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Notre souffrance = Sa souffrance

+ Notre souffrance = Sa souffrance :

-> Le Baal HaTanya (Likouté Amarin - Tanya chap.2) explique qu'Hachem a "soufflé" l'âme de chaque juif depuis le plus profond de Lui-même, ce qui signifie que notre essence est en fait la Sienne.
Quelque part au plus profond de chaque juif réside une portion de divinité qui est le siège des fonctions humaines supérieures de la pensée, de la parole et de l'action.
[à la différence des non-juifs qui ont une âme de l'extériorité d'Hachem, chaque juif a en lui une "âme Divine" issue de l'intériorité d'Hachem.]

-> Adam a été créé "bétsélem Elokim" (à l’image Divine - Béréchit 1,27).

-> Un juif, même au plus bas, possède toujours [intacte] une étincelle spéciale et éternelle de la Divinité qui est une "portion divine d'en haut" ('helek Eloka mima'al - Iyov 31,2).
[Nétivot Shalom]

-> Qui est appelé "Adam"? Seul Israël est appelé Adam et non les nations du monde. (guémara Yébamot 61a)
Rabbi 'Haïm Vital ajoute : car les juifs ont leurs racines implantées dans le Nom Divin (יהוה) qui écrit pleinement est : יוד הא ואו הא, et dont la guématria totale est celle du nom Adam : אדם, soit 45.

-> "Alors que l'homme est désigné généralement pas un de ces 4 noms : ich, énoch, guéver, et haAdam, qui incluent : les juifs et les non-juifs, le nom Adam désigne exclusivement l'homme juif, d'après le verset : "Vous, Mes enfants, vous êtes désignés Adam" (Yé'hezkel 34,31)."
[Tossefot - guémara Yébamot 61a]

-> Le rav Shabtai Sheftel Horowitz (1565-1619), qui était un neveu du Chela haKadoch, écrit (dans l’introduction de son séfer Chéfa Tal) que nous savons que le peuple juif "fait partie" d’Hachem comme il dit : "ki 'hélek Hachem imo" (car une partie d'Hachem est en lui [chaque juif] - Haazinou 32,9).
Un morceau d’objet contient tous les éléments de cet objet. Par exemple, un petit éclat d’une grosse roche contient tous les composants de cette roche. La seule différence est que, puisque l’objet est l’objet entier, il est plus grand que le fragment, mais le fragment a la même composition chimique que l’objet dont il provient.
De la même manière, il n’y a pas de différence essentielle entre l’âme d’un homme et Hachem si ce n’est qu’Hachem est la totalité de l’existence, la lumière infinie qui englobe tout et que l’âme est une minuscule particule de cette grande lumière.

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-> Le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Ki Tissa) enseigne que lorsque quelque chose blesse un juif au plus profond de lui-même, il n'est pas le seul à souffrir. En réalité, Hachem souffre également, car d'une certaine manière, nous sommes vraiment Lui. [nous avons une partie de Lui en nous! ]
Le prophète dit : "bé'hol tsarotam lo tsaar" (dans chacune de leur douleur, Il en souffrance [également] - Yéchayahou 63,9).
Ainsi, toutes nos peines et tous nos chagrins atteignent réellement les plus hauts sommets du Ciel, car en plus d'affecter les profondeurs de notre existence personnelle, elles affectent aussi la Divinité qui se trouve en chacun de nous.
[rabbi Moché Cordovéro (Tomer Dévora 1,3), ainsi que rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan 89) développe également cette réalité. ]

-> Rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan - Tinyana 1) enseigne que Hachem est appelé HaMakom ("Le Lieu"), car Il existe dans chaque facette de notre être.
Hachem comprend chaque once de nos douleurs (même inconsciente).
Tout ce qu'un juif peut vivre, quelle que soit son lien spirituel ou sa conscience du Divin à ce moment, est également vécu par notre Père céleste.

-> Rabbi Shlomo Carlebach enseigne :
"Véroua'h Elokim méra'héfet al pnei haMayim" (Et l'Esprit de Dieu était sur les eaux).
Le midrash demande : "Quels étaient ces eaux?" Et il répond : "Ce sont les larmes qui ont été versées lors de la destruction du Temple]."
Qui pleurait la destruction ? Le peuple juif pleurait. Hachem pleurait.
En hébreu, il n'existe pas de terme singulier pour désigner l'eau. Le mot "Mayim" est toujours au pluriel. Comme "Mayim" peut signifier "les larmes", il s'agit toujours de deux larmes.
En d'autres termes, lorsque je pleure, Hachem pleure aussi. Il n'y a jamais eu une seule larme dans le monde. À chaque larme versée par quelqu'un, Hachem pleure aussi.
Deux larmes, au moins. À chaque fois. Personne n'a jamais pleuré seul.

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-> Rabbi Lévi Its'hak de Berditchev dit : savez-vous à quel point notre prière serait plus forte, si au lieu de prier pour être sauvés de nos problèmes à cause de la douleur que nous ressentons, nous nous concentrions plutôt sur la douleur de l'étincelle divine qui est en nous?
Et si, en implorant Hachem pour la Rédemption (guéoula), nous plaidions non pas par souffrance personnelle, mais parce que nous ressentons la douleur de la sainte Chékhina, si seule en exil, séparée de son Bien-aimé (les juifs)?
Il s'agit là d'une approche totalement différente de l'avodat Hachem, parfaitement désintéressée et réelle.

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-> Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 2,11) :
De même qu'un soldat se débarrasse de ses propres affaires et besoins, se donnant volontairement entièrement pour l'honneur du roi afin qu'il puisse atteindre la souveraineté sur un autre royaume, de même il convient qu'un serviteur d'Hashem place toute sa concentration et concentre toutes ses pensées sur l'intention d'ajouter de la sainteté aux mondes spirituels, et d'éveiller, avec sa voix, la Voix Supérieure de bénédiction et de lumière pour couler vers tous, pour bannir l'esprit d'impureté du monde et pour fixer le monde sous le Royaume de D., et pas du tout pour ses besoins...
Et même en ce qui concerne la prière régulière des jours de semaine, qui à première vue, semble être organisée autour de nos désirs et de nos besoins, il est certainement clair que les sages de la Grande Assemblée (Anché Knesset haGuédola) n'avaient pas l'intention que l'on se concentre sur la signification superficielle des mots seuls ...
Et même lorsque l'individu prie au sujet de sa douleur ... il convient qu'il implore Hachem au sujet de la Douleur qui existe en Haut lorsqu'une personne souffre en bas...".

[bien que cela soit difficile à mettre constamment en application, nous pouvons déjà commencer en y pensant par exemple dans une seule bénédiction de la Amida. Notre prière prend alors une dimension plus significative et notre relation avec le Maître du monde ne pourra que s'en trouver renforcer, plus élevée. ]

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-> b'h, voir par exemple : Quand je souffre, mon papa Hachem souffre encore plus que moi ... : http://todahm.com/2016/08/22/quand-je-souffre-mon-papa-hachem-souffre-encore-plus-que-moi

-> un exemple d'application : lorsque nous faisons pleurer, souffrir autrui, par ricochet nous ajoutons cette souffrance à Hachem ..
[cela éclaire la mitsva d'aimer notre prochain comme soi-même, Je suis Hachem = de même qu'il y a en toi une partie d'Hachem, de même chez ton prochain juif, et donc pense à Lui également dans ton comportement avec ton prochain, avec toi-même (ex: en étant trop dur, trop triste, ...). ].

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