Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Selon la halakha, lorsqu'on revoit un ami après une séparation de plus de 12 mois, on récite la bénédiction de : Mé'hayé HaMétim (qui fait revivre les morts).
La Michna Béroura discute du fondement et de la justification de cette bénédiction. Elle cite le Maharcha, qui explique que puisque lors de chaque Roch Hachana, une personne est jugée pour la vie ou pour la mort, chaque année, à cette occasion, son existence est en péril.
Donc, ne pas voir son ami pendant 12 mois signifie que celui-ci a été jugé et a survécu au din de Roch Hachana, ce qui est comparable à la résurrection des morts. Par conséquent, puisque cet ami a vécu une forme de résurrection des morts, il convient de réciter la bénédiction de Mé'hayé HaMétim.

Héro d’un jour, héro de tous les jours …

+ Au début de la guerre du Golfe (en 1991), le Dayan Aharon Dunner demanda au rav Chakh :
"Que devons-nous recommander de faire aux personnes d'Amérique, d'Angleterre et du reste de l'Europe?
Elles veulent faire téchouva, elles veulent faire quelque chose!"
Le rav Chakh répondit :
"Dites-leur de prendre de petits engagements qui ont un sens pour elles et qu'elles maintiendront durant les 3 prochains mois."

Il s'engagea lui-même, durant cette période, à réciter le birkat hamazone à partir d'un texte lorsqu'il dînait chez lui.

--> Le rav Dessler dit qu'une ascension spirituelle réussie suppose de petits degrés de progression quotidiens, qui amènent peu à peu à des niveaux de plus en plus élevés (à l'image de la vision de Yaakov : "une échelle dressée sur la terre dont le sommet touchait le ciel").

=> Ce qui compte ce n'est pas à quel niveau de l'échelle nous nous trouvons, mais combien de barreaux nous avons grimpé par nos efforts constants, et celà par rapport à ce que D. nous donne la possibilité de faire.

Tant qu'il y a de la vie, il y a des marches à monter, une après l'autre, sans espérer prendre l'ascenceur ...
Notre seul "ennemi" potentiel dans la vie, c'est nous-même ...
[= arrêtons de mettre autant d'efforts pour espérer en faire moins, arrêtons de se mentir, s'anesthésier la vie, dépendre du regard des autres, ...]

"Lorsque l'année entière est comme le mois d'Elloul, alors seulement le mois d'Elloul est vraiment Elloul."

[Rav Israël Salanter]

Vivre toute l’année comme si c’était Rosh Hachana

+ Vivre toute l'année comme si c'était Rosh Hachana :

-> Le rav Pin'has de Koritz (cité dans le Imré Pin'has - Moadim - ot 121) dit que Roch Hachana est le modèle pour toute l'année. La façon dont on se comporte à Roch Hachana est la façon dont on sera traité toute l'année.
Il dit que c'est la raison pour laquelle nous ne mangeons pas d'aliments au goût amer à Roch Hachana. Nous ne voulons pas avoir un "goût amer dans la bouche" toute l'année.

Pour cette raison, le rav de Koritz ne prononçait pas de dracha avant les sonneries du shofar, car il craignait de dire par inadvertance quelque chose d'inapproprié, ce qui aurait pu avoir un effet sur toute son année.
Il dit qu'à Roch Hachana, il fallait parler le moins possible, en limitant ses paroles à la Torah et à la prière.

Il comparait également Roch Hachana à la construction d'une maison. Avant de construire une maison, il faut dessiner les plans, et la maison est construite selon ces plans. De même, à Roch Hachana, nous dessinons les plans pour toute l'année.

Que faut-il faire pendant que le ‘Hazan « traîne »?

 

Rabbi Its'hak Ména'hem d'Alexender appréciait beaucoup les chants qui accompagnaient les prières de Roch Hachana et de Yom Kippour.

L'un de ses fidèles vint, une fois, le voir à propos de ces chants qui le dérangeaient quelque peu.

"Que faut-il faire, demanda-t-il, pendant que le 'Hazan traîne durant les passages "chantés"?

Quelque peu étonné, le Rabbi lui lança : "Tu es déjà un homme d'un certain âge et tu ne sais pas ce qu'il faut faire durant ces passages!

Mais à ce moment-là, il faut faire Téchouva!".

 

Source : le Rav Gérard Touaty (A.J. du 29 Août 2012)

Quelques conseils pour réussir son mois d’Eloul

+ Quelques conseils :

1°/ Guémara Shabbath 151b = "Quiconque a pitié des créatures amène sur lui la pitié du Ciel!".
Dans la guémara Méguila 28a, nos Sages explique le verset : "Qui pardonne la faute et passe sur l'offense", de la façon suivante : "A qui pardonne-t-on les fautes? A qui ne tient pas rigueur à celui qui l'a offensé!"
Dans la Guémara Yoma 23 : "Quiconque cède sur son honneur est digne qu'on cède sur ses péchés ainsi qu'il est dit : "Il pardonne la faute et passe sur l'offense (Michlé 7").

Dans la guémara Shabbath 127b = "Dans la mesure où vous jugerez votre prochain favorablement, Hachem vous jugera favorablement!"

Hachem se comporte avec nous de la même manière que nous nous comportons avec autrui.
Jugeons notre prochain favorablement, pardonnons-lui ses offenses, ayons pitié des créatures et faisons preuve de bonté envers tous.
Nous pourrons ainsi mériter la Miséricorde divine et être innocentés lors du Jugement.

2°/ Dans la guémara Shabbath 118, il est écrit : "Quiconque est attentif à observer Shabbath dans tous les détails est digne d'être pardonné, même s'il s'est adonné à l'idolâtrie comme à l'époque d'Enoch, ainsi qu'il est dit : "Chomer Shabbath mé'halélo (celui qui se garde de profaner le Shabbath).
Ne lis pas mé'halélo (de profaner) mais mé'hol lo (il lui sera pardonné)".

Pourquoi la mitsva de Shabbath a-t-elle le pouvoir d'expier les fautes?
Parce que l'observance du Shabbath dans toutes les règles demande une attention particulière et un effort soutenu qui sont des facteurs d'expiation.

3°/ Guémara Shabbath 119 : "Quiconque répond 'Amen, yéhé chémé rabba' de toutes ses forces, même s'il a en lui des traces d'hérésie, on lui pardonne!"
Dans le Zohar (III,220), on ajoute qu'il faut secouer tous ses membres et répondre au Kaddish à haute voix (dans le respect de l'entourage, la conscience de ce qu'on dit et devant qui on le dit!).
Quiconque a l'habitude de répondre ainsi est assuré qu'on lui pardonnera ses fautes à condition qu'il ne récidive pas.

4°/ Kohélet Rabba 9 : "Prêter l'oreille aux remontrances et aux paroles qui éveille au repentir et à la crainte de D. amène le pardon des fautes".

 Source : le livre "Les portes du palais" de Chalom Méir Wallach

Pourquoi la pomme à Roch Hachana?

+ Pourquoi la pomme à Roch Hachana? :

Lorsque l'on coupe horizontalement une pomme, on y trouve 5 loges (des carpelles) qui contiennent en tout 10 pépins (2 par loge).
Ceci est une allusion au 2 premières lettres du nom de D. (le tétragramme) : le youd (10) et le hé (5).

Pourquoi mettre en avant ces 2 lettres du Tétragramme?

Roch Hachana c'est : "ayom arat olam" (aujourd'hui, c'est l'anniversaire du monde), et c'est avec ces 2 lettres que les mondes ont été créés (ce monde-ci et le monde à venir).

On obtient une réponse plus précise dans le Rachi de Béréshit (ch.2;v.4).
La guémara Ména'hot 29b, explique le verset : "béya (בְּיָהּ) Hachem tzour olamim" (en Hachem, est la force des mondes - Yéchayahou 26;4), comme signifiant : "avec (bé) 'ya' (= les lettres youd et hé), Hachem a formé des mondes"
Le monde à venir a été créé avec la lettre youd, et ce monde-ci avec la lettre hé.
La lettre hé est totalement ouverte uniquement sur son côté du dessous, pour bien nous rappeler que la fin de toute personne (quelle qu'elle soit!) dans ce monde est la mort (un trou).
Le hé est ouvert sur son côté gauche, en haut, pour nous signifier que si on est tombé dans sa avoda Hachem (=fauter), il y a toujours une entrée/possibilité de faire Téchouva.
De plus, dans notre vie, il faut toujours avoir une fenêtre/ouverture vers le haut/ciel, vers D. - gratitude, intégrité avec D., ...).

Ainsi, le fait de manger la pomme est particulièrement adapté à Roch Hachana, jour d'anniversaire du monde, jour du couronnement d'Hachem, comme Roi du monde.

Source : traduction personnelle (b"h) de l'anglais d'un texte de Rabbi Moshe Bogomilsky

Tenir la distance …

+ Selon le Rabbi 'Haïm de Zanz :
Après un examen de conscience, on a tendance à vouloir nous transformer totalement et prendre de grande résolution.
A vouloir accéder d'un seul coup à la perfection dans l'étude, dans la prière et dans l'accomplissement des mitsvot, c'est rêver grand sur le moment (je vais faire ça, et ça, ...) mais peu de temps après, il ne reste rien dans la réalité (trop difficile à tenir!).

Se repentir, ce n'est pas faire des projets : c'est avancer doucement, pas à pas, dans la réalité de tous les jours.
C'est ainsi que nous parviendrons à nous améliorer réellement!

 

Source : le livre "Darké 'Haim" (repris dans le livre "Les portes du palais" de Chalom Méir Wallach)

Eloul = sortir du sommeil, ça vaut le coup!

+ Eloul = sortir du sommeil :

Rabbi Yits'hak Valdstein racontait, pendant le mois d'Eloul, un triste épisode survenu dans sa ville :

Un violent incendie s'était déclaré, une nuit, dans une maison d'habitation.
Tous les occupants furent rapidement évacués mais, dans la panique, une mère remarqua qu'une de ses filles manquait.
Elle était certainement encore endormie dans la maison en flammes.
Affolée, la mère voulut y pénétrer pour la sauver, mais les pompiers lui barrèrent le passage. Il était impossible de traverser la cage d'escaliers.
La mère se tint alors sous la fenêtre de la chambre de son enfant et se mit à hurler : "Ma fille! Réveille-toi! Saute par la fenêtre, je t'accueillerai dans mes bras! Vite, le feu avance!"
On entendit alors la voix endormie de l'enfant : "Laisse moi, maman! Je veux continuer à dormir!"
"Non, réveille-toi!" cria la mère de toutes ses forces.
"Sauve-toi tant qu'il est encore temps! Tu pourras dormir après!"
"Non maman! Je suis fatiguée, je veux dormir maintenant!" répondit la fillette, qui devint rapidement la proie des flammes ...

Le choffar d'Eloul nous secoue, nous réveille, mais l'homme, dans sa paresse dit : "Laissez-moi continuer à dormir ..." jusqu'à ce que le Jour du Jugement arrive, le jour de Roch Hachana qui, comme dit le Zohar : "brûle comme du feu" ...

+ L'effort en vaut la peine :
La paresse nous dit le "Messilat Yécharim" est un défaut qui guette tous les êtres humains.
Et bien, justement! C'est parce que nous sommes paresseux de nature, disait le Maguid de Doubno, que l'effort en vaut la peine.

Fournir des efforts pendant le mois d'Eloul, souffrir d'un peu d'inconfort, de fatigue, de peine peut nous faire mériter une année entière de bonheur et de bénédiction.
Quiconque s'en abstient par paresse, risque de devoir souffrir davantage en subissant épreuves et malheurs, à D. ne plaise!
Mieux vaut se secouer maintenant pour jouir ensuite d'une vie calme et sereine au service de notre Créateur.
C'est la dernière ligne droite avant Roch Hachana, mettons à profit ce temps qui est très court pour faire une Téchouva de qualité.
Ouvrons notre cœur en toute honnêteté et sincérité à D., même quelques minutes chaque jour, afin d'être un minimum prêt pour Roch Hachana.
Bon courage!!

 

Source : issu du livre"Torat Yits'hak" (p196) + du livre "Ohel Yaakov" (Paracha Nitsavim - livre du Maguid de Doubno) compilés dans le livre "Les portes du parlais" de Chalom Méir Wallach

Séli’hot & Torah

+ "Vous vous tenez aujourd'hui, vous tous, devant Hachem, votre D." (Nitsavim ch.29 ; v.9)

Certains ont pour coutume de commencer la lecture des Séli'hot à partir du Shabbath précédent Roch Hachana.
Est-ce qu'on trouve une allusion à cela dans la Torah (dans la paracha de la semaine par exemple... :-)! )?

La valeur numérique des 1ers mots de notre paracha : "atem nitsavim ayom" ('Vous vous tenez aujourd'hui') est de 694, ce qui équivaut aux mots : "laamod léSéli'hot" (se lever pour les Séli'hot).

 

Source : traduction personnelle  b"h  de l'anglais du commentaire "védibarta bam" de Rabbi Moshe Bogomilsky