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"Celui qui se livre à la colère est comparable à un idolâtre"
(Chabbath 105b)

==> "quand il s'emporte, sa foi l'abandonne, car s'il croyait que ce qui lui arrive est voulu par D., il ne se mettrait pas en colère."
(Séfer haTanya)

+ Le 'Hafets 'Haïm disait que le salaire que l'homme recevra, pour l'accomplissement des mitsvot et de l'étude de la Torah, est fixé par lui-même.

Il illustrait cela en disant :
"Si un homme se fixe un temps pour l'étude ou la prière, et que le Satan vienne le tenter en lui proposant de conclure une affaire mirobolante qui peut lui rapporter une fortune, juste pendant ce temps.
Si cet homme résiste à cette tentation et va malgré tout étudier et prier, il prouve que ces mitsvot valent plus à ses yeux qu'une fortune, et c'est selon cette échelle de valeur qu'il sera récompensé dans le monde futur.

Par contre, si le Satan l'a tenté par un petit gain, et qu'il s'est laissé séduire malgré tout, il montre que ces mitsvot ne valent même pas à ses yeux ces quelques sous, et ce n'est qu'un salaire minime qu'il recevra pour l'accomplissement de ces mitsvot dans le monde futur.

Source (b"h) : "Chvivé Or" du Rav Chmouel Walkin (Étincelles de lumière - Perles de sagesse du 'Hafets 'Haïm)

+ "Car quand il mourra, il ne prendra rien." (Téhilim 49;18)

Une fois quelqu'un est venu chez le 'Hafets 'Haïm, lui annoncer le décès d'un riche.
Cette personne s'est exclamée : "Oh! Quelle richesse il a laissé!"
Le 'Hafets 'Haïm lui a répondu : "Tu te rappelles ce pauvre qui est décédé la semaine dernière, même lui a laissé beaucoup, il a laissé la Russie, l'Amérique, la France, ..."

Il a conclu : "Nous laissons le monde entier après la mort, l'essentiel est ce qu'on prend avec soi là-bas, pas ce qu'on laisse ici-bas."

 

Source (b"h) : "Chvivé Or" du Rav Chmouel Walkin (Étincelles de lumière - Perles de sagesse du 'Hafets 'Haïm)

Briser un verre lors d’un mariage

+ A un mariage : On brise un verre, pourquoi un verre?

1°/ Le terme hébraïque pour un verre est "kos" (כוס), dont la valeur numérique est de 86, qui est aussi celle du mot "hatéva" (la nature - הטבע).
Le fait de briser le verre au moment de la conclusion de la cérémonie de mariage, sous la 'houpa, est la manifestation extérieure de l'intense prière qu'a fait le 'hatan, souhaitant que son parcours dans sa vie d'homme marié ne soit pas en accord avec les complications/difficultés naturelles de la vie, mais au contraire que cet aspect de la nature soit brisé à son profit.

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2°/ Le mariage unit 2 personnes venant avec une façon de vivre différente et des points de vue propres.
Les différences d'opinion pointent comme risques, menaçant potentiellement la continuité du mariage.

Le verre est un matériau qui lorsqu'il est cassé, peut être chauffé avec du feu, et retrouve alors son aspect initial tout unifié.

Le fait de casser un verre envoie un message au 'hatan et à la kalla, que même si votre mariage est en train de péricliter/de battre de l'aile (que D. nous en préserve!), et semble brisé, cela ne veut pas dire forcément que la situation est désespérée/dans une impasse avec pour unique solution le divorce.
Au contraire, à l'image du verre brisé qui peut être réparé en lui soumettant du chaud, de même, lorsque le mariage semble brisé et est pénible, tout peut être réparé/remis en état de marche, dans la joie, par le feu : la chaleur et la compréhension envers son partenaire.

Ainsi, au moment où le verre est brisé, toute l'assistance dit : "Mazal Tov", certifiant au nouveau couple, qu'un couple qui se brise comme un verre, et qui se répare ensuite (par le feu de la chaleur de l'amour et de la compréhension de l'autre), peut être extrêmement joyeux et heureux tout au long de leur vie de couple.

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3°/ Au cours du 1er mariage de l'histoire, D. a dit : "c'est pourquoi, l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme." (Béréchit 2;24)

Sachant que suite à un mariage, il y a une union de l'homme et de la femme, pourquoi la Torah insiste-t-elle sur le fait que l'homme doit totalement quitter son père et sa mère? et pour la femme?

Au cours de ses années de formation, dans la relation entre l'enfant et ses parents, l'enfant est principalement un mékabel : un receveur.
Il n'a donc pas totalement développer sa capacité à donner.

Une personne qui se marie doit s'attendre à devenir un donneur matériellement et spirituellement à sa femme et à ses enfants.
Une personne ne peut pas espérer se marier, en restant un récipient : la faculté de donner doit être développée.

Ainsi, la Torah en disant "un homme doit quitter son père et sa mère" veut nous signifier, qu'il doit quitter sa situation de parents-enfant, et arrêter d'être un receveur.
L'homme doit apprendre a être un donneur, et alors le mariage sera réussi.

Le verre est un récipient receveur (kéli kabbala).
On l'utilise pour y mettre un liquide ou y stocker quelque chose.

Ainsi, lorsque la 'houpa vient de se finir et que la kalla vient de devenir sa femme, le 'hatan casse le verre (symbolisant le recevoir), afin d'indiquer qu'à partir de maintenant, il n'est plus un mékabel (receveur), mais plutôt un machpia (un donneur), qui va faire tout son possible pour donner le meilleur du matériel et du spirituel à sa femme et à ses enfants

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky

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-> "Le 'hatan brise un objet en verre après les kiddouchin, en souvenir du malheur de la destruction, comme il est dit : "Si je ne place Jérusalem au sommet de toutes mes joies" (Téhilim 137,6)."
[le Rama - Even haézer 70,5]

 

-> D'ailleurs, à ce sujet, on pose une question : Ne faut-il pas craindre l'interdit de gâchis (baal tach'hit)?
La michna broura (Ora'h 'Haïm 560) de répondre :
"Non, car nos Sages souhaitaient nous enseigner qu'il n'y a pas de joie complète tant que le Temple est détruit et la présence divine en exil, et comme cette brisure a un but, il est permis de briser le verre."

A l'image d'une minute de silence, il faut marquer un temps d'arrêt entre le cassure du verre et l'explosion des joyeux : "Mazal Tov!"

-> "La brisure du verre donne à l'attribut de rigueur sa part, et le terme Koss (verre) a la même valeur numérique que : "Elokim" [nom de D. qui symbolise l'attribut de rigueur]."
[Séfer haMataamim ha'Hadach]

En effet, dans un moment de grande joie, l'attribut de rigueur peut intervenir et présenter une accusation, que D. préserve, alors nous lui donnons sa part : un verre en verre est brisé en morceaux, et désormais, on espère que l'attribut de miséricorde résidera. 

-> Au moment du mariage, le 'Hatan monte à niveaux de spiritualité très élevés, or le Satan va chercher à jouer son rôle accusateur.
C'est pour cela qu'il casse le verre, afin de donner sa part à l'Attribut de rigueur et que se taise ainsi toute animosité : "et toute méchanceté aura la bouche close" (Téhilim 107,41).
-> Le lien entre la brisure du verre et la résurrection des morts est le suivant : le verre est confectionné en soufflant et ainsi en est-il pour l'âme de l'homme, comme il est écrit : "Il insufflera dans ses narines un souffle de vie" (Béréchit 2,7), et D. procèdera à la résurrection des morts à l'avenir, par l'action du souffleur : "Je mettrai Mon esprit en vous" ( Yé'hezkel 37,14), et alors la vie sera éternelle.
C'est la raison pour laquelle on brise le verre qui a été confectionné en soufflant, et on rappelle ainsi, la résurrection des morts.
[Séfer haMataamim ha'Hadach]
-> Il est possible de lier cette idée avec le fait de casser le verre.
Dans la guémara (Béra'hot 30b-31a), il est mentionné le récit du mariage du fils de Mar Bré Dé Ravina. Ce dernier, constatant la grande joie de ses invités, tous d’éminents érudits en Torah prit l’initiative de briser à leurs yeux un verre de grande valeur. Cette action les attrista.
Rabbi Yo’hanan expliqua au nom de Rabbi Chimon Bar Yo'haï qu’il est interdit de se réjouir sans limites dans ce monde du fait qu’il est écrit : "Alors, notre bouche s’emplira de rires" (Téhilim 126,2), à quel moment ?
Au moment où les nations du monde diront : "Hachem a accompli de grandes actions en faveur de ceux-là (c'est-à-dire en faveur du peuple juif)".
Les grandes actions dont on parle ici sont celles de la délivrance messianique.

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-> A un mariage sous la 'houpa, le 'hatan brise un verre et on lui souhaite immédiatement : "Mazal Tov!" Comment comprendre le lien existant entre ces 2 choses?
L'Admor Ra'hmistrivka explique : c'est que l’on veut en fait nous enseigner que même si [dans ta vie] "un verre s'est brisé", on doit encore proclamer "Mazel Tov'' à voix haute et se réjouir.

[issu du dvar Torah : J'ai confiance, donc je vis! : https://todahm.com/2022/11/24/37949 ]

*** Le mot Icha (femme) a la même valeur numérique (306 - אשה) que les mots :
- dvach = le miel (דבש) ;
- béchéd= avec le démon (בשד).

== si le mari sait comprendre sa femme, il obtiendra du miel, sinon, il devra se battre "avec le démon" ...

 

Source (b"h) : issu d’un dvar Torah du Rav Ména’hem Berros (dans son "chéva'h ichto")

+ Torah Orale :

Elle commence par la lettre mém (méémataï - 'מאימת - traité Béra'hot) et finit par la lettre tav (hala'hot - הלכות - traité Nidda)== cela permet de former :

1°/ le mot mét (מת) = quand on étudie, il faut se considérer comme mort
= faire le vide autour de nous (rien d'autre n’existe à nos yeux! - on fait le mort ...) ;
= et s'investir au maximum pour l'étude
(plus on a du plaisir/joie, plus on s’investit dans l'étude jusqu'au bout de ses forces/possibilités, plus les résultats sont beaux et durables!).
La Torah s'acquiert par ceux qui se tuent pour elle, en faisant le vide (rien ne peut me détacher/détourner d'elle tellement je l'aime!) et en s'y adonnant à fond/"à mort" (en sacrifiant toutes les capacités de vie que D. nous donne, tellement j'ai envie de connaître D., via Sa Torah!).

2°/ le mot tam (תם) = intègre = il faut être honnête et sincère avec D.

La vie est très courte, et on ne peut rien comprendre à ce qu'il s'y passe (on est pas D.!), alors fonçons exploiter au mieux nos potentialités, en évitant d'être freiné par quoique ce soit.

A vouloir être trop intelligent (penser tout comprendre), trop faire de calculs/trop réfléchir, on finit par pratiquement rien faire de sa vie
Quel peine, on aura, alors, au moment de défendre le maigre bilan de notre vie!!

(et en plus d'avoir perdu son temps, il s'y ajoute le fait de remettre en cause l'infinie suprématie de D. [ex : arrêtons de vouloir donner des conseils à D. en se prenant pour Son égal, voir supérieur : "D. aurait du faire ça, D. donne moi ça, ..."], et que ce qu'il m'arrive et arrivera, dans ma vie est forcement, ce qu'il y a de mieux [on a eu, on a et on aura que du bien, que le top du top pour notre vie, b"h, alors pas d'inquiétude! - tout est dans les mains de D., Le maître/L'origine de tout] ).

=== La Torah s'acquiert en étant tamim avec D., c'est-à-dire en avançant simplement, en toute confiance, vers D.

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Au final, sachons mettre à profit notre courte vie, pour aimer/craindre D., via sa Torah :
- en toute simplicité, intégrité, bonne foi ;
- en mettant de côté toute autre préoccupation ;
- et en s'y adonnant à fond (= y investir toutes les potentialités/capacités que D. nous octroi).

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+ Pourquoi est-ce que tout le monde crie "Mazal Tov" (מזל טוב) après la 'houpa?

Le mot Mazal (מזל) est l'acronyme de : מאיש לקחה זאת ("mé'ich luka'ha zot" = c'est de Ich [l'homme] que celle-ci [la femme] a été prise - Béréchit 2,23).

Le mot "tov" fait référence à la phrase du roi Salomon : "Qui a trouvé une femme distinguée a trouvé le bonheur (tov)" (matsa icha matsa tov - Michlé 18,22).

Ainsi, en proclamant : "Mazal Tov" suite à la 'houpa, l'assistance exprime son désir que ce mariage prouvera jour après jour, qu'il a été une faveur du Ciel : la kalla étant véritablement la moitié manquante du 'hatan, et que grâce à elle, le couple ne va vivre que du tov dans leur nouvelle vie de mariés.

 

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky

Coutume de porter des bougies au mariage …

+ Coutume de porter des bougies au mariage ...

Pourquoi les 2 personnes qui accompagnent le 'hatan et la kalla à la 'houpa portent chacune une bougie?

Le terme hébraïque pour une bougie est nér (נר), et a une valeur numérique de 250.
Le fait d'allumer 2 bougies, renvoie à une valeur de 500, et au fait qu'il y a un total de 500 membres dans un couple (chez l'homme, il y en a 248, et chez la femme il y en a 252 - cf.guémara Béra'hot 45a).

Ainsi, les 2 bougies accompagnant chacun des mariés, ont pour message qu'à partir de ce maintenant, ils sont une "même chair" (cf. Béréchit 2;24), c'est-à-dire composés de 500 membres, en souhaitant qu'ils puissent le rester jusqu'à 120 ans (b"h).

L'objectif principal du mariage est de mettre au monde des enfants.
La 1ere mitsva que D. a ordonné à Adam et 'Hava était "pérou ourvou" (fructifiez et multipliez-vous - פרו ורבו - Béréchit 1;28).
On remarque que ces 2 mots ont une valeur numérique de 500 (= même valeur que 2 bougies).

 
 
Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky
Bénie sois-tu ... qui a formé l'homme (ברוך אתה ... יוצר האדם)

Pourquoi est-ce que cette bénédiction est faite au mariage et non lors de la naissance?

La guémara Kiddouchin 30b dit qu'il y a 3 partenaires dans la création d'un homme : D., son père et sa mère.
On voit cela en allusion dans l'intitulé adam (אדם) :
- le alef correspondant à D. qui est Un et Unique;
- les 2 lettres restantes (דם), ont une valeur numérique de 44, correspondant aux 2 mots av (le père - אב) et ém (la mère - אם).

Lors de la création, D. a dit : "il n'est pas bon que l'homme soit seul (a'adam lévado), Je vais lui faire une aide." (Béréchit 2;18).
D. signifie par là, que les 3 partenaires qui ont constitué Adam (l'homme) sont insuffisants, il doit trouver un 4e partenaire.

Ainsi, la création de l'homme est totale à l'arrivée du 4e partenaire : sa femme (pendant le mariage).

Par ailleurs, le Zohar (likouté Si'hot vol.31, P.96) dit que tant qu'une personne n'est pas mariée, elle est considérée comme "pelag goufa" (=une demie personne).
La rencontre, lors du mariage, avec sa moitié conduit à former une pleine personne.

Ainsi, la formation de l'individu n'a lieu pleinement qu'au mariage (d'où la bénédiction prononcée).

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky

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-> Le Méam Loez (Vayikra 1,2) écrit :
"Un homme sans épouse vit sans bénédiction.
Si un homme refuse de se marier, il aurait mieux valu qu'il ne fût pas venu au monde.
Il n'a pas de part en D.
A sa mort, il connaît de grandes souffrances et n'a pratiquement pas de portion au monde futur."

"Le salaire de l'étude [de la Torah] est aussi grand que celui de toutes les autres mitsvot réunies, et le châtiment du lachon ara équivaut à celui de toutes les autres réunies."


(Talmud Yérouchalmi Péa 1,1)