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Le remède au lachon hara …

+ Le remède au lachon hara ...

---> le Rabbi Mena’hem Shlanger (Midot haEmouna) de nous enseigner :
"L’interdiction de lachon hara exige de nous de ne pas être quelqu’un qui se concentre sur les défauts et les manies des autres.

La racine du lachon hara est d’entretenir un rapport négatif aux autres.

En opposition à cela, la Torah nous ordonne : "Aime ton prochain comme toi-même" (Vayikra 19,18), et en effet ce commandement nous demande, dans les mots du Rambam : "de faire la louange des autres".

Car c’est une mitsva positive de voir le bien en l’autre. "

---> le Rabbi Nosson Zvi Finkel a dit :
"La clé pour éviter le lachon hara est de cultiver un véritable amour et un profond respect pour les autres.
Pourquoi se concentrer sur leurs défauts ?
Relevons leurs caractéristiques positives et concentrons-nous dessus."

---> Rabbénou Yona (dans Cha’aré Téchouva 3,217) d'écrire :
"Une personne juste dissimule les défauts des autres et loue toujours ce qui mérite d’être loué.

Il est rapporté qu’une fois, un homme sage accompagné d’un autre homme, marchaient lorsqu’ils virent un cadavre d’animal.
L’homme fit remarquer : "Que cette carcasse est dégoûtante !"
Sur quoi le sage riposta : "Que ses dents sont blanches !" "

L’importance d’aimer son prochain comme soi-même …

+ Aimer son prochain comme soi-même : pourquoi est-ce un principe fondamental de la Torah? (par le Rabbi Zalman de Liadi)

"Une personne qui sait reconnaître le contraste entre la hauteur de l'âme et la bassesse du corps, peut facilement accomplir la mitsva d'aimer son prochain.

Nous sommes tous les enfants jumeaux du même Père ; tous les juifs sont frères, dans la mesure où la racine de leurs âmes se trouve en D., ils ne sont séparés que physiquement.

En revanche, celui qui donne la priorité au physique ne pourra pas accomplir cette mitsva comme il se doit, à savoir de manière inconditionnelle.

C'est pour cela que Hillel a décrit cette mitsva comme étant l'un des commandements fondamentaux de la Torah, tout le reste n'étant que commentaire."

Le Rabbi Zalman y écrit aussi : "C'est une mitsva de haïr le mal qui se trouve en son prochain, tout en aimant l'étincelle cachée, empreinte de sainteté, qui réside en lui."

[Rabbi Shnéor Zalman de Liadi - Tanya - chap.32]

+ Supplément :
Nous devons comprendre que les âmes du peuple Juif sont toutes connectées, selon le principe de nos Sages (guémara Shavouot 39a) : "Tous les Juifs sont responsables les uns des autres." (Kol Israël Arévim ét zé lazé), chacun avec sa mission unique.
Nous sommes dans ce monde pour aider, encourager et se soutenir les uns les autres dans le but d’atteindre notre potentiel.

Si l'autre réussit au niveau individuel, il va impacter positivement le peuple juif au niveau collectif, et comme je fais parti de ce tout, je vais aussi en être impacté positivement dans mon individualité.

=> se réjouir du succès de son prochain, c'est affirmer le principe que tous les juifs sont unis, c'est être conscient que tout ce que l'on fait en bien ou en mal à une incidence sur tous les autres juifs.

=> tâchons d'agir responsablement (chacun de mes actes a une conséquence qui dépasse ma simple personne), tâchons de souhaiter le bien d'autrui (si l'autre va bien, alors par ricochet j'irai aussi bien, comme on est lié!).

Le Rabbi Noson Weisz a écrit (dans un dvar Torah sur le lachon ara – Paracha Métsora) :
"En tant qu’âmes, nous vivons dans un monde illimité.
Chacun d’entre nous a été envoyé dans le monde pour accomplir quelque chose d’unique et les moyens pour le faire lui ont été donnés.

Nos corps sont le costume que nous portons afin de pouvoir fonctionner dans ce monde physique.
Les vêtements ne définissent jamais l’homme.

Aucun d’entre nous n’est en compétition avec l’autre ; il est impossible à quiconque de s’approprier ce qui était destiné à l’autre.

Nous n’avons rien à gagner des échecs des autres.
Au contraire, l’un des éléments de ma propre mission est d’aider autrui à réussir la sienne.
Nous n’avons rien à gagner à rabaisser l’autre. […]

Nous bénéficions tous des mérites les uns des autres et nous souffrons tous des fautes les uns des autres."

Face à la chute de ton ennemi …

+++ Face à la chute de ton ennemi ...

+ "Lorsque ton ennemi tombe, ne te réjouis pas ; s'il succombe, que ton cœur ne jubile pas!
D. verrait cela de mauvais œil et Il détournerait de lui sa colère [pour la diriger contre toi]"

[Michlé 24,17]

+ " Le roi David dit : "Pourquoi te glorifier de ta cruauté, homme vaillant ?" (Téhilim 52,3)

Lorsqu'un homme voit son prochain au bord d'un puits et le pousse dedans, est-ce de la bravoure?
Est-ce du courage que de le précipiter à terre lorsqu'il le voit au bord d'un toit?

Au contraire, n'est-ce pas lorsqu'il voit son prochain sur le point de tomber et qu'il le saisit par la main pour le retenir ou qu'il le tire du puits dans lequel il est tombé, qu'il mérite d'être appelé brave?"

[Midrach Cho'her Tov - chap.52]

"Aime ton prochain comme tu le fais pour toi-même. " (Kédochim 19 ;18)

Rabbi Yaakov Yits’hak de Pchis’ha disait que "tout comme vous pouvez accorder plus de valeur à l’une des parties de votre corps plutôt qu’à une autre, ainsi votre cœur a plus de valeur que votre main, vos yeux en ont plus que vos pieds, vous faites, néanmoins, extrêmement attention à ce qu’aucune partie de vous-même ne soit blessée.
Il doit en être de même de votre prochain.
Même la personne que vous estimez le moins a droit au plus grand respect. "

Bien que notre cœur ou nos yeux nous paraissent plus importants que nos orteils ou nos doigts, nous sommes, au demeurant, extrêmement vigilants en ce qui concerne la bonne santé de ces derniers.

Aimer son prochain comme soi-même signifie accorder au plus insignifiant des hommes le même respect que celui que l’on accorde à la partie la plus insignifiante de soi-même.

On est différents, pas indifférents … 🙂

Aimer : le contraire de l’égo …

+++ Le rav Noa’h Orlowek définit l’amour comme : "Ce qui est important pour vous l’est également pour moi."

=> Montrer notre attachement à la Torah à travers l’étude et l’observance des mitsvot est un témoignage de notre amour pour D. : ce qui est important pour Lui, l’est également pour nous ...

"Lorsqu'un homme dit du lachon hara, les anges proclament ses fautes."

[Rokéa'h - Aggada Michlé 11,27]

Le reproche …

+++ Le reproche ...

--> Le Rabbi Yossef Its'hak de Loubavitch disait :
"Avant d'opérer un malade, D. nous en préserve, on anesthésie le membre afin de réduire au maximum la douleur.
Et bien, il en va de même pour l'opération de l'âme - le reproche : il faut épargner autant que possible la souffrance."

Le Rabbi a aussi écrit :
"Le reproche, c'est une injection.
Avant de l'administrer, il faut stériliser soigneusement la seringue, l'aiguille et la région à piquer.
Et après l'avoir administré, effacer toute trace de blessure.
Mesures vitales, faute de quoi on risque d'introduire un microbe ou un corps étranger et provoquer d'autres maladies."

--> "L'art du reproche, c'est feindre de l'adresser à la mauvaise personne (qui ne s'en formalisera pas) en présence de celui qu'il vise réellement.
Ainsi, on aura atteint sa cible sans humilier qui que ce soit."
[Le Tséma'h Tsédék]

--> "Tu vois ton ami pécher?
Assure-toi d'abord que tu ne commets pas toi-même ce péché."
[Rabbi Yaakov de Polnau]

--> "Il est difficile de réprimander, mais bien plus de se taire."
[Rabbi Yossef Its'hak de Loubavitch]

--> "Aime la critique, car elle te ramène à ton juste rang."
[Rabbi Chalom Dov Ber de Loubavitch]

+ "Les pécheurs cesseront enfin d'être de la terre et les hors-la-loi ne seront plus." (Téhilim 104,35)

La guémara (Béra'hot 10a) interprète ce verset :
"Ce sont les péchés et le non-respect des lois qui seront éradiqués et pas les personnes qui les commettent."

Cette interprétation vient de Brouria, la femme de Rabbi Méïr, qui désapprouvait le fait que son mari priait pour que les méchants périssent.

Elle lui disait  :
"Ne prie pas pour leur mort, prie plutôt pour qu'ils modifient leur comportement.
Ce sont les péchés qui doivent être éradiqués et non les pécheurs."

Si l'on prie pour que les gens cessent de faire le mal, on en viendra à leur enseigner les conduites adéquates et à les aider à les appliquer.

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-> Selon le Zohar (I, 105a) : c’est une mitsva de prier pour les réchaïm pour qu’ils se reprennent et n’entrent pas au Guéhénam.

-> La Guemara (Béra'hot 12b) enseigne : quiconque a la possibilité de demander miséricorde pour quelqu’un d’autre et ne le fait pas est appelé un pécheur.

-> La guémara (Nedarim 40a) dit que quiconque ne rend pas visite à un malade, c’est comme s’il versait le sang.
Le Roch explique : C’est un grand mal, car s’il lui rendait visite il demanderait miséricorde pour lui, et il est possible que ce soit un moment favorable et que sa prière soit exaucée.

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-> Priez pour vos adversaires eux-mêmes afin que tout aille bien pour eux : voilà le vrai service de D.
[rabbi Mikhal de Zlotchov]

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-> Il faut savoir que ce qui détermine le bien et le mal, c'est la Torah, c'est à dire la Volonté d'Hachem.
Et si quelqu'un se trouve plus intelligent et pense qu'il faille préserver ces réchaïm que la
Torah demande d'abattre, non seulement il ne gagnera pas plus en bonté et gentillesse, mais au contraire, il deviendra cruel.
C'est ce que nos Sages enseignent : "Celui qui a pitié des réchaïm finira par être cruel avec les tsadikim". Car la véritable échelle de valeur est celle fixée par Hachem Lui-Même dans la Torah, et sûrement pas ce que l'humain imagine être.
[Ressissé Laïla]

"L’homme doit toujours parler avec douceur aux autres."
[guémara Yoma 86a]

Le Ram'hal écrit dans son Messilat Yécharim (chap.22) :
"Nos mots doivent exprimer l’honneur [que l’on porte à notre prochain] et ne pas être humiliant …"

"Celui qui se glorifie aux dépens de son prochain n'a pas droit au monde futur. " 

[Rabbi Yossi ben 'Hanina - guémara ‘Haguigua 10a]