Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

+ Le Roi David a dit (Téhilim 34;9) : "Taamou our'ou ki tov Hachem" = goûtez et vous verrez combien c'est bon : Hachem."

Quel est le taam (le goût - טעם), l'essence de chaque mitsva de D.?
== l'acrostiche de ce mot est :
- Tov = c'est bon ;
- arèv = agréable ;
- moyil = c'est utile.

D'ailleurs, ce verset de Téhilim se poursuit par : "Heureux l'homme qui met sa confiance en Lui."

 

ATTENTION : pour maintenir l’existence d'un libre arbitre, le yétser ara a un pouvoir de doute afin de remettre en cause ces 3 effets (ex : il n'y a pas de lien clair/direct entre la réalisation d'une mitsva et son résultat).

A nous de mettre de côté ces hésitations, car c'est la volonté de D. (=c'est ce qu'on peut faire de mieux de notre vie!).

Faisons les mitsvot de D., de bon cœur et dans la joie! [Naasé vénishma : nous ferons et nous comprendrons ...]

 

Source : dvar Torah du Rav Its'hak Shnéor

"D. dit à Moshé : "Parle ainsi à Aharon: 'Prends ton bâton, dirige ta main sur les eaux ... elles deviendront du sang" (Vaéra 7,19)

Rachi : Moshé n'a pas frappé le Nil (lors de la 1ere et 2e plaie), car le fleuve l'avait protégé lorsqu'il y avait été jeté.
De même, Moshé n'a pas frappé la terre (lors de la 3e plaie), car elle lui a permis d'enterrer l'égyptien qu'il avait tué.

Le plus souvent après avoir bénéficié d'une faveur de quelqu'un, nous l'oublions et nous n'exprimons pas de gratitude.

On apprend de ce verset qu'il faut être reconnaissant jusqu'à la fin de sa vie pour chaque acte de bonté reçu (même pour quelque chose de simple/semblant être normal/dû = Moshé a de la gratitude envers la terre, car elle lui a permis de cacher le corps!!).

Moshé est reconnaissant avec l'eau (environ 80 ans après les faits!) et avec la terre (environ 70 ans plus tard!), et ne pouvait ainsi pas les frapper.

Si cela est vrai avec des éléments inanimés (eau, terre), combien à plus forte raison, cela doit s'appliquer avec un être humain!!

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky (livre : védibarta bam)

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-> Dans son commentaire sur le midrach (Chémot rabba 10,7), le Maharzou suggère que la terre n'a fourni à Moché une paix d'esprit que très temporaire, ne lui laissant qu'un seul jour de répit avant que son meurtre ne soit découvert.

Le rav Alport enseigne que cela est à lier avec le fait que parfois une personne va essayer de nous aider, de nous faire une bonté, mais que finalement cela ne va pas aboutir au résultat attendu.
=> Alors, plutôt que de mettre la faute sur cette personne qui culpabilise déjà de ne pas avoir réussi à être utile, il faut au contraire, à l'image de Moché avec la terre, lui exprimer une sincère appréciation pour son temps et ses bonnes attentions.

En effet, Moché avait encore de la reconnaissance pour la terre, même 70 plus tard (au même titre que l'eau qui lui a sauvé la vie), alors que seulement un jour après le corps a été découvert.
=> Ce qui compte c'est l'intention d'aider de cette dernière, qui a fait de son mieux, et non pas le résultat final.
[Moché avait autant de gratitude envers l'eau et la terre, car les 2 ont fait leur possible pour lui être utile, et ce même si le résultat n'est pas le même.]

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-> Le midrach rapporte que selon rabbi Tan'houm, Hachem a dit à Moché : "L’eau qui t’a gardé quand tu as été jeté au fleuve, et la poussière qui t'a protégé quand tu as tué l'égyptien, il ne convient pas qu’elles soient frappées par toi", c’est pourquoi elles ont été frappées par Aharon.

Le Rav Rovman (Zikhron Méïr) écrit que cela nous enseigne quelque chose de nouveau dans la compréhension de la reconnaissance.
On a l’habitude de penser que la reconnaissance est une rétribution que l’on doit à quelqu’un qui nous a fait du bien. Mais ici, l’eau et la poussière sont des êtres inanimés qui n’ont jamais eu l’intention de rendre service à Moché, et ne pouvaient pas non plus s’opposer à ses actes, sans compter qu’elles n’ont pas de sentiment de honte et n’auraient pas été vexées si Moché les avait frappées.
Nous devons en conclure que la reconnaissance est une qualité de l’âme humaine, qui éprouve de la gratitude envers
celui dont elle tire un profit, que ce soit un animal, un végétal ou un minéral, même s’ils ne font pas la différence entre le bien et le mal et n’ont pas eu l’intention de rendre service.
Le fait que l’homme a profité de quoi que ce soit suffit pour qu'il doive être reconnaissant à la source de ce profit.

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-> Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliyahou) enseigne à ce sujet :
"Toute qualité ou vertu morale ne s'éveillent chez l'homme que par les sentiments, et non par l'intellect.
De ce fait, lorsqu'on néglige de manifester de la gratitude à quelqu'un, serait-ce même à un minéral inerte, les pulsions qui animent notre âme en sont fatalement affectées. Et ce, parce que l'homme animé de bons sentiments se considère comme redevable envers tout élément lui ayant procuré un avantage, fut-ce même une matière inerte et insensible.
Or si cette disposition de l'homme venait à faire défaut, cette lacune aurait des répercussions directes sur ses qualités morales, et dans ce cas, sa capacité à faire preuve de reconnaissance en serait fatalement altérée.

[...]
Le fait de frapper l'eau ou la terre aurait inévitablement heurté les sentiments de Moché, et ces derniers auraient ensuite, un tant soit peu, altéré la vertu de gratitude qui l'animait."

 

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-> Selon Rachi (v.7,19) : Moché n'a pas frappé le Nil (lors de la 1ere et 2e plaie), car le fleuve l'avait protégé lorsqu'il y avait été jeté [avant que la fille de Pharaon l'y récupère].
De même, Moshé n'a pas frappé la terre (lors de la 3e plaie), car elle lui a permis d'enterrer l'égyptien qu'il avait tué.

Dans la paracha 'Houkat, Moché va frapper le rocher pour en faire sortir de l'eau, à la place de lui parler.
A cause de cette erreur, il lui a été interdit d'entrer en terre d'Israël.
Le midrach (Yalkout Chimoni 'Houkat 21) explique que Hachem a dit à Moché : "Est-ce que tu sais ce que les rochers ont fait à Mes enfants?" [comme il est dit : "l'a nourri avec le miel des rochers" (vayénikéou dvach misséla - Haazinou 32,13)]
[les rochers ont donné miraculeusement du miel pour nourrir les enfants juifs en Egypte.]
[Hachem a dit : ] "Après que le rocher a fait une telle faveur, tu oses le frapper?! Tu n'es pas digne de mener Mes enfants. J'ai déjà désigné quelqu'un pour prendre la relève : Yéhochoua bin Noun"."

=> Ainsi, selon ce midrach l'erreur de Moché a été son manque de reconnaissance envers les rochers, qui ont fait tant de bonté au peuple juif par le passé.

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-> La guémara (Yérouchalmi Troumot 8,3) enseigne : "Quelqu'un invita un rabbin pour un repas dans sa maison.
Tandis qu'ils étaient en train de manger, l'hôte a fait asseoir son chien à côté du rabbin.
Le rabbi a demandé : "Est-ce que tu essaies de me déshonorer?"
Le maître de maison a répondu : "Je fais une faveur au chien. J'ai de la reconnaissance envers lui car il a sauvé ma famille".

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-> La reconnaissance est une noble qualité qui améliore et purifie le cœur de l'homme et le mène à des niveaux spirituels très élevés.
[rav David Pinto - La voie à Suivre 914]

Remercier Hachem nous donne pleinement le droit de lui demander ce dont on a besoin

+ Remercier Hachem nous donne pleinement le droit de lui demander ce dont on a besoin :

-> Le séfer Tiféret Shlomo (paracha Vayéra) cite la guémara (Béra'hot 54a) qui dit que l'on doit "remercier pour le passé et pleurer pour l'avenir" (noten odaa al chéavar, vétso'ék al éatid).
Il explique que si une personne veut demander à Hachem de l'aider dans le futur, elle doit d'abord Le remercier pour Sa bonté passée. C'est ce qui ressort du verset : "Hodou l'Hachem ki tov ki lé'olam 'hasdo" (Louez Hachem, car Il est bon. Car sa bonté est éternelle. - Téhilim 118,1).
Cela signifie que l'on doit d'abord louer et remercier Hachem pour les bienfaits qu'Il nous a prodigués par le passé, puis prier pour que Sa bonté se poursuive à jamais.

+ Nos Sages (midrach Tan'houma - Vayikra 3) : "Si quelqu'un fuit l'honneur, l'honneur le poursuivra".
Le rav Avraham 'Haïm Horowitz dit : "Pourquoi l'honneur me poursuit-il? Est-ce déjà couru après l'honneur? Je crois que la réponse est que la guémara veut dire que l'honneur court 'après' lui, c'est-à-dire qu'une fois que celui qui fuit l'honneur est parti, l'honneur court après ses descendants."

Faire sortir ce qu’il y a de meilleur en l’enfant … pour l’enfant …

=== facteur n°3 dans l'éducation des enfants = agir pour le bien de l'enfant :

Les parents pensent agir pour le bien de l'enfant.
Or en réalité, ils demandent généralement à leur enfant d'impressionner les autres, car ils voient en leur progéniture le reflet de leur propre réussite.
A travers cet enfant, ils tentent d'atteindre par procuration leurs objectifs manqués et de satisfaire leurs ambitions déçues.
Si les parents n'en ont pas toujours conscience, leur enfant, lui, n'est pas dupe et n'aime pas se sentir ainsi "utilisé".

Ceci est fondamental.
Aimer votre enfant n'est pas suffisant.
Vous devez agir entièrement et uniquement pour son intérêt, sous peine d'encourir un échec cuisant.
Vous ne devez décider pour votre enfant que ce qui fera de lui un individu meilleur, plus fort et plus sûr de lui.

Les parents n'investissent pas dans le 'hinou'h d'un enfant pour en recueillir les fruits.
Ils ne doivent pas se demander : "Qu'en est-il de moi?"
Lorsque l'on a des enfants, la question se pose en de tout autres termes.

A titre d'exemple : comment enseigner la prière à un enfant?
== la seule manière d'enseigner la prière à un enfant consiste à l'emmener à la synagogue, afin qu'il observe comment son père prie.
Il faut l'asseoir à côté de son père pour qu'il s'inspire de l'exemple de ce dernier.
L'enfant finira par comprendre le déroulement de la prière et à l'apprécier, et il apprendra alors à prier avec ferveur et conviction.

Mais si le père bavarde avec ses amis et gifle son fils dès que ce dernier lève les yeux de son sidour peut-on parler d'un enseignement de la prière?
L'enfant aura "subi" un semblant de 'hinou'h, mais n'aura rien appris sur la téfila.

Le père est conscient que son comportement est inapproprié, mais il ne parvient pas pour autant à modifier son attitude (avoir de passionnantes conversations pendant que les autres prient).
Mais il ne souhaite pas que son fils adopte les mêmes mauvaises habitudes, et soulage son sentiment de culpabilité en demandant à son fils de prier correctement.

Bien qu'en son for intérieur, ce raisonnement se tient, l'enfant, par contre, détecte le comportement contradictoire de son père, et il comprend qu'il est en train d'en payer le prix.

Il s'agit d'un cas extrême, mais ces situations se produisent bien plus souvent qu'on ne l'imagine avec des variations plus subtiles de ce scénario.

 

++ Conclusion :
=== le seul 'hinou'h qui a une chance raisonnable de réussir est un 'hinou'h entièrement centré sur les besoins et l'intérêt de l'enfant, un 'hinou'h qui n'octroie qu'une seule et unique satisfaction aux parents : celle de voir l'enfant qu'ils aiment grandir et s'épanouir, en tant qu'individu et en tant que serviteur de D.

[Rachi au début du livre de Béréchit, définit l'éducation comme ayant pour but de faire sortir ce qu'il y a de meilleur en l'enfant - pour l'enfant et pas pour le "quand est-il de moi?" ... ].

 

Source : compilation personnelle (b"h) du livre "D’un cœur plein d’amour" du Rav Mattitiahou Salomon

L’essentiel de l’éducation doit se faire par l’amour …

=== facteur n°2 dans l'éducation des enfants = l'amour :

L'amour devrait peut-être être placé en 1ere position, car c'est l'affection que nous ressentons pour nos enfants qui nous incite à prier pour eux.

Guémara Guittin 6b : "Une personne ne doit jamais faire régner une ambiance de sévérité excessive dans sa maison."

Une sévérité excessive ne fait qu'enfermer l'enfant dans un comportant inapproprié, et fait ressortir ce qu'il y a de pire en lui.
En effet, si un enfant vit dans la crainte perpétuelle de ses parents, s'il se sent vulnérable, exposé, constamment sur la défensive, et si son principal souci est d'éviter les punitions, il se mettra à mentir, à voler et à profaner le Shabbath.
Il sera prêt à tout pour se sentir en sécurité.
Au lieu de permettre à un enfant de devenir un bon juif, le 'hinou'h par la menace va produire exactement l'effet inverse.

C'est l'amour qui est la condition préalable à tout le reste.

Les parents doivent tout d'abord montrer à leur enfant qu'ils l'aiment d'un amour infini.
Ils doivent bien sûr veiller à ce que l'enfant leur témoigne du respect, mais l'essentiel de l'éducation doit se faire par l'amour.
Ce n'est que dans un 2e temps que les parents peuvent enseigner progressivement à l'enfant la mitsva de la crainte des parents.

 

IMPORTANT : L'on ne peut administrer une correction à un enfant que s'il sait à quel point on l'aime.
Sinon, quel intérêt y a-t-il à le frapper?
Va-t-il s'améliorer grâce à cette gifle? Va-t-il éprouver autre chose que du ressentiment?

Par contre, s'il sait à quel point vous l'aimez, et qu'il comprend que malgré cet immense amour, vous avez décidé de le gifler ou de le corriger de toute façon, votre geste l'incitera à réfléchir.
Il réalisera à quel point il vous a mis en colère, et en déduira que son comportement était réellement blâmable.
Cette prise de conscience imprégnera ses pensées et son cœur, et il aura appris une leçon importante.
== La gifle elle-même deviendra une expression d'amour si l'enfant est conscient de tout l'amour que vous lui portez.

Mais si l'enfant n'est pas certain de l'amour de ses parents, les menaces et les sanctions ne seront d'aucune utilité.
La peur des conséquences immédiates pourra l'arrêter un moment, mais aucune valeur éducative n'en résultera, seulement des dégâts.

La punition doit être uniquement un acte d'amour, dépouillée de toute autre émotion.

 

Dans la recherche d'un juste équilibre entre la crainte et l'amour, le rôle respectif des parents (le père et la mère), partenaires dans l'éducation des enfants doit être clairement défini.

Les enfants ont besoin d'une mère tendre et aimante qui soit leur havre de paix.
Lorsque le père les punit (Rachi dit que l'homme est naturellement plus enclin à craindre son père), ils ont besoin de se raccrocher au cordon ombilical maternel.
Mais si leur mère leur offre également un visage sévère, vers qui les enfants peuvent-ils se tourner pour être consolés?

A notre époque beaucoup de femmes ont fait des études supérieures et pour certaines d'entre elles se sentent "au-dessus" de ces manifestations d'amour et de tendresse.
Elles préfèrent aborder les problèmes avec une logique froide et précise, et ne réalisent pas qu'en agissant de la sorte, elles privent leurs jeunes enfants de ce dont ils ont le plus besoin : une mère qui sait les consoler, leur parler tendrement et leur donner de l'assurance d'un amour inébranlable.

Le Rav Chmouel Rozovsky explique que le rôle le plus fondamental et le plus naturel d'une femme consiste à prendre soin de ses petits, les protéger, les nourrir et les modeler afin d'en faire des êtres tels que D. le souhaite.

Une femme n'est qu'émotion, compassion et amour.

Comment Moshé Rabbénou/Aharon est-il devenu cet homme là?
La Torah ne nous dit rien à propos d'Amram, leur père, mais s'étend sur la force de caractère de la mère et de la sœur : Yo'hévét et Myriam (amour, dévouement et compassion), qui étaient les sages-femmes (Paracha Chémot).
- Yo'hévét = Chifra = mé'hapéret et havlad = elle lavait le bébé, l'embellissait et l'emmaillotait après sa naissance ;
- Myriam = Poua = poa oumedaberet ve'hoga lavlad = elle murmurait et chuchotait à l'oreille du nourrisson pour le réconforter.

Elles étaient prophétesses, avaient un niveau intellectuel et spirituel le plus haut qui soit, et pourtant elles s'investissaient entièrement à prendre soin des bébés et à les réconforter.

 

Les règles et les limites sont indispensables, mais l'enfant doit savoir que la maison baigne dans l'amour maternel.
Lorsque le père le réprimande, l'enfant doit savoir qu'il peut courir se faire consoler par sa mère.
Elle ne doit pas pour autant contredire son mari, contrecarrer les actes de ce dernier, ni non plus gâter son enfant.
Il lui faut au contraire faire preuve de fermeté et approuver la leçon donnée par le père, même lorsqu'elle est en train de calmer son enfant.
Tels 2 partenaires, le père et la mère doivent travailler ensemble, chacun d'eux apportant sa contribution dans le domaine qui lui est propre.
C'est au sein de cet équilibre que se développera l'enfant bien élevé.

 

 

Source : compilation personnelle (b"h) du livre "D’un cœur plein d’amour" du Rav Mattitiahou Salomon

Le plus important dans l’éducation des enfants, c’est …

+ Introduction :

On n'a jamais entendu un Rav debout sous la 'houpa déclarer : "Je ne célébrerai ce mariage que si l'on est en mesure de me montrer un diplôme certifiant la compétence de ces 2 jeunes gens à exercer en tant qu'éducateurs."

Pour quelle raison en est-il ainsi?

Tous les pères et mères bien intentionnés, désireux de fonder un foyer juif de qualité, trouveront en eux la connaissance et le savoir-faire pour éduquer correctement leurs propres enfants.

Ils n'auraient peut être pas la capacité de donner des conseils à d'autres, mais en ce qui concerne leurs propres enfants, D. a insufflé en chacun d'eux l'aptitude inhérente à bien les éduquer (savoir-faire, sagesse, compétence pour comprendre ses enfants et leur apporter ce dont ils ont besoin).
Nul n'est besoin de formation spécifique pour cela.

La qualification la plus importante pour un parent est la sincérité, le fait d'aborder tous les aspects de la vie avec honnêteté et intégrité et le désir de bien faire.
Il est absolument certain que D. a doté, la personne assumant ses responsabilités, des talents nécessaires pour réussir dans l'éducation de ses enfants.

 

=== N°1 pour réussir dans le 'hinou'h = la prière :

Si des parents réussissent dans le 'hinou'h, ce n'est pas parce qu'ils sont particulièrement avisés ou intelligents, mais plutôt parce que D. leur a fait don de la réussite.
Et s'ils ont échoué, ce n'est pas parce qu'ils n'ont pas assez lu de manuels ou assisté à suffisamment de cours, mais parce que D. ne leur a pas accordé de réussite.
Si vous voulez réussir, vous devez le demander.
C'est la meilleure chose que vous puissiez faire.
Vous devez prier de tout votre cœur.
Le Rav de Brisk disait : par "des Téhilim et des larmes".

Les parents se justifient en disant : "nous avons essayé ceci et puis cela, nous avons dépensé tant d'argent."
Quelle différence cela fait-il la somme qu'ils ont dépensé, s'ils n'ont pas prié pour leurs enfants?
La question à poser == combien de Téhilim ont-ils prononcé et combien de larmes ont-ils versé pour leurs enfants?

Il est important que les enfants sachent que leurs parents prient pour eux, que chaque fois que survient un problème, la 1ere mesure prise par les parents est de sortir leurs Téhilim et de déverser leur cœur et leurs larmes devant D. afin de Le supplier de les guider.
Cette attitude constitue en soi un excellent 'hinou'h, parce qu'elle marque l'enfant de manière considérable.
Le 'Hafets 'Haïm a reçu d'un proche le sidour dans lequel avait prié sa mère. Il prit le livre entre ses mains tremblantes, l'embrassa et le couvrit de larmes.
"Peut-on imaginer combien de prières a prononcé ma mère et combien de larmes elle a versé pour que son jeune Israël Méïr grandisse" s'exclama-t-il.

Nous devons être précis dans nos requêtes (que nos enfants ne soient pas exposés aux mauvaises influences, faire des personnes de valeur, ayant la patience d'étudier la Torah avec assiduité, ...).

 

Le 1er facteur, le plus crucial et le plus fondamental dans l'éducation des enfants est de prier à D.  (notre réussite est dans les mains de D.!)
Bien entendu, les idées et les stratégies sont les bienvenues, mais tout commence avec une téfila, prière sincère, venant du fond du cœur.

 

 

Source : compilation personnelle (b"h) du livre "D'un cœur plein d'amour" du Rav Mattitiahou Salomon

Valeur de l’étude de la Torah [par le ‘Hafets ‘Hayim]

+ Valeur de l'étude de la Torah [par le 'Hafets 'Hayim] :

- "Elle est plus précieuse que les perles, tes plus chers trésors ne la valent point" (Michlé 3;15)

=== toutes les pierres précieuses et les perles du monde ne valent pas une seule parole de la Torah (Yérouchalmi Péa - chapitre 1)

Au-delà de la différence totale de valeur, l'un (un trésor) doit être gardé, tandis que l'autre nous garde, comme il est dit : "Elle te guidera en chemin et te protégera dans ton repos" (Michlé 6;22).

D'après nos Sages, la Torah a été créée 2000 ans avant la création du monde.
C'est la source de laquelle émane tout le reste de la création, comme il est dit : "D. m'a acquise [la Torah] au début de Sa voie, avant Ses œuvres, depuis l'origine" (Michlé 8;22)

Le Ciel et la terre ont seulement été créés pour la Torah, comme il est dit : "Si ce n'était pour Mon alliance jour et nuit, Je n'aurais pas placé de lois au Ciel et à la terre" (Yirmiya 33;25)

Quel est le prix pour acheter la terre et le Ciel?
De même qu'on ne peut pas en donner de prix, à plus forte raison, on ne peut donner de prix pour l'étude de la Torah dans ce monde matériel/fini.

Quand quelqu'un met de côté l'étude de la Torah pour gagner quelques euros de plus (dont il n'a pas vitalement besoin), il indique par là qu'il considère que cela a plus de valeur à ses yeux que la Torah.

Les Pirké Avot (6;2) disent à ce sujet : "Chaque jour, une voix vient du mont Sinaï en proclamant : "Malheur à l'humanité pour l'affront fait à la Torah!"

=== "Sa mesure est plus longue que la terre, et plus large que la mer" (Iyov 11;9)
La sagesse de la Torah est illimitée, on ne peut la trouver dans aucun autre monde que notre petit univers ("Elle n'est pas au Ciel" - Dévarim 30;12), et seulement pour un laps de temps très court pendant lequel nous sommes liés à un corps.
Ce qu'on aura compris de la Torah en ce bas monde, c'est cela qui sera à nous pour l'éternité.

Un fois mort, on reste pour l'éternité au niveau qu'on avait atteint le jour où l'on a quitté ce monde.

Combien il faut donc s'efforcer de comprendre la Torah et ne montrer aucune paresse (afin de pas avoir d'énormes et d'amers regrets pendant/pour l'éternité)!

 

Source (b"h) : "Chem Olam" (chapitre 13) & "Chem Olam Hachmata" du 'Hafets 'Haïm (repris dans le livre "Par dessus tout")

Foi et confiance en D.

+ "Comme les Cieux sont éloignés de la terre, ainsi sont éloignées Mes pensées des vôtres"
(Isaïe ch.55 ; v.8 )

Arrêtons de donner des conseils à D., et intégrons totalement que nous ne pouvons pas comprendre ce qui se passe dans ce monde (car nous ne sommes pas D. ).
Tout vient de D., tout est émet et tout est pour le bien.

Le 'Hazon Ich a dit un jour à un membre de sa proche famille (lors des terribles nouvelles de l'extermination des juifs en Europe durant la 2e guerre mondiale) :
"Sache une chose : le Maître du monde représente la bonté et la miséricorde absolues.
Et c'est en utilisant ces mesures qu'Il a agi!"

+ Une veille de Shabbath, il arriva que le Rav Ben Tsion Aba Chaoul et sa femme étaient sans le moindre sou pour réaliser les achats nécessaires à ce saint jour.
Sa femme lui dit : "La maison est vide, qu'allons nous faire? ..."
Le Rav lui répondit avec sa joie habituelle : "Je sais ce que nous n'allons pas faire : nous attrister!"

+ Le Rabbi 'Haïm de Volozin disait :
"L'homme doit statuer en son cœur que Hachem est le seul D. véritable et qu'en dehors de Lui, il n'y a personne d'autre ..."
Il est recommandé de se répéter souvent la phrase : "ein od milévado" (= il n'existe pas d'autre force au monde, hormis Hachem!)

Nos Sages, nous conseillent, lorsque nous nous trouvons face à une difficulté, de nous convaincre en notre for intérieur qu'il n'existe aucune puissance et aucun libérateur hormis Hachem.
L'épreuve étant envoyée afin de nous rapprocher de D., par cette conviction inébranlable, nous nous attachons totalement à Lui, et l'épreuve, n'ayant plus de raison d'être, disparaît aussitôt!

+ Rabbénou Yona nous rapporte dans son commentaire de Michlé :
"Il saura en son cœur que tout est dans les mains de D., et qu'Il a la possibilité de changer la nature, de remplacer le Mazal, la destinée, et que rien ne peut L'empêcher de lui apporter Son secours ...
Son intervention se fait parfois aussi rapidement qu'un clin d’œil, c'est pourquoi il espère en sa délivrance même si une épée est tendue sur son coup."

+ 2 sœurs liées par de grandes affinités se marièrent quasiment en même temps et s'installèrent tout prêt l'une de l'autre.
La 1ere mit au monde un enfant, puis un autre, et encore un autre, tandis que sa sœur, elle, ne mérita pas de connaître ce bonheur.

Bien que sa sœur devienne la mère d'une famille nombreuse, elle ne manifestait jamais aucun signe de tristesse ou abattement, au contraire elle semblait toujours être radieuse et comblée.

Lors d'un moment d'épanchement avec une voisine, cette dernière lui demanda comment elle pouvait paraître aussi heureuse alors que quotidiennement, elle voyait sa sœur comblée de nombreux enfants tandis qu'elle, ne connaissait pas encore ce bonheur.

Aussitôt, elle répondit avec conviction :
"Est-ce ma que sœur qui met au monde mes propres enfants?
Elle mérite d'enfanter les enfants que D. lui a destiné, et elle ne pourra jamais toucher à ce qui m'est imparti du Ciel!
S'il en est ainsi, pourquoi voudrais-tu que je sois affligée?"

Arrêtons de voir autrui comme un concurrent à nos bonheurs!!!

Le Rav Pinkous nous apprend que chaque bouteille de lait entreposée pêle-mêle dans le réfrigérateur du supermarché a son destinataire.

+ Dans le Téhilim 16, le roi David témoigne :
"J'ai fixé D. constamment devant moi"

La racine du terme "j'ai fixé" (shiviti) est shavé (שוה) qui signifie égaliser, aplanir.
Ainsi, David nous déclare qu'il a abattu tous les obstacles qui se dressèrent devant lui et qui l'empêchèrent de percevoir clairement la présence de D. à ses côtés.
Il a pu ainsi se réjouir de bénéficier d'une vision claire, comme celle d'une personne contemplant distinctement un horizon dégagé.

+ Une femme veuve, bien qu'ayant de nombreux enfants et petits-enfants, refusa toujours de s'installer chez l'un d'entre eux.

Lorsqu'ils lui demandaient par compassion : "Grand-mère, pourquoi devrais-tu vivre seule?"

Elle leur répondait :
"Un juif n'est jamais seul!
Toute ma vie, j'ai ressenti que Hakadoch Barou'h Hou se trouvait à mes côtés et guidait chacun de mes pas.
Je n'ai jamais été seule, même dans les camps d'extermination.
Durant les heures les plus critiques de ma vie, Il ne m'a jamais laissé seule!"
B"h, que nous puissions marcher constamment avec D., de façon intègre et sereine (tout est pour le bien car venant de D.!).

Source : adaptation et compilation personnelle (b"h) issu du livre : "La femme Juive" de Sarah Hassan

Donner, donner … l’amour vous le rendra !!

+ Donner, donner ... l'amour vous le rendra !!

"Si tu désires t'attacher à ton prochain, prodigue-lui tes bontés!"

[Déré'h Erets Zouta - 82]

Rav Dessler (Mikhtav MiElyahou) enseigne que l'amour est la conséquence du don.
Il explique = "L'homme s'attache aux fruits de son travail, car il ressent qu'une partie de son Moi s'y trouve".

Le rav Dessler de dire très joliment : "Lorsque l'homme donne, il cède un peu de sa personne et il en vient à aimer celui à qui il donne, puisqu'il se retrouve chez l'autre un peu de lui-même" ]

=> Plus on se donne à autrui, plus on y investit une partie de soi, plus on aime son prochain comme soi-même!

A l'inverse, comme l'affirme le roi Salomon : "celui qui possède 100, veut 200 et celui qui obtient 200 aspire à acquérir 400".

Ainsi, plus on attend d'autrui, plus on est dans une situation d'éternel insatisfait.
S'investir physiquement et émotionnellement pour autrui (ses enfants, sa femme, ses parents, son prochain, ...), c'est la seule façon de les aimer/d'y être attaché avec une intensité toujours plus forte.

Source : adaptation personnelle (b"h) d'un commentaire issu du livre : "La femme Juive" de Sarah Hassan