Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Tendre la main à autrui …

+ La guémara Béra'hot (5b), nous livre une anecdote sur la mitsva de bikour 'holim (rendre visite aux malades), et tout particulièrement sur la relation entre le malade et son visiteur :

"Quand Rabbi 'Hiya bar Aba tomba malade, Rabbi Yo'hanan se rendit à son chevet et lui demanda :
- Est-ce que tu aimes les souffrances?
- Ni elles, ni leur salaire, lui répondit Rabbi 'Hiya.
- Alors donne-mois la main, dit Rabbi Yo'hanan.

Rabbi 'Hiya lui tendit la main, et Rabbi Yo'hanan lui saisit la main ...
Et, Rabbi 'Hiya bar Aba se leva."

Pourquoi cette répétition du mot main?

Le mot yad (main) a une valeur numérique de 14.
Ainsi, si ma main soutient la main de mon frère, cela fera 2 mains, donc 28.
Or, ce chiffre est la valeur numérique du mot koa'h, qui signifie : force.

== N'hésitez pas à demander la main de votre "frère" dans le besoin, afin de lui communiquer des forces qui vont le sortir de son état de faiblesse.

 

Source (b"h) : inspiré d'un commentaire issu du "réfoua lé'Haïm" du Rav Its'hak Attali

"Un homme ne peut rien sans sa femme, et tous 2 ne peuvent rien sans la présence divine."
(Béréchit Rabba)

L'homme a une double protection contre l’orgueil : tout vient grâce sa femme, et tout vient de D.

La symbolique de l’anneau par le Ben Ich ‘Haï

+ La symbolique de l'anneau par le Ben Ich 'Haï (dans son livre : "Sod Yécharim") :

Lorsque sous la 'houpa, le fiancé (le 'hatan) donne l'anneau à sa fiancée (la kalla), il doit le lui placer autour de l'index de la main droite, en s'arrêtant à la 1ere phalange.

Pourquoi cela?

Nos Sages rapportent au nom de Michlé : "Celui qui a trouvé une femme a trouvé le bien" (matsa icha, matsa tov).

Le mot tov (טוב) a pour valeur numérique 17.
Par ailleurs, nous pouvons compter 14 phalanges dans chaque main (c'est l'une des raisons pour lesquelles la main se dit yad - יד - mot ayant une valeur numérique de 14).

Lorsque nous comptons les phalanges des mains, en débutant par l'auriculaire de la main gauche et en continuant par le pouce de la main droite (le pouce ne compte que 2 phalanges), nous finissons par atteindre la 1ere phalange de l'index droit, qui est en fait la 17e phalange de l'ensemble ; et 17 est la valeur numérique de : tov.

Le Ben Ich 'Haï continue d'expliquer que le commandement qui interdit l'adultère se trouve être le 7e des 10 commandements.
Or, l'anneau est justement placé sur le 7e doigt de la fiancée.

Lorsque le 'hatan place cet anneau autour de ce 7e doigt, il doit être bien conscient que son but est de se lier à sa kalla, et à elle seule.

Source (b"h) : un dvar torah du rav Ména'hem Berros

<------------------>

-> b'h, également sur la bague : https://todahm.com/2014/02/23/la-bague

+ "Honore ton père" - "kabéd ét avi'ha" (Yitro 20;12) - כַּבֵּד אֶת-אָבִיךָ

Le verset aurait pu s'écrire : "kabéd avi'ha".
Que vient nous apprendre l'ajout du terme 'ét'?

L'obligation d'honorer son père est valable à chaque instant, mais ne peut se faire en violant les lois de la Torah.

- la valeur numérique des 1eres lettres de : "kabéd ét avi'ha" = 22 = il faut honorer les demandes de son père, lorsqu'elles sont en accord avec la Torah, qui est écrite avec les 22 lettres de l'alphabet.

- les dernières lettres de : "kabéd ét avi'ha", permettent de former le mot : 'kédat' = cela vient appuyer le fait que le respect du père/mère doit se faire en conformité avec la hala'ha.

- ces dernières lettres = valeur numérique de 424 = valeur numérique de : Machia'h ben David = la fait de respecter ses parents contribue à rapprocher la venue du Macchia'h.

D'ailleurs, le verset se poursuit par 'léma'an' = afin que ... = ce mot à la valeur numérique de 190 = valeur numérique du mot : kétz ; faisant référence au fait que l'honneur des parents rapproche la fin de l'exil, en plus de procurer une longue vie.

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky (livre : védibarta bam)

<----------->

De même que les yeux du fils sont tournés vers les parents, le yeux de ses enfants seront plus tard tournés vers lui.
Sans le lien entre les pères et les fils, la chaîne des générations serait rompue, l’espoir du passé juif envers l’avenir serait perdu, et la foi du juif cesserait d’exister.
Oui vraiment, l’importance des parents en Israël est immense, c’est pourquoi la Torah leur a attribué une place d’honneur dans les 10 Commandements en disant : "Respecte ton père et ta mère."
[Rav Chimchon Raphaël Hirsch - Yitro 20,12]

Juger son prochain favorablement

+++ Juger son prochain favorablement :

+ "Bétsédek tichpot amité'ha" = Juge ton prochain avec droiture (Paracha Kédochim 19,15)

La Guémara Chevouot 30a explique ce passage = Juge ton prochain favorablement.
Rachi = le texte ne parle pas d'un jugement au tribunal mais d'un homme qui verrait son prochain accomplir un acte que l'on peut interpréter positivement ou comme une avéra : 'qu'il l'interprète positivement et ne soupçonne pas la avéra'.

Cette mitsva s'appelle : "Ladoune lékaf zé'hout" = juger son prochain du côté favorable.

Selon le Rambam = c'est une des mitsvot de la Torah les plus difficiles à appliquer car la nature humaine tend souvent à s'y opposer!
Cependant, c'est une faute grave que de juger négativement et le fait de soupçonner une personne cachère est l'un des interdits dont la Téchouva est impossible (car il est dur de se rappeler de tous ses mauvais jugements et de les remettre en cause).

S'agissant d'une mitsva de la Torah (d'après de nombreux décisionnaires), il vaut mieux avoir jugé notre prochain favorablement et découvrir ensuite qu'en fait, il avait fauté.
Ainsi, nous aurons accompli la mitsva et gagné par notre attitude un mérite extraordinaire.

En effet, il est connu que == "Celui qui juge son prochain favorablement [mesure pour mesure], qu'On le Juge ainsi dans le tribunal céleste" et inversement, celui qui est pointilleux sur le comportement de ses semblables, mérite que l'On soit pointilleux avec lui dans le tribunal céleste (que D. nous en préserve!).

+ On apprend cette mitsva (Juger autrui du "côté méritoire") dans la paracha Kédochim, qui débute par : "Soyez kédochim (élevés/saints) car je suis Kadoch (élevé/saint)."

Ceci est étonnant car c'est l'une des parachiyot qui contient le plus de mitsvot entre l'homme et son prochain (ben adam la'havéro), alors qu'on aurait pu penser que l'acquisition de la sainteté devrait plutôt passer par l'observance des lois entre l'homme et D. (ben adam laMakom).

On en apprend que notre élévation spirituelle est étroitement liée à notre comportement avec nos semblables!

La relation avec notre prochain demande peut-être encore plus d'efforts et de travail que notre relation avec D.

En effet, avec D. nous sommes des "receveurs" et avec autrui, il faut faire preuve de beaucoup d'humilité et de bonne volonté car chacun veut imposer sa volonté et s'élever au-dessus de l'autre.
[Il est facile de juger l'autre négativement, le rabaissant pour mieux se valoriser et se dire qu'on est quelqu'un.
Mais, être prêt à renoncer à ce besoin de se sentir meilleur, afin de donner de l'honneur à autrui, c'est nettement plus dur!]

+ Le Rav Dov Yafé = lorsque que l'on cherche un objet précieux/de valeur que l'on a perdu, on va le chercher et le rechercher dans tous les coins pour le retrouver.
A plus forte raison, l'honneur de notre prochain doit être tellement précieux à nos yeux, qu'on cherchera toutes les possibilités/cheminements pour le juger favorablement.

+ Guémara Shabbath 127a = "Juger son prochain favorablement fait partie des mitsvot qui donnent à celui qui les accomplit un salaire sur terre, tout en lui laissant son capital intact pour le monde futur".

+ Quelques conseils = peut-être qu'il est en droit d'agir ainsi, peut-être qu'il ignore que c'est interdit, peut-être qu'il n'est pas conscient de la gravité de son acte, peut-être qu'il nous manque des éléments (circonstances atténuantes, contexte particulier,...)

Tâchons d'appliquer le verset = "Ne juge pas ton prochain avant d'arriver à sa place!" (Avot 20-5)

+ Le 'Hafets 'Haïm a écrit :
Voici que l'homme doit énormément se renforcer dans la mida (qualité) de juger son prochain favorablement, car c'est par cette mida que l'on peut acquérir le titre de tsadik (juste) ou par son absence celui de racha (impie), aux yeux de D., et pour l'éternité.

Qu'est-ce qui permet à un homme de mériter que D. le juge avec indulgence et non avec rigueur?

== l'indulgence que lui-même aura eu en faveur de son prochain.

D. juge une personne de la même manière qu'elle-même juge les bné Israël.

Le 'Hafets 'Haïm conclut en disant : "que l'Homme sache qu'au moment même, où il s'occupe de trouver les points positifs ou les justifications des actes de son prochain (ou le contraire), il prépare son propre jugement."
[Chmirat halachone - Chaar atvouna chap.4]

+ A SAVOIR :
Cette mitsva (juger favorablement) s'applique seulement à une pensée.
A partir du moment où nous exprimons notre jugement verbalement, nous transgressons des interdits bien plus graves, tels que le lachon ara (médisance) ou la ré'hilout (colportage).

La Torah distingue 3 catégories de personnes :
- le talmid 'ha'ham = le vrai érudit possédant beaucoup de crainte de D.
Il devra être jugé favorablement dans tous les cas, même si une situation laisse penser qu'il a commis une faute, il faudra essayer (dans la mesure du possible) d'interpréter son acte comme une chose permise.

D'ailleurs la Guémara béra'hot 19a va jusqu'à dire = "si tu as vu un Talmid 'ha'ham accomplir une vraie faute la nuit, ne le suspecte pas un instant le lendemain, car il a déjà fait téchouva".

[Le Rav Outner dit que ce n'est pas une coïncidence si dans la amida la bénédiction qui suit celle de la Sagesse de la Torah est celle de la Téchouva (où nous disons : "ramène-nous, notre Père, vers ta Torah" car la Torah nous ramèneras de façon certaine vers D.).
En effet, la Torah que le vrai érudit étudie quotidiennement, a la propriété de ramener vers le bien immédiatement.]

- le "bénoni" = l'homme moyen, qui, en règle générale, fait attention à ne pas trop fauter.
Nous avons une obligation de faire pencher notre jugement du côté du mérite seulement si son acte est neutre (= il peut être interprété de manière positive ou de manière négative).

Si son acte penche plutôt vers la faute, il n'y a pas d'obligation de l'interpréter positivement.
Il est tout de même conseillé de lui accorder le bénéfice du doute et de ne pas le considérer comme un impie (racha) en notre for intérieur.

Celui qui veut appliquer cette mitsva avec une mesure de piété supplémentaire, pourra juger l'homme moyen favorablement même dans ce cas.

- le vrai Racha = l'impie notoire = celui qui a l'habitude de "fauter" même en connaissance de l'interdit.
Il devra être jugé défavorablement car il est interdit de juger favorablement un homme qui peut entraîner ou influencer des juifs à fauter.

[Le 'Hazon Ich explique qu'il n'y a plus de "réchaïm" aujourd'hui chez les juifs, même parmi les personnes les moins pratiquantes de notre peuple]

Dans tous les cas, si j'ai le droit de penser qu'il est "coupable" et que je dois me méfier de lui, je n'ai pas le droit de le haïr, de me venger ou de faire de la médisance (lachon ara) sur lui [sauf sous 6 conditions détaillées dans le 'Hafets 'Haïm].

Au contraire, à l'image de D., je dois espérer et prier pour qu'il fasse Téchouva et revienne sur le bon chemin.

Source (b"h) : compilation du livre : "la Mitsva et son histoire" de C. et J.Hagège

<------------------------------------------->

-> "Celui qui ne reconnaît pas les bontés de son prochain en viendra à ne pas reconnaître les bontés de D."

[midrach haGadol - chémot 1,8]

<------------------------------------------->

+ A savoir :
1°/ Lorsque l'on juge quelqu'un favorablement, on attire ce même jugement sur nous-mêmes.
Le Baal Chem Tov explique que lorsque l'on veut juger d'en-Haut la faute d'un homme, on le place dans une situation où il verra son ami faire cette même faute et on observe de quelle façon il jugera celui-ci.
De la même façon qu'il jugera son prochain, on le jugera d'en-Haut sur cette faute : s'il l'a jugé avec rigueur, lui-même sera jugé avec rigueur et s'il l'a jugé favorablement, il sera jugé favorablement.
Le 'Hafets 'Haïm (Chmirat haLachone) d'écrire :
"Si son habitude était de juger favorablement, il sera jugé de la même façon, mais si son habitude était d'accuser ses semblables et de parler d'eux négativement, les anges aussi parleront de lui négativement.
Il faut donc que l'homme soit vigilant sur ses pensées parce qu'au moment où il juge son ami, ses décrets peuvent se retourner contre lui."
=> Il en ressort que les sentences que nous décrétons à l'égard des autres nous sont en fait destinées!
                        <------------->

Le Baal Chem Tov enseigne que lorsqu'une personne meurt, son âme monte dans le tribunal d'en-Haut, et elle doit y subir un jugement.
On lui monde la vidéo de toutes ses années de vie.
Chaque action, chaque mot et chaque pensée passent devant ses yeux. Tout est très réel et clair.
Alors, on demande à cette personne de juger tout ce qu'elle a vu, déterminant ainsi son propre verdict.

On est dans le monde de Vérité et on ne peut y dire que la vérité.

Si durant sa vie cette personne était habituée à juger autrui favorablement, alors son âme va automatiquement n'avoir que des choses favorables à dire, même concernant ses méfaits.

Mais si elle était habituée à critiquer et condamner les actions de autres, alors elle va se juger elle même d'une façon identique.

                        <------------->

 

2°/ La mystique juive nous enseigne que le Satan ne peut accuser quelqu'un sans témoin et lorsque nous jugeons quelqu'un défavorablement, nous nous associons au Satan sans le savoir puisqu'il utilisera notre témoignage.
Le Baal Chem écrit à ce sujet :
"Lorsque le Satan veut accuser un enfant d'Israël devant Hachem, D. le fait taire en demandant qu'il y ait 2 témoins.
Mais lorsqu'un juif interprète les actes de son ami négativement, ne serait-ce que par la pensée, il réjouit le Satan, car il a trouvé un témoin et son accusation sera acceptée.
Par cet acte, il s'associe au Satan pour accuser son ami".
<------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------->
-> Rabbi Aharon Rokéa'h habitait en plein centre de Tel Aviv et, de son appartement, on entendait le Shabbath les bruits des voitures passer au-dehors.
Il disait : "Mazal Tov! C'est certainement une femme qui doit accoucher qu'on conduit à l'hôpital en voiture!"
Un Shabbath, un bruit retentissant de moteur s'est fait entendre : un camion semi-remorque passait sous ses fenêtres.
Comme à son habitude, Rabbi Aharon a dit : "Mazal Tov!", mais les personnes présentes ont répliqué : "Mais c'est un camion qui passe!"
Le Rabbi leur a répondu : "Et si le chauffeur n'a pas de voiture, il doit laisser sa femme à la maison?"

<---------------------------->

-> Lorsque nous jugeons autrui favorablement, cela l'inspire à changer [positivement].
[rabbi Na'hman de Breslev]

Les ségoulot …

+ Les ségoulot ne doivent pas se substituer au bon sens dans la vie ...

1°/ Un homme interrogea le Rabbi de Loubavitch sur le sens de la ségoula consistant à plier son talith dès la sortie de Shabbath, comme signe favorable pour que la paix règne dans le foyer.

Le Rabbi répondit : "Après la sortie de Shabbath, il existe une ségoula propice à une bonne entente entre les époux : plier ses manches et les retrousser pour aider sa femme!"

2°/ A la veille de son mariage, un jeune homme alla trouver l'Admour de Przeworsk, Rabbi Yaakov.
Il lui demanda de lui indiquer une ségoula pour que la paix règne dans sa maison (pensant apprendre un verset à dire en cas de querelle afin de ramener la sérénité, ...).

Rabbi Yaakov le prit par la main et le conduit à la cuisine : "Le matin, lorsque tu boiras ton café avant d'aller prier, ne laisse pas ta tasse et ta cuillère sales dans l'évier. Lave-les, essuie-les, puis remets-les à leur place dans le placard. C'est là une excellente ségoula, un moyen de faire régner la paix dans ta maison ..."

 

Source : issu du livre "Comment maîtriser la colère?" du Rav Avraham Sitbon

+ Les lettres du mot : שכל (ché'hel = l'intellect) sont les mêmes que celles du mot כשל (=trébucher/échec).
Ainsi, la logique, la réflexion peut être préjudiciable pour servir D.

Il est écrit : "Car vos pensées ne sont pas mes pensées, ni vos voies ne sont mes voies, dit D." (Yéshayahou 55;8)

Arrêtons de nous prendre pour plus intelligent que D., et appliquons pour notre intérêt (D. n'a besoin de rien!), la phrase que nous avons tous dit : "nous ferons et nous comprendrons".
[et non l'inverse ...]

 

Source : sur une idée originelle d'un commentaire du Rabbin Gérard Touaty

+ "Seule une personne asservie à la Torah est vraiment libre" (Pirké Avos 6,2)

-> Celui qui apprend la Torah est encore plus "libre" qu'un roi qui règne sur une nation, car un roi peut toujours être usurpé, mais quelqu'un qui est relié à Hachem par la Torah est assuré d'une grandeur éternelle.
[Maharal - Déré'h 'Haïm]

Egypte – Une nation sainte

+ Egypte - Une nation sainte :

-> Le midrach (Vayikra rabba 32,5) nous dit que le peuple juif n'était pas impliqué dans la promiscuité [sexuelle], et que cela seul le rendait digne de la délivrance.

Ce test était d'autant plus difficile que l'Égypte était la nation la plus vile (racha) et la plus immorale du monde (Rambam - Issouré Bia 21,8), imprégnée de promiscuité et d'impureté, ainsi que de sorcellerie et de mal (midrach Yalkout Chimoni - Chémot 7:182).

En fait, même si le peuple juif n'a pas pu se débarrasser du culte des idoles ou du désir d'invoquer les étoiles, il a néanmoins réussi à maintenir sa sainteté pendant toute la durée de son séjour en Égypte. [ rav Yonathan Eibshitz - Tiféret Yonathan - Vaéra 6,13).

-> Où la nation a-t-elle puisé la force de résister à cette immense épreuve?

Le midrach (Vayikra rabba 32,5) note que la force spirituelle nécessaire pour résister à une telle immoralité a été imprégnée au sein de la nation par les grands actes de leurs ancêtres, à savoir Sarah et Yossef.

Sarah, qui a été capturée en Égypte, a réussi à se protéger des avances de Pharaon (voir Béréchit 12,14-20), inculquant ainsi cette force aux femmes de la nation.

Quant à la capacité des hommes à résister à tout élément de promiscuité, elle provient de la vertu de Yossef, qui a fait preuve d'une retenue surhumaine lorsqu'il a relevé les défis quotidiens que lui imposait la femme de son maître Potiphar, après avoir été vendu comme esclave et envoyé en Égypte (voir Béréchit 39,6-20).

Le midrach souligne l'ironie du fait que non seulement Batya (fille de Pharaon, qui a sorti Moché du Nil) a embrassé et étreint l'enfant Moché avec amour comme s'il s'agissait de son propre fils, mais que Pharaon lui-même l'a affectueusement embrassé et l'a beaucoup aimé.

De la même manière, le midrach (Chémot rabba 1,26) dit qu'un tel événement ne s'est pas seulement produit pour Moché, mais le machia'h, lui aussi, sera élevé parmi la nation même dont il nous délivrera.