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L’homme : arbre des champs & Tou Bichvat …

+ L'homme : arbre des champs & Tou Bichvat ...

Nous allons voir (b"h) 2 idées à ce sujet :

1°/ Prenons conscience de notre potentiel !!

Le Rabbi Yéhochoua Freilich a dit :
"Un arbre est lié au sol et aux merveilleux fruits.
Il puise des matériaux bruts de la terre et crée le produit le plus remarquable.
De la même manière, les êtres humains prennent des objets matériels en ce monde et les transforment en objets spirituels, les mitsvot.

Cela prend un bon moment avant qu’un arbre arrive à maturité.
Un grand investissement de temps et d’efforts est nécessaire à la production de beaux fruits.
De même, il faut beaucoup de temps et d’efforts pour que l’homme se réalise.

A présent c’est l’hiver et les arbres semblent inanimés. Mais D. introduit l’azote et les autres éléments nécessaires à sa régénération.
Nous avons aussi nos périodes creuses dans la vie, où nous paraissons inertes ; mais nous avons également les ingrédients nécessaires, la Torah et les mitsvot, pour nous revitaliser et nous revigorer."

2°/ Apprenons à gérer nos cycles de croissance spirituelle et de stagnation ...

Le Rabbi Ephraïm Nissenbaum (dans son livre : Power Lines) d'écrire :

"Étudions la comparaison entre l’homme et l’arbre afin de comprendre le message de Tou Bichvat pour l’humanité.

L’arbre traverse des cycles dans sa vie.
L’arbre lourdement chargé de l’été se vide de ses fruits en automne, puis perd doucement ses feuilles, une par une.
En hiver, l’arbre est dépouillé de sa gloire. En pratique, il semble être mort.

Mais c’est alors que vient Tou Bichvat !
Au cœur des journées froides d’hiver, lorsque la végétation paraît gelée et inanimée, la sève des arbres commence à couler sous la surface de l’écorce.
Montant doucement des racines enterrées dans la terre durcie, la sève se fraye un chemin vers le haut, injectant une nouvelle vie dans les branches tendues vers le ciel.

Dans la vie, nous traversons aussi des cycles de développement.
Des périodes de renouvellement et de croissance peuvent alterner avec des moments de stagnation et de latence.
Rav Chlomo Wolbe nous enseigne que ce cycle fait partie de la nature humaine.
Il ajoute qu’une personne ne doit pas être déçue lorsque l’avancée spirituelle semble interrompue ; la période "creuse" sera généralement suivie de la période "féconde" qui offrira de nouvelles opportunités de grandir (Alé Chour, Vol. I, p. 34).

C’est le message de Tou Bichvat : même lorsque nous nous sentons léthargiques, enlisés dans la routine et qu’il semble que nous ayons perdu toute ambition, nous ne devons pas désespérer.

De même que l’hiver est une coupure annuelle dans le cycle de vie des arbres, ainsi des périodes de léthargie et de passage à vide sont des phases nécessaires dans le cycle humain.

De même qu’avec l’arrivée du printemps, la sève vivifiante monte imperceptiblement dans les arbres jusqu’aux branches qui tendent vers le ciel, ainsi nous avons également de l’énergie nouvelle de la profondeur de nos réservoirs spirituels, pourvu que nous fixions nos objectifs vers le ciel."

=> Les difficultés de la vie font que l’homme tombe souvent dans la dépression et se sent inutile.
Mais le message de Tou Bichvat est que même lorsque l’homme ne voit pas ses propres réussites ou sa propre valeur, et même lorsqu’il sent qu’il lui est impossible de s’exalter, le potentiel est toujours là, au plus profond de lui, attendant de se matérialiser.

[L’âme divine de l’homme, sommeille en son for intérieur et elle attend l’opportunité de pouvoir jaillir et s’épanouir dans la spiritualité, qui peut effacer des années et des décennies d’apathie.]

L’homme est un arbre des champs …

+ L'homme est un arbre des champs ...

"L’homme est comparé à un arbre, comme le dit le verset : "Car l’homme est un arbre des champs." (Dévarim 20,19 - ki adam ets assadé)
[Pirké dé Rabbi Eliézer - 'Horev 21]

Le Rabbi Eliyahou Kitov (Séfer haToda'a - chap.13) de nous dire :
"La Torah dit que l’homme est comparé à l’arbre des champs. Par conséquent, ce jour [Tou Bichvat] est une sorte de jugement pour les êtres humains également."

Essayons b"h de voir ce qu'il se cache derrière cette métaphore (homme = arbre) ...

-> Le 'Hidouché Maharcha sur la guémara Taanit (5b) écrit :
"De même qu’un arbre donne de bons fruits, ainsi les actions de l’homme sont ses "fruits".

-> Nous pouvons trouver dans les Pirké Avot (3,17) :
"Celui dont la sagesse est supérieure aux actions, à quoi ressemble-t-il ?
A un arbre dont les branches sont nombreuses et les racines peu fournies ; vient la tempête, elle le déracine et le renverse sur sa face.
Mais celui dont les actions sont supérieures à sa sagesse, à quoi ressemble-t-il ?
A un arbre dont les branches sont peu fournies, et les racines nombreuses, dussent tous les vents du monde venir souffler contre lui, ils ne l’ébranlent pas de sa base."

=> La sagesse est comparée aux branches, tandis que les bonnes actions sont comparées aux racines.

-> Le Maharal de Prague (Nétsa'h Yisraël - chap.7) nous éclaire de sa sagesse en nous enseignant :
"L’homme est appelé un "arbre des champs", comme le dit le verset : "Car l’homme est un arbre des champs." (Dévarim 20,19).

Mais il est en réalité un arbre à l’envers, car les racines de l’arbre sont en bas dans la terre tandis que celles de l’homme sont au-dessus : son âme est l’essence de son être et elle existe dans le monde spirituel.

Les mains de l’homme sont ses branches, ses jambes sont les branches de ces branches, alors que son corps est le tronc ; car l’arbre puise sa vitalité du sol tandis que l’homme la puise dans les Cieux."

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+ Supplément :

Il est écrit dans la guémara Taanit (7a) :

"Qu’est-ce que le verset : "Car l’homme est un arbre des champs" signifie ? L’homme est-il réellement un arbre ?
Il est aussi écrit [dans le même verset - Dévarim 20,19] : "Ce sont eux qui te nourrissent, tu ne dois pas les abattre [les arbres]" et il est écrit par la suite [verset suivant] : "Seulement, l'arbre que tu sauras n'être pas un arbre fruitier, celui-là tu peux le sacrifier et l'abattre".
Comment résoudre la contradiction apparente ?

Si c’est un érudit en Torah vertueux alors tu peux t’en nourrir ( =apprendre de lui, selon Rachi) et tu ne dois pas l’abattre ; mais si ce n’est pas le cas ( = si l’érudit n’a pas de valeurs morales), alors tu dois le sacrifier et l’abattre ( = le fuir, selon Rachi)."

=> Selon la guémara, la métaphore de l’arbre nous enseigne la façon dont nous devons nous comporter avec notre prochain ; parfois nous devons profiter de sa présence et apprendre de lui, et d’autres fois nous devons le fuir.

[=> Si c'est une personne aux bonnes vertus, on peut consommer librement ses fruits = ses enseignements, sinon à éviter!]

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-> Il est d’usage de placer des arbres non fruitiers à la synagogue lors de la fête de Shavouot, célébrant le don de la Torah. Une raison à cela est que même un juif qui est tel un arbre non fruitier (sans Torah et Mitsvot), même lui a une part dans la Torah, car aucun Juif n’est exclu.
Ainsi, chacun, même le plus éloigné, doit tenir à sa part et tout faire pour la réaliser.
[le 'Hatam Sofer]

Louons les fruits d’Israël!

+ Louons les fruits d'Israël!

-> "Qu’y a-t-il de spécial à propos de ce nouvel an pour qu’il soit célébré?

Il s’intéresse à la louange de la Terre d’Israël, car c’est ce jour-là qu'elle retrouve sa vigueur pour produire la récolte, donner des fruits et montrer qu’elle est digne d’éloges.
Le jour où la Terre d’Israël retrouve sa vigueur pour produire sa richesse et sa douceur est un jour de joie pour le peuple juif pour lequel elle constitue l’héritage, l’amour et un grand désir."
[le Rabbi Eliyahou Kitov - Séfer haToda‘a]

-> La Torah loue en effet la terre d'Israël pour 7 variétés de fruits qui s'y trouvent : "C’est un pays qui produit le froment et l'orge, le raisin, la figue et la grenade, l'olive huileuse et le miel [dattes]." [Dévarim 8,8]

D'ailleurs, il est intéressant de noter que de part leur lien avec la Terre d’Israël, ces fruits ont un statut spécial dans la loi juive, quelque soit l’endroit où ils ont poussé, et c'est ainsi qu'on récite une bénédiction particulière instituée pour eux (birkat mé'èn chaloch) dans laquelle il est écrit : "Que nous mangions de ses fruits et que nous soyons rassasiés de ses bienfaits" (lé'é'hol mipirya, vélichboa mitouva).

=> Pourquoi demandons-nous de profiter des fruits d'Israël?

Rabbi Yehouda Prero (se basant sur le Bakh - Ora'h 'Haïm 208) de nous dire :
"Il existe une sainteté intrinsèque à la terre d’Israël.
Cette sainteté n’est pas limitée à la sphère spirituelle.
Elle se manifeste également sous forme matérielle.
Les fruits qui se nourrissent de la terre d’Israël n’en extraient pas seulement l’eau et les substances nutritives ; ils puisent aussi la sainteté de la terre.
Lorsque nous consommons ces fruits, nous absorbons les aliments ainsi que la nourriture spirituelle."

Tou biChevat – Introduction …

++ Tou biChevat - Introduction ....

-> La guémara Roch Hachana (14a) nous enseigne :
"Le nouvel an des arbres" : Pourquoi à ce moment-là ?
Rabbi El'azar disait au nom de Rabbi Ochi'a : "Car la plupart des pluies de l’année sont déjà tombées et la saison [d’hiver] est quasiment terminée."

Rachi commente ce passage :
"Car la saison pluvieuse, qui est le moment de l’imprégnation, est quasiment terminée et que la sève est déjà montée dans les arbres.
A partir de ce moment-là, les fruits vont commencer à pousser."

-> Un excès de fruit ... qui donne envie de prier [Rabbi Yehouda Prero - citant le Ben Ich 'Haï] :

"Le nouvel an des arbres (Tou Bichvat), est un jour où l’on prie de continuer à recevoir la bénédiction de D. sous forme d’une abondance de fruits.

C’est aussi un jour où nous devrions réaliser qui est Celui qui nous a donné ces fruits, et la subsistance en général.
C’est un jour où nous devrions montrer que nous utilisons la nourriture qui nous a été accordée dans un but sacré.
Il n’y a pas de meilleur moyen d’accomplir cela qu’en prenant un fruit et en faisant une bénédiction avant de le consommer."

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-> Le calendrier civile (grégorien) est basé sur le système solaire où les dates sont identiques d'une année sur l'autre, tandis que le calendrier juif est basé sur la lune, impliquant une variation d'année sur l'autre.
Il peut paraître surprenant que le nouvel an des arbres ne soit pas basé selon le calendrier solaire, puisque le cycle naturel de la nature se produit généralement à la même période de l'année.
D'ailleurs, il y a une discussion dans la guémara (Roch Hachana 15) entre rabbi Yo'hanan et rabbi Yanaï.
Rabbi Yo'hanan dit que logiquement on devrait fixer la date du nouvel an des arbres en fonction des dates solaires.
Mais d'après rabbi Yanaï, Tou biChevat doit se baser selon le calendrier juif, et même au cours d'une année bissextile il en sera ainsi (Tou biChevat étant alors plus tôt dans l'année).

Le 'Hatam Sofer explique que lorsque Hachem a créé le monde Il a décrété que le monde soit soumis à la Torah et à ses mitsvot. La nature se plie et obéit aux lois de la Torah.
=> Tou biChevat est la date où la sève monte dans les arbres chaque année, et la nature devra s'ajuster et suivre les ordres de la Torah.
[si Tou biChevat tombe plus tôt, la nature devra faire monter la sève plus tôt, et inversement!]

[ => à Tou biChevat nous fêtons à quel point la nature est assujettie à la Torah, et à quel point en la suivant nous avons la capacité d'être au-dessus de la nature, permettant alors à Hachem de nous combler d'incroyables bénédictions.
Quel joie : même si dans la vie naturellement on devrait désespérer, en tant que juifs nous devons toujours espérer en Hachem, car Il peut tout (c'est Lui LE boss)!
Si déjà les fruits qui sont là pour notre bien-être sont magnifiques, alors à combien plus forte raison Il nous comble du meilleur, nous qui sommes Ses enfants adorés.

D'ailleurs, Tou biChevat tombe souvent au alentour de la paracha Béchala'h où nous lisons la traversée de la mer Rouge, et un des miracles était que : "A l’intérieur des murailles d’eau de mer salée coulaient des sources d’eau douce et potable. Les enfants y découvraient des arbres fruitiers, des douceurs, du miel, de l’huile et ils n’avaient qu’à tendre la main pour se servir à volonté. Les animaux aussi trouvaient de l’herbe croissant sur les murs, et ils broutaient comme s’ils étaient au pâturage. (midrach Chémot rabba 21,10)

=> nous sommes les enfants d'Hachem, et dans la traversée de notre vie Il met à notre disposition pleins de douceurs, mais nous ne les apprécions pas suffisamment : par ignorance (libre arbitre oblige), par habitude de les avoir, par le fait que nous nous focalisons davantage sur la goutte d'eau qui ne va pas plutôt que sur la montagne de ce qui va (plutôt que d'apprécier ce que l'on a, on se morfond dans une attente perpétuelle d'une nouvelle chose manquante!), ...
(ex: le rav Avigdor Miller remerciait Hachem lorsqu'il voyait une plaque d'un médecin, du fait de ne pas avoir besoin d'y aller)
C'est cela Tou biChevat : ouvrir les yeux sur les sucreries dont D. nous comble dans la vie, savoir apprécier et se satisfaire de ce que l'on a, savoir Lui dire merci!, savoir se réjouir de toutes ces infinies marques d'amour d'Hachem à notre égard, ...]

"Elle (la Torah) est un arbre de vie pour ceux qui s'y attachent" (Michlé 3,18 - éts 'haïm hi lama'hazikim ba )
---> Tou BiChevat

Rabbi Aharon Kotler (Michnat Rabbi Aharon) de nous dire :
" -> "Elle est un arbre de vie" = la Torah est la source de toutes les bonnes choses et de la vie éternelle.
[...]
D. a choisi le peuple juif parmi toutes les nations et lui donna la Torah, vie éternelle d’un juif, car il se connecte par elle au Créateur du monde, Source de la vie, et ce lien ne se créé qu’à travers la Torah.

-> "Ceux qui s’y attachent" = ils se maintiennent grâce à elle = ils s’attachent à la Torah afin de renforcer leur propre personne.
Cela ressemble à un homme qui se noie dans une rivière, D. préserve, et qui attrape la branche d’un arbre afin de sauver sa vie.

De même, lorsque l’homme s’attache à l’arbre de vie qu’est la Torah, celle-ci le retient et devient un arbre de vie pour lui."

"A chaque génération, une personne doit se considérer comme si elle avait été personnellement libérée d'Egypte." (Bé'hol dor vador, 'hayav adam lir'ot ét atsmo - Haggada de Pessa'h)

Les prières juives regorgent de références à la sortie d'Egypte.

Les maîtres 'hassidiques expliquent que le mot hébreu pour Egypte : "Mitsraïm", peut également être lu : "métsarim". Ce terme signifie : limites, restrictions.

Ils expliquent que dans la mesure où une personne n'utilise pas son potentiel, elle s'impose des limites et elle est, pour ainsi dire, en esclavage.

De même qu'il peut y avoir un asservissement extérieur qui réprime les libertés politiques et civiles et empêche une personne d'exercer ses droits, il existe un asservissement interne, capable d'étouffer le potentiel d'une personne.

-> L'esclavage de Mitsraïm (Egypte) et la délivrance qui en découla furent des événements historiques qui eurent lieu il y a de nombreux siècles.
-> L'esclavage de métsarim (nos limites), de l'oppression de notre propre potentiel, se répète à chaque génération et nous devons lutter pour nous affranchir de ces limites à notre créativité et à notre productivité.

Les actes de bonté …

+ Les actes de bonté = un excellent moyen permettant d’accélérer la venue du Machia’h …
(Objectif Machia'h)

"Si vous demandez : "Qu’avons-nous gagné à être libéré de l’Egypte, nous sommes de retour en exil ! "

Seulement, la différence est que lorsque nous étions asservis en Egypte nous n’avions pas la capacité d’accélérer notre rédemption ; cependant, dans cet exil nous pouvons l’achever à travers les actes de bonté.

C’est pourquoi [au début du Séder de Pessa’h nous convions des invités à notre table en disant] : "Que celui qui a faim vienne et joigne le Séder."

Par ce mérite [nous pouvons reconstruire le Temple] et être : "L’année prochaine à Jérusalem !" "

[le 'Hatam Sofer - commentant le : "A La’hma Anya" de la Haggada de Pessa'h]

Shabbath & l’obligation de rêver …

+ Shabbath & l’obligation de rêver …

Il est écrit dans la guémara (Béra’hot 14a) : "Rabbi Yona affirmait au nom de Rabbi Zéra que toute personne qui dort sept jours sans faire de rêve est appelée : "mauvaise". "

Le Gaon de Vilna de commenter (Sdé Elyahou) :
"Cela semble étonnant : est-ce qu’une personne peut décider de faire un rêve ?
Comment une telle chose peut-elle évaluer le niveau moral d’une personne, bon ou mauvais ?

La réponse est la suivante : nous savons que ce monde, avec tous les plaisirs qu’il renferme, est un rêve fugitif, une vanité [qui nous prépare au monde futur]. […]

Si une personne prend conscience que sa vie n’est qu’un rêve, il fera certainement de ses ambitions spirituelles une priorité et reléguera ses propres désirs au second plan.

Mais les hommes oublient cela, ils se plongent dans les vanités de ce monde.

L’homme passe toute sa semaine à gagner sa vie et ne prend pas le temps de penser au but de son existence.
Mais le Shabbat, lorsqu’il n’a plus ces soucis en tête, s’il ne prend toujours pas le temps de réfléchir au but de sa vie, s’il ne réalise pas que ce monde est juste un couloir vers le monde futur, cela lui sera alors compté comme une faute.

Tel est le sens de : "Celui qui dort 7 jours…" = Si une personne passe 7 jours, y compris le Shabbat, sans faire de rêve, c’est-à-dire sans prendre conscience que ce monde n’est qu’un rêve, il est appelé mauvais.

=> Tous les 7 jours, une personne devra méditer sur le but de sa vie par un travail d’introspection."

"Notre grande chance, c’est de pouvoir nous repentir.
Sans ce bienfait, on s’enfoncerait, toute l’année, dans un abîme sans fond."

[le ‘Hafets ‘Haïm]

Un jour, on entendit le 'Hafets 'Haïm se parler à lui-même, en disant :
"Tu as déjà 90 ans ! Quand te repentiras-tu ?"

Miracles dans le temps

+ Miracles dans le temps :

-> Nous récitons une bénédiction pour les miracles de 'Hanouca et de Pourim, mais pas pour ceux de Pessa'h, car les premiers sont le fruit de notre initiative, alors que les seconds sont entièrement surnaturels.
Pourquoi récitons-nous la bénédiction "Qui a fait des miracles" (chéassa nissim) à 'Hanouca et à Pourim, mais pas à Pessa'h, bien que des miracles aient également été accomplis à cette occasion?

La raison semble être la suivante : Considérons que les miracles de 'Hanouca et de Pourim ont tous deux été réalisés par l'intermédiaire de femmes. [guémara Shabbath 23a]
Considérons que D. accomplit des miracles entièrement surnaturels, comme Il l'a fait en nous faisant sortir d'Égypte, en frappant les égyptiens par les 10 plaies et en fendant la mer.

Cependant, Il accomplit également des miracles dans le cadre de la nature, comme lors de 'Hanouca, lorsqu'une femme donna du lait à boire à son ennemi, le faisant dormir, puis le tua. (Rabbénou Nissim - Shabbath 23a)
Il en va de même pour Pourim : au début, Haman était le favori du roi, mais plus tard, en raison de l'amour du roi pour Esther, Haman a été tué. (Esther rabba intro 9)
Ainsi, dans le cas de 'Hanouca et de Pourim, les miracles ont été accomplis dans les limites de la nature, dans le temps. C'est la signification de la bénédiction "Qui a fait des miracles pour nos ancêtres à cette époque, de nos jours" (bayamim aém, bazman azé).
C'est pourquoi cette bénédiction est récitée à 'Hanouca et à Pourim, lorsque le miracle s'est produit dans le cadre de la nature, dans le temps.
À Pessah, en revanche, le miracle était entièrement surnaturel.
Par conséquent, la bénédiction "Qui a fait des miracles" ne s'applique pas.

Cela explique également pourquoi les miracles de Hanouca et de Pourim ont été accomplis par l'intermédiaire de femmes. Ce monde reçoit le flux de bonté de D., et comme nous l'avons écrit, le miracle a été accompli dans les limites de ce monde, dans la nature. Ce monde est le destinataire. Par conséquent, dans les cas de Hanouca et de Pourim, le miracle a été accompli par l'intermédiaire d'une femme, qui illustre la qualité de la réception.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - 'Hanoucca]