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Faire Téchouva, c’est rapprocher la guéoula

+ Faire Téchouva, c'est rapprocher la guéoula (la délivrance) :

-> "Rabbi Yo'hanan a dit : "Grande est la téchouva car elle permet de rapprocher la délivrance, comme il est écrit : "Un rédempteur viendra pour Sion et pour ceux parmi Yaakov qui se sont repentis de leur faute" (Yéchayahou 59,20). "
[guémara Yoma 86b]

-> "Lorsque tous les juifs feront Téchouva, la guéoula viendra immédiatement, comme il est écrit dans la Torah :
"Et tu retournes à Hachem, ton D., et que tu obéisses à sa voix en tout ce que je te recommande aujourd'hui, toi et tes enfants, de tout ton cœur et de toute ton âme. Hachem, ton Dieu, te prenant en pitié, mettra un terme à ton exil, et il te rassemblera du sein des peuples parmi lesquels il t'aura dispersé." (Dévarim - Nitsavim 30,2-3) "
[Rambam - Hilkhot Téchouva 7,5]

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-> "Tu retournes à Hachem, ton D., et que tu obéisses à sa voix en tout ce que je te recommande aujourd'hui"
Ce verset fait référence à une téchouva pour l'unique but de suivre la volonté de Hachem.
Ce type de téchouva atteint directement le Trône Divin.
[rabbi Saadia Gaon]

Les étapes de la téchouva

+ Les étapes de la téchouva :

1°/ Le regret = réaliser l'ampleur des dégâts et ressentir un regret sincère.
C'est en relation avec le passé.

2°/ La cessation = arrêter immédiatement la mauvaise action.
C'est en lien avec le présent.

3°/ La confession = exprimer la faute verbalement et de façon privée à D., et Lui demander pardon

4°/ La résolution = prendre la résolution ferme de ne pas recommencer dans le futur
C'est relatif au futur.

Nous allons voir (b"h) quelques idées supplémentaires sur ces différentes étapes ...

1°/ Le regret :

On peut différencier :
-> le regret constructif = je prend conscience que j'ai raté une opportunité [de montrer mon attachement à D. en restant fidèle à Sa volonté], mais cela n'affecte pas mon essence, qui reste pure (j'ai une âme divine en moi!).

-> le regret paralysant = j'ai fauté, donc je suis quelqu'un de mauvais, d'incapable, une personne de peu de valeur.

Le yétser ara fait fauter une personne, et ensuite souhaite qu'elle culpabilise, afin de se rouler dans la boue, plutôt que d'en ressortir plus forte pour le futur.
Il ne faut surtout jamais abandonner tout rêve de grandeur, même après la pire faute.

[Un rabbin a un jour fauté pendant le jour de Kippour en arrachant par mégarde un poil de sa barbe. Il a alors dit tout sourire au yétser ara : "Tu m'as eu une fois par la faute, tu ne m'auras pas une 2e fois par la culpabilisation, la tristesse, car pour la faute, il suffit que je fasse une téchouva sincère pour m'en débarrasser."]

-> Nous disons dans les Séli'hot : "Nous nous sommes détournés de Tes mitsvot et de tes instructions, qui sont pour notre bien, et cela n'en a pas valu le coup." (sharnou mimitsvoté'ha ou'mimichpaté'ha vélo chava lanou)

=> Le regret, c'est la prise de conscience que : "Cela n'en valait pas la peine!
Comment ai-je pu rater une opportunité de faire la volonté de D. (en n'en faisant qu'à ma tête), alors que tout ce qu'il me demande de faire est uniquement pour mon bien!!"

Le problème est que l'on tente de justifier ses actions, en utilisant une palette d'excuses : "tout le monde fait de même!" ; "Au moins, je ne suis pas comme certaines personnes qui tuent et volent!" ; "Qui suis-je pour vouloir me conduire comme un tsadik?" ; ...

Afin d'avoir conscience de ce qui est bien ou mauvais selon la Torah, il est important d'être familier avec la hala'ha (la loi juive), et d'avoir un rav, qui nous connait personnellement et qui peut nous conseiller.

Le rav Wolbe a dit (Alé Chour) : "L'ingrédient essentiel du succès d'une démarche de téchouva est la connaissance de la Torah"

[Savoir distinguer le bien et le mal ne se fait pas au hasard, sur la seule base de notre logique. Seule la Torah permet d'en faire la distinction.
Tout le monde a son référentiel de ce qui est bien (même un terroriste, un dictateur!), mais pour nous juifs, c'est selon la Torah.]

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2°/ La cessation :

-> Selon la guémara (Taanit 16a) :
"Rav Adda bar Ahava a dit : "Une personne qui réalise une avéra et l'admet, mais ne s'arrête pas de la faire, est comme une personne tenant un chérétz (un animal impur).
S'il essaie de se purifier avec toutes les eaux du monde, cela ne va servir à rien.
Mais dès qu'il jette le chérétz et se trempe dans un mikvé, il devient pur."

Est-il pensable de demander pardon à quelqu'un, tout en continuant à lui nuire pendant ce temps?
=> Toutes les paroles, excuses du monde ne valent rien sans le fait d'arrêter la mauvaise action.

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3°/ La confession :

La Torah nous dit : "Si un homme ou une femme a causé quelque préjudice à une personne et, par là, commis une faute grave envers D., mais qu'ensuite cet individu se sente coupable, il confessera le préjudice commis" (Bamidbar - Nasso 5,6-7)

Le but de la confession est de nous conduire à intellectualiser que : "Ce n'est pas cette personne que je veux être!"

Au sujet de l'importance de se confesser en utilisant la parole, Rabbi Elyahou Dessler nous enseigne : "Lorsque l'on met des mots sur des pensées et des sentiments [qui sont passagers], ils deviennent alors figés dans le cœur d'une personne".

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4°/ La résolution :

Le Rabbi Shraga Simmons nous dit :
"Imaginons un petit enfant qui fait ses 1ers pas devant ses parents très fiers.
Il se tient sur ses pieds, il fait quelques pas, puis ... il s'écroule.
Les parents tapent alors des mains tous excités et sont plein de joie.
Mais, en analysant le scénario, les parents ne devraient-ils pas être bouleversés? Après tout, leur enfant vient de tomber ...

La réponse est évidente.
Un parent ne juge pas son enfant sur le fait qu'il marche ou qu'il tombe, mais plutôt s'il marche quelques pas dans la bonne direction.

Il en est de même avec D.

Nous ne sommes en compétition qu'avec nous-même.
Ce qui importe à D. est si l'on fait un effort sincère afin d'avancer dans la bonne direction.
D. n'attend pas de nous de changer dans des domaines qui sont infaisables pour nous.
Il nous est demandé d'être des êtres humains, non des anges."

Il vaut mieux prendre de petits engagements/changements que l'on est sur de tenir sur le long terme, plutôt que des choses plus importantes que l'on ne tiendra pas, une fois l'excitation de Kippour passée.

Par ailleurs, on peut rappeler les paroles du Rambam (Hilkhot Téchouva 2,1), nous disant qu'une téchouva est véritablement complète lorsque mis dans les mêmes conditions, on ne renouvelle pas notre faute.

La Téchouva …

+ La Téchouva ...

-> "Revenez à moi, et je reviendrai à vous"
(Mala'hi 3,7)

-> "Tournez-vous vers moi, et, vous serez sauvés"
(Yéchayahou 45,22)

=> Durant le mois d'Eloul, par la téchouva, nous avons la possibilité de raviver notre liaison, notre connexion avec D.

-> "Le méchant fait le guet pour perdre le juste, il cherche à lui donner la mort ... Tourne ton attente vers D. et garde sa voie [...] tu assisteras à l’extermination des méchants."
(Téhilim 37,32-34)

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-> "De même que les mers ne sont jamais fermées et que tous ceux qui le souhaitent y viennent et y nagent, ainsi en est-il de la Téchouva : à tout moment, l’homme peut faire Téchouva et D. l’accepte." (Cho’her tov 65)

-> "Les portes de la Téchouva sont toujours ouvertes" (Midrach Dévarim Rabba 2,12)

Tant qu'une personne est vivante, elle a la possibilité de se repentir.
Mais une fois morte, les portes sont closes, et il n'est alors plus possible de se repentir (cf.Kohélet 9,10).
Nos Sages disent à ce sujet, que de la même façon qu'ajouter de l'huile ne va pas rallumer une flamme éteinte, de même la téchouva ne peut pas réparer une vie éteinte (Yalkout Chimoni sur ce verset de Kohélet).

C'est ainsi que Rabbi Eliezer a dit : "Une personne doit faire téchouva aujourd'hui, dans le cas où elle meurt demain. C'est ainsi, qu'elle fera téchouva tous les jours." (guémara Shabbath 153a)

-> Dans la amida, nous disons : "Bénis sois-tu D., qui désire la Téchouva" (arotsé bitéchouva).

-> Ani lédodi védodi li : "Je suis à mon Bien-aimé et mon Bien-aimé est à moi"
On a l'habitude de rappeler que la 1ere lettre de ces mots forme le mot : Eloul.

Il faut surtout avoir en tête le message : "ani lédodi" (si je suis à mon Bien aimé (D.), [alors] mon Bien-aimé (D.) est à moi"
= Il y a une relation de cause à effet : plus je fais des efforts en allant vers D., plus D. sera proche de moi.

=> La balle est dans notre camp, et en Eloul (et à Roch Hachana, Kippour), on est jugé essentiellement sur cette envie concrète que l'on a d'être proche de D.

D. nous comblera alors de ce qu'il y a de mieux pour y parvenir.

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+ D. nous dit : "Si tu me quittes pendant 1 jour, je te quitterai pendant 2 jours"

[Yalkout Chimoni - Ekev 873 ]

Mesure pour mesure, D. nous quitte aussi durant 1 jour (comme ce qu'on Lui a fait).
Cette journée vient s'ajouter à celle durant laquelle on L'a quitté, ce qui fait un total de 2 jours.

=> On voit qu'à l'image d'une ombre, il y a une relation directe entre nos actes et notre proximité avec D.

"Si une personne est retombée dans le péché après la téchouva, même si cela survient de manière répétée, elle peut toujours faire téchouva, cependant, sa téchouva suivante doit être plus approfondie que la précédente."

[Or'hot Tsadikim - chap. sur la téchouva]

"Là où se tiennent les Baalé Téchouva, les justes parfaits ne peuvent pas tenir."

[guémara Béra'hot 34b - paroles de Rav Abahou]

Comment comprendre une telle situation?

Une des explications est que le juste parfait a une perception de lui finie et sans progression possible.
Tandis que le Baal Téchouva connaît sa place et sait d'où il vient.
Il connaît ses lacunes et n'aspire qu'à s'élever et à se rapprocher de D.

=> Il découle de cela qu'un juste "imparfait" est supérieur au Baal Téchouva, car il a la même dynamique que ce dernier, mais il part de bien plus haut en tant que juste.

Et c'est un principe fondamental pour celui qui souhaite progresser en Torah : avoir conscience de ses lacunes, et être empreint d'une réelle volonté de progresser, encore et encore.

Comme le dit le Maharal de Prague : "Un être ne peut être complet que s'il a conscience d'avoir un manque"

-> Pour le judaïsme, chaque être humain est unique (avec une mission unique sur cette terre), sinon il n'existerait pas.

-> La Torah ne nous demande pas de nous mesurer à l'autre.
La seule personne qui mérite que l'on se mesure à lui, c'et nous-même (objectivement, qu'est-ce que j'aurai pu faire? ...).

-> Il est important de savoir qui l'on est, et où se trouve la place de chacun dans l'univers.

Une personne orgueilleuse/arrogante se croit au dessus de tout et pense ne plus avoir besoin de fournir des efforts pour progresser.
Restant dans sa suffisance, elle n'a malheureusement plus une démarche d'aller vers l'avant, de se remettre en question.
Or, tant qu'il y a de la vie, il y a moyen de progresser, de s'améliorer ...

Si on ne fait pas d'efforts afin d'avancer/de progresser dans sa vie, c'est qu'on recule ...

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-> Le Tanya enseigne qu'un baal téchouva est plus connecté à Hachem quand tsadik gamour, celui qui est tsadik depuis toujours.
En effet, il compare cela à une corde qui s'est coupée en 2, et pour réparer cela on fait un solide nœud. Maintenant la corde est encore plus solide qu'auparavant.
De même, un baal téchouva est plus proche et plus fermement lié avec Hachem qu'un tsadik gamour.

Cependant, le Sfat Emet écrit qu'une corde qui est tenue par des nœuds n'est pas très belle à regarder (ça fait un peu rafistolé). Une corde lisse étant bien plus belle.
De même, un baal téchouva est plus fermement attaché à Hachem, mais il y a également un avantage à être un tsadik gamour : celui d'être un "ustensile" bien plus beau devant Hachem.

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-> b'h, voir la notion que faire téchouva c'est renforcer la sainteté et la présence Divine dans le monde : https://todahm.com/2017/06/07/31965

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-> "Là où se tiennent les Baalé Téchouva, les justes parfaits ne peuvent pas tenir"
[guémara Béra'hot 34b - paroles de Rav Abahou]

-> Le Baal Chem Tov (Tsavat haRivach) dit que généralement "baal téchouva" est interprété comme renvoyant à celui qui a fait téchouva, mais il peut aussi signifier qu'un tsadik peut être connu comme "baal téchouva" = un maître dans l'art de faire faire téchouva aux autres.
Grâce à un tel tsadik (qui éloigne les gens de la faute et qui les rapproche de D.), la téchouva est connu dans le monde, et sa récompense est de très nombreuses fois supérieures à celle des autres tsadikim, qui ne recherchent pas à mener autrui sur le chemin de la téchouva.

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-> Le Maguid de Mézéritch (Ohr Torah) enseigne :
Il y avait une fois un roi qui avait 2 fils.
Un était modèle, fidèle et dévoué envers le roi. On le retrouvait toujours aux côtés de son père.
L'autre fils était rebelle et imprudent. Il partait facilement pour de longues périodes de temps sans voir son père plus d'une fois par semaine.
Ensuite, il est devenu si distant et rebelle, qu'il s'est enfui, ignorant l'amour profond de son père à son égard.
Finalement, il est retourné voir son père. L'amour et la joie soudaine d'être réuni à son fils rebelle qui est revenu, surpasse largement tout sentiment sur l'absence et le comportement de son fils.
Le roi pardonne totalement à son fils ses mauvaises actions. Il élève son fils autrefois rebelle à une haute position, au-delà de tous ses autres enfants.

Le Maguid de Mézéritch explique que cette parabole illustre comment Hachem ressent différemment le baal téchouva par rapport au tsadikim, qui n'a jamais fauté.
A l'image de quelqu'un qui a un enfant très rebelle et mauvais, qui va ensuite retourner vers son père, Hachem va avoir énormément de fierté et de joie lorsque finalement un juif fauteur va revenir vers lui.

[selon le rav Dessler plus on donne, plus on s'investi pour une personne plus on vient à l'aimer.
Ainsi, d'une certaine façon, Hachem souffre de nous voir fauter, de nous voir gâcher nos sublimes potentialités de vie, de nous voir si loin de Lui ... (à l'image de parents qui se font beaucoup de soucis pour l'enfant qui ne se comporte pas bien), et lorsque finalement nous revenons à Hachem (téchouva), alors l'attachement, l'amour, est très intense (en proportion de l'inquiétude, de la tristesse, que nous avons causé auparavant à D.).
C'est pourquoi : "Là où se tiennent les Baalé Téchouva, les justes parfaits ne peuvent pas tenir!"]

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-> Le Kédouchat Lévi (Mévaser Tsédek - Vayikra, Métsora) enseigne :
Qui est considéré comme un véritable "baal téchouva"?
C'est une personne qui s'illumine chaque jour de nouvelles idées à propos d'Hachem, qu'il n'avait pas les jours auparavant.
Ainsi, il rejette son service Divin d'hier, s'imaginant qu'il n'a pas servir Hachem suffisamment, car en comparaison de sa compréhension actuelle de la grandeur d'Hachem et de sa petitesse, son service de hier était manquant.
Ainsi, il fait téchouva pour hier et sur son manquement apparent de bonnes actions.
[ex: si j'avais su à quel point Hachem est grand, miséricordieux à mon égard, ... j'aurai fait ma prière, Sa volonté, avec plus de fougue, d'amour, de joie!]

"Là où se tiennent les Baalé Téchouva, les justes parfaits ne peuvent pas tenir".
Le tsadik fait référence à quelqu'un qui se voit lui-même comme complet et qui ne voit aucune chose manquante dans son service Divin. Il n'a aucun regret.
Une telle personne qui échoue à voir ses défauts et qui s'imagine être un tsadik parfait, ne peut pas se tenir face à un baal téchouva qui essaie constamment de devenir meilleur que ce qu'il a pu être le jour d'avant.

["Chouvou banim chovavim" (Yirmiyahou 3,22) se traduit littéralement : "Revenez, ô enfants de retour"
Rabbi Zissel d'Anipoli (le frère aîné du Noam Elimélé'h, et élève du maguid de Mézéritch) explique que chaque jour nous gagnons une nouvelle compréhension dans notre service d'Hachem, ainsi notre téchouva du passé devient en quelque sorte inadéquate.
Ainsi, "banim chovavim (enfants de retour) = bien que vous ayez déjà fait téchouva (qui était parfaite à ce moment), "Chouvou" (revenez) vous devez encore revenir (suite à votre meilleure compréhension d'Hachem d'aujourd'hui).
La vie est un perpétuel retour vers Hachem, toujours plus proche! (et en se sens : "Là où se tiennent les Baalé Téchouva, les justes parfaits ne peuvent pas tenir"!)]

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-> Une fois rabbi Its'hak de Berditchev (le Kédouchat Lévi) a expliqué la Haggada de Pessa'h ainsi :
le terme "Pessa'h", qui signifie littéralement "passer au-dessus", fait référence au baal téchouva.
Alors que les tsadikim montent continuellement un niveau après l'autre, le Baal téchouva a la capacité de "passer au-dessus", de sauter de nombreux niveaux d'un seul coup.
[rapporté par rabbi Yissa'har Ber de Zlotchov - Mevasser Tsédek - A'haré Mot]

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[on peut ajouter le fait qu'une téchouva faite par amour transforme des fautes en mérites.
On ne doit pas fauter dans le but de faire téchouva, mais si quelqu'un a déjà fait de nombreuses fautes, au lieu de désespérer (ex: j'ai trop fauté pour que ma téchouva fonctionne!), au contraire il doit savoir qu'il aura de nombreux mérites s'il fait une téchouva par amour d'Hachem. ]

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-> Rabbi Chnéour Zalman de Liadi (le baal haTanya) enseigne :
La téchouva n'est pas uniquement pour les fauteurs. Tout le monde doit faire téchouva, car la définition même de téchouva est : "retour".
La téchouva est le processus par lequel nous retournons l'âme à sa source originelle, où elle était liée à Son Créateur et attachée à la Source de la vie.
Elle est descendue de ce lieu élevé et s'est drapée dans ce monde matériel.
Tout accomplissement spirituel qu'elle atteint dans ce monde est pâle en comparaison de son degré de spiritualité lorsqu'elle était en-Haut, car dans ce monde matériel elle est liée à des contraintes comme le temps et le lieu ...

C'est ce que signifient nos Sages, lorsqu'ils ont dit : "Là où se tiennent les Baalé Téchouva, les justes parfaits ne peuvent pas tenir" (guémara Béra'hot 34b).
Le Zohar explique que les baalé téchouva (ceux qui retournent leur âme à leur source/racine originelle) sont plus grands que les tsadikim.
C'est parce que la lumière de Hachem est vraiment révélée dans leur âme, au point que leur âme animal, la vitalité de leur corps, leurs capacités et traits, sont transformés et retournés à Hachem, puisque l'obscurité est transformée en lumière.
[rapporté dans le Torah Ohr - Vayé'hi]

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-> Dans le niveau le plus bas, on trouve l'étincelle la plus sainte.
Et c'est pourquoi on a pu dire (guémara Béra'hot 34b) que les tsadikim parfaits ne peuvent monter là où se tiennent les repentants.
[rabbi Dov Ber de Mézéritch]

-> Il arrive que l'obscurité cache la lumière.
[rabbi Tsadok haCohen de Lublin]

[selon nos Sages, dans les domaines où une personne est particulièrement mis à l'épreuve, c'est là quelle a potentiellement un très haut niveau, et que son travail dans la vie est de le rendre réel.
Ainsi, une personne qui est tombée très bas, qui a de grosse tendance à fauter dans un domaine, cela signifie qu'en se travaillant elle peut arriver très haut!]

-> "Tout celui qui a le potentiel de tomber très bas, a le potentiel de s'élever très haut"
[Divré Shmouël]

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-> "Là où se tiennent les Baalé Téchouva, les justes parfaits ne peuvent pas tenir"
[guémara Béra'hot 34b - paroles de Rav Abahou]

-> Le rav Tzvi Hirsch haCohen de Rimanov (Béérot haMayim) enseigne :
Par le processus de la téchouva, le blanchiment des fautes, l'amour entre celui qui s'est repenti et Hachem grandit beaucoup.
Prenons 2 individus qui étaient autrefois amis et qui maintenant se haïssent l'un l'autre pour différentes raisons. Après qu'ils résolvent leurs différents et se réconcilient, leur amour est alors plus fort.
La victoire du baal téchouva sur son adversaire, le yétser ara, son ennemi depuis le début, évoque une émotion beaucoup plus intense.
La joie du baal téchouva est plus puissante que la joie d'un tsadik qui n'a jamais fauté, car les tsadikim n'ont jamais eu a mené la guerre. Puisqu'il n'a pas mené de bataille, il ne connaît pas le goût agréable de la victoire.

La joie du baal téchouva a avoir vaincu le yétser ara éveille le même "sentiment" en-Haut.
Nos Sages enseignent : "D. est Ton protecteur, D. est ton ombre" (Téhilim 121,5) ; "Hachem, ton D., est au milieu de toi, comme un héros qui prête main forte. II éprouvera une vive joie à ton sujet" (Tséfania 3,17) ; "Hachem est le maître des batailles" (Béchala'h 15,3).
De même que le baal téchouva ressent de la joie suite à sa victoire sur son yétser ara, de même Hachem se réjouit lorsque le bien l'emporte.
Ce sentiment de joie est éveillé lorsque qu'une personne se bat contre son ennemi, son yétser ara, et émerge victorieux.

[le yétser ara cherche à nous faire fauter, et par là à nous éloigner de papa Hachem.
Lorsque l'on fait téchouva, on arrive à réparer cette situation et à retrouver une proximité totale avec Hachem, et d'une certaine façon on prend notre revanche, on vainc notre yétser ara.
On se réjouit de cela, et cela provoque une joie d'Hachem.
D'une certaine façon notre âme ressent que nous nous sommes beaucoup éloignés de D., que nos fautes ont beaucoup sali et mis des barrières entre nous et D., et donc la joie est proportionnellement plus importante lorsque notre téchouva sincère et totale va tout réparer.
(Ceci explique la guémara ci-dessus)]

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-> La téchouva peut impliquer de voir que les peurs sont envoyées par Hachem dans le but de les rediriger vers la crainte d'Hachem.
C'est peut-être l'une des intentions de la déclaration de la guémara (Béra'hot 34b) : "A l'endroit où se tient une personne complètement repentante, même les plus justes ne peuvent atteindre."
Nous qui sommes sur le chemin de la téchouva, nous avons à notre disposition non seulement les forces de la lumière, de la sainteté et de la bonté ancrées dans notre âme, mais aussi celles de l'obscurité et de la négativité, que nous exploitons pour le processus d'élévation.
Le tikoun est accompli non seulement par nos succès et nos bonnes actions, mais aussi lorsque nous tirons parti de nos échecs et de nos luttes et que nous les élevons.
Lorsque nous maîtrisons les forces du yétser et que nous utilisons les connaissances et les expériences de notre passé pour nous rapprocher d'Hachem, nous sommes transformés.
[rav Judah Mischel]

Le repenti doit toujours demander à Hachem de l'aider dans sa démarche, comme il est dit : "Fais-moi revenir et je reviendrai, car Tu es Hachem, mon D." (Yirmiyahou 31,17).
[Rabbénou Yona - Chaaré Téchouva 6,3]

+ "Une transgression éteint le mérite acquis par l'accomplissement d'une mitsva" (guémara Sota 21a).
Mais après le repentir (téchouva), les fautes sont pardonnées et la lumière qui méane de la mitsva brille de nouveau.
[Rabbénou Yona - Chaaré Téchouva 6,2]

A l'époque du Temple, quand un homme apportait un sacrifice expiatoire, le Cohen l'aidait à obtenir le pardon et priait pour lui. A ce moment-là, la Miséricorde s'éveillait, adoucissait les rigueurs de la Justice, le repentir déversait un flux de bénédictions et l'intéressé était purifié de sa faute.
[Zohar - A'haré Mot 69b]

Le mérite du repenti est encore plus grand que celui des Justes parfaits (tsadikim gmourim) car, lui, il se rapproche d'Hachem en un instant.
Dans le monde futur, l'âme des tsadikim monte dans le Ciel à la place accordée à chacun en fonction de son niveau spirituel, mais aucun d'entre eux n'a le droit de venir à l'endroit des repentis (baalé téchouva), qui sont les plus proches du Roi (Hachem).
[Zohar - 'Hayé Sarah 129a]

Notre yétser ara = toujours repousser notre téchouva

+ Notre yétser ara = toujours repousser notre téchouva :

-> Le yétser ara n'abandonne pas sa proie. Il cherche toujours de nouveaux moyens de prendre l'humanité dans le piège d'une faute. Même après qu'une personne ait pu fauter, il ne lui
ne lui permet pas pleinement d'en profiter, car les réchaïm sont tourmentés par le regret (voir Nédarim 9b).
Pourtant, lorsque des pensées de téchouva commencent à surgir, le yétser ara s'empresse de les contrer. "Tu es bien trop racha. Tu ne pourras jamais revenir à Hachem", affirme-t-il.
S'il surmonte ces pensées de désespoir et croit en son potentiel de téchouva, le yétser ara est également préparé à cela. "Très bien [ce désir de se repentir], alors. Continuez à fauter et à vous amuser pour l'instant, et faites la téchouva pour cela plus tard".

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Pitou'hé 'Hotam - Noa'h) explique qu'avec de telles pensées, le yétser ara continue à mener une personne sur son chemin jusqu'à ce qu'elle soit totalement perdue dans la faute et qu'elle ne puisse plus revenir. Quelle que soit la situation d'une personne, le yétser ara trouve toujours des excuses pour justifier le fait que ce n'est pas le bon moment pour faire téchouva.

Pour ceux qui ont moins de 20 ans, le yétser ara leur rappelle la guémara (Shabbath 89b) selon laquelle la Cour céleste ne punit pas une personne avant qu'elle n'ait atteint l'âge de 20 ans. Par conséquent, le yétser ara affirme qu'il n'a rien à craindre.
Après avoir atteint l'âge de 20 ans, le yétser ara prétend qu'il est encore jeune et qu'il a encore de nombreuses années devant lui. Il peut encore profiter de la vie pour l'instant, et il a tout le temps de revenir à la téchouva plus tard.

Si une personne se laisse convaincre, même lorsqu'elle atteint l'âge de 60 ou 70 ans et qu'il est évident que le temps de la téchouva est venu, le yétser ara trouve encore une excuse. Il lui rappelle l'enseignement de nos Sages (midrach Ruth rabba 6,4) selon lequel Hachem accepte la téchouva d'une personne même lorsqu'elle est sur son lit de mort.
Une personne qui accepte ces arguments ne reviendra jamais à la téchouva. Elle mourra avec ses fautes non expiées, et devra subir le Guéhinam pour les purger.

A l'opposé de cela se trouve le bon conseil de nos Sages (Pirké Avot 2,10), qui nous disent : "Retourne en téchouva la veille de ta mort". Puisqu'une personne ne sait jamais quand son jour viendra, elle doit faire la téchouva tous les jours, pour être prête au cas où il viendrait demain. [Shabbath 153a]