Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Puisque tu survis [à chaque seconde] grâce à la lumière que D. fait rayonner sur toi, comment peux-tu te détourner de Lui alors que Lui, Il te regarde sans cesse pour te maintenir en vie?
Il n'y a pas de plus grande impudence! C'est pourquoi, sois plein de honte et d'humilité devant Lui.
[Séfer 'Harédim 68a]

Sache que par ta colère tu chasses ton âme précieuse et tu fais résider à sa place un esprit malfaisant.
Tu ressembles à celui qui, dans un accès de colère, s'enfonce un couteau en plein cœur.

Le préjudice qui nous est causé est une souffrance que Hachem nous impose par amour.
Dès lors, celui qui se met en colère à cause d'une blessure d'amour-propre ou d'une perte matérielle montre qu'il accorde plus d'importance à son honneur ou à son argent qu'à Hachem ; par conséquent, il doit rougir de son emportement et verser des larmes de repentir devant D.
[séfer 'Harédim 67b ]

Toutes les âmes du peuple d'Israël ne font qu'une. Chaque action, bonne ou mauvaise, a des répercussions sur l'ensemble de la nation juive.
C'est pourquoi, efforce-toi de te repentir afin d'inciter les autres à suivre ton exemple.
[séfer 'Harédim 67a]

A l'exemple d'un fils qui fait plaisir à ses parents en leur servant les mets qu'ils apprécient, nous devons contenter a fortiori notre Père céleste (Hachem), en étudiant la Torah qu'Il nous a enseignée et en accomplissant Sa volonté avec amour.

Grâce à la charité et aux autres mitsvot, nous pourrons être encore plus joyeux qu'au gan Eden. En effet : "Heureux l'homme qui déploie son zèle et son amour pour satisfaire Hachem".
[séfer 'Harédim 46b]

Shavouot – le feu, l’eau et le désert

+ Shavouot - le feu, l'eau et le désert :

-> Le midrach (Bamidbar rabba 1,7) enseigne :
La Torah a été donnée par l’intermédiaire de trois éléments : le feu, l'eau et le désert.
De même que ces trois éléments sont gratuits, de même la Torah est gratuite et appartient à celui qui la désire, comme il est écrit : "vous tous qui avez soifs, venez aux eaux" (Yéchayahou 55,1).

Autre explication : La Torah a été donnée dans le désert, pour enseigner : "Celui qui ne s’abaisse pas au point d’être comme un désert [humble et ouvert à tous], est inapte à acquérir la Sagesse et la Torah".
... la guémara (Erouvin 54a) enseigne : "Celui qui se comporte comme le ‘désert’ [sans fierté], qui est piétiné de tous, recevra la Torah en cadeau".
[de même l'eau, par nature va vers le bas et épouse la forme de son contenant, symbole d'humilité, que notre égo s'adapte pour faire la volonté de D. ]

-> Le Sfat Emet nous dit que le feu a pour particularité de tendre vers le haut. Il est allumé en bas et s’élève vers les hauteurs.
A l’inverse, l’eau est un élément qui descend du haut vers le bas, du ciel vers la terre, comme la pluie.
Enfin le désert, est un élément statique, constitué de sable.

Nous avons donc ici l’enseignement suivant : pour acquérir la Torah, il faut posséder le feu. C’est-à-dire l’enthousiasme et la joie.
Cet enthousiasme a son point de départ sur terre, il naît en l’homme et va s’élever très haut, vers le Créateur.
Indispensable, cet élan ne suffit pas toujours à s’élever. Il lui faut une aide du Ciel. Cette aide d'Hachem est représentée par l’eau. Elle sera uniquement accordée en réponse à l’enthousiasme de l’homme.
L'eau représente l’humilité. C’est seulement vers celui qui a conscience de sa condition et de ses lacunes que l’eau pourra se répandre. Comme on le sait, cette eau ne restera pas au point culminant, mais descendra vers le point le plus bas.
L’homme doit donc être enthousiaste ; mais ce feu intérieur ne doit pas se conjuguer avec l’orgueil. Plus on est humble, plus Hachem nous enverra son aide, à l’instar de Moché et du mont Sinaï.

La 3e condition pour recevoir la Torah : prendre de la distance avec la matière. Cette distance, ce décalage, c’est le symbole du désert. Celui-ci représente la capacité de se défaire de tout ce qui fait écran entre nous et D. : c’est se séparer du matériel.
Ainsi, c’est uniquement par ces trois éléments que la Torah fut donnée jadis et c’est par leur intermédiaire que nous pouvons nous préparer au mieux au jour de Shavouot.

Un orgueil nécessaire

+ Un orgueil nécessaire :

-> Le rav Yaakov Emden, le Yaavetz, dans l'introduction de son Sidour Beit Yaakov, après une critique cinglante de ceux qui sont orgueilleux (baalé gaava), il écrit :
"Mais il existe une autre forme d'orgueil, d'arrogance spirituelle, qui est très bonne ... Il s'agit de reconnaître la valeur de notre sainte âme (néfech). Notre néfech est notre véritable essence et une partie d'Hachem en-Haut, comme on le sait.
Sache que tu es un juif, au sujet duquel Hachem dit : "Israël, en toi Je m'enorgueillis" (Israël acher bé'ha espa'er - Michlé 16,18).

Quoi que l'on fasse, c'est Hachem qui le fait, car s'Il ne le faisait pas, on n'aurait pas la capacité de faire quoi que ce soit.
[Maguid de Doubno - Maguid Dévarav léYaakov]

Toutes les bénédictions d'en-Haut et d'en bas dépendent du 7e jour (Shabbath).
[Zohar - Yitro]

Faire d’Hachem un D. vivant

+ Faire d'Hachem un D. vivant :

"Ne fais pas d'idoles de métal pour toi-même" (élohé massé'ha lo taassé la'h - Ki Tissa 34,17)

-> Le rabbi Mendel de Kotzk explique que cette exigence fait également référence à notre "idolâtrie" moderne en traduisant le verset par "Tu ne feras pas de D. un "massé'ha" (se traduisant littéralement par : un masque), pour toi-même".
Ne faites pas d'Hachem une idole. Ne faites pas de votre pratique religieuse une représentation sans vie, une routine recouvrant votre conscience comme un masque.
Limiter Hachem à une compréhension humaine limitée, associée à une obéissance inconsciente et robotique, est comparable à fondre le métal pour en faire une idole froide comme du métal.

Formuler notre compréhension d'Hachem en fonction de notre intellect limité et fini aboutit à la création d'une "image" fixe, réduisant le Ein Sof, le Maître du monde infini (Hachem), à pour ainsi dire, une petite statue de métal qui peut être placée sur une étagère. [nous devons à l'inverse renouveler en nous de la fraîcheur, des sentiments vivants et de la sincérité dans notre service d'Hachem. ]
C'est comme si nous pensions pouvoir mettre Hachem dans notre poche, le posséder, ou simplement avoir "tout compris" de notre pratique religieuse et d'Hachem.

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[notre service Divin, notre relation avec Hachem, ne doit pas être extérieur, de façade (masséha - comme un masque), mais plutôt venir de notre intériorité, de notre coeur enflammé. ]

L'ange Sandalfone, qui est préposé aux prières des Bné Israël, les prend toutes pour en faire une couronne à Hachem ...
[Zohar - Vayichla'h 167b]

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[chaque prière de tout juif est précieuse aux yeux d'Hachem! ]