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Le Shéma Israël

+ Le Shéma Israël :

-> La récitation du Shéma chaque matin et chaque soir est un commandement positif de la Torah, comme nous l'apprend le verset : "Tu en parleras en te couchant et en te levant" (Vaét'hanan 6,7). [guémara Béra'hot 10a]

Il s'agit d'une mitzva d'une importance spirituelle considérable, par laquelle une personne peut s'élever à de grands sommets et accomplir des tikounim (réparations) dans les mondes les plus élevés du Ciel.

-> Nos Sages (guémara Béra'hot 10a) nous disent que la récitation du Shéma en son temps est encore plus importante que l'étude de la Torah.
Ils nous disent (Béra'hot 15b) également que quiconque récite le Shéma avec soin, en prononçant chaque lettre correctement, voit les flammes du Guéhinam refroidies pour lui.

-> La sainteté du Shema est inscrite dans chacun de ses 248 mots, qui correspondent aux 248 commandements positifs de la Torah.
Ils correspondent également aux 248 parties du corps humain, qui sont spirituellement rectifiées par la récitation du Shema, comme l'indique le Zohar ('Hadach 79a) :
"Les 248 mots du Shéma correspondent aux 248 parties du corps. Lorsqu'une personne récite le Shéma comme il le faut, chaque mot confère de la sainteté à la partie du corps correspondante.
Si une personne ne récite pas le Shéma chaque jour et chaque nuit, chaque partie de son corps sera au contraire remplie d'un esprit de mal et de toutes les forces nocives du monde."
[lorsqu'on laisse un vide, alors les forces du mal en profitent pour le remplir, d'où l'importance du Shéma pour tout remplir de sainteté. ]

-> En plus de la mitsva de la Torah de réciter le Shéma chaque matin (cha'harit) et chaque soir (arvit), nous récitons le Shéma à nouveau avant de nous endormir le soir. Le Shéma constitue une puissante protection contre les forces du mal qui cherchent à nous nuire pendant notre sommeil.
La guémara (Béra'hot 5a) affirme ce qui suit :
"Rabbi Its'hak dit : Lorsqu'une personne récite le Shéma sur son lit, c'est comme si elle tenait une épée à double tranchants dans sa main ...
Rabbi Its'hak dit également : Lorsqu'une personne récite le Shéma sur son lit, les forces néfastes s'éloignent d'elle."

-> Le Séder haYom explique l'importance de réciter le Shéma avant de s'endormir :
"Il existe une mitsva qui consiste à accepter le Royaume des cieux (en récitant le Shéma) avant de s'endormir. C'est parce que le sommeil est un soixantième de la mort. Avant de mourir, une personne récite le Shéma et affirme son amour et sa crainte d'Hachem.
C'est pourquoi il faut faire de même avant de s'endormir. C'est pourquoi certains ont l'habitude de confesser leurs péchés avant de s'endormir. C'est une bonne pratique, car on ne sait jamais quand son heure viendra. Nombreux sont ceux qui se sont endormis la nuit et ne se sont pas réveillés le matin."

-> Selon le 'Hessed la'Alafim : "Le yétser ara lutte contre cette mitsva (du Shéma avant de dormir), jetant des cordes de sommeil sur les yeux de l'homme, jusqu'à ce que la récitation du Shéma soit ressentie comme un fardeau insupportable. Par conséquent, une personne doit investir beaucoup d'énergie pour réciter correctement le Shéma. La récompense est à la mesure de la difficulté."

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+ Le Shéma du matin :

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Pitou'hé 'Hotam - Kédochim) enseigne :
Lorsqu'une personne dort la nuit, son âme monte au ciel. Le matin, lorsqu'elle se réveille, son âme ne revient pas complètement à elle tant qu'elle n'a pas récité le Shéma.
Jusque-là, bien que son corps fonctionne et se déplace, il n'est pas vraiment connecté à sa source spirituelle au Ciel.

Selon le Zohar ('hadach 79a ; Ruth 32a) et le Arizal (chaar haKavanot Shéma 5,8) : les 248 mots du Shéma correspondent aux 248 parties du corps humain. En récitant correctement chaque mot du Shéma, la lumière sacrée de l'âme s'écoule vers la partie correspondante du corps. Ce n'est que lorsqu'une personne récite le Shéma le matin que son âme se répand dans tout son corps.

Le Zohar rapporte l'histoire de rabbi Its'hak et rabbi Yéhouda.
Au cours de leur voyage, ils arrivèrent dans un village appelé Sachnin, où ils séjournèrent dans la maison de la veuve du rav Hamnouna Saba. Lorsque son fils est rentré de l'école, elle lui a dit de s'adresser aux Sages pour obtenir des conseils.
Il commença à marcher vers eux, mais avant de les atteindre, il s'arrêta et fit demi-tour. "Je ne veux pas m'approcher d'eux", dit-il à sa mère. "Ils n'ont pas récité le Shéma aujourd'hui, et j'ai appris que quiconque ne récite pas le Shéma en temps voulu est en nidouï (excomunication) pour toute la journée.

Les Sages l'entendirent et furent stupéfaits. Ils bénirent l'enfant et dirent : "C'est vrai. Aujourd'hui, nous étions occupés à collecter de l'argent pour les frais de mariage d'un couple pauvre. Ils n'avaient pas les moyens de se marier et leur mariage avait été reporté. Personne d'autre n'était disponible pour les aider, alors nous avons passé la journée à collecter de l'argent pour eux. Nous n'avons pas dit le Shema en son temps, car une personne qui s'acquitte d'une mitsva est dispensée des autres (Soucca 25a)".

Ils ont ensuite demandé à l'enfant comment il savait qu'ils n'avaient pas récité le Shéma.
"Je pouvais sentir l'odeur sur vos vêtements quand je m'approchais de vous", a-t-il expliqué. Il était si pur d'esprit qu'il pouvait sentir le niveau spirituel de ces Sages. Lorsqu'il sentit que leurs âmes ne remplissaient pas les 248 parties de leur corps, il réalisa qu'ils n'avaient pas récité le Shéma.

C'est pourquoi, si une personne mange ou boit avant de réciter le Shéma, elle affaiblit l'influence de la sainteté de son âme (néchama) dans son corps, et renforce à sa place la force du mal connue sous le nom de "sitra a'hra".
Étant donné que l'âme n'entre pas complètement dans le corps tant que l'on n'a pas récité le Shéma, il reste un vide dans lequel le yétser ara peut entrer et prendre le contrôle.
[...]

En se dépêchant de réciter le Shéma le plus tôt possible le matin, sans s'arrêter pour manger, boire ou vaquer à d'autres occupations, on attire sur soi la sainteté de l'âme (néchama) et on se protège ainsi du yétser ara et de la sitra a'hra (force d'impureté/du mal).

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+ Shéma et Téfilin :

-> D'après rabbi Yaakov Abou'hatséra (Ma'hssof haLavan - Michpatim) :
Une personne qui récite le Shéma sans porter de téfilin témoigne contre elle-même.
Il est dit dans le Shéma : "Tu les attacheras comme un signe sur ton bras et comme un totafot entre tes yeux" (Vaét'hanan 6,8), mais il ne respecte pas ses propres paroles. [Béra'hot 14b]

Un indice à cela peut être trouvé dans les mots : "שמע ישראל יהוה אלהינו יהוה אחד" qui sont écrits dans la Torah avec les lettres ע et ד plus grandes que les autres. Ensemble, ils forment le mot עד (éd), qui signifie témoin. Lorsqu'une personne récite le Shéma, Hachem témoigne en son nom qu'elle a accepté le joug du Royaume des cieux et qu'elle s'est engagée à accomplir toutes les mitsvot.

Si cet engagement est vrai et sincère, il renforce les forces de la sainteté dans le monde.
Cependant, si quelqu'un ne respecte pas son engagement à observer toutes les mitsvot, alors sa proclamation même du Shéma est fausse. Au lieu de renforcer les forces de la sainteté, il les affaiblit et donne naissance aux puissances du mensonge et du mal.

Ainsi, on doit autant que possible réciter le Shéma en portant les téfilin, afin que notre engagement soit le plus sincère.

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+ Shéma avant de dormir le soir :

-> D'après rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun habrit 38) :
Outre le commandement positif de réciter le Shéma chaque matin (cha'harit) et chaque soir (arvit), il faut également réciter le Shéma avant de s'endormir. Cette récitation du Shéma a un grand pouvoir de protéger une personne pendant qu'elle dort, en repoussant les forces destructrices du monde.

Avant de s'endormir, il faut également confesser les fautes commises ce jour-là et revenir à la téchouva.
Lorsqu'une personne s'endort, son âme monte au ciel, où elle est jugée pour ses actes de la journée. Si elle revient à la téchouva avant de se retirer pour la nuit, son âme sera propre et innocente lorsqu'elle se présentera devant le Trône du Jugement.

Dire le Shéma aide à rectifier l'âme de ses fautes, et en particulier des fautes concernant la sainteté de la brit. [voir Arizal - chaar hakavanot 7]

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+ Eloigner les forces du mal :

-> La récitation du Shéma avant de s'endormir a un grand pouvoir de destruction des forces maléfiques créées tout au long de la journée par nos péchés, et plus particulièrement par les fautes impliquant la souillure de la brit.
Les mauvaises actions renforcent les forces du mal dans le monde. En récitant le Shéma avant de nous endormir, nous récupérons l'énergie que nous avons gaspillée en commettant des fautes et nous la réorientons vers la sainteté, là où elle doit être. [voir Tikouné Zohar 13,28a]

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Ma'hssof haLavan - Michpatim) écrit que c'est pour cette raison qu'il est si important de réciter soigneusement le Shéma avant de se coucher, en prononçant chaque mot correctement et en évitant de les confondre dans la fatigue.
Il faut également réciter le vidouï pour confesser ses fautes avant de se retirer (dormir), et revenir à la téchouva sincère avec des larmes de remords au cœur brisé.
Ainsi, on brise les forces du mal qui ont été créées par nos fautes et on renforce à leur place les forces de la sainteté.
[...]

Réciter le Shéma avec kavana revient à offrir un korban (sacrifice) à Hachem, qui expie nos fautes et récupère les forces saintes qui ont été perdues à cause de nos méfaits.
Il faut réciter le Shéma et le vidouï immédiatement avant de se coucher, de peur de s'endormir avant d'avoir eu le temps de le faire.
En fautant nous détournons des forces de sainteté vers le mal, créant ainsi des forces néfastes de destruction dans le monde (voir Arizal - chaar haPessoukim Bo). En récitant le Shéma avec kavana et en retournant avec une téchouva sincère, ces forces de destruction sont détruites et l'énergie qui les a alimentées est rendue à sa place légitime, dans le corps de l'homme qui est à l'image de D.

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+ Etre vigilant sur la prononciation des mots :

-> La guémara (Béra'hot 15b) nous demande de veiller à réciter le Shema comme il le faut, en prononçant chaque mot lentement et délicatement, de manière à ce que les mots ne soient pas confondus. Ceci est particulièrement important lorsqu'un mot se termine par la même lettre que la première lettre du mot suivant, comme dans : bé'hol lévavé'ha.
Il est donc particulièrement important de laisser un espace entre les mots, afin qu'ils ne soient pas réunis en un seul.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun habrit 38) explique cela en se basant sur ce que nous avons vu précédemment, à savoir que les 248 mots du Shéma correspondent aux 248 parties du corps.
Si un seul mot du Shéma est sauté ou récité de façon incorrecte, la partie correspondante du corps humaine va manquer la sainteté transmise par le Shéma.

Shéma Israël = déclarer que tous les juifs sont unis

+ Shéma Israël = déclarer que tous les juifs sont unis :

-> "Écoute, Israël" (Shéma Israël).

-> Le Gaon de Vilna (Adéret Eliyahou - Béréchit 2,4) explique :
Nous ne disons pas aux gens : "Écoutez ! Il n'y a qu'un seul D.!"

Lorsque le roi Shaoul voulut rassembler les troupes et les galvaniser pour combattre Amalek, le verset déclare : "vayéchama (וַיְשַׁמַּע) Shaoul ét a'am" (Shaoul convoqua le peuple - I Shmouel 15,4).
Shaoul rassemblait le peuple juif, l'exhortant à s'unir et à faire la guerre à Amalek, et le mot utilisé pour exprimer cette idée est : "וַיְשַׁמַּע" (en lien avec שמע - Shéma).

Lorsque nous récitons le Shéma Israël, nous disons en réalité que nous nous rassemblons et que nous nous unissons à tous les autres juifs du monde.
Puisque le fait de dire le Shéma Israël va provoquer que le peuple juif s'est rassemblé comme un seul homme, alors la conséquence est dans ce qui suit : "Hachem Elokénou Hachem E'had" (Hachem est notre D., Hachem est Un!).

Le Shéma Yisrael n'est pas simplement une déclaration concernant l'unicité d'Hachem. Les actes sont plus éloquents que les mots, et notre prononciation du Shéma est une démonstration active de l'unicité du peuple juif.
Lorsque nous sommes unis, le message évident est qu'Hachem est également un.

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[d'une certaine façon, chaque juif a en lui une partie Divine (qui reste pure quoiqu'on puisse faire de mal), et ainsi lorsque l'on unit tous les juifs alors on complète toutes ces parties, les déclarants comme Une, comme un seul D. (Hachem).
En ce sens, on se cache les yeux en déclarant "Shéma Israël", car bien qu'extérieurement dans la matérialité tous les juifs semblent différents, en réalité à leur source première spirituelle ils ne forment qu'Un (tout provenant du d'Hachem).

Lors du Shéma, chaque juif doit alors aussi être fier d'avoir une âme qui est beaucoup plus élevée que les non-juifs, que nos actes ont un impact Divin, que nous sommes beaucoup plus aimés et proches de papa Hachem (que les non-juifs), et qu'ainsi on doit être heureux d'agir en responsabilité en déclarant par nos actes que Hachem est Un. ]

+ D'un côté, on doit faire la prière comme si l'on parlait à son ami.
D'un autre côté, nous devons réaliser la grandeur de notre capacité à prier pour le Roi des rois.
Si nous croyions vraiment que nos prières ont un impact, chaque mot que nous prononçons serait rempli d'une telle signification.
Si nous réalisions qu'Hachem attend que nous fassions la prière et qu'il embrasse chaque mot que nous prononçons, nous ferions la prière comme il se doit.
[ Tana déBé Eliyahou - ich shalom - parcha 9]

-> Notre relation avec Hachem est double : Il est notre Père et nous sommes Ses serviteurs. Lorsque nous disons "Tu" (ata - lien de proximité), nous sommes des enfants, et lorsque nous disons "Il" (ou), nous sommes des serviteurs.
De plus, les membres de la Grande Assemblée (qui ont établi le corpus de la prière) ont institué que nous disions "Tu" (ata) pour que nous ayons l'impression de parler à notre ami. C'est ainsi que nous devrions être proches d'Hachem!
[rav Lugassi - v'ani Téfila]

-> Il faut faire d'Hachem notre ami, notre confident. Cela peut être difficile au début, car nous ne pouvons pas Le voir. De plus, nous pourrions nous demander pourquoi Hachem voudrait que nous soyons Son ami. Cependant, cette façon erronée de penser nous fera perdre de vue le but de notre vie.
Le but de la vie dans ce monde est d'entrer en contact avec le Créateur (pour des toutes petites comme des grands choses), d'être Son ami intime.
Celui qui ne vit pas avec Hachem au quotidien a l'impression de ne pas vivre dans ce monde.

Le yétser ara nous fait croire qu'Hachem ne souhaite pas avoir affaire à des gens aussi simple que nous, mais c'est sa façon de nous tromper pour éviter de nous lier à Hachem.
Celui qui vit vraiment avec Hachem ne connaîtra pas de plaisir plus grand.
[Bilvavi Michkan Evné 5]

L’incroyable impact de la prière de chaque juif

+ L'incroyable impact de la prière de chaque juif :

-> Lorsqu'une personne prie, elle élève le monde entier par sa parole. Les kabbalistes expliquent, étape par étape, comment les différentes phases de nos prières quotidiennes élèvent les différents niveaux du monde.
Le kaddich récité avant Pessouké déZimra élève le monde du niveau de la "assiya" au niveau de la "yétsira". Le kaddich récité après Yichtaba'h élève le monde de "Yétsira" à "Bria".
Entre Ga'al Israël et la Amida, lorsque le monde s'élève du niveau de "bria" à "atsilout", il n'y a pas de kaddich, puisque lorsque nous prions la Amida, ces 2 niveaux sont considérés comme un seul.
[voir le Arizal - chaar haKavanot - drouché téfilat haCHakhar - drouch 1]

-> Le Zohar (II,129b) compare le kaddich à des chaînes de fer qui se tendent pour briser les "klipot", les enveloppes d'impureté qui cherchent à s'attacher à nos mitsvot pour s'emparer de leur pouvoir et les détourner vers le mal.
Lorsque nous nous élevons de monde en monde dans nos prières, des klipot tentent de se joindre à nous, mais le pouvoir du kaddich brise leur emprise et les empêche de nuire à nos prières.
Les différents niveaux du Ciel que nous traversons en priant sont les lieux d'habitation de différents niveaux d'anges. Le Arizal (chaar hakavanot) enseigne que le type d'anges dit "Ophanim" habitent dans le domaine de la "assiya". Lorsque nous récitons le kaddich avant le Pessouké déZimra, ils s'élèvent du niveau de "assiya" à "yétsiraé en même temps que nous.
Les anges dit " 'hayot" habitent dans le domaine de niveau "Yétsira". Lorsque nous récitons le kaddich après Yichtaba'h, ils montent avec nous du niveau de "Yétsira à celui de "Bria".

-> Notre prière est une ascension progression avec comme sommet le monde le plus élevé de "Atsilout" que l'on atteint au moment de commencer notre Amida.
À ce stade, aucun kaddish n'est requis. [en effet, nous sommes alors si élevés, si proche d'Hachem (il n'y a pas de niveau au-dessus!), que les anges ne peuvent pas venir avec nous. Chaque juif (même le plus simple, racha) dans sa Amida est en face à face avec papa Hachem, avec une proximité phénoménale! ]
b'h, au sujet de la Amida :
- https://todahm.com/2024/02/28/la-amida
- https://todahm.com/2024/03/11/la-amida-un-moment-au-plus-proche-dhachem

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-> Les anges au Ciel plaident en notre faveur et nous aident à élever nos prières vers le Ciel, lorsque nous prions avec une bouche pure de toute parole pécheresse.
Les anges du Ciel défendent les intérêts des juifs, dans la mesure où nous gardons nos lèvres pour ne dire que de bonnes choses. Lorsque nous fermons nos lèvres comme un bloc d'argent massif pour empêcher le passage de mots insensés ou méchants, n'ouvrant nos lèvres que pour émettre des mots saints de prière et de Torah, alors les anges claironnent les louanges des juifs.
[d'après le Abir Yaakov]

Respecter la sainteté d’une synagogue

+++ Respecter la sainteté d'une synagogue :

+ Introduction :

-> Nos Sages parlent de chaque synagogue, comme d'un mikdach mé'at, un microcosme du Temple, où l'on peut toujours trouver la présence d'Hachem.
D'une part, nous devrions être remplis de joie de pouvoir déverser nos cœurs 3 fois par jour, sachant que nos prières sont si proches de la Porte des Cieux. D'autre part, nous devrions être remplis de crainte et d'inquiétude, comme Yaakov l'a dit en se réveillant de son sommeil : "Que ce lieu est redoutable! ceci n'est autre que la maison d'Hachem et c'est ici la porte du ciel" (Vayétsé 28,17).
Étant donné qu'une synagogue est un microcosme du Temple et qu'elle en possède la sainteté, nous devons faire très attention à la manière dont nous nous comportons à la synagogue, tout comme nous le ferions si nous devions entrer dans le Temple.
En ce sens, le Choul'han Aroukh (Ora'h 'Haïm 151:1) dit : "La frivolité, comme les plaisanteries, les moqueries et les discussions oiseuses, sont interdites dans les synagogues et les baté midrach. Il est également interdit d'y manger ou d'y boire, de s'y parer, de s'y promener ou d'y entrer pour échapper au soleil ou à la pluie. On ne doit pas non plus y faire de calculs, sauf s'ils se rapportent à une mitsva".

Le Noda biYéhouda (drouché haTsla'h - 'Hanoucca III) écrit qu'il n'y a pas de plus grande rébellion contre le maître du monde que de parler à la synagogue, dans le sanctuaire d'Hachem, où Sa présence est si forte.

Le Séfer Déré'h Moché (Yom Chémini) écrit que chaque fois que le Satan tente d'accuser peuple juif d'un méfait, Hachem le fait taire. Par exemple, lorsqu'il proclame que peuple juif est coupable de vol, Hachem répond : "Si les nations du monde avaient accepté la Torah, qui sait si elles n'auraient pas été de plus grands voleurs que le peuple juif?".
Cependant, si le Satan prétend que le peuple juif n'a pas la crainte nécessaire de la sainteté d'une synagogue, cela se manifestant par le fait qu'il y parle, alors Hachem n'a pas de réponse, puisque les non-juifs ont effectivement un sentiment de crainte et de peur lorsqu'ils entrent dans leurs lieux de culte.
Lorsque Satan porte cette accusation, Hachem permet aux forces Accusatrices de causer la destruction dans le monde, il s'agit de דבר (déver - un fléau/peste) qui est également la racine du mot דיבור (dibour - parole).
Lorsqu'une personne converse à la synagogue, elle crée des anges destructeurs qui peuvent lui nuire.

-> Le Réchit 'Hokhma (chaar hakédoucha 14) écrit que toutes les halakhot concernant le fait de parler dans une synagogue semblent concerner la prise de parole durant la prière. Cependant, étant donné qu'une synagogue est un lieu saint, la résidence de la Présence Divine (Chékhina), on doit éprouver de la crainte et du respect pour la synagogue elle-même, et pas seulement pendant la prière.
La règle générale est qu'un lieu de sainteté doit être traité avec un sentiment de crainte.

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+ La sainteté d'un synagogue :

-> Le Smak (Asin 18) écrit qu'il existe un commandement positif d'avoir de l'admiration pour le Mikdach, comme le dit le verset : "et révère Mon Saint Temple" (Kédochim 19,30).
Nos synagogues et baté midrach (lieux d'étude) sont appelés baté mikdach mé'at, des microcosmes du Temple, comme le dit le verset : "Je serai pour eux un Temple en miniature" (Yé'hezkel 11,16).

-> "Et tu craindras Ton D." (Kédochim 19,14), le Séfer Yéréim écrit que la Torah ordonne que lorsqu'une personne entre dans le Mikdach, ou une synagogue, ou un beit midrach, elle doit entrer dans un état de crainte et de révérence, comme le dit le verset : "Vous garderez Mes Shabbath et révérerez Mon Mikdach - Mon Saint Temple"(Kédochim 19,30).
La guémara (Yébamot 6a) commente ceci : "Vous ne révérerez pas Mon Mikdach. Vous devez plutôt révérer Celui qui vous a mis en garde contre le Mikdach", c'est-à-dire votre Créateur.

Le verset dit : "Je rendrai Mikdacheékhem - vos Temples désolés" (Bé'houkotaï 26,31) ; il aurait pu dire 'le Mikdach', ou 'Mon Mikdash' (au singulier, puisqu'il ne se réfère qu'au Temple.
Le verset dit "Mikdachékhem - vos Temples" (au pluriel), afin d'inclure les synagogue et les baté midrach. [Torat Cohanim - Bé'houkotaï 2]

De même, la guémara (Méguila) commente le verset : "Je serai pour eux un Mikdach miniature dans les pays où ils entreront" (Yé'hezkel 11,16). Nous apprenons ainsi que lorsque la Torah dit "et révérez Mon Mikdach - Mon Saint Temple", elle se réfère également aux synagogues et aux batei midrash.

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-> Le 'Hatam Sofer (drachot II 309b) écrit que [après la destruction du Temple] dans Sa miséricorde pour nous, Hachem nous a laissé un mikdach mé'at : les synagogues et les baté midrach parmi nous.
Si nous les traitons avec la sainteté qui leur est due, ils sont destinés à être rétablis en terre d'Israël.
Même de nos jours, ils (les synagogues et lieux d'études de Torah) contiennent la sainteté de la terre d'Israël, et les prières qui y sont prononcés sont envoyés directement à la Porte des Cieux.

-> Craindre une synagogue est une mitsva de la Torah :
Le 'Hafets 'Haïm (Béer Mayim 'Haïm - intro assin) écrit qu'il semblerait que ce soit un commandement positif (mitsvat assé) de la Torah que d'avoir de la crainte pour les synagogue et les baté midrach.
[voir aussi le Smak (mitsva 124) ; 'Hayé Adam (1:17:6) ; Kitsour Choul'han Aroukh 13:1]

Le Maharcham (chéélot outéchouvot) ajoute que de nombreux Richonim sont de cet avis.
La michna (Méguila 3:3) déclare que même sur le site d'une synagogue qui a été détruite, il faut agir avec un grand respect, et la michna cite le verset : "Je rendrai Mikdasheichem - vos Temples désolés."

-> Le rav Ména'hem Rekanti (12) explique la raison de la mitsva de la crainte du Mikdach :
lorsque l'on craignait et tremblait dans le Beit Hamikdach (Temple), lorsqu'il était encore debout, par crainte de la Gloire qui y résidait, cette crainte et ce tremblement restaient ancrés dans l'âme ; le cœur s'adoucissait lorsqu'on venait y faire la prière en présence d'Hachem et Lui apporter des sacrifices.
Tout cela s'est produit en raison de la sainteté, de la grandeur et de l'exaltation d'Hachem.
Aujourd'hui, en raison de nos fautes, lorsque nous n'avons pas de Temple, une synagogue est un microcosme du Temple. C'est pourquoi : "révérez Mon Mikdach", ayez la même crainte que s'il s'agissait du Temple.

-> Certains 'hassidim évitent de parler du début de la prière jusqu'à la fin de Alénou. La raison de cette coutume est qu'à partir du moment où l'on commence à parler au roi, il est inapproprié de se retourner et de parler à Son serviteur jusqu'à ce qu'il ait terminé son audience avec le roi.

-> Le Séfer 'Harédim (66:110) écrit que quelqu'un qui empiète sur la propriété d'autrui, en construisant une maison sur la terre d'autrui, est sévèrement puni.
Malheur à celui qui empiète sur la propriété du roi, pour réfléchir à des affaires personnelles ou mondaines, sans parler de converser à ce sujet, dans la maison de prière d'Hachem."

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-> Dans les lieux saints, il convient de se tenir avec crainte et effroi et avec une sainteté accrue. On doit s'imposer la crainte du Ciel (yirat Chamayim) dans ses paroles, ses pensées et ses actions. Par conséquent, une personne qui converse de questions banales dans le beit midrach ou la synagogue, même si ce n'est pas pendant la prière ou l'étude, enlève la yirat Chamayim de son corps.
Il s'agit d'une faute supplémentaire qui s'ajoute à celui des conversations mondaines en général.
[Chlah haKadoch ]

-> Une synagogue est un microcosme du Temple ; c'est un lieu de sainteté.
Le simple fait de respirer l'air d'une synagogue apporte des bénédictions de force et de longévité.
Cependant, si quelqu'un parle de choses banales à la shusynagogue, il empoisonne l'atmosphère ; il se nuit à lui-même et aux autres physiquement et spirituellement.
Il leur nuit physiquement en leur faisant respirer un air vicié ; il leur nuit spirituellement puisque cette impureté renforce le yetser ara. Chacun est en droit de le réprimander pour avoir causé du tort à autrui.
[Yessod haEmouna - Likouté Shass 57]

-> Selon le Maguen Avraham (Ora'h 'Haïm 151:1)
"Les non-juifs n'ont commencé à traiter le Temple avec mépris que lorsque le peuple juif a cessé de lui accorder le respect qui lui est dû ...
La faute de frivolité à la synagogue peut même entraîner la transformation d'une synagogue en une maison d'adoration d'idoles, que D. préserve."

-> Le Rokéa'h (Shomer Emounim - maamar Pit'hou Chéarim) suggère une raison possible pour la punition si sévère qui attende ceux qui parlent pendant la prière du tsibour : la même punition que celle infligée à quelqu'un qui se moque des paroles de nos Sages. Puisque nos Sages ont émis tant d'avertissements sévères à ce sujet, et que cette personne n'est toujours pas inquiète et n'a aucune crainte, elle est jugée comme quelqu'un qui se moque des paroles de nos Sages.

-> La Michna Broura (151:2) écrit qu'il faut veiller à ne pas parler inutilement à la synagogue et dans le beit midrach, car cela peut souvent conduire à des propos interdits, tels que des conversations qui impliquent les interdictions de calomnie, de querelles et de disputes.
Outre la gravité réelle de ces transgressions, ces fautes sont multipliées lorsqu'elles sont commises à la synagogue ; il n'y a pas de comparaison entre fauter lorsqu'on est seul et commettre la même faute dans le Palais du Roi (la synagogue).
De plus, on pousse les autres à fauter également. On peut commencer une dispute avec un petit groupe de personnes, mais en fin de compte, un groupe après l'autre se joindra à l'un ou l'autre camp, jusqu'à ce que toute la synagogue soit entraînée dans la conflagration qui se développe à partir de la dispute.

La Michna Broura poursuit : Très souvent, à cause de nos fautes, cela conduit à des insultes d'une telle ampleur que l'on peut même embarrasser quelqu'un en public, et très souvent cela se produit en présence d'un séfer Torah.
Nos Sages (Sanhédrin 99b) disent que celui qui embarrasse un autre en présence d'un talmid 'hakham est un hérétique qui n'a aucune part dans le monde à Venir. Il est donc évident que cela s'applique à celui qui embarrasse quelqu'un en présence d'un séfer Torah, devant l'honneur de la Chékhina.
Parfois, les disputes peuvent même conduire à des bagarres physiques, à la dénonciation d'autres personnes et à la profanation du Nom d'Hachem parmi les non-juifs. Le premier qui a commencé à parler est en fait la cause de tout cela, et il sera certainement puni autant que tous les autres réunis.
Par conséquent, celui qui craint Hachem doit toujours être sur ses gardes et éviter les conversations futiles à la synagogue ou dans le beit midrach. Ces lieux doivent être réservés à la Torah et à la prière.

-> Dans son introduction au séfer 'Hafets 'Haïm, la Michna Broura (151:2) ajoute :
Celui qui parle du lachon ara dans le beit midrach ou à la synagogue a violé le commandement positif de "et révère Mon Saint Temple" (Kédochim 19,30).
Cette mitsva exige que nous craignions Celui qui réside à l'intérieur du Temple. Lorsqu'une personne converse à la synagogue, elle montre qu'elle ne croit pas vraiment qu'Hachem y réside. Sinon, elle n'oserait pas s'engager dans une telle conversation dans la maison du Roi, en faisant ce qui est contraire à Sa volonté.

-> Dans de nombreux sefarim, il est écrit qu'il n'y a pas de plus grande profanation du Nom d'Hachem que de parler pendant la prière ou lorsque Son Nom est prononcé dans une bénédiction. Par conséquent, il ne faut certainement pas répondre lorsque quelqu'un nous parle. Au contraire, on doit faire savoir que ce n'est pas le moment de parler ...
Chaque fois que quelqu'un essaie de nous parler et que nous ne répondons pas, nous accomplissons la mitsva de "Je serai sanctifié" (Emor 22,32), car nous sanctifions le Nom d'Hachem en faisant cela."
[Séfer haTakanot 41]

-> Selon le Pélé Yoets (Erekh Beit haKnesset) : celui qui est prudent à cet égard (de ne pas y parler), en plus de se sauver d'une punition sévère, recevra également une grande récompense, en tant que personne ayant accompli une mitsva. En effet, il a accompli la mitsva "et révère Mon Saint Temple" (Kédochim 19,30), ce qui inclut la crainte de la synagogue, un microcosme du Temple.

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+ Parler à la synagogue :

-> Chaque mot inutile créé un ange Destructeur :
Le Réchit 'Hokhma (Déré'h Moché Yom Chémini) présente une parabole concernant une personne qui avait gagné beaucoup d'argent à l'étranger. Afin de protéger son argent lors de son voyage de retour, il engagea des gardes de sécurité pour l'accompagner, et réussit à terminer son voyage en toute sécurité.
De même, nos prières doivent s'élever jusqu'aux Cieux, un voyage de 500 ans. Dans l'atmosphère terrestre, il existe de nombreuses forces destructrices et nuisibles qui ont l'intention d'empêcher l'ascension des prières. Certaines de ces forces destructrices attendent depuis des temps immémoriaux le moment opportun pour arracher les prières.
Cependant, de nouveaux anges destructeurs sont créés à chaque mot prononcé pendant la prière, de Barou'h Chéamar à la Amida ; ces anges s'emparent de la prière et la détruisent.
La seule façon de protéger nos prières est d'éviter de parler à la synagogue.

-> Nos os ne pourriront pas :
Le Réchit 'Hokhma (chaar haanava 3) cite un puissant midrach.
Rabbi Na'hman bar Its'hak engagea des ouvriers pour enlever un monticule de terre de son vignoble. Au cours du 2e jour de creusage, un homme est apparu du monticule dans la vigne de Rabbi Na'hman bar Its'hak et s'est assis sur le monticule, se balançant et criant à plusieurs reprises : "Peut-être que le temps de la résurrection des morts est arrivé?"
Les ouvriers coururent appeler Rabbi Na'hman bar Its'hak, qui demanda à l'homme : "Qui es-tu ?". Il répondit : "Je suis un mort. L'heure de la résurrection des morts est-elle peut-être arrivée?"
Rabbi Na'hman lui demanda alors : "Qu'avez-vous à voir avec ce monticule de terre ?" L'homme répondit : "Je vous l'ai déjà dit - je suis un mort".
Rabbi Na'hman lui demanda : "Les morts ne pourrissent-ils pas?" Il répondit : "N'a-t-il jamais été apporté dans la maison du rabbin et lu dans le séfer Michlé (14,30) les mots du roi Shlomo : "L'envie [conduit à] la pourriture des os" ? Tout au long de ma vie, j'ai toujours négligé le fait que les gens me fassent du tort, je n'ai jamais été envieux d'un autre, je n'ai pas conversé dans le beit midrach ou à la synagogue, mon cœur et mon esprit étaient toujours concentrés sur les pensées de la Torah, comme le dit le verset : 'Celui qui m'écoute se reposera en toute sécurité' (Michlé 1,33)."

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-> Lorsque le peuple juif part en guerre, les officiers demandent : "S'il est un homme qui ait peur et dont le cœur soit lâche, qu'il se retire et retourne chez lui, pour que le cœur de ses frères ne défaille point comme le sien" (Choftim 20,8).
Nos Sages (Sota 44a) commentent que cela fait référence à quelqu'un qui doit quitter le champ de bataille parce qu'il a peur de ses propres péchés.
Le Beit Yossef (Tour OH 54) cite le midrach (Tan'houma) selon lequel la faute consistant à parler dans la prière entre Yichtaba'h et Yotser [Or] est une faute pour laquelle on doit quitter le champ de bataille.
Le Matté Moché (53) explique que les klipot (forces d'impureté/du mal), les obstructions qui empêchent les prières de monter, sont neutralisées par les Pessouké dézimra que nous disons (cha'harit).
Mais lorsque l'on parle entre Yichtaba'h et Yotser Or, ces klipot sont réactivées.
Ces klipot sont les légions de soldats qui nous font la guerre dans notre combat pour accomplir la volonté d'Hachem.

-> Le Séfer Hagan (Yom Shéni) cite le Rokéa'h selon lequel même un talmid 'hakham qui étudie constamment la Torah ne peut pas étudier pendant la prière et lorsque le tsibour dit les bénédictions ; le temps pour étudier et le temps pour la prière doivent être séparés.
Si un talmid 'hakham manque la prière à cause de son étude, même s'il a étudié toute la journée et enseigné aux autres, on considère qu'il n'a pas étudié du tout ce jour-là.

-> La Michna Béroura (151:10) dit que le Arizal faisait très attention lorsqu'il était à la synagogue à ne pas dire autre chose que les mots de la prière ; il évitait même de dire des mots de moussar à la synagogue afin de ne pas conduire à une conversation mondaine.

-> "Il ne faut pas parler de choses banales pendant que l'officiant répète la Amida. Si quelqu'un parle, c'est qu'il est un pécheur, dont la transgression est trop grande pour être supportée, et il doit être réprimandé". [Choul'han Aroukh - Ora'h 'Haïm 124:7]

-> Le Choul'han Aroukh haRav (124:10) ajoute que quelqu'un qui converse à la synagogue pendant que le tsibour loue Hachem, montre qu'il n'a pas sa place au sein du peuple juif. Même si quelqu'un étudie la Torah pendant les prières, ce qui n'est pas une faute aussi grave, ce n'est toujours pas convenable.

-> Le Kaf Hachaim (53:16) écrit que c'est une grave faute de parler lorsque l'on a terminé la Amida Esrei et que l'on attend que l'officiant commence la répétition.
L'officiant doit également faire très attention à ne pas parler à ce moment-là ; comment peut-on représenter le tsibbour devant Hachem après avoir commis une telle faute?

-> Le midrach (Bamidbar rabba 4:21) rapporte le récit suivant.
Un homme se trouvait à la synagogue avec son fils. L'officiant faisait la prière, et tout le monde répondait allélouka, tandis que le fils répondait par des sottises. Le tsibour dit au père : "Votre fils dit des choses stupides", et il répondit : "Que dois-je faire, ce n'est qu'un enfant, laissons-le jouer".
Le lendemain, la même chose se répète : ils répondent tous amen et allélouka et son fils répond par des bêtises. Le tsibour dit au père : "Ton fils dit des choses stupides", et il répondit : "Que dois-je faire, ce n'est qu'un enfant, laissez-le jouer."
Pendant les 8 jours de Souccot, le fils répondit aux prières par les mêmes paroles idiotes, et personne ne dit un mot à l'enfant. Avant la fin de l'année, le père mourut, ainsi que sa femme, son fils et son petit-fils, en tout, 15 personnes de la même famille. Tout ce qui resta de cette famille fut 2 personnes, l'une estropiée et aveugle, l'autre est une personne stupide et racha.

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-> Le Zohar (A'haré Mot 75b) dit : "[Le peuple] d'Israël reste en exil pour 3 fautes : pour avoir fait honte à la Chékhina pendant l'exil, pour avoir tourné le dos à la Chékhina, et pour s'être souillé en présence de la Chékhina."
Le fait de parler de choses banales à la synagogue, ce qui revient en fait à tourner le dos à la Chékhina, fait que le peuple juif reste en exil."

-> Le père du Chlah haKadoch (Séfer Yech Nochalin) ajoute qu'il n'y a pas de faute aussi grave que de parler pendant la prière.
Lorsqu'une personne transgresse d'autres fautes, telles que le vol, l'immoralité ou la consommation d'aliments non casher, le yétser ara l'attire par le plaisir physique.
Cependant, le yétser ara d'une personne qui parle à la synagogue n'est pas aussi fort ; lorsqu'une personne succombe, elle choisit de renforcer son yétser ara et de commettre une faute qui ne lui procure aucun plaisir physique. En outre, non seulement elle commet une faute, mais elle entraîne aussi les autres à fauter, car une conversation implique au moins 2 personnes.

[le 'Hafets 'Haïm (Pessikha léHilkhot Lachon ara 7) rapporte que selon le Choul'han Aroukh : parler à la synagogue est une faute grave, malheur à celui qui parle et à celui qui écoute. ]

-> Le Gaon de Vilna (dans sa lettre Alim léTéroufa) dit que pour chaque conversation vaine à la synagogue ou un beit midrach, il faut descendre dans les profondeurs du Guéhinam ; on ne peut commencer à imaginer la souffrance intense qu'on endurera pour chaque mot ; aucun mot n'est oublié.

Le Shéma Israël

+ Le Shéma Israël :

-> Au sujet du verset suivant du Hallel : "Du lever du soleil jusqu'à son coucher, le nom d'Hachem est loué" (mimizra'h chémech ad mévo'o, méoulal chem Hachem - Téhilim 113).
Cela peut être compris comme une référence à la récitation du Shema matin et soir, par laquelle le Nom d'Hachem est unifié dans le monde.
Les premières lettres de "mimizra'h chéméch ad" (ממזרח שמש עד) forment le mot שמע (Shéma).

De plus, les dernières lettres de ces mots forment le mot חדש ('hadach - nouveau), ce qui nous apprend que chaque fois que nous récitons le Shéma, il s'agit d'une nouvelle expérience. Les mots sont les mêmes, mais à chaque fois, ils apportent de nouvelles rectifications dans le Ciel, qui n'existaient pas auparavant.
En ce sens, le verset de Téhilim poursuit en disant : "Le Nom d'Hachem est loué de la même manière". Cela fait référence aux nouvelles rectifications qui sont annoncées dans le nom d'Hachem.
[ rabbi Yaakov Abou'hatséra - Bigdé Hasrad ]

L’importance du ta’hanoun

+++ L'importance du ta'hanoun :

+ Relever les étincelles tombées suite à nos fautes :

-> Le ta'hanoun est une tâche spirituelle difficile et importante.
Le Arizal (chaar haKavanot - Néfilat Apayim 2) écrit qu'il s'agit en fait d'un moment dangereux, dans lequel l'âme d'une personne risque de tomber dans les klipot (force du mal/impureté). Cependant, si cela est récité comme il le faut, alors cela peut élever une personne à des niveaux spirituels élevés.
Il y a donc beaucoup à gagner avec le ta'hanoun, mais aussi beaucoup à perdre.

Les hôtes du Ciel interviennent également à ce moment vital. D'un côté, il y a les forces de l'impureté, qui lancent des accusations et affirment que l'âme mérite d'être perdue à cause de ses fautes.
De l'autre côté, il y a les forces de sainteté, les anges qui se tiennent dans le camp de la Chékhina, qui aspirent et espèrent son succès, afin qu'elle puisse émerger indemne dans la lumière.
Si c'est le cas, la Chékhina en bénéficie grandement, car les étincelles de sainteté qui sont tombées sont élevées, ce qui ajoute à l'éclat de la Chékhina.

Sur cette base, rabbi Yaakov Abou'hatséra (Alef Bina - Téhilim 25) explique le verset récité dans le Ta'hanoun séfarade : "Tous ceux qui espèrent en Toi n’auront pas honte. Ceux qui se rebellent pour rien seront humiliés" (Téhilim 25,3)
Cela nous apprend que lorsqu'une personne réussit à accomplir la tâche du ta'hanoun, non seulement elle sera sauvée de la honte, mais tous les saints anges qui espèrent en elle pour le bénéfice de la Chékhina seront également justifiés dans leurs espoirs pour elle.

"Ceux qui se rebellent" fait référence aux sitra a'hra et aux forces du mal qui se rebellent contre la Chékhina. Ils avaient espéré le voir échouer et se perdre parmi les klipot, incapable de revenir.
Ils seront humiliés lorsque leurs espoirs envolés seront brisés et qu'ils n'auront plus rien à montrer.

[ le ta'hanoun = le texte général de vidouï, de confession de nos fautes, ce qui nous permet de profiter de la force de la téchouva. ]

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-> Le Arizal (chaar haKavanot) explique qu'il y a un élément de martyre dans le ta'hanoun. Dans la profondeur de sa kavana kabbalistique, au moment du ta'hanoun on abandonne notre vie pour descendre dans les klipot, afin de sauver les étincelles déchues qui y sont piégées.
Si ces kavanot ne sont pas exécutés correctement, une personne peut rester piégée en bas, incapable de revenir, et perdre ainsi sa vie.

Sur cette base, rabbi Yaakov Abou'hatséra (Alef Bina - Téhilim 25) ajoute que lorsqu'une personne accomplit le ta'hanoun, elle renaît avec une nouvelle vie. La personne qu'on était auparavant a abandonné sa vie, et une nouvelle personne est née à la place.

C'est ainsi que nous pouvons comprendre le verset suivant du ta'hanoun : "Fais-moi connaître tes voies, Hachem, et apprends-moi ton chemin" ( דְּרָכֶיךָ יְהוָה הוֹדִיעֵנִי אֹרְחוֹתֶיךָ לַמְּדֵנִי - Téhilim 25,4)
Les premières lettres de ce verset correspondent à la guématria de ילות (yaloud - né).
Lorsqu'une personne se couvre le visage pendant le ta'hanoun (ou bien qu'elle se courbe, tombant comme "mort" devant Hachem (annulant son égo), exprimant le regret d'avoir pu bomber le torse pour agir contre Sa volonté), alors elle renaît comme un nouvel enfant.
Une telle personne se tourne alors vers Hachem pour qu'Il lui enseigne la Torah, tout comme la Torah est enseignée aux jeunes enfants, qui sont éduqués à marcher sur le chemin d'Hachem.

Le verset utilise deux synonymes pour chemins, "déra'him" et "or'hot".
Nous pouvons comprendre cela en nous basant sur le Zohar (III,88a), qui explique que "déra'him" sont les chemins bien tracés qui symbolisent les explications simples de la Torah. "or'hot" se réfère à un nouveau chemin qui vient juste d'être ouvert, et qui n'a pas encore été emprunté par les masses. Cela fait référence aux secrets de la Torah qui ne sont connus que de quelques privilégiés.
Dans ce verset, le roi David a prié pour la connaissance des deux, puisque toutes les chemins de la Torah sont ouverts à celui qui se sacrifie pour ta'hanoun.

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-> Ceux qui risquent leur vie dans le ta'hanoun pour honorer Hachem bénéficient d'une aide Divine spéciale, qui les conduit sur le chemin de la vérité.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Alef Bina) explique ainsi la suite du ta'hanoun : "Il enseigne aux humbles Son chemin" (vilaméd anavim darko - Téhilim 25,9). Une personne humble fait abstraction de ses propres intérêts et se consacre uniquement à la réalisation de la volonté d'Hachem.
En retour, Hachem la protège le long d'un chemin droit, sans obstacles ni pierres d'achoppement.
Il est écrit à son sujet : "Heureux l'homme qui se confie en Ta force et qui trace sa route dans son cœur" (Téhilim 84,6). C'est comme si une personne avait un ami de confiance qui l'oriente dans la bonne direction à tous les carrefours de sa vie.

C'est ainsi que rabbi Yaakov Abou'hatséra (Alef Bina) explique le verset du ta'hanoun : "Guide-moi dans Ta vérité et enseigne-moi, car Tu es le D. de mon salut. C'est vers Toi que j'espère tout au long de la journée" (adéri'héni baamité'ha ... - Téhilim 25,5).
Lorsqu'une personne récite le ta'hanoun avec de la kavana, elle prie Hachem de la guider sur le chemin de la vérité et de dégager son chemin des obstacles qui l'obstruent.

Une telle personne n'imagine pas qu'elle mérite ces conseils en récompense de ses propres efforts ou parce qu'elle a si bien récité le ta'hanoun. Elle se rend compte de ses nombreuses lacunes et ne compte que sur la bonté de Hachem pour la sauver, "puisque Tu es le D. de mon salut".
Telle est notre espérance, non seulement lorsque nous récitons le ta'hanoun, mais aussi tout au long de la journée et de notre vie.

[le ta'hanoun est un moment d'humilité intense, où l'on reconnaît nos torts devant le Roi des rois, et notre désir d'agir selon la volonté d'Hachem, et par cela nous méritons d'être assister et aider par Hachem dans notre vie. ]

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-> Comment expliquer qu'une personne puisse fauter et atteindre des hauteurs spirituelles uniquement grâce à la téchouva et au ta'hanoun?

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Alef Bina) explique en se basant sur le verset : "Souviens-Toi de Ta miséricorde, Hachem, et de Ta bonté, car elles sont éternelles" (zé'hor ra'hamékha Hachem ... - Téhilim 25,6).
Ces hauteurs spirituelles précèdent la création du monde et constituent le fondement sur lequel le monde a été construit. Il existe un monde de pureté parfaite qui précède le monde dans lequel nous vivons, et aucune faute ne peut toucher ou nuire à ce monde de perfection.
Lorsqu'une personne met de côté ses intérêts personnels et s'élève au-dessus de ce monde physique, elle atteint ce monde primordial de perfection, où elle est purifiée de ses fautes.

C'est le sens du verset :
"Souviens-Toi de Ta miséricorde, Hachem, et de Ta bonté" = dans Ta miséricorde et Ta bonté, aide-moi à atteindre ces hauteurs spirituelles que je ne mérite pas vraiment.
"car elles sont éternelles" = elles ont précédé la création de ce monde et sont hors de portée de la faute.

[ selon le midrach (Téhilim 90) : "Grande est la téchouva puisqu'elle a précédé la création du monde."
De même, la guémara (Nédarim 39b) met la téchouva parmi les 7 choses furent crées avant la création du monde.
En ce sens, faire ta'hanoun c'est se reconnecter avec le monde dans son état le plus parfait, le plus pur, avant la création. ]

Lorsque quelqu'un s'élève au-dessus du monde de la faute en récitant correctement le ta'hanoun, ses pas sont guidés par le Ciel pour marcher sur le chemin de la droiture.
Même s'il faute accidentellement à l'occasion, il ne continuera pas sur la voie de la faute. Il recevra immédiatement un message du Ciel, parfois à travers une courte période de souffrance, pour purifier ses fautes et le ramener sur le chemin de la vérité.
[...]

Hachem guide quelqu'un sur le chemin qu'il a choisi. En faisant les ta'hanoun (je me suis égaré dans la faute, et en réalité j'ai vraiment envie de faire ta volonté, même si le yétser ara peut être trop fort!), on mérite d'être aidés pour aller sur le chemin de la dvékout (l'attachement avec Hachem).

"Vous qui êtes attachés à Hachem votre D. êtes tous vivants aujourd'hui" (Vaét'hanan 4,4).
Nous vivrons aujourd'hui : le gentri se sent sur (plus 1 pour la valeur de la phrase).
1 pour la valeur de la phrase).
La guématria הַדְּבֵקִים בַּיהוָה (attachés à Hachem) a une guématria (+1 du kollel) égale à זו נפילה (zo néfila).
Cela fait référence à la néfilat apayim, le fait de tomber sur son visage pendant le ta'hanoun, par lequel une personne mérite de s'attacher à Hachem et de gagner la vie éternelle.

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+ Corriger les fautes liées à la brit :

-> Le ta'hanoun est également efficace pour guérir les dommages causés par la souillure de la brit.

Selon rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun haBrit 36)
il y a un élément d'abandon de sa vie pour Hachem qui est inhérent au Tachanoun.
Certaines fautes sont expiées par la téchouva seule, mais certaines fautes sont si graves que la téchouva ne peut que retarder la punition, alors que l'expiation complète n'est réalisée qu'avec la mort du fauteur.
La souillure de la brit est une telle faute. Bien qu'une certaine forme d'expiation soit possible même du vivant d'une personne, l'expiation totale se fait par la mort.

Le ta'hanoun étant considéré comme une sorte de "mort", au cours de laquelle le fauteur disparaît et une nouvelle personne renaît à sa place, il peut expier même les fautes de la brit.
Une personne n'a pas besoin de mourir pour être pardonnée. Lorsqu'il abandonne sa vie à Hachem dans la téchouva et le ta'hanoun, elle renaît à nouveau et se purifie des fautes de sa vie précédente.

Une synagogue est appelée : "beit haknesset", un lieu de rassemblement, non seulement parce que les gens s'y rassemblent pour prier, mais aussi parce que toutes les étincelles de lumière et de sainteté (les orot et kédouchot) s'y rassemblent.
Lorsque nous entrons dans cette salle de sainteté, nous pouvons nous attacher à la sainteté et à la lumière, ainsi qu'à Hachem.
[Séfer midBar Kadech - Moadim 2]

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-> Le Kav haYachar (chap.3) écrit que les murs d'une synagogue sont très saints et que la lumière de la Présence Divine (Chékhina) y plane en permanence.

Prier pour D.

+ Prier pour D. :

-> En raison de l'amour d'Hachem pour le peuple juif, Sa nation, et parce que "dans toutes leurs souffrances, Il souffre avec lui (chaque juif)" (Yéchayahou 63,9), Hachem nous conseille comment se sauver de notre ennemi.

La force vitale de tous les mondes émanés, de tous les êtres créés, de tout ce qui a été formé et fait, et de tous leurs hôtes (la terre et tout ce qui s'y trouve) provient du rayonnement de D., qui est restreint dans tous les mondes (afin que les créatures finies soient capables de le recevoir) et les anime.
Le verset dit explicitement : "Tu leur donnes la vie à tous" (Né'hémia 9,6), mais il s'agit surtout du peuple juif, la nation dont Il est proche, comme le dit le verset : "Car D. a choisi Yaakov pour Lui, Yisraël pour Son trésor" (Téhilim 135,4).
En eux, la lumière de D. brille plus intensément, comme le dit le verset : "Maison de Yaakov, venez, allons à la lumière d'Hachem" (Yéchayahou 2,5).
Ainsi, lorsque, à D. ne plaise, le peuple juif est confronté à des temps troublés, la partie de la Divinité qui le vivifie éprouve également de la douleur, pour ainsi dire.
[...]

L'objectif principal de nos prières est de prier pour l'amour d'Hachem, qui ressent également un manque lorsque le peuple juif est en difficulté.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ki Tissa 30,12 ]

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=> Lorsque nous cherchons à sauver D. d'un problème, nous devons prier pour qu'il sauve l'étincelle divine qui est en nous, car notre douleur est aussi la sienne.

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-> Si une personne veut prier pour le peuple juif lorsqu'ils souffrent de l'absence d'un besoin quelconque, elle doit élever le peuple juif. Cela signifie qu'elle doit dire que leur souffrance ne concerne pas seulement le peuple juif, mais qu'elle concerne aussi D., puisqu'Il est notre Père. Comme l'enseigne la guémara ('Haguiga 15b) : "lorsqu'une personne souffre, la Chékhina souffre aussi".
Par conséquent, lorsqu'une personne considère la souffrance de la nation juive comme la souffrance de D., elle élève le peuple juif au niveau d'Hachem.
En conséquence, D. soulagera la souffrance de la Chékhina, et de ce fait, le peuple juif sera également délivré de sa détresse.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ki Tissa 30,12 ]

La Amida = un moment au plus proche d’Hachem

+ La Amida = un moment au plus proche d'Hachem :

-> Au début du service de prière, une personne s'élève à travers tous les mondes en récitant les divers chants et louanges dans la section préliminaire du service, appelée Pessouké déZimra. Elle s'élève ainsi progressivement, en comprenant de plus en plus les attributs de D.
Mais pendant tout ce temps, la personne n'a pas encore atteint le Roi lui-même, elle n'a pas encore atteint l'état de ravissement, d'attachement à D. sans aucune séparation ou voile, même si le voile est sacré, mais seulement aux lumières de la simple infinité d'Hachem.
C'est la conscience du monde d'Atsilout, qu'on n'atteint que dans la Amida. C'est pourquoi le monde le plus élevé est appelé le monde d'Atsilout, car le mot "Atsilout" (אצילות) est linguistiquement lié au mot pour "à côté de Lui" (אצלו). [voir le Ramban sur Bamidbar 11,17]
Dans le monde d'Atsilout, une personne se tient pour ainsi dire à côté de D.
[ l'Atsilout est le monde/niveau spirituel le plus élevé et proche d'Hachem. ]

Cet état d'attachement total à D. est atteint pendant la récitation de la Amida. Une personne se trouve alors dans les mondes supérieurs, dans le monde d'Atsilout, où aucun voile ni aucune fenêtre ne la sépare d'Hachem. Seule la lumière de l'infini enveloppe la personne de tous les côtés, et c'est là qu'elle peut réellement déverser son cœur devant D.

En revanche, avant de prier la Amida, bien que chacun des mondes inférieurs possède une qualité d'Atsilout en lui, cette qualité d'Atsilout existe dans des vêtements qui obscurcissent l'unité simple de D.
Tant que la personne reste dans les mondes inférieurs, s'élevant de monde en monde, elle ne comprend pas l'Atsilout en lui-même. Son attachement à D. se fait plutôt par l'intermédiaire du monde spirituel dans lequel il se trouve. Lorsqu'il se trouve dans le monde d'Assiya, il perçoit l'aspect d'Atsilout dans l'Assiya.
Lorsque ses pensées s'élèvent et se concentrent sur le monde des anges, on peut dire qu'il se concentre sur l'Atsilout du monde de Yétsira. Il en va de même pour l'Atsilout du monde de Béria. Enfin, une personne atteint le niveau d'Atsilout dans le monde d'Atsilout lui-même.

Une personne ne peut pas atteindre un niveau plus élevé que celui-ci. Là (dans la Amida), dans le monde d'Atsilout, on doit s'imaginer se tenant immédiatement devant Hachem, qui nous entoure, et on supplie D. comme un fils supplie son père et l'implore de ses demandes.
A ce niveau élevé, il ne peut y avoir d'autre "marche" (on est au sommet des mondes spirituels, au plus proche d'Hachem). C'est pourquoi cette prière est appelée Amidah, ce qui signifie "prière debout", car la personne se tient alors immobile devant D.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béchala'h 17,6 ]

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-> Nous progressons toujours dans notre service divin ; ce n'est que pendant la prière de la Amida, lorsque nous atteignons la conscience Divine ultime, que l'on peut dire que nous sommes "debout". Notre concentration absolue sur D. pendant la prière fait que D., pour ainsi dire, se concentre exclusivement sur nous.
[les anges sont des "omèd" (ils n'évoluent pas), tandis qu'un juif vivant est un "méalé'h", ils avancent spirituellement toujours plus proche d'Hachem. La "Amida" est l'exception : nous avons atteint le niveau le plus élevée possible, et nous sommes alors "debout" (impossible d'avancer davantage), profitant d'une proximité maximale avec papa Hachem.
Tâchons profiter de ce moment incroyable! ]