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"Pendant [les 3 semaines], il faut éradiquer la sinat 'hinam (haine gratuite) et tous les aspects d'un mauvais œil.
Même si on ne regarde personne de haut, mais si on ne se concentre pas sur le bien [qui est en eux], cela peut être considéré comme une sinat 'hinam.
Nos Sages nous disent : "Une génération où le Temple n'est pas reconstruit, c'est comme s'il avait été détruit dans cette génération".
Avec un bon œil [sur chaque autre juif], le Temple sera reconstruit".
['Hidouché haRim]

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-> " L'attribut d'avoir un bon œil peut purifier une personne [de toutes ses fautes] "
[Chem miChmouël - Béaaloté'ha]

-> Le Tana d'Eliyahou (Rabba 28) écrit :
"Hachem dit aux Bné Israël : 'Mes enfants bien-aimés ... qu'est-ce que je vous demande ? Seulement que vous vous aimiez les uns les autres et que vous vous honoriez les uns les autres".

Tout ce que l’on a et ce que l’on est, provient d’Hachem

+++ Tout ce que l'on a et ce que l'on est, provient d'Hachem :

"Kora’h fils de Kéhat fils de Lévi (se) prit (à part)" (Kora'h 16,1)

-> Le Divré Israël explique que l’expression "il prit", exprimant le détachement de Kora’h du peuple pour s’opposer à Moché, suggère également l’erreur qui entraîna ce dernier à accomplir une telle démarche : il pensa en effet que l’homme est en mesure de s’approprier (il prit) le pouvoir, sans comprendre que celui-ci appartient à Hachem et que c’est Lui qui nomme les dirigeants du peuple selon Sa volonté.

Le Divré Israël dit que c'est le sens de la guémara (Taanit 25a) qui enseigne : "Du Ciel, on lui donne, mais lui, ne prend rien" = du Ciel, on donne à l’homme ce qui est prévu pour lui, mais lui n’est pas en mesure de prendre ce qui ne lui a pas été octroyé, qu’il s’agisse d’un bien matériel ou d’un honneur quel qu’il soit.
En revanche, il recevra tout ce qui lui revient, en temps et en heure, car personne ne peut lui ravir ce qui est à lui, et Hachem accomplira largement ce qu’il a prévu pour chacun.

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-> Toutes les disputes et les dissensions entre les hommes prennent leur source dans un manque de émouna et de confiance en D.
[ rabbi Israël de Rouzhin ]

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-> Le rabbi Shlomke de Zhvil enseigne :
Un juif qui vit avec émouna ne vexe jamais personne et ne se vexe jamais de personne, que ce soit dans le domaine matériel ou spirituel. Car il sait pertinemment que personne ne peut toucher à ce qui est réservé à autrui, ne fût-ce que d’un cheveu (guémara Yoma 38b), et personne n’est en mesure de donner quoi que ce soit à quiconque ou de le lui prendre si Hachem ne l’a pas décrété.
Dès lors, pourquoi ferait-il du mal à autrui (en représailles du préjudice qu’il lui aurait porté), alors que ce dernier ne lui a rien fait? De même, pourquoi lui en voudrait-il s’il ne lui a rien fait?
Car tout ce que l’autre lui "fait" n’est que le fruit de la parole Divine.

Celui qui agit de la sorte acquiert le bonheur ici-bas et pour le monde à venir.
Qu’on l’insulte ou, au contraire, qu’on le bénisse, qu’on lui nuise ou qu’on lui fasse faire un profit, qu’on lui prodigue un bien ou qu’on le lui ravisse, qu’on le loue ou qu’on le dénigre, le croyant véritable sait parfaitement que rien n’est le fait d’autrui.

"Ma plus grande réussite, c'est lorsque les gens quittent ma maison en se sentant bien, et mon plus grand échec, c'est lorsque quelqu'un quitte ma maison en se sentant mal dans sa peau".
['Hazon Ich]

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[Être sensible à la douleur émotionnelle d'une autre personne et faire ce que l'on peut pour la soulager est un élément important de la mitsva d'honorer son prochain.
Au-delà de se mettre à la place de l'autre pour repérer des douleurs émotionnelles actuelles ou autre interrogation, nous pouvons profiter d'un échange pour lui transmettre de la joie, de l'honneur et de la confiance en soi (ex: lui signifiant allusivement : je t'apprécie, tu es important pour moi), ...]

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-> Le rav Avraham Pam était souvent sollicité par des personnes sans enfant pour des bénédictions et des 'hizouk.
Une femme dont le pronostic de stérilité à vie l'avait plongée dans la dépression, lui a confié en larmes son cœur amer. Il lui conseilla de s'impliquer bénévolement dans les besoins de la communauté et de passer du temps à aider ceux qui étaient accablés de souffrances. Il lui conseilla que cela apporterait un sentiment d'accomplissement et de bonheur dans sa propre vie et lui donnerait la force et la volonté de surmonter sa dépression.

Le rav Pam a expliqué qu'aider les autres n'est pas simplement une méthode pour distraire l'esprit de ses propres problèmes. Lorsqu'une personne aide une autre ou travaille pour la communauté, son âme se remplit de joie qui sature tout son être, un antidote éprouvé contre le désespoir et la tristesse.

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[on a vu que l'on apporte de la joie à autrui, à soi-même, mais également on apporte de la joie à Hachem qui se réjouit de voir qu'on s'occupe de son enfant adoré (un juif), et alors Il nous régale en bénédictions. ]

+ "Et tu aimeras ton prochain comme toi-même (kamo'ha) ; Je suis Hachem" (Kédochim 19,18)
En d'autres termes, si vous vous comportez avec votre prochain avec amour et coopération, alors "kamo'ha = comme vous [vous conduisez], Je le fais, Moi, Hachem".

Le Baal Chem Tov enseigne que c'est le sens profond du verset "D. est ton ombre" (Téhilim 121,4).
Lorsqu'une personne traite son prochain dans ce bas monde avec amour et avec un comportement vertueux, le Roi Suprême la traite de la même manière, comme une ombre. Chaque fois qu'une personne se déplace, son ombre fait de même. C'est également ainsi que D. se comporte envers l'homme.
Ainsi, le verset dit : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" = "de même que vous [témoignez de l'amour aux autres], Moi, Hachem", Je vous accorde amour et faveur.
[Séfer Baal Chem Tov - Kédochim 21]

+ Chaque juif est une couronne sur la "tête" du Créateur.
Il est de notre devoir, vis-à-vis de cette couronne, d'y placer toutes sortes de joyaux et de pierres précieuses que nous pouvons trouver.
Lorsque nous faisons un effort conscient pour rechercher le bien chez notre prochain (ex: en le jugeant favorablement), nous faisons en sorte que la couronne d'Hachem devienne de plus en plus belle.
Comme les diamants, les rubis et les saphirs, ces qualités positives [en autrui (et nous)] font briller la couronne d'Hachem d'un éclat aveuglant, augmentant Sa Gloire et Lui apportant un plaisir et une joie insondables.
[d'après Rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan 6]

"Tu aimeras ton prochain comme toi-même, Je suis Hachem" (Kédochim 19,18)

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch commente :
Par le biais de l'amour, la solidarité et la bonne entente entre tous parmi le peuple juif, le Nom de D. est unifié.
Chaque juif est une ramification du Nom יהוה, comme il est écrit : "car son peuple est une partie d'Hachem" (Haazinou 32,9).
Lorsque les gens s'aiment et se respectent, le Nom de D. s'unit.

Il ne faut pas faire honte à ce qui existe, car tout a été formé avec la sagesse divine.
Ainsi, on ne doit pas déraciner une plante sans but, ni tuer une créature vivante sans raison.
[Ramak - Tomer Devorah chap.3]

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-> Il faut respecter toutes les créatures, car on peut discerner en elles la marque du Créateur "qui a formé l'homme avec sagesse", toutes les créations contiennent en elles la sagesse de leur Créateur.
On doit les observer et constater qu'elles sont extrêmement dignes d'éloges.
S'il devait, à D. ne plaise, les critiquer, il insulterait l'honneur de leur Créateur. On peut comparer cela à un orfèvre qui façonne un récipient avec une grande sagesse et qui montre son travail à certaines personnes. Si l'une d'entre elles se mettait à insulter et à critiquer le vase, le sage se mettrait en colère, car elle insulterait sa sagesse en insultant son travail.
De la même manière, c'est un mal aux yeux d'Hachem lorsque nous faisons honte à Ses créations.
[Ramak - Tomer Devorah - chap.2]

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-> La guémara (Taanit 20a) raconte que lorsque Rabbi El'azar ben Rabbi Shimon a réprimandé un homme extrêmement laid (qui, en fait, était Eliyahou haNavi déguisé - Rachi & Tossafot), l'homme a répondu : "Pourquoi ne vas-tu pas voir l'artisan qui m'a fait et ne lui dis-tu pas à quel point sa création est laide?"
Commentant cet incident, le Maharcha écrit que Eliyahou haNavi a réprimandé Rabbi El'azar parce qu'il est interdit de souligner un défaut dans n'importe quelle partie de la création.

-> "Les yeux d'Hachem sont sur les tsadikim" (éné Hachem él tsadikim - Téhilim 34,16)

Rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan 98) explique que les tsadikim abordent le monde avec des "yeux Divins" = ils abordent toute la création d'une manière totalement différente de celle des autres. Ils sont capables de vivre avec la prise de conscience constante que chaque être humain, chaque animal, et même chaque insecte, regorge de la sagesse d'Hachem.

-> Le rabbi de Berditchev (Kédouchat Lévi - Toldot) écrit :
"Les tsadikim ne désirent la destruction d'aucune création, car ils voient la sagesse de leur Créateur en elle."

=> Les tsadikim cherchent à trouver la sagesse divine dans chaque création et ne souhaitent donc que le succès et la bénédiction de tout ce qui existe.
Si nous gardons cette idée à l'esprit, nous serons en mesure de trouver Hachem en toute chose et de réaliser la divinité dont nous sommes complètement entourés.

Le commentaire de Rabbi Akiva : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même est une grande règle de la Torah (zé klal gadol baTorah)" (guémara Yérouchalmi Nédarim 9:4), peut également être traduit d'une manière différente.
Le mot כלל (klal) peut faire référence à : Klal Israël, la nation juive.
Ainsi, l'observation de Rabbi Akiva peut également signifier : "Le commandement d'aimer ton prochain comme toi-même fait d'Israël une nation grande dans la Torah".
Inversement, l'adhésion commune à la Torah favorise l'unité entre les juifs.
[Sfat Emet - Shavouot 5662]

L’ahavat Israël

+ L'ahavat Israël :

-> Chaque juif a une lettre individuelle dans la Torah, et la Torah et D. ne font qu'un.
Ainsi, la lettre d'un juif dans la Torah représente la source de son âme et son lien individuel avec Hachem. Cette lettre attire un flux de sainteté vers l'âme de cette personne.

Chaque lettre de la Torah est liée à toutes les autres lettres. Par conséquent, lorsqu'une lettre de la Torah n'est pas valide, c'est tout le rouleau qui est disqualifié (à l'usage, car non-casher).
C'est sur cette base que nos Sages (Sanhédrin 4:5) ont déclaré que celui qui fait périr une âme juive est considéré comme s'il faisait périr le monde entier.
De même, c'est pour cette raison qu'avant de commencer nos prières, il convient de dire : "Voici que j'accepte sur moi le commandement positif : "Aime ton prochain comme toi-même" (aréni mékabel alaï mitsvat assé chél : véaavta léréa'ha ...).

Si quelqu'un voit le mal chez son prochain, il doit haïr cette mauvaise dimension, mais il doit aimer la dimension sainte que possède l'autre personne comme il aime son propre être.
En effet, le Baal Chem Tov disait qu'un homme parfaitement juste, qui n'a aucune trace de mal dans son âme, ne verra jamais le mal chez une autre personne. En revanche, lorsqu'une personne voit le mal chez son prochain, elle doit se rendre compte que ce dernier n'est qu'un miroir qui lui renvoie l'image du mal qu'elle possède elle-même.
Telle est la signification de la phrase "Aime ton prochain comme toi-même". De même qu'une personne sait qu'elle possède certaines caractéristiques négatives, qu'elle les déteste pour leur dimension indésirable, mais qu'elle les ignore et continue à s'aimer, de même elle doit considérer les caractéristiques négatives de son prochain.
Car, en vérité, tout comme lui, son prochain fait partie de D. et possède une lettre dans la Torah.
[Méor Enayim - 'Houkat]

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-> Chaque juif, qu'il soit tsadik, bénoni ou racha, même au niveau le plus bas, possède une étincelle de divinité qui constitue son énergie vitale fondamentale. Chacun a l'obligation de croire que son prochain veut sincèrement faire la volonté de D., c'est juste que temporairement, il s'est écarté du chemin de la sagesse. En fin de compte, il reviendra.
Aimer son prochain juif comme soi-même, c'est croire qu'il est comme soi, car sa judéité s'affirmera d'elle-même.
[rabbi Moché de Koznitz - Béer Moché - Vayigach]

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-> Une personne ne devrait pas dire : Pourquoi devrais-je me préoccuper de la communauté dans son ensemble? Je me développerai spirituellement.
Il s'agit d'une approche inappropriée, car le peuple juif tout entier est une entité unique, bien que l'on puisse comparer l'un au corps et l'autre à l'âme. Néanmoins, tout comme le corps et l'âme ont besoin l'un de l'autre et se complètent, le peuple juif tout entier a besoin l'un de l'autre et se complète.
Par conséquent, quel que soit le degré de développement spirituel d'une personne, elle ne doit pas se séparer du reste du monde. Au contraire, elle doit se joindre à eux, les regarder d'un œil compatissant et essayer de les influencer pour qu'ils corrigent leur conduite.
[Toldot Yaakov Yossef - Kédochim]

-> L'amour avec son prochain juif, leur attachement l'un à l'autre et leurs discussions de cœur à cœur reflètent d'importantes qualités spirituelles.
Aimer son prochain comme on s'aime soi-même conduit à une véritable téchouva, à l'humilité, au bonheur, à la capacité de faire un bilan spirituel honnête et à la capacité de vaincre le yétser ara.
Grâce à une telle conduite, on mérite le succès dans ce monde et une part dans le Monde à venir.
[rabbi Avraham de Slonim - Yessod haAvoda]

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-> La véritable fraternité et l'amour sont dans le cœur. Néanmoins, ils doivent également être exprimés verbalement, c'est-à-dire qu'il faut parler à son prochain juif d'une manière fraternelle.
[rabbi Ména'hem de Kossov - Ahavat Shalom - Kédochim]

-> Si vous n'aimez pas votre prochain juif fidèlement, vous n'avez pas goûté à la véritable crainte de D.
Si vous croyez que votre âme est une partie de D., le corollaire logique est que tout Israël est un.
Il convient de susciter les miséricordes de D. sur Israël à tout moment.
[rabbi Moché Leib de Sassov]

-> Si notre prochain a besoin qu'on prie pour lui, nous devons prier pour lui et ne pas s'excuser en disant : "Mes prières ne sont pas dignes d'être exaucées." Car si nous possédions nous-même un tel manque, nous prierions certainement.
Ainsi, en priant pour une autre personne, nous accomplissons la mitsva d'aimer notre prochain comme nous-même.
[rabbi Zé'haria de Yarislav - Darchei Tsédek]

-> Lorsqu'une personne vous met dans l'embarras et vous fait souffrir, vous devez renforcer votre amour pour elle, l'augmenter encore plus qu'auparavant, car : a) à ce moment-là, il y a un puissant yétser ara pour la haïr, et b) en l'aimant, il est possible de la motiver à se repentir.
Il faut aimer même les réchaïm, même si l'on doit détester leurs mauvaises actions.
[rabbi Pinchas de Koritz - midrach Pin'hat]

"Une personne qui est constamment plongée dans ses propres préoccupations ne voit même pas l'autre.
Cette personne doit faire l'effort de quitter son espace personnel et abandonner ses préoccupations de temps en temps.
Nous ne devons pas donner l'impression que cela n'a pas d'importance, car comment un ben Torah peut-il rester égoïste? Qu'Hachem nous en préserve!

Même celui qui n'est pas un égoïste au sens propre du terme, mais quelqu'un qui est constamment préoccupé par la construction de son monde intérieur, contemplant des pensées profondes de Torah et de crainte [d'Hachem], il sera également difficile pour une telle personne d'être consciente des choses qui se passent autour d'elle"
[rav Wolbe - Alé Shour, Vol.2]

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[la routine, la vie qui va à 100%, ... tout cela peut nous empêcher de remarquer qu'autrui a besoin de nous.
Etre juif, c'est maintenir ouvert ses capteurs de 'hessed et d'amour envers son prochain juif. ]