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Apporter nos fautes à Hachem

+ Apporter nos fautes à Hachem :

-> Les gens pensent à tort que c'est nous qui nettoyons nos fautes à Yom Kippour. Mais ils se trompent.
Même avec toutes nos prières et tous les vidouïm (confession de fautes) que nous disons, nous n'avons pas la force de déplacer notre "pekela'h" (toutes les fautes que nous avons faites) ne serait-ce que d'un iota.
Alors, que faisons-nous?
Nous apportons ces fautes à Hachem, et Hachem a une "ruse, astuce" qui les fait toutes disparaître.
Le Satan vient chercher nos fautes, il veut nous accuser, mais il ne les trouve pas, comme le dit le verset : "yévoukach ét avon Israël vé'énenou" (les fautes d'Israël seront recherchés, mais il n'y en aura pas."

[rav Nathan Wachtfogel - Léket Réchimot ]

La nécessité et le mérite de prier pour le domaine matériel

+ Roch Hachana - la nécessité et le mérite de prier pour le domaine matériel :

-> On sait que la subsistance de chaque créature est fixée en ce jour (guémara Betsa 16a). C'est donc le moment de prier et de demander ''Notre Père, Notre Roi, écris-nous dans le livre de la subsistance et des ressources''. Et il en va de même pour les autres besoins.

Certes, certains prétendront que le Zohar (Tikouné Zohar 22a) compare ceux qui demandent leurs besoins matériels à Roch Hachana à des chiens qui aboient ''Av, Av'' (qui signifie en araméen ''donne, donne'').
Mais le Baal Chem Tov révéla, une année, juste avant les sonneries du Shofar, que le Zohar ne concerne pas notre époque où le manque de ressources entrave l'homme dans son travail spirituel et l'empêche d'être serein. Dès lors, non seulement, ce n'est pas méprisable mais cela devient même une obligation.

-> Le Imré Pin'has rapporte à ce sujet au nom du Rav Pin'has de Koritz que ''certaines personnes insensées se laissent berner en pensant aux paroles du Zohar et ne prient pas à Roch Hachana ni à Yom Kippour pour leur subsistance alors qu'ils n'ont pas le niveau spirituel requis pour s'en abstenir. Et, n'ayant rien demandé, ils ne reçoivent rien et se trouvent ainsi perdants sur tous les plans''.

-> Dans un autre endroit, il est rapporté qu'il ordonna à ses fidèles de réciter la parachat ha Manne (dont la lecture favorise l’obtention d’une bonne subsistance) pendant tous les dix jours de repentir et on l'entendit à plusieurs reprises insister sur l'obligation de prier pour tous les besoins matériels en étant convaincu que Hachem exaucera certainement toutes nos requêtes et que cela constituait une grande mitsva.

-> Selon le rabbi Acher de Stolin :
"L'interdit de prier pour ses besoins matériels ne concerne que celui qui possède déjà sa subsistance et en demande davantage. Mais celui qui n'a pas de quoi vivre a le droit de prier pour cela à Roch Hachana."

Il ajouta que l'on pouvait même le déduire des paroles du Zohar lui-même : "Ils aboient en demandant "Av, Av''. "
Pourquoi en effet n'est-il pas mentionné une seule fois 'Av' (donne)?
C'est que cela s'adresse à ceux qui possèdent déjà ce dont ils ont besoin et demandent à Hachem de leur ajouter davantage. Cependant, celui qui n'a pas assez pour vivre (ou celui qui comprend qu'à Roch Hachana un nouveau compte commence et qu'il ne possède encore rien) peut demander à juste titre qu'Hachem lui accorde une bonne subsistance.

Depuis les temps anciens, le mois d'Elloul est un mois consacré à la téchouva et à la croissance spirituelle.
Après la faute du Veau d'or, Moché est monté sur le mont Sinaï pour recevoir une deuxième série de Lou'hot le jour de Roch 'Hodech Elloul. Ils ont ensuite fait retentir le shofar pour avertir les Bné Israël de ne pas s'égarer à nouveau dans l'idolâtrie, comme ils l'avaient fait la première fois qu'il était monté.
C'est sur cette base que les Chazal ont institué la pratique consistant à souffler le shofar chaque année à Roch 'Hodech Elloul.
[Pirké déRabbi Eliézer - chap.45 ]

Lecture du Téhilim 27 pendant le mois d’Elloul

+ Lecture du Téhilim 27 pendant le mois d'Elloul :

-> De nombreuses personnes, on l'habitude de réciter, entre Roch 'Hodech Elloul et Hochana Rabba, le Téhilim 27 qui commence par le verset : "De David. Le Seigneur est ma lumière et mon salut : de qui aurais-je peur? Le Seigneur est le rempart qui protège ma vie : qui redouterais-je?"
Si Hachem est "ma lumière et mon salut" et "le rempart qui protège ma vie", alors il n'y a pas de place pour la moindre crainte ou peur.

-> En ce qui concerne la grandeur de ce Téhilim, voici ce qui est rapporté dans le livre de prières de Rabbi Chabétaï de Rachkov : «
"Toute personne qui récite le Téhilim 27, 'De David. Le Seigneur est ma lumière et mon salut, depuis Roch 'Hodech Elloul jusqu'à Sim'hat Torah, tous les soirs et tous les matins, aura l'assurance de jouir de belles années, bonnes et agréables. Il pourra même annuler un mauvais décret qui aurait été fixé sur lui depuis le Ciel, se débarrasser de tous les accusateurs, écarter de lui toutes les sentences dures et mauvaises, et ressortir innocent du jugement".

Et il poursuit ensuite ses explications de manière plus approfondie : "À partir de Roch 'Hodech Elloul s'ouvrent 13 sources issues des treize pôles de miséricorde, qui se dévoilent et apportent leur lumière dans les mondes inférieurs.
Et c'est pour cette raison que le Tétragramme apparaît 13 fois dans ce Téhilim 27, en lien avec ces 13 pôles de miséricorde. Et en prononçant ce téhilim, nous agissons sur le Tribunal Céleste, nous controns tous les Accusateurs, et nous les empêchons de s'approcher et de participer au jugement. Celui-ci ne sera donc prononcé que par Hachem Lui-même, et alors, nous serons complètement innocentés."

+ Hochana Rabba :

Rabbénou Be'hayé (Kad haKéma'h - arava) rapporte que le monde fut créé le 25 Elloul. La guématria du Nom de Hachem (יהוה), est de 26.
Vingt-six jours à partir du 25 Elloul est Hochana Rabba : c'est le vingt-sixième jour de la Création du monde.
[Roch Hachana est le moment de la création de l'être humain. ]

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-> Le Maté Moché (ot תתקנז) nous révèle une allusion sur les guématriot des lettres du Nom Divin (יהוה) :
le י (valeur de 10) représentant les dix jours de Roch Hachana à Yom Kippour.
le ה (valeur de 5) = ajoutez cinq jours supplémentaires pour atteindre Souccot.
le ו (valeur de 6) = ajoutez six jours supplémentaires pour arriver à Hochana Rabba.
[comme la lettre hé a déjà été énoncée, il n'est pas nécessaire de l'expliquer à nouveau. ]

"Parmi tous les jours particuliers qui furent créés, il existe le jour de Kippour destiné au peuple juif, et Hachem fut rempli de joie lorsqu'll l'a donné avec un grand amour au peuple d'Israël".
[Tana déBé Eliyahou rabba - chap.1, lettre 3]

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-> Si nous comprenions vraiment la grandeur de Kippour, nous compterions les heures et les minutes jusqu'à ce jour grandiose ! Et pourquoi n'agissons-nous pas de la sorte?
La réponse est simple : parce que nous ne ressentons pas le poids de nos fautes.
[rav Barou'h Rozenblum]

Hochana Rabba & Avraham

+ Hochana Rabba & Avraham :

-> Hachem a béni Avraham en disant : "Je suis l'Unique dans le monde, et tu es unique dans le monde. Je vais garder pour tes enfants un jour spécial durant lequel je vais pardonner toutes leurs fautes.
Si Roch Hachana ne pardonne pas tes enfants, alors Yom Kippour le fera. Si ce n'est pas le cas, ce sera à Hochana Rabba."

Pourquoi Hachem a-t-il fait cette promesse spécifiquement à Avraham?
En comptant de Adam, Avraham est né pendant la 21e génération depuis la Création.
Sa lumière a alors commencé à briller dans le monde.

C'est pourquoi, Hachem a promis à Avraham qu'à Hochana Rabba, qui tombe le 21e jour de l'année, les juifs seront totalement pardonnés, et que leur lumière illuminera de nouveau.
[Maté Moché - 557]

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-> Une autre illustration du lien entre Hochana Rabba et Avraham nous est proposée par le Megalé Amoukot (Vaét'hanan), qui affirme que Roch Hachana, Yom Kippour et Hochana Rabba, les trois Yémé Hadin, Jours de Jugement, correspondent aux trois Patriarches (Avot).
Its'hak représente la midat hadin, et correspond donc à Roch Hachana. Yom Kippour est Yom HaNora, le jour redoutable, correspondant à Yaakov, qui s'écria : "ma nora amakom azé" (Que ce lieu est redoutable - Béréchit 28,17).
Hochana Rabba correspond à Avraham, puisqu'il est la 21e génération depuis la Création du monde, et Hochana Rabba est le 21e jour de l'année.
Encore une fois, nous voyons que Hochana Rabba est particulièrement désigné pour Avraham.

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+ Les anges rendirent visite à Avraham à Souccot :

-> La guémara (Roch Hachana 11a) évoque l'épisode des anges venus rendre visite à Avraham après sa brit mila. Tossefot, selon le Pné Yéhochoua, explique que selon la guemara, ces anges arrivèrent chez Avraham au moment de Souccot.
En fait, le rav 'Haïm Kanievsky (Taama dékra - Vayéra) rapporte que l'arbre, mentionné dans le verset : "et étendez-vous sous l'arbre" (véhichaanou ta'hat aéts - Vayéra 18,4), était un arbre qui avait été abattu et qui était utilisé en tant que toit (skhakh) pour la soucca.
[Avraham Avinou était assis à l'entrée, plutôt qu'à l'intérieur de la soucca, car il faisait très chaud, et qu'un mitsta'er, une personne souffrante, est exempté de la mitsva de la soucca.]

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-> Avraham amena ses invités chez lui. Le midrach nous raconte que Hachem lui annonça que grâce à son hospitalité, il recevrait trois récompenses. La première serait les Anané HaKavod, les Nuées de Gloire, qui protégeraient les Bné Israël dans le désert ; la deuxième, la mitsva de la soucca ; et la troisième, la grande soucca quand viendra le Machia'h.

-> Pourquoi la mitsva de la soucca récompense-t-elle l'hospitalité (d'Avraham)?

Lorsque les anges se présentèrent sous l'apparence de nomades, Avraham crut qu'ils étaient en fait des Arabes qui étaient idolâtres. Il accueillit ses invités "ta'hat kanfé HaChékhina" (sous les ailes de la Chékhina).
Hachem lui dit : "Tu amènes des invités sous les ailes de la Chékhina ; Je te récompenserai avec un cadeau : la soucca."
La soucca est l'ombre de Hachem, l'ombre de la émouna : tsila demhéménouta.

Ainsi, pendant une semaine entière, le peuple juif a le mérite extraordinaire de s'asseoir dans la soucca, sous les ailes de la Chékhina. La mitsva de la soucca est mesure pour mesure.
Avraham amena des personnes extérieures sous les ailes de la Chékhina, et de ce fait, il reçut la mitsva de la soucca au cours de laquelle nous, ses descendants, jouissons du mérite de nous asseoir sous les ailes protectrices de la Chékhina.

"Accepter la souffrance d'Hachem avec amour et reconnaître que nous avons fauté et que nous méritons Sa réprimande, telle est l'immense force (voir Yoma 23b) du juif au moment de la sonnerie du shofar".
[rav Eliyahou Dessler - Mikhtav méEliyahou 2:73]

-> Lorsque nous avons cette kavana au moment de la sonnerie du shofar, nos ennemis fondent comme neige au soleil et n'ont plus le pouvoir de nous faire du mal.

Le Shabbath est un moyen de renforcer notre émouna

+ Le Shabbath es tun moyen de renforcer notre émouna :

-> Il est écrit dans l'introduction de la Michna Broura (vol.3) :
"La Torah (Yitro 20,8-11) dit : 'Souviens-toi du Shabbat pour le sanctifier. Pendant 6 jours tu travailleras ... car en 6 jours Hachem a fait le ciel et la terre.
Ces versets nous apprennent que le concept du Shabbat est la source de toute la émouna, savoir que le monde a été créé du néant ...
Et nos Sages disent : 'Celui qui observe le Shabbat, c'est comme s'il avait accompli toute la Torah'... tout cela pour la raison mentionnée plus haut, que le Shabbat est la source de la émouna".

-> Le Steïpler ('Hayé Olam - chap.8) écrit que le Shabbat est si saint que le mérite et l'influence d'observer, d'honorer et de savourer le Shabbat libère l'homme de tout doute d'émouna.

-> Le rav Shlomo Wolbe (béEmounato Yi'hyé, p.52) appelle le Shabbat "le monde de la émouna".

Unité & reconstruction du Temple

+++ Unité & reconstruction du Temple :

La clé de la rédemption finale (guéoula) consiste à rassembler les juifs et à renforcer notre unité.
[midrach Béréchit rabba 98,1]

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-> Nos Sages (guémara Yérouchalmi Yoma 1,1) enseignent que "lorsque le Temple n'est pas reconstruit dans notre génération, c'est comme s'il avait été détruit à notre époque".
Outre le deuil, nos Sages nous disent que nous devrions examiner notre comportement pour voir ce que nous pouvons faire pour mériter le Temple une fois de plus. En effet, le midrach (Eikha rabba 32,1) indique explicitement que le deuil de cette période (particulièrement applicable pendant les 3 semaines menant au 9 Av) concerne à la fois la perte du Temple et également les fautes qui l'ont causée.
[ainsi nous devons nous attrister sur ce qu'implique une absence de Temple, mais également sur ce qui ne va pas dans notre comportement empêchant sa reconstruction. ]

Nos Sages (guémara Yoma 9b) nous disent quels étaient ces fautes : Pendant la période du 1er Temple, la nation a commis les 3 péchés cardinaux qu'un juif doit éviter en donnant sa vie : l'effusion de sang, l'idolâtrie et l'immoralité. Pendant la période du 2e Temple, la faute était sinat 'hinam (haine gratuite/injustifiée).

Le Maharal (Nétsa'h Israël 4) note que ce n'est que pendant la période du 1er Temple que les gens étaient motivés pour transgresser les trois péchés capitaux. Cependant, depuis lors et jusqu'à nos jours, le mauvais penchant qui a fait que nous n'avons pas de Temple motive la sinat 'hinam.
Pourquoi en est-il ainsi? Qu'est-ce qui a changé?

Le Maharal explique que la Présence Divine (Chékhina) était clairement présente dans le 1er Temple. Il y avait la prophétie ; le feu descendait du ciel pour accepter les offrandes de la nation, et la fumée qui s'élevait de l'autel n'était jamais balancée par le vent (voir Yoma 9b et 21b).
Le Maharal note que le libre arbitre, face à une révélation aussi impressionnante/visible d'Hachem, a exigé qu'un puissant penchant au mal travaille contre lui. Ce désir amena les juifs à transgresser les trois péchés capitaux, engendrant une grande impureté. Ainsi, la Chékhina ne pouvait plus demeurer parmi eux, le Temple n'avait plus sa place et fut détruit.

En revanche, il n'y a plus eu de prophétie pendant la période du 2e Temple. La Chékhina n'était pas présente et aucun feu ne descendait du ciel pour accepter les offrandes (ibid.). Sans révélation Divine, le Temple ne servait plus qu'à unir la nation au service d'Hachem.
Le libre arbitre n'exigeait pas que le mauvais penchant incite les juifs à transgresser les trois péchés capitaux. A la place, il s'employait à saper l'unité de la nation.
L'unité [entre les juifs] étant le seul but du 2e Temple, nous n'en avions plus le mérite une fois l'unité perdue, et il a donc été détruit.

Le 2e Temple n'est pas la seule chose qui dépendait de notre unité. Le rav 'Haïm Chmoulévitz note qu'à bien des égards, nous recevons des bénédictions grâce à notre attachement au peuple juif. En effet, cette unité était une condition préalable à la réception de la Torah (voir Yitro 19,2, et le Ohr ha'Haïm).
C'est cette unité qui a permis à des individus moins méritants, tels que Datan et Aviram, de recevoir la Torah dans le désert. Et ce, uniquement parce qu'ils vivaient en harmonie au sein de la nation.
En revanche, le juste Yéhochoua bin Noun, lorsqu'il quitta le campement pour attendre Moché au mont Sinaï, eut besoin d'un mérite spécial pour que la manne lui parvienne [puisque c'étant mis à l'égard de la communauté] (voir Yoma 76a).

Nos Sages ont formulé nos prières au pluriel, de sorte que nous demandons que nos besoins soient pris en compte parmi le restant de la nation. Nous prions Hachem de nous donner la sagesse, la guérison, les moyens de subsistance et d'autres choses. En priant pour les besoins de la nation en même temps que pour nos besoins personnels, nous rendons nos prières dignes d'intérêt.
En effet, même lorsqu'une personne part seule en voyage, la prière du voyageur qu'elle prononce est exprimée au pluriel.

Cette idée s'exprime également dans le Tana'h. Lorsque le prophète Elicha demanda à son hôtesse si elle souhaitait une aide particulière pour quoi que ce soit, elle répondit :"J'habite parmi mon peuple" (Mélachim II 4,13). Elle disait que le lien avec son peuple lui donnait une plus grande bénédiction que tout ce qu'elle pourrait recevoir individuellement.

Le rav 'Haïm Chmoulévitz dirait que l'aide du ciel est plus efficace lorsque nous nous intégrons à la communauté/peuple juif.
En revanche, il est beaucoup plus difficile d'obtenir de l'aide sur la base de nos propres mérites.