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Quelques raisons de l’esclavage en Egypte

+ Quelques raisons de l'esclavage en Egypte :

-> Il est écrit dans la guémara Nédarim (32a) :
"Rabbi Abahou dit au nom de Rabbi Eliezer : "Pourquoi Avraham a t-il été puni d'avoir ses descendants esclaves en Egypte pendant 210 ans?"

Chmouel répondit : "Parce qu'Avraham douta de [la crédibilité] de D. [quant à l'accomplissement de Sa promesse – selon Rachi]."
Cela se voit dans le verset : "Mon maître, comment saurais-je que j'en hériterai?" (Béréchit 15:8) "

-> Le Maharal (Guévourot Hachem) de commenter :
"D. plaça les descendants d'Avraham en exil parce qu'il avait manqué de foi et de croyance en Lui.
C'est pourquoi D. mit ses descendants en exil afin qu'ils corrigent cette erreur et croit complètement en Lui.
Ils verraient également le pouvoir des actions qu'accomplit par D. pour ceux qu'Il aime, tout comme Il a montré un pouvoir extraordinaire aux égyptiens à travers les plaies."

[Les Patriarches et les Matriarches devaient être les fondations du peuple juif, c'est pourquoi il était crucial que même la moindre petite déficience personnelle de leur part soit rectifiée, puisque même un petit défaut dans les fondations peut compromettre l'intégrité de la structure toute entière.]

-> Il est écrit dans la Torah : "Mais D. vous a pris et vous a faits sortir du creuset en fer, de l'Egypte, pour être un peuple d'héritage pour Lui, jusqu'à ce jour." (Dévarim 4,20).
Rachi commente "le creuset en fer", par : " c'est un ustensile pour purifier l'or."

Le Rav Yaakov Tzvi Mecklenburg (haKtav véhaKabbala) de nous enseigner :
"[L'Egypte est comparée à un creuset en fer] parce que le but de D. derrière l'esclavage égyptien était de purifier le Peuple juif [de leurs caractéristiques non précieuses], tout comme l'or est purifié dans un creuset.
Il voulait ôter les métaux non précieux pour que seul l'or pur reste.
A cette fin, de nombreux Juifs qui étaient non méritants périrent pendant la plaie de l’obscurité (1) et seulement ceux qui restèrent furent choisis pour recevoir la Torah."

-> Le Sfat Emat (paracha Vaéra) de nous dire que le but de l'exil égyptien était de nous monter notre total dépendance envers D.
"Le but de la sortie d'Egypte était que nous sachions que c'était D. qui nous avait sorti de là ...
Parce que quand une personne oublie cela et qu'elle s'enorgueillit en disant : "ma force et mes capacités ont crée ce succès pour moi" (Devarim 8:17), il doit être conduit à un état d'impuissance totale pour lui montrer que tout vient de D."

D'ailleurs, le Sfat Emet s'exprima aussi à ce sujet (paracha Bo) en disant :
"L'exil dans son intégralité visait à montrer clairement que D. change le monde pour Israël."

=> l'exil vise également à ancrer en nous l'idée que D. modifie le cours de l'histoire pour assurer la destinée du peuple juif.

-> Le rav Dessler (Mik'tav méEliahou) de nous enseigner :
"La possibilité d'atteindre un très haut niveau est envoyée dans le pire environnement possible de façon à ce qu'une personne apprenne que le mal est futile et qu'elle cherche ainsi à atteindre les limites les plus hautes.
...
L'esclavage égyptien amena les Bnei Israël à un état où "ils crièrent à D. [pour retourner vers Lui]" (Chemot 2,23).
Ce retour à D. [Téchouva] qui commença à un extrême [d'esclavage physique et de frustration] fut la cause de leur étonnante ascension vers le niveau spirituel pour recevoir la Torah [qui est comparé au 49e degré de pureté spirituelle]."

-> Une autre raison est que le peuple juif avait un désir excessif d'argent, comme il est rapporté dans la Tossefot Chalem (paracha Vaéra) :
"Au début, on proposa aux Juifs un salaire pour chaque brique qu'ils feraient, mais comme ils étaient assoiffés d'argent, ils en firent plus que nécessaire.
Après cela, les Égyptiens les forcèrent à continuer à faire des briques [au même rythme que celui qu'ils avaient atteint contre un salaire]."

-> Selon certains commentaires, l'esclavage et les difficultés d'Egypte étaient un entrainement pour notre futur.
Ils nous enseignent comment on doit avoir pitié et avoir de la considération pour les travailleurs et les personnels peu qualifiés parce que nous fûmes esclaves.
La Torah transmet cette idée très clairement, "N'oppresse pas un étranger. Tu connais le sentiment d'être étranger, parce que vous avez été des étrangers en Egypte." (Chemot - Michpatim 23:9)

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(1) : Sur le verset : "Les enfants d'Israël étaient armés ('hamouchim) lorsqu'ils sortirent d'Egypte." (Chémot 13,18)

Rachi commente :
"['Hamouchim (armés) peut être compris comme étant un dérivé de 'hamicha (cinq).
Pris dans ce sens, le verset signifie que] seulement un israélite sur cinq quitta l'Egypte et les autres 4/5 moururent en Egypte pendant les trois jours d'obscurité."

Vivons personnellement le Séder de Pessa’h …

+++ Vivons personnellement le Séder de Pessa'h ...

+ Il est écrit dans la Haggada de Pessa'h : "A chaque génération, on doit se considérer comme étant soi-même sorti d’Egypte" (bé'hol dor vador 'hayav adam lir'ot ét atsmo kéilou yatsa mimitsra'im)
Et de poursuivre : "D. n’a pas seulement sauvé nos pères, mais nous aussi, Il nous a sauvés avec eux ..."

+ Le Maharal (Guévourot Hachem - ch.61) d'expliquer à ce sujet :
"Chaque personne doit se voir comme ayant quitté l'Egypte elle-même ...
Il est fait allusion à cela dans le verset "Et tu raconteras à tes enfants ce jour là en disant : 'c'est du fait de ce que D. a fait pour moi quand j'ai quitté l'Egypte' " (Chemot 13:8).
Le verset ne dit pas "ce que D. a fait pour nous", mais "pour moi" comme si, toi aussi, tu avais quitté l'Egypte."

+ Le Rambam (lois de 'hamets et matsa 7,6) de dire à ce sujet :
"Dans chaque génération, l’homme doit se conduire comme s’il avait lui-même quitté l’esclavage de l’Egypte maintenant, comme le verset le dit : "Et Il nous a fait sortir de là-bas"
Et c’est à ce sujet que D. nous a ordonné dans la Torah : "Souviens-toi que tu étais esclave", c'est-à-dire comme si toi-même tu étais un esclave et tu es devenu libre et a été racheté."

+ La guémara Pessa'him (116b) à ce sujet :
"Dans chaque génération, une personne doit se considérer comme s’il avait personnellement quitté l’Egypte"

+ Le Midrach Léka'h Tov (paracha Nitsavim) nous enseigne qu'au moment de la traversée de la mer Rouge, ainsi qu'au don de la Torah, toute la nation juive était présente, et de conclure par :
"Vous devez savoir que même les âmes et les esprits des personnes décédées et des générations futures sont présentes ici."

+ Le rav Nathan Scherman de nous enseigner (introduction de sa Haggada) :
"Chaque époque à son Egypte, son propre type d'esclavage et de tentation qui inhibe le développement individuel et collectif.

Et c'est pourquoi, chaque année le Séder nous rappelle que "cette nuit est différente des autres nuits" : différent des autres soirs de l’année, mais aussi différent de tous les soirs de Séder qui précédèrent dans l'histoire, parce que chaque époque à sa propre Egypte."

Le Séder est l’occasion de ré-expérimenter la sortie d'Egypte, avec toute sa puissance et son potentiel.
Le soir du Séder, chaque individu peut accéder à sa propre guéoula personnelle, comme le dit le Rabbi Shalom Brezovsky (Netivot Chalom) : "Plus une personne ancre en elle-même la croyance qu’elle est maintenant en train de quitter l’Egypte, dans le présent, plus elle entraînera son propre salut et la rédemption de son âme."

=> Choisissons de vivre réellement la nuit du Séder pour profiter au maximum de tout ce que peut nous apporter notre libération, notre sortie d'Egypte version 5775 ...

[L'opportunité spirituelle de Pessa'h est d'être capable d'identifier à quelle forme d'"Egypte" on est assujetti et de commencer à s'en libérer ...]

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-> Le 'Hatam Sofer (Torat Moché - Chémot p.2) enseigne que les 600 000 juifs qui sont sortis d'Egypte, contenaient les âmes de tous les juifs des générations à venir.
C'est ce que nous signifions dans la Haggada : "D. n’a pas seulement sauvé nos pères, mais nous aussi, Il nous a sauvés avec eux ...", comme il est écrit : "Il nous a fait sortir de là" (Vaét'hanan 6,23).

En effet, nos âmes étaient là-bas, en compagnie des 600 000 qui ont quitté l'Egypte.

[ainsi, non seulement, c'est un événement qui se reproduit chaque année avec la même intensité, mais en plus originellement nous l'avons réellement vécu (avec les âmes de tous les juifs de l'histoire de ce monde!)]

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-> L'homme doit remercier Hachem pour les miracles grâce auxquels ses ancêtres ont été sauvés de la mort car il en bénéficie également.
En effet, si ses ancêtres étaient morts, lui ne serait jamais né, ces miracles lui sont donc également salutaires.
[Méam Loez - Yitro 18,12]

"Durant les 7 jours de fêtes (de Souccot), nous lisons le Hallel, mais à Pessa'h nous ne lisons pas le Hallel, si ce n'est le 1er jour et durant la nuit du Séder.
Pourquoi?

Car : "Lorsque ton ennemi tombe, ne te réjouis point ; s'il succombe, que ton cœur ne jubile pas!" (Michlé 24,17) "

[Yalkout Chimoni - paracha Emor]

Quelle chance de faire partie du peuple juif, avec une religion si humaine!!
Quelle chance d'être juif(ve) !! 🙂

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-> Le Touré Zahav fait remarquer que c'est uniquement le 7e de Pessa'h que les égyptiens se sont noyés, entraînant que nous devrions nous retenir de lire le Hallel complet qu'en ce 7e jour de Pessa'h.
Cependant, puisque le 7e jour est un Yom Tov, tandis que les autres jours sont du 'hol haMoed, alors nous n'y récitons également pas le Hallel afin de ne pas laisser apparaître que nous fêtons davantage le 'hol que le Yom Tov.
[rapporté par le Beit Yossef - Shibolé haLékét 490]

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-> Les prophètes (névi'im) en Egypte ont composé les parties du Hallel de "lo lanou" jusqu'à la fin.
Ce n'est que par la suite, lorsque les juifs sont véritablement sortis d'Egypte, qu'ils ont composé le début : "Haalélou avdé Hachem" et "bétsét mitsraïm".
C'est pourquoi, avant de commencer le repas du Séder nous récitons la partie du Hallel que nous avons ajouté à la sortie d'Egypte, et nous terminons par la bénédiction "acher guéalanou" (qui nous a délivré).
Ce n'est qu'après [le repas de fête] que nous disons le restant du Hallel.
[Pessa'h Dorot]

-> Dans le premier pérek du Hallel, nous trouvons que la lettre "youd" apparaît à 5 reprises, à la fin des mots : amagbi'i, amachpili, mékimi, léochivi, mochivi, et cela peut sembler superflu.
La guématria du "youd" est de 10, et cela fait allusion au 5*10 plaies (50 au total) que les égyptiens ont reçu à la mer Rouge.
[Rokéa'h]

-> Dans la bénédiction "acher guéalanou", nous disons : "Et Tu nous as fait arriver à cette nuit pour manger la matsa et le maror" (véigui'anou alaïla azé léékhol bo matsa oumaror).
Le Rokéa'h (371) écrit que le fait de dire cela est équivalent à dire "chéé'héyanou".
C'est ainsi que nous disons 2 fois "chéé'héyanou" le soir du Séder : une fois pendant le kiddouch de yom tov de Pessa'h, et une fois à ce moment pour la mitsva de la matsa et du maror.

La naissance du peuple juif …

+ La naissance du peuple juif ...

La naissance du peuple juif comprend 3 phases et peut être comparé à la gestation et à la naissance d'un enfant
(les commentaires proviennent du Rav 'Haïm Friedlander - Sifté 'Haïm) :

1°/ 1ere phase : L'exil en Egypte = le fœtus dans le ventre :
"L'exil en Egypte est comparé à la gestation d'un fœtus dans le ventre.
Un fœtus se développe à l'intérieur, caché de tout regard extérieur.
De la même façon, D. forma le peuple juif et le prépara à sa guéoula alors qu'Il était caché de tout regard."

2°/ 2e phase : La sortie d'Egypte = la naissance :
"La sortie d'Egypte est comparée à la naissance d'un enfant.
Nos Sages expliquent : tout comme une personne guide et tire le fœtus du ventre, ainsi D. sortit le peuple juif d'Egypte (Yalkout Chimoni, 828)."

3°/ 3e phase : De la sortie d'Egypte jusqu'au don de la Torah = croissance et maturation :
"A partir de la sortie d'Egypte et jusqu'au don de la Torah, la naissance est suivie d'un moment de croissance et de maturation.

L'élévation spirituelle reçue au Mont Sinaï était un cadeau.
La phase suivante nous est destinée, nous devons travailler pour acquérir ces niveaux spirituels et les utiliser pour construire notre personnalité

C'est pourquoi les 49 jours qui suivent la sortie d'Egypte sont un moment de préparation spirituelle et de croissance pour nous préparer à recevoir la Torah au Mont Sinaï."

Notre formation en tant que peuple est pareille à aucune autre dans l'histoire.
Notre qualité de peuple n'est pas basée sur la révolution, la victoire à la guerre, la conquête d'un territoire ou tout autre manifestation normale d'une fierté nationale ou d'une lutte pour l'indépendance.

D'ailleurs, nous fûmes un peuple avant même d'avoir notre propre terre :
"[Le Rav Friedlander commente la phrase suivante dans la prière de Alénou : ] "Il ne nous a pas fait comme les peuples des autres terres” (chélo assanou ké'goyé a'adama) : le peuple juif n'est pas comme les autres peuples du monde, parce que notre formation et notre existence en tant que peuple n'est pas liée à un territoire ....

Nous ne sommes pas devenus un peuple en nous installant sur la Terre d'Israël.
Mais au contraire, en étant un peuple uni, nous reçûmes la Torah, ensuite nous restâmes dans le désert pendant 40 ans à manger de la manne, et seulement après, nous reçûmes un instrument complémentaire avec lequel nous pourrions accomplir la Torah: la terre d'Israël."

=> Profitons de Pessa'h pour renaître spirituellement, et avoir une vie pleinement réussie.

Le prophète Yé’hezkel (Yé'hezkiel 16,4) nomme Pessa'h comme : "le jour de votre naissance".
Cependant plus qu’une simple "fête d’anniversaire", l’essence de la nuit du Séder est d’intégrer et d’assimiler les thèmes les plus fondamentaux du judaïsme.
C'est ce que nous essayerons de faire dans les publications à venir b"h ... 🙂

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-> La Torah a été donnée au mont Sinaï, qui est aussi connu comme : Har Paran et Har 'Horev.
Les premières lettres de ces 3 noms (Paran Sinaï 'Horev - פארן סיני חורב) forment le mot : Pessa'h (פסח).
Cela nous enseigne que tout l'objectif de la sortie d'Egypte était de recevoir la Torah au mont Sinaï.
['Hodech ha'Aviv - p.55]

 "Le soir de Pessa’h tout ce qui s’est passé en Egypte se renouvelle et s’éveille ; cela même permet de hâter la guéoula finale."

[Ram’hal - Ma’amar ha’Hokhma]

 "De même que les jours où tu es sorti d’Egypte, Je te montrerai des prodiges."

[Michlé 7,15]

=> D. nous promet des prodiges lors de la guéoula finale comme Il l'a fait lors de la sortie d'Egypte.

L’idée que Shabbath équivaut à toutes les mitsvot …

+ L’idée que Shabbath équivaut à toutes les mitsvot …

-> Il est écrit dans la guémara (Yérouchalmi Nédarim 3,9) : "Shabbath équivaut à toutes les mitsvot de la Torah. "

-> Le Rav Yé’hezkiel Levinstein rapportant les propos de l’Alter de Kelm adonde en disant : "Toutes les mitsvot, dans leurs moindres détails, qui sont accomplies le Shabbath détiennent le pouvoir du Shabbath et équivalent donc à toute la Torah. "

=> Ainsi, nos Sages nous enseignent que le Shabbath est équivalent à toute la Torah, et qu’ainsi toute mitsva accomplie ce jour-là est égale aux 613 mitsvot.

D’ailleurs, le Rav Eliahou Lopian (Lev Eliahou) a entendu du ‘Hafets ‘Haïm l’idée qu’en suivant l’avis du Gaon de Vilna selon lequel chaque lettre d’une étude de Torah est une mitsva distincte, celle-ci est multipliée par 613 le Shabbath.
=> Il en résulte que lorsque l’on s’assoit pour étudier pendant Shabbath, on peut amasser un nombre sans fin de mitsvot.

-> Le Ben Ich ‘Haï (paracha Tétsavé) de dire : "qu’il n’existe aucune mitsva plus précieuse que le Shabbath. "

-> Le Gaon de Vilna (Iguéret haGra) de rappeler que le Shabbath est considéré comme le : "Saint des Saints" (Kodech Kodachim).

-> Le Radak (sur Yirmiyahou 17,25) nous enseigne que le Shabbath est : "un fondement essentiel de la croyance en D. en tant que créateur du monde … Celui qui respecte fidèlement le Shabbath ne transgressera pas les autres mitsvot. "

-> Il est intéressant aussi de rapporter ci-dessous le midrach (Chémot Rabba 25,12) :
"Rabbi El’azar ben Avina dit : nous trouvons dans la Torah, les Prophètes (névi’im) et les Hagiographes (kétouvim) que Shabbath équivaut à toutes les mitsvot.

- Dans la Torah, où est-ce écrit ?
Lorsque Moché oublia de leur transmettre la mitsva du Shabbath, D. lui dit : "Jusqu’à quand refusez-vous d’observer Mes commandements ? " (Chémot 16)
Et qu’est-il écrit ensuite ? "Voyez que Hachem vous a donné le Shabbath. "

- Dans les Névi’im, où cela figure-t-il ?
Car il est dit: "Ils se sont rebellés contre Moi, la Maison d’Israël, dans le désert et ils n’ont pas suivi Mes préceptes. " (Yé’hezkel 20)
Et qu’est-il écrit ensuite ? "Ils ont profané Mes Shabbatot. "

- Et dans les Kétouvim, où est-ce écrit ?
Il est dit : "Sur le mont Sinaï, Tu es descendu et Tu leur as parlé. " (Né’hémia 9)
Et qu’est-il écrit ensuite ? "Et Ton saint Shabbath, Tu leur as fait connaître. "

D. dit à Israël : "Si vous méritez de garder le Shabbath, Je considérerai cela comme si vous aviez observé toutes les mitsvot de la Torah. " [fin du midrach] "

"Toutes les bénédictions, au Ciel et sur Terre, dépendent du Shabbath."

[Zohar - paracha Ytro 88a]

Shabbath est la source de toute bénédiction (mékor aBéra’ha), alors profitons-en !!

"Toutes les mitsvot que D. donna à Israël, Il les lui donna au grand jour, hormis le Shabbath qui fut donné en privé, discrètement, comme il est dit : "Entre Moi et les enfants d'Israël, il est un symbole perpétuel" "

[guémara Bétsa 16a]

=> Tâchons d'accueillir, de profiter au mieux du plus intime des commandements de D. : le Shabbath!!

Donner au Shabbath toute sa valeur …

+ Donner au Shabbath toute sa valeur … (par le rav Pinkous)

Le Shabbath est supérieur à toutes les fêtes juives comme Pessa’h, Shavouot, Roch Hachana, Yom Kippour, …

[En effet, dans la amida de Cha’harit de Shabbath nous le qualifions de : " ‘hemdat yamim" : le désiré parmi les autres jours.]

Nous disons du jour du Shabbath : "Tu l’as béni plus que tous les autres jours et Tu l’as sanctifié plus que tous les autres temps."
(achévi’i ratsita bo vékidachto, ‘hemdat yamim, oto karata)

Bien que nous sachions que le Shabbath est essentiel dans la vie du juif et qu’il est la source de toutes les bénédictions (mékor aBéra’ha), il semble être le temps le moins exploité et le moins compris de toutes nos saintes solennités (alors qu’il représente 1/7e de notre vie !).

Combien d’entre nous savent puiser dans ce jour une élévation spirituelle et une progression dans notre service divin ?
Combien d’entre nous peuvent-ils préciser ce que le Shabbah leur apporte ?

Tout le monde ressent l’utilité des autres fêtes.
Roch Hachana, Yom Kippour, Pessa’h, la nuit de Shavouot sont des moments qui émeuvent le cœur juif.
Le soir du Séder est une expérience extraordinaire, mais lorsque le Shabbath arrive, beaucoup ont le sentiment qu’il est trop long et qu’il fatigue.
On ne sait pas comment l’occuper et on ne saisit pas ce qu’il vient nous enseigner.

On respecte le Shabbath, mais il ne nous émeut plus, nous ne savons pas l’apprécier.

[Les 2 pistes de réponse du rav : Quelle est la définition exacte du Shabbath ? Quelle est l’activité spécifique du Shabbath ?]

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N'oublions pas que le jour du Shabbath est, aux yeux de D., le désiré parmi les autres jours ..

=> Malgré l’habitude (le Shabbath ayant lieu toutes les semaines et non 1 fois par an), tâchons de donner à notre Shabbath toute sa splendeur, toute sa fraîcheur ...

Mordé’haï & le dernier verset de la Méguila …

+ Mordé'haï & le dernier verset de la Méguila ...

La Méguila (10,3) se finit par : "Car Mordé'haï, le juif, [venait en] second après le roi A'hachvéroch ... recherchant le bien de son peuple, et parlant de paix à toute sa race."

1°/ Ne pas perdre son appellation de juif :

-> Le Alchikh a commenté : "Mordé'haï, le juif, [venait en] second après le roi" de la façon suivante :
Même avec toute la gloire et l'importance qui lui ont été conférées, Mordé'haï s'est maintenu dans sa définition : "Mordé'haï, le juif".

S'il est devenu le "second", c'est uniquement par rapport "au roi A'hachvéroch".
Mais il n'a vu en cela aucune raison de se glorifier, ni aucun titre honorifique.
-> Le 'Hatam Sofer explique que :
Bien que Mordé'haï ait été hissé au top de la hiérarchie et du pouvoir, deux années plus tard, lorsque le Temple sera reconstruit sous la direction de Darius, le fils d'Esther, Mordé'haï n'hésita pas un instant à abandonner toute sa gloire et son rang social pour monter en terre d'Israël et devenir préposé à la trésorerie du Beit Mikdach, comme nous le lisons dans le traité Shékalim (5,1) : "Péta'hya était responsable de la caisse pour les offrandes d'oiseaux ; Péta'hya n'est autre que Mordé'haï."

=> Mieux valait à ses yeux renoncer à cette position prestigieuse auprès du roi de Perse, ne plus être "le second après le roi 'hachvéroch", et s'occuper des offrandes apportées par les juifs dans la maison de Hachem!

2°/ Garder un amour total pour son peuple ...

-> Le Beit haLévi explique :
"Mordé'haï ne s'est pas contenté d'accomplir de bonnes choses.
Il cherchait constamment à aider et à pratiquer la bienfaisance à l'égard de la nation d'Israël.

C'est ce que signifie l'expression : "recherchant le bien de son peuple", c'est-à-dire qu'avant même que ses frères lui demandent de l'aide, il se souciait de leur bien-être et de leurs besoins, constamment."

-> Le Alchikh disait également :
"Mordé'haï accordait les mêmes égards à tous les membres de son peuple, et se souciait de chacun de la même manière.
Il ne privilégiait aucunement sa tribu, celle de Binyamin, par rapport aux autres."

-> Le Rav Yits'hak Zeèv Soloveitchik commente les tout derniers mots de la méguila : "Et parlant avec Shalom (paix) à tout son zéra" (sa race, sa descendance) avec humour :
"Même après que Mordé'haï eut été promu à une haute dignité et fut devenu l'une des personnalités les plus proches du roi, il n'hésitait pas à dire Shalom et à saluer : "Bonjour!", "Bonne année!", et ce "à toute sa descendance" (zéra), c'est-à-dire à chaque enfant, sans se sentir aucunement atteint dans son honneur.

=> Il disait Shalom à tous, du plus petit au plus grand."

Source (b"h) : compilation personnelle issue du "Talelei Oroth" du rav Yssa'har Dov Rubin