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+ “Lorsque tu sortiras en guerre contre tes ennemis, Hachem ton D. les livrera dans ta main et tu feras des prisonniers” (Ki Tétsé ch.21 ; v.10)

Nos Sages = “le penchant de l’homme se renforce chaque jour contre lui. Si D. ne l’aidait pas, il ne pourrait le vaincre” (Talmud Kiddouchin 30b).
Nos Sages disent aussi = “celui qui veut se purifier (améliorer sa conduite) est aidé par D.” (Shabbath 104a).
= “faites une petite ouverture (de Téchouva) de la taille d’une aiguille, et Je vous ferai des ouvertures où des caravanes peuvent passer” (Midrach Rabba Shir aShirim 5;2).

D. n’est pas sensible à la quantité, mais à la qualité de la Téchouva (du repentir).
+ Or ha’Hayim = s’il s’agissait d’un affrontement classique, on aurait du écrire : “ki tétsé lémil’hamot” (Quand tu sortiras pour faire les guerres - au pluriel), qui aurait signifié pour toutes les sortes de conflits.
Ainsi, “ki tétsé” = lorsque ton âme sortira du monde de la Vérité, pour venir dans ce monde;
“lamil’hama” = alors commencera la guerre contre le seul véritable ennemi, le yetser ara.
+ Conseils de nos Sages (Béra’hot 5a) : l’homme doit privilégier ses bonnes dispositions à faire le bien et non le mal dicté par son mauvais penchant
S’il y arrive tant mieux, sinon qu’il se renforce par l’étude.
S’il arrive, très bien, sinon qu’il développe sa foi en D. en se remémorant l’unité de D. et en proclamant le Shéma.
S’il réussit, très bien, sinon, qu’il se remémore le sens de sa vie et qu’il réfléchisse à sa fin.
+ Rashi explique ce conseil : “qu’il fasse la guerre contre le yétser ara”.

‘ki tétsé’ = faut sincèrement/totalement être prêt à partir en guerre, comme un soldat partant pour un combat de chaque instant (pendant le temps de notre courte vie) en suivant les conseils de nos Sages, en étant plonger dans la Torah, en développant la conscience du : “qu’est ce que je gagne/qu’est ce que je perd à faire cet acte?”, …
Ne pas oublier que la force du yetser ara réside dans l’imagination (roi Salomon Kohélet 6;9 : “le fantasme procure plus de satisfaction que l’accomplissement de l’action elle-même”), dans le doute, le découragement (toujours être joyeux car en se décourageant on arrête d’agir et il n’y a rien de pire, car tout est pardonné par D. après Téchouva authentique. Mais ce qui n’a pas été fait à cause du découragement est définitivement perdu!),...

Comme on dit à Roch Hachana : “vous qui vous rapprochez d’Hachem, votre D., vous êtes tous vivants aujourd’hui” (‘véatem adébékim bachem Elohé’hem, ‘haïm koulé’hem ayom’).
Quelques soient les épreuves de la vie, tâchons de garder éveillé/vivant autant que possible un fil conducteur dans notre vie : comment faire pour être plus proche/attirer de D., comment faire pour être et rester dans une dynamique permanente de rapprochement pas à pas vers D., … afin de ne pas se faire anesthésier la vie par le yetser ara, et se réveiller quand il sera trop tard. Qu’aurons nous alors à présenter à D. ...
+ Zohar = “Lorsque tu sortiras en guerre contre tes ennemis” : cet ennemi, c’est le yetser ara (mauvais penchant) : nous devons aller à sa rencontre avec des mots de Torah, et l’attaquer afin qu’il soit livré dans les mains de l’homme.
La clé de la victoire dans cette guerre sont les mots de la Torah.
+ Ram’hal (Lessilat Yécharim ch.5) : “le Maître du monde a créé le yetser ara, et a aussi créé son antidote, la Torah. [...]
Voici que le yetser ara est extrêmement puissant en l’homme, et à son insu il grandit et se renforce jusqu’à le dominer. Il aura beau tenter tous les stratagèmes, s’il ne prend pas l’unique remède spécialement conçu pour le combattre (la Torah), il ne remarquera même pas que “sa maladie” évolue.
A quoi cela ressemble-t-il?
A un malade qui consulta des médecins qui diagnostiquèrent sa maladie et lui prescrivirent un remède. Celui-ci, bien qu’il ne s’y connaissait pas en médecine, décida de renoncer à ce remède pour un autre qui lui semblait meilleur : il est certain qu’il ne guérira pas!
En effet, personne ne connaît cette maladie qu’est le yetser ara et la force dont il dispose, si ce n’est son Créateur.
Or, c’est Lui-même qui nous averti que le remède n’est autre que la Torah. [..]
Ainsi, celui qui se plonge dans la Torah en observant ses chemins, ses commandements et ses avertissements, sentira en lui des éveils qui le ramèneront dans la bonne voie. Comme il est dit dans le traité ‘Haguiga (yérouchalmi 1,7) : “Qu’ils M’abandonnent (dit Hachem), mais qu’ils gardent Ma Torah, car la lumière qu’elle contient les ramènera vers le Bien”.

Le Ram’hal dit aussi que le propre du yetser ara est de nous faire fauter à notre insu, en déguisant les arérot (fautes) en actes permis, voir en mitsvot.
Ainsi, pour cela, nous avons qu’une arme, qu’une lumière pour nous faire sortir de cette obscurité : l’étude de la Torah.

+ Gaon de Vilna = lorsque tu mèneras la guerre permanente contre ton ennemi permanent, le mauvais penchant, “tu feras des prisonniers” (= tu apprendras de lui comment faire la guerre).
La même mesure d’empressement et d’obstination qu’il emploie pour te faire prisonnier, utilise-la contre lui pour le faire prisonnier.

+ Rabbi Lévi Its’hak de Berditchev = en voyant avec quelle rapidité et quel enthousiasme, l’homme se hâte de commettre une faute qui ne procure qu’un plaisir passager, j’en déduis avec quel zèle et quel enthousiasme l’homme doit s’empresser d’accomplir un commandement qui “est à moi pour toujours” (1), car j’en profite dans ce monde et dans le monde futur.

(1) : on peut rapprocher ce sens de notre verset au Téhilim 119,98 : “de mes ennemis (le mauvais penchant) Tu m’enseignes Tes commandements car il est à moi pour toujours”

 

Source : mise en texte personnelle (b"h) de commentaires du "mayana shel Torah" du Rav Alexander Zoucha Friedman + "quelques gouttes de lumière pour l'éternité" du Rav Yankel Abergel + "Néfech Yéhoudi" de Chmouel et J. Hagège

Séli’hot & Torah

+ "Vous vous tenez aujourd'hui, vous tous, devant Hachem, votre D." (Nitsavim ch.29 ; v.9)

Certains ont pour coutume de commencer la lecture des Séli'hot à partir du Shabbath précédent Roch Hachana.
Est-ce qu'on trouve une allusion à cela dans la Torah (dans la paracha de la semaine par exemple... :-)! )?

La valeur numérique des 1ers mots de notre paracha : "atem nitsavim ayom" ('Vous vous tenez aujourd'hui') est de 694, ce qui équivaut aux mots : "laamod léSéli'hot" (se lever pour les Séli'hot).

 

Source : traduction personnelle  b"h  de l'anglais du commentaire "védibarta bam" de Rabbi Moshe Bogomilsky

Torah et Ménora

"... quand tu feras monter la flamme des lampes, vers la face de la Ménora, les 7 lampes projetteront la lumière" (Béa'alotéh'a 8,2)

Les 4 premiers versets de la paracha parlent de la Ménora.

La hauteur de la Ménora était dans les 17 téfa'him.

Elle comportait 7 branches, 9 fleurs, 11 boutons, 22 calices (guémara Ména'hot 28b).
Or, on retrouve ces nombres dans le nombre de mots du 1er verset de chacun des 5 livres de la Torah :

  • - 1er verset de Béréchit = 7 mots = les 7 branches ;
  • - 1er verset de Chémot = 11 mots = les 11 boutons ;
  • - 1er verset de vayikra = 9 mots = les 9 fleurs ;
  • - 1er verset de bamidbar = 17 mots = les 17 téfa'him (la hauteur) ;
  • - 1er verset de dévarim = 22 mots = les 22 calices.

Le Midrach relie ce passouk de notre paracha avec le psaume 119 ; v.130 : "la révélation de tes paroles projette de la lumière ..." (péta'h dévaré'ha ya'ir).

Par ailleurs, la 1ere lettre du 1er mot de chaque livre de la Torah (Béréshit =2, Vé'élé =6, Vayikra =6, Vayédaber =6, Eilé =1 , soit un total de 21) a la même valeur numérique que le nom de D. : "éyé" (Chémot ch.3 ; v.14 : "D. Dit à Moîse : Je serai comme Je serai" – Onkelos dit que cette expression est un nom de D.).

D'après le Midrach, ce nom de D. traduit l'intemporalité et l'éternité de D.

On peut également noter que le mot "hamisha" (désignant les 5 livres de la Torah) possède les mêmes lettres que le mot "sim'ha", la joie.

La Torah ne cesse de nous éblouir, dans la vraie joie, par son intense et infinie beauté. Merci D. Véken yirbou !!!

D'ailleurs, on note aussi que la dernière lettre du dernier mot de chacun des livres de la Torah (béMitsrayim =40 ; ma'ashé'em =40 ; Sinaï =10 ; yer'ho =6 ; Yisraël =30 soit un total de 126) a la valeur numérique du mot "anav", humble.

Dans notre paracha (béa'aloté'ha ch.12 ; v.3), il est écrit : "l'homme Moïse était extrêmement humble (=126), plus que tout homme sur la face de la terre!".

Selon la Torah, l'humilité est une dynamique consistant à s'autocritiquer en permanence afin de prendre conscience du fait que l'on n'a pas exploité pleinement ses capacités et que les dons innés que l'on possède imposent une responsabilité plus grande et que nul ne peut s'enorgueillir d'accomplir simplement son devoir.

Pour finir, la 1ere et dernière lettre de la Torah forme le mot "lev", cœur.

Ainsi, on peut ajouter à ce qu'on a vu précédemment qu'il faut beaucoup d'humilité (Moshé connaissait toute la Torah et ne s'est pas orgueilli. A plus forte raison, pour nous!!) et le cœur (faut se donner entièrement/à fond et avec intégrité dans sa relation avec D. - chaque étude de Torah doit nous changer, ce n'est pas un livre à apprendre par cœur = Torah de vie, Torah pour illuminer nos actions et être un phare/modèle pour les autres par un kiddouch Hachem dans la joie! B"H!!).

 

Récriminations et insatisfaction concernant la manne

+ Béa'aloté'ha  Ch.11 ; v.1-6 : 

La génération de Moché fut celle qui a atteint le niveau le plus élevé dans l'histoire du peuple juif.
Elle a reçu le nom de Dor Dé'a (la génération du Da'at).

Il y a 3 niveaux de connaissances de la Torah :

  • - 'Ho'hma (sagesse) = capacité à restituer un enseignement sans le dénaturer ;
  • - Bina (discernement) = force de faire des déductions (comprendre une chose d'une autre = méVINE davar mito'h davar)
  • - Da'at (raison) = désigne un lien affectif, comme dans l'union entre Adam et 'Hava : "Et l'homme connut (yada) 'Hava, sa femme".

C'est le niveau le plus élevé, c'est quand on fait corps avec un enseignement de Torah.

Le rav Dessler explique que, à aucun moment durant tout leur séjour dans le désert (40 ans), cette génération ne s'est pas interrompue dans son étude de Torah (manne, puit de Myriam, les colonnes de nués qui les protégeaient, repassaient et lavaient leurs habits sur eux, ...).

Elle a assisté à de nombreux miracles (les plaies, l'ouverture de la mer Rouge, don de la Torah, ...).

Bien qu'étant à un niveau spirituel au delà de notre compréhension/perception, que pouvons-nous tirer du fait que leur envie/désir (taava v.4) de matérialité (v.5. : "nous nous souvenons du poisson que nous mangions gratuitement en Egypte, des concombres, des pastèques, des poireaux, des oignons et de l'ail") semble s'opposer à leur haut niveau de spiritualité?

D'ailleurs, selon le Seder Olam parmi "la populace" (assafsouf v.4) à l'origine de ces envies matérielles, il y avait Na'hchone Ben Aminadav, prince de la tribu de Yéhouda, qui a été le 1er, a avoir eu le courage et la Emouna (alors que personne n'osait avancer) de sauter dans la mer Rouge, avant même qu'elle ne s'ouvre.

Le rav Israël Salanter dit qu'il y a 2 forces dans le Yetser Hara :

  • - le koa'h haTouma = force de l'impureté = attire l'homme vers des désirs purement matériels.

Pour le vaincre = étudier la Torah, afin de générer de la sainteté, qui va éloigner l'impureté.

  • - le koa'h haBilboul = force de la confusion = fait perdre à l'homme ses repères, afin de l'amener au doute et à l'abandon des Mitsvot.

Pour le vaincre = étudier du Moussar, afin d'éclairer notre esprit quand le Yetser haRa souhaite nous embrouiller.
Dans tous les cas, il faut prier D. constamment pour qu'il nous vienne en aide (Kidouchin : "Si ce n'était qu'Hachem nous aide, nous ne pourrions rien contre lui [le mauvais penchant])".

D. fait grandir ces 2 forces d'un homme au fur et à mesure qu'il grandit lui-même (d'où la réponse à notre question!).

Que D. nous aide à être constamment vigilant et à sortir vainqueur dans notre lutte de chaque instant face au Yetser haRa afin de pouvoir exprimer ce qu'on a de mieux au fond de nous. Amen!

Source : [adaptation du Nefesh Yehoudi p.134]

Un dirigeant juif, c’est …

"...tous chefs parmi eux." (Chéla'h Lé'ha 13,2) 

Le terme Nassi (= chef - נשיא) se compose de 2 mots : "yéch" (il y a - יש) et "én" (rien/il n'y a pas - אן).
Selon la Torah, si un dirigeant se considère comme étant important ou supérieur au peuple (yéch), alors il ne vaut rien (én).
A l'inverse, s'il est modeste, se confond dans la masse et se considère sans distinction particulière (én), alors il a un valeur réelle (yéch).

-> En ce sens, le Déguel Ma’hané Ephraïm commente : le prince de tribu (nassi) se considérant comme inexistant (ayin) est une personnalité éminente, alors que celui se considérant comme quelqu’un d’important (yèch) est d’une piètre valeur.

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"Tous chefs (nassi) parmi eux" => Cette double signification du mot Nassi (yéch & én) vient nous faire entendre que tant que les chefs de tribus se donnaient une importance illégitime, alors il leur est assuré qu'ils ne sont rien. Mais, par ailleurs s'ils se considéraient comme n'étant rien de plus que ce que leur conférait leur responsabilité, alors ils sont véritablement quelque chose. Comme le fut Moïse.

Bonne paracha les Daniel(le) !!!

Il y a 95 versets dans la paracha de cette semaine (Kora'h), nombre qui a la même valeur numérique que le mot : Daniel.
Il signifie : "Mon jugement émane de D.".
Selon Rabbi David Feinstein : le lien avec cette paracha est qu'étant donné la gravité de la remise en question de l'autorité de Moshé, D.  s'est montré impitoyable envers Kora'h et son assemblée.

Un Kora’h bien glacé, s’il vous plaît !!

Un fois le Baal Shem Tov a dit à ses élèves que tout ce qu'un juif voit ou entend n'est pas le fruit du hasard, mais c'est un message que D. nous adresse individuellement.
Les élèves sont ensuite sortis se promener dans les rues et ont remarqué un groupe de villageois qui dansaient et chantaient.
C'était un jour sacré pour ces personnes qui coupaient une croix dans la glace d'une rivière et qui dansaient avec elle dans les rues du village.
Très troublés, les élèves se hâtèrent d'aller demander au Baal Shem Tov : "Que doit nous apprendre la vue de cette mystérieuse scène?"
Il leur a répondu : "l'eau a des particularités uniques.
Elle permet à la personne qui s'y immerge de retrouver sa pureté. Cependant, cela ne peut se faire que lorsque l'eau est à l'état de fluide.
A l'inverse, lorsque l'eau est gelée, elle peut (D. nous en préserve) devenir un objet d’idolâtrie [cf. ce que les élèves ont vu dans les rues du village] .
La Torah est comparée à l'eau qui s'écoule/vivante (Ta'anit 7a), et peut nous permettre d'atteindre les plus hauts niveaux.
Le danger est d'avoir une approche de la Torah froide, qui va geler cette eau/la rendre sans vie, produisant un déclin de la personne".

Le nom Kora'h a les mêmes lettres que le mot "kéra'h" (la glace).
- On apprend de là qu'il faut avoir une approche de la Torah qui soit vivante, faite avec joie, chaleur et amour de D.
On ne doit pas être le même après une étude de Torah. On ne doit pas laisser refroidir sa Torah de peur qu'elle ne gèle (chaque chose de notre vie peut nous permettre d'alimenter le chauffage de cette eau afin de la maintenir liquide).

- On apprend aussi que la Torah et les mitsvot échappent à la logique humaine (c'est D. qui en est à l'origine), et qu'il ne faut pas être congeler/figer sur le fait de tout comprendre avant de faire.
Il faut être au contraire très vivant/souple, et adapter notre vie selon la volonté de D., comme l'eau fluide qui s'adapte aux récipients qui se présentent à elle.

Les cendres & l’eau vive

“On prendra pour celui qui est impur, des cendres de la combustion de [l’animal de] purification, et l’on mettra dessus de l’eau [prise à une source] vive, dans un récipient. (‘Houkat ch.19 ; v.17)
- La vache rousse ne peut purifier que lorsqu'elle est transformée en cendre, symbole de l'humilité ainsi qu'Avraham a dit : "je ne suis que poussière et cendre" (Béréchit 18;27).

- La Torah est comparée à l'eau, qui, de par nature, a tendance à s'orienter vers le bas. Elle est l'aliment indispensable à la vie.

Quelqu'un qui se pense supérieur à autrui, qui est orgueilleux, ne peut pas avoir de Torah, car elle ne peut pas arriver jusqu'à lui (il est perché dans son délire d'être au dessus de tout).

A l'inverse, quelqu'un qui se fait petit, qui est modeste, permet à l'eau d'arriver jusqu'à lui, car la Torah est attirée par ceux qui sont en bas, ceux qui sont humbles.

- L’homme est appelé “adam” car il a été créé à partir de la terre (adama)
D’ailleurs, dans le verset 19;v6, on apprend que dans les cendres de ce verset, il y a entre autre du “shéni tola’at” (de la laine écarlate), qui font allusion que l’homme est accessoire au ver (chéni latola’at) puisqu’il ronge sa chair après sa mort (l’homme peut potentiellement manger tout animal de son vivant, mais celui qui a le “dernier mot”, c’est le ver = tola’at - l’Homme a aussi était créé à l'origine après tous les animaux).    [N’ah’al Kédouchim]

L’homme doit se considérer bas comme la terre, mais il doit aussi aspirer à ressembler à son Créateur par ses actes et ses qualités (“le monde a été créé pour moi” - j’ai une mission/rôle à faire sur terre que personne d’autre ne peut réaliser à part moi!)
L’homme doit être bas comme la poussière (“cendres de la combustion”) à ses propres yeux, mais il doit aussi savoir qu’il a en lui une âme spirituelle vive (“eau vive”).
[Rabbi de Gour Rabbi Avraham Morde’haï]

Frapper le rocher 2 fois

"Tu feras sortir de l’eau du rocher … et il frappa le rocher avec son bâton à 2 reprises …" ('Houkat 20,8-11)

Considérons le mot סלע (rocher) et prenons chacune des lettres en plein :
- la lettre סמך = ס, la lettre du milieu = מ ;
- la lettre למד = ל, la lettre du milieu = מ ;
- la lettre עין = ע, la lettre du milieu = '.

Ainsi, le coeur (lettre du milieu - 2e lettre comme les 2 fois où Moshé a frappé le rocher) des lettres en plein du mot rocher, forment le mot mayim (eau - מים).

Pour puiser  la Torah (symbolisé par l’eau/la vie), qui est enfouie dans le rocher, il faut s’investir profondément.

En manque d’eau

+ “Il n’y avait pas d’eau pour l’assemblée et ils s’attroupèrent contre Moshé et Aharon. Le peuple se querella avec Moshé …”  (‘Houkat ch.20 ; v.2-3)

Les Bnei Israël avaient de l’eau dans le désert par le mérite de Myriam, avait un nom prédestiné.
En effet, le nom מר'ם (Myriam) se décompose en : מים (mayim = l’eau) et ר (la lettre réch = valeur numérique de 200 = valeur numérique du mot מסלע = du rocher), soit l’eau du rocher.

Après la mort de Myriam, ils vinrent trouver ses 2 frères, Moshé et Aharon, pour qu’ils supplient D. de continuer à les approvisionner en eau.
Mais, à la réflexion faite, ils se retournèrent contre Moshé, qui avait reçu un nom particulièrement propice (selon le Malbim : le sens étymologique de Moshé = “Il tire de l’eau”).