurés que l'issue de ce jugement nous sera favorable. Nous sommes convaincus que nous continuerons à être "Sa nation et les moutons de Son pâturage" (amo vétson mar'ito - Téhilim 100,3).

=> Pourquoi alors portons-nous nos plus beaux vêtements à Roch Hachana? Si la vie personnelle d'un individu est en jeu (vais-je mourir cette année), en quoi la confiance dans le jugement collectif rend approprié d'avoir des signes extérieurs festifs (ex: beaux vêtements, repas de fête, on prend un bon bain)?

Le rav Shlomo Kluger compare notre situation à Roch Hachana à celui qui reçoit un cadeau phénoménal, un produit inestimable, tout en recevant simultanément un petit inconvénient.
Par exemple, quelqu'un gagne à la loterie plusieurs millions de dollars, ce qui l'oblige à entreprendre une longue marche jusqu'à la banque. Les désagréments qu'il doit subir sont si minimes et insignifiants comparés à l'aubaine exceptionnelle de ce qu'il reçoit que la célébration de sa victoire n'en est nullement atténuée.

Nos vies et circonstances personnelles sont en danger, et personne ne peut être certain d'obtenir une issue favorable. [même un tsadik sera jugé sur l'épaisseur d'un cheveu, alors nous! ]
Nous devons être très préoccupés (plein de crainte) par cette situation et devons faire tout notre possible pour accroître nos chances de sortir victorieux du jugement.
Cependant, la joie immense, le frisson phénoménal de savoir que nous sortirons à nouveau de la loterie Céleste en tant que nation d'Hachem dépasse cette préoccupation à un tel degré que nos préoccupations tombent tout naturellement de côté.
Nous sommes convaincus qu'Hachem nous sélectionnera une fois de plus pour Lui appartenir, et cela nous procure une joie et une allégresse si incroyables qu'elles annulent complètement tout désagrément de la vie que nous pourrions avoir en prévision de notre jugement personnel.
Se réjouir de cette victoire collective du peuple juif est donc célébré à juste titre, et nous nous habillons de nos plus beaux habits de Yom Tov et participons aux repas de fête.

Ainsi, nous sommes certains et joyeux concernant le jugement collectif et national, même si le jugement personnel est encore indécis.

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+ Etre la part ('hélek) d'Hachem :

-> Le Ramban (A'haré Mot 16,29) enseigne :
Hachem a tout créé et Il a placé le pouvoir de gouverner ce qui existe dans ce monde à travers les sphères supérieures. Chaque nation, sur son territoire, a une certaine constellation constituant l'intermédiaire entre D. en Haut et cette nation spécifique. Même si Hachem dirige et contrôle le monde, il existe néanmoins une certaine hiérarchie.
Hachem délègue ce qui arrive aux nations du monde à l'un de ses subordonnés : les kokhavim, les mazalot. Chaque nation possède sa propre constellation, un ange, un représentant lui étant assigné pour servir d'intermédiaire entre elle et Hachem.

Toutefois, le peuple juif est différent. La terre d'Israël n'a pas d'ange pour jouer le rôle d'intermédiaire.
Hachem fait référence au Klal Israël par "Tu seras pour Moi le trésor le plus aimé de tous les peuples" (Yitro 19,5) ou bien "Tu seras Mon peuple et le serai ton D." (Yirmiyahou 30,22).
L'implication est claire : [Hachem nous aime tellement, Il désire constamment nous avoir proche de Lui,] qu'Il ne fera pas passer ses relations avec le peuple juif par un représentant ; Il veillera sur nous et nous protégera personnellement, pour ainsi dire.

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Après les jours de jugement (Roch Hachana et Kippour) vient ceux de réjouissance (Souccot).

-> Nous portons nos 4 espèces (arba minim) à Souccot, et nous affichons ouvertement notre victoire, nous proclamons publiquement avoir gagné. Nous ne célébrons pas le fait que chaque individu ait eu une issue favorable dans son jugement personnel, car, comme nous l'avons précisé, personne ne connaît le verdict qu'il a reçu. Au contraire, nous célébrons notre victoire d'avoir à nouveau été choisis comme nation d'Hachem.

Telle est la signification du fait d'agiter triomphalement le loulav et l'étrog. Nous l'avons emporté sur les nations du monde dans la mesure où nous avons une fois de plus mérité la plus grande bénédiction possible au monde : être considéré comme le peuple Hachem. [avec toute la relation de proximité que cela implique]

-> De même, selon la Gaon de Vilna, nous ne fêtons pas Souccot (en Tichri) en souvenir des Nuées de Gloire (qui sont arrivées initialement le 15 Nissan), mais leur retour après nous avoir quittées suite à la faute du Veau d'or. En effet, après cette faute du Veau d'or, un ange fut envoyé pour diriger le peuple juif.
Après l'intervention de Moché et le pardon pour la faute, les Nuées de Gloire revinrent, symbolisant le fait que la relation proche et personnelle que nous entretenions avec Hachem avant le Veau d'or avait été complètement rétablie.
Ainsi, en nous asseyant dans la Soucca, nous reconnaissons et célébrons que nous, et seulement nous (les juifs), sommes une part ('helek) d'Hachem.
Profitant de l'ombre divine de la soucca, nous nous réjouissons de notre relation directe avec Hachem en tant que protecteur personnel.

La joie immense en ce jour de Royauté Divine

+ Roch Hachana - la joie immense en ce jour de Royauté Divine :

-> Ce jour est un jour de joie, comme l'exprime le Sforno (Emor 23,24) : "il est écrit "Faites entendre des chants de joie pour D. qui est notre force, sonnez pour le D. de Yaakov" (Téhilim 91,2).
La raison en est qu'Il est assis en ce jour sur Son Trône de Justice, comme cela est rapporté par la Tradition (Roch Hachana 16a) et comme l'exprime le verset "Sonnez en ce mois du Shofar, en ce jour de notre fête alors que (la lune) est couverte parce que c'est un décret pour Israël, un jugement pour le D. de Yaakov" (Téhilim 91,4).
Il nous incombe donc de nous réjouir alors parce qu'Il est notre Roi et qu'Il infléchira son jugement vers la bonté en nous acquittant, comme il est dit : "Car Hachem est notre Juge, Hachem est notre Législateur, Hachem est notre Roi et il nous délivrera" (Yéchayahou 33,22)."

-> "Que les cieux se réjouissent, que la Terre exulte, que la mer et tout ce qu’elle contient fassent retentir leur voix ..., que le champ et tout ce qu’il contient soient remplis d’allégresse ... devant Hachem, car Il vient juger la Terre" (Téhilim 96,11-13)

-> Le Méiri (dans son ouvrage sur la Téchouva 2,7) déduit de ce verset qu’il y a une mitsva de se réjouir le jour de Roch Hachana, car Hachem vient juger la Terre, et nous avons le mérite de L’accueillir.

Selon le Ohr haMéïri :
"Il n’y a pas de chose plus douce au palais de savoir que le Très-Haut nous demande : "Dites devant Moi des versets de 'royauté' (Malkhouyot) et de 'souvenir' (Zikhronot) afin que votre souvenir soit rappelé devant Moi pour le bien."
Cela signifie qu’Hachem est essentiellement préoccupé par la recherche de notre bien (le Or Haméiri adresse par ces paroles un reproche aux gens qui considèrent la longueur de la prière en ce jour comme un fardeau) ...
en demandant aux Bné Israël de dire devant Lui des Zikhronot : grâce à cela "Je (Hachem) m'en souviendrai davantage", pour leur plus grand bien."

-> Selon le 'Hafets 'Haïm : "Chaque année, la Présence Divine descend dans le monde à Roch Hachana, et il nous incombe alors de Lui réserver un accueil digne, comme il se doit et comme il revient au Roi du monde."

-> Le 'Hatam Sofer (drachot sur Elloul - année 5590) écrit :
"Roch Hachana, jour redoutable, jour du jugement de toutes les créatures du monde, n’est néanmoins, pas un jour de tristesse. Bien au contraire, on doit l’aborder avec l’enthousiasme de revenir vers Hachem, de L'aimer et de nous attacher à Lui, et avec des larmes de joie.
En effet, il est écrit : "Ajustez la musique dans le son du Chofar" (étivou 'naguen' bitéroua - Téhilim 33], ou encore : "En ton Nom, ils se réjouiront tout le jour" (béchim'ha yaguiloun kol ayom - בשמך יגילון כל היום - Téhilim 119), dont les initiales de chaque mot forment le mot בכיה , le pleur (suggérant qu’il s’agit d’un pleur de joie).
Mais, en aucun cas, la tristesse et le désespoir ne sont mentionnés ni même rappelés en allusion, car ils sont associés au "Sitra Dé Klipa" (au monde de l’impureté) et au "Sitra Dé Dina" (au monde de la rigueur), qu’il est interdit de réveiller en ce jour."
D'ailleurs, c’est un verset explicite dans Né'hémia (8,10) : "Et ne soyez pas tristes car la joie en Hachem est votre force". (les commentateurs expliquent que Né'hémia prononça ces paroles à Roch Hachana)

Le ‘Hatam Sofer ajoute que c’est la raison pour laquelle 'Hanna ne pria pas pour avoir un enfant tant que son mari, Elkana, ne l’eut pas consolée par ses paroles. En effet, elle était plongée dans la tristesse et son coeur était brisé, et elle savait que la prière n’aurait pas d’effet dans ces conditions.
Mais, après qu’elle eut été rassurée par les mots encourageants de Elkana, il est alors écrit : "Elle se leva elle pria".

-> Le Choél Oumétiv (3e partie, 125) écrit :
"A priori, il y a une preuve explicite qu’il n’y a pas de place pour la tristesse en ce jour (Roch Hachana), car nous prononçons alors la bénédiction de "chéé'héyanou".
Or, il est admis que nous ne prononçons cette bénédiction que sur quelque chose de joyeux (c’est la raison pour laquelle nous ne la disons pas sur la mitsva du Ômer, car elle nous rappelle un triste évènement : la destruction du Temple).
Dès lors, si nous disions que ce jour est empreint de peine et de dureté dans le jugement, il serait évident que cette bénédiction de "chéé'héyanou" ne serait pas de mise ...

C’est pourquoi on est forcé de dire que le jugement n’est pas sous le signe de la dureté, car Hachem est miséricordieux et fait expiation des fautes. En ce jour saint, nos Matriarches (Imahot) ont été exaucées, et tous les bienfaits et toutes les influences spirituelles de sainteté se déversent sur le monde.
D’ailleurs, jusqu’à aujourd’hui, on célèbre deux jours de Roch Hachana, même en terre d'Israël (et si Roch Hachana était un "jour difficile", nos Sages n’auraient pas institué de continuer à célébrer deux jours uniquement pour conserver la coutume de nos ancêtres)."
[ à l’époque du Temple où l’on sanctifiait le nouveau mois grâce à des personnes qui venaient témoigner avoir vu la nouvelle lune, on célébrait souvent deux jours, dans le doute, en attendant leur venue. Mais, à la destruction du Temple, le calendrier a été fixé et on sait quel est le jour de Roch Hachana. Néanmoins, on persiste à célébrer deux jours pour perpétuer la coutume de jadis. ]

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-> Selon le Pné Ména'hem :
"Malgré la crainte des trois livres ouverts en ce jour (tsadikim, réchaïm, bénonim), c'est cependant une joie immense de savoir que le Créateur du monde en personne nous scrute ainsi nos actes. Il n'y a pas de plus grand plaisir que celui-ci!"

-> Le Sfat Emet (5639) s'exprime à propos de la guémara (Roch Hachana 16b) : "Dites devant Moi des Zikhronot (des souvenirs)", dans les termes suivants :
"Bien que, de toute façon, le souvenir de chaque créature soit rappelé en ce jour devant Hachem, chaque juif doit comprendre que le seul fait que son souvenir soit rappelé devant le Créateur, son Père de miséricorde, est en soi un immense mérite. Et cela vaut la peine d'être jugé, juste pour que notre souvenir monte vers Lui.
Le fait que les Bné Israël en prennent conscience est en soi une raison de rappeler leur souvenir en bien et amène Hachem à se lever de Son Trône de Justice pour siéger sur Son Trône de Miséricorde.
Grâce à cela, ils adoucissent en effet l'attribut de rigueur et le transforment en miséricorde puisqu'ils attestent ainsi que le jugement d'Hachem est un immense bienfait et un présent de Sa part."

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-> Le Tour (§ 591) écrit : "On se lave et on se coiffe la veille de Roch Hachana ..."
Il est habituel que, lorsqu’un homme doit comparaître en jugement, il se revête de noir, se laisse pousser la barbe et ne se taille pas les ongles, parce qu’il n’est pas certain du verdict. Mais, le peuple d’Israël ne se comporte pas ainsi : ils se vêtent de blanc, s’enveloppent de blanc, se taillent les ongles, mangent et boivent à Roch Hachana, car ils savent que le Saint-Béni-Soit-Il leur fera un miracle. C’est pourquoi on a la coutume de se coiffer, de faire la lessive et de faire un repas copieux, la veille de Roch Hachana.

Le Taz (§ 5) l’explique ainsi :
"La raison que donne le Tour consiste à montrer que nous sommes certains qu’Hachem tranchera notre jugement favorablement, et cela, parce que la confiance en Hachem est en elle-même une raison de sortir méritant du jugement!"

[ainsi certes nous devons avoir une base de grande crainte issue d'une conscience de la gravité de ce jour, mais ensuite nous devons y développer une énorme joie de confiance en Hachem. ]

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-> Selon la guémara (Roch Hachana 16a) : "Hachem dit (aux Bné Israël à Roch Hachana) : "Dites devant Moi des expressions de royauté afin que Je règne sur vous.""

Cela signifie que l’essentiel du travail de l’homme en ce jour consiste à faire régner Hachem sur nous. Pour ce faire, il nous faut renforcer notre conviction dans le fait que D., le Roi du monde entier, accomplit tout ce qui s’y passe, que rien ne se déroule dans ce monde sans que ce soit Sa volonté, et que rien n’échappe à Son regard.
C’est dans ce sens qu’Il dit : "Dites devant Moi des expressions de royauté". Cela consiste à se répéter sans cesse que la royauté Divine s’étend sur toutes les dominations et que le Roi est assis sur Son Trône qui est très élevé.
Le but est que ces paroles imprègnent son cœur, et que tout son être exprime : "Ta royauté est la royauté de tous les mondes et Ta suprématie s’étend de génération en génération (phrase du rituel de la prière quotidienne)."

-> Le rav Shlomo Kluger ('Hokhmat Shlomo - Ora'h 'Haïm 583) écrit au sujet de la consommation des "Simanim" le soir de Roch Hachana, que l’intention n’est pas de les manger afin de dire une prière, parce qu’on ne prie pas au moment où l’on mange. Mais, ces "Simanim sont là pour révéler et montrer que l’on croit fermement que Hachem tranchera notre jugement favorablement pour l’année à venir".

Il poursuit : "à Roch Hachana on devra réjouir (son entourage) et dire que tout ce que Hachem fait est pour le bien. Grâce à ces paroles, les choses se transforment effectivement en bien.
Ainsi, il semble qu’une personne devra prendre l’habitude à Roch Hachana après la prière du matin de dire : "kol ma déavir ra'hamana létav avid, végam zou létova" (Tout ce qu'Hachem accomplit est pour le bien, et ça aussi est pour le bien).
Ainsi fut-il institué de manger des aliments doux et savoureux afin que s’il avait été décrété l’inverse, ce décret soit à nouveau transformé en bien grâce à cette bonne parole. Amen, qu’il en soit ainsi!"

-> Une personne est elle-même en mesure de fixer quelle sera sa situation à venir, en bien et en bénédiction, grâce à sa conviction dans le fait que Hachem lui viendra en aide.
[ainsi, d'un côté nous devons couronner en nous au maximum la Royauté d'Hachem (tout vient de Lui, Il peut tout, ...), et ensuite on ajoutera un état de grande joie issu de la confiance que tout sera pour le bien, de la fierté d'être Son fils adoré, ...
Les deux vont ensemble : plus nous ressentons la grandeur de la Royauté Divine, plus de joie authentique nous pouvons avoir. ]

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-> La guémara (Roch Hachana 32b) rapporte que les anges célestes demandèrent à Hachem : "Pourquoi les Bné Israël n’entonnent-ils pas un chant de louange devant Toi le jour de Roch Hachana et à Yom Kippour?"
Et Hachem de leur répondre : "Serait-il possible que le Roi siège sur son Trône de justice, tandis que les Livres de la vie et de la mort sont ouverts devant Lui, et que Israël entonne un chant (ex: le Hallel)?"

=> La question se pose donc : en quoi la joie a-t-elle sa place en ce jour?
L’explication en est la suivante, comme l’écrit le Sforno (Emor 23,24) sur : "zikron téroua" (le souvenir de la sonnerie du Chofar - זכרון תרועה) :
"il s’agit du souvenir de la sonnerie du Roi, par laquelle (ses sujets) se réjouissent de leur souverain, comme il est écrit : "Réjouissons-nous en D. qui est notre force, et sonnez du Chofar" (Téhilim 91,2).
Car Il siège alors sur son Trône de justice, comme la loi orale nous l’enseigne (Roch Hachana 16a), il nous convient de nous réjouir alors davantage parce qu’Il est notre Roi, qu’Il fera pencher le jugement vers la bonté, et nous rendra méritants lorsqu’Il nous jugera, comme il est dit : "Car Hachem est notre Juge, Hachem est notre Législateur, Hachem est notre Roi, Il nous délivrera" (Yéchayahou 33,22)."

A Roch Hachana, nous mangeons du miel et de la nourriture sucrée/douce et nous agissons avec joie afin que Satan le voie et pense que nous avons déjà été jugés favorablement. Ainsi, il cessera d'essayer de nous nuire et nous laissera tranquilles.
[séfer Emounat Israël]

Les sonneries du shofar élèvent nos prières de toute l’année

+ Les sonneries du shofar élèvent nos prières de toute l'année :

-> Le séfer Tiféret Shlomo explique la bénédiction de "lichmoa kol shofar" (entendre la voix du shofar) en citant la guémara (Roch Hachana 27b) qui dit que "toutes les kolot (voix) sont cashères pour le shofar".
Cela peut être compris comme signifiant que le shofar élève les voix de toutes les prières de l'année entière, ainsi que toute la Torah et les mitsvot qui n'ont pas été accomplies avec une dévotion totale.

En conséquence, nous récitons les mots "lichoma kol shofar" car le mot "lichhmoa" peut signifier "rassembler" (comme dans I Shomuel 15,4 : "Vayichma Shaul et ha'am" - Et Shaul rassembla le peuple).
Nous disons que le shofar a le pouvoir de rassembler toute notre Torah, nos mitsvot et nos prières de toute l'année qui n'ont pas pu s'élever jusqu'à présent et de les élever afin qu'elles puissent s'élever.

Avec cette idée, il explique le verset : "Les yeux d'Hachem ton D. sont sur lui depuis le début de l'année jusqu'à la fin de l'année" (Ekev 11,12). Cela signifie que le shofar prend toutes nos prières prononcées depuis le début de l'année jusqu'à la fin et les élève [devant Hachem].

[imaginons la scène, nous sommes en plein jugement stricte (la pression est énorme sur nous!), et tout d'un coup le shofar retentit faisant jaillir des dizaines/centaines de nos prières, d'étude de Torah, de mitsvot, (faites avec peu de kavana), qui n'avaient pas pu être pleinement pris en compte. Quel impact! ]