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Roch Hachana = se faire juger principalement sur son futur …

+ Roch Hachana = se faire juger principalement sur son futur ...

Le Rambam enseigne (lois sur la Téchouva II,2) :
"En quoi consiste la Téchouva?
La personne concernée doit abandonner sa faute, l'écarter de sa pensée et décider intérieurement de ne plus récidiver.  [...]
Elle doit bien entendu regretter sa faute.  [...]
La sincérité de sa Téchouva doit être telle que D., qui connaît le secret de sa conscience, doit pouvoir témoigner de sa résolution de ne plus jamais récidiver."

Cet enseignement du Rambam est capital, mais il est souvent mal compris.
En effet, nous aurions tendance à penser que D. va nous juger essentiellement sur ce que nous avons fait l'an passé, mais le jugement de D. n'est pas comparable à celui des hommes, qui ont l'habitude de juger ainsi.

D. ne juge pas en priorité l'année qui est passée, mais essentiellement l'année à venir.
Bien qu'il soit nécessaire d'exprimer le regret sur le passé et la nette volonté de ne pas recommencer, le désir d'un avenir plus "propre" reste l'essentiel.

==> D. juge essentiellement la volonté de l'homme, l'ambition ou l'espoir qu'il caresse à s'écarter des fautes ... même si, dans le présent, il est encore loin du compte.

Le Shabbath avant Roch Hachana, on lit presque toujours les 2 parachiot : nitsavim et vayélé'h :

Lorsque l'homme faute, il trébuche et se retrouve à terre  ...
... alors "Nitsavim" = être debout   => suite à une faute, le yétser ara cherche à développer en nous un sentiment de culpabilité, de dénigration de nous-même (ex : A quoi ça sert que je fasse de nouveau la volonté de D., je suis plein de fautes, trop nul,...       Que D. nous en protège!).
Il faut sortir de ce piège post avéra, et réaliser le processus de Téchouva, afin de se remettre debout ...
... et ensuite "Vayélé'h" = "il alla" => on ne s'attarde plus sur le passé, on va de l'avant plein d'espoir, plein d'ambition, plein de rêves d'agir pour le meilleur ... (=ce que D. nous conseille de faire!)

+ Supplément :
Comme on a facilement tendance à le faire, évitons les beaux discours pleins de bonne volonté, qui nous donnent bonne conscience sur le moment, mais qui ne se traduisent pas en actes dans le futur ...
b"h, tâchons d'être sincère avec D., et prenons de petites résolutions que nous pouvons tenir fermement sur la durée.

Roch hachana, c'est la tête (roch) du changement (choné <-chana).
Il faut faire de notre Roch Hachana le commencement d'une dynamique positive qui va influencer toute notre année à venir.

Que D. nous aide à nous préparer au mieux pour ce grand jour, qu'est Roch Hachana, et que ce jour puisse être le début d'une année remplie que du meilleur pour tout le klal Israël individuellement et collectivement. Amen!

Source (b"h) : inspiré de dvar Torah du rav Menachem Berros, du Rav Gérard Touaty et Rav Yoel Benharrouche

Réveille l’espion qui est en toi …

+ Elloul - Réveille l’espion qui est en toi …

Selon le targoum Onkelos, le mois d'Elloul est le mois propice à "l’espionnage existentiel".
En effet, il est écrit :
"Et D. parla à Moshé en disant : Envoie pour toi des hommes afin qu’ils espionnent/explorent la terre de Canaan … " (Chéla'h Lé'ha 13 ; 1-2)
Onkelos traduit en araméen le verbe ‘espionnent’ par : ‘vi-alléloune’ (ויאללו).
Lorsque nous observons bien ce verbe, nous retrouvons la racine de : Elloul (אלול).

Elloul, c’est l’espionnage par excellence.
C’est l’introspection qui va jusqu’au plus  profond de soi, pour rechercher ce qui va ou ce qui ne va pas, comme il est écrit dans cette même paracha : "Et vous verrez si la terre qui est habitée est bonne (tov) ou mauvaise (ra’a) …" (Chéla’h Lé’ha – 13,19).

L’exploration du fond de notre personne doit nous permettre de trouver nos faiblesses ; à nous de les remplacer par des traits de noblesse.
S’explorer, en vue de se rectifier, avec le but de se dominer, c’est là le 1er acte d’amour que nous devons effectuer.

Dans le même état d’esprit, il est écrit dans le Likouté hala’hot :
" Lé’h Lé’ha (va pour toi), signifie : va dans toi-même, va vers le plus profond de toi-même, là où se trouve ta vérité existentielle.
Tout ton périple spirituel et même physique devrait se dérouler dans ton for intérieur, dans la vérité qui est enracinée en toi, dans ton cœur, au plus profond.
Ne prête pas attention  aux voix du mensonge, aux voix de l’illusion et de la tentation.

Le monde est obscurci de mensonges, certes, mais malgré tout, tu dois chercher inexorablement la vérité. Ne te laisse pas leurrer.

[…] Nous ne devons pas nous éloigner de D. à cause des notions de vérités personnelles, obscurcis que nous sommes par une insensibilité devenue croissante.
Au contraire, nous devons chercher et avoir foi en la bonté et en la vérité de D.

A chaque fois, nous devons recommencer de nouveau cet effort et nous rapprocher ainsi davantage de Lui, quel que soit le lieu où nous nous trouvons car Sa générosité est très grande. "

Source (b"h) : compilation personnelle de dvar Torah du rav Menahem Berros sur les fêtes de Tichri

Shabbath & Téchouva

+ Shabbath & Téchouva ...

Pendant le kiddouch du vendredi soir, le Shabbath est appelé : "té'hila lémikraé kodech" ( = en tête des convocations saintes)
Quel en est le sens?

Le rav de Kobrin de répondre que si vous voulez commencer à faire téchouva, vous devez commencer par le Shabbath.
Il faut faire du Shabbath, le té'hila ( =le début), de votre "entrée" dans le Kodech.
Le Shabbath doit être le commencement de toute téchouva.

Le mot Téchouva (תשובה) peut se décomposer en : tachouv hé (תשוב ה) = retourne vers D.

La racine du mot Shabbath (שבת) est chav (שב), qui a pour signification : "retour".

Le 'Hida nous révèle aussi que la téchouva doit démarrer le Shabbath, puisqu'il est écrit : "véchavta ad Hachem Eloké'ha" (Nitsavim 30,2).
Le mot 'véchavta' ("Tu dois te repentir" - ושבת -litt. : "tu reviendras [jusqu'à Hachem ton D.]"), est composé des mêmes lettres que le mot Shabbath (שבת).
=> Nous devons nous repentir, nous rapprocher de D. au moyen du Shabbath.

Le 'Hida enseigne :
Si quelqu'un a un véritable désir de revenir vers Hachem, il doit être vigilant dans son observance du Shabbath.
Observer le Shabbath a un pouvoir unique de purifier l'âme des fautes.
Garder le Shabbath est équivalent à accomplir toutes les mitsvot de la Torah, avec chacune des parties de notre corps.
En observant le Shabbath, une personne se créée une réparation (tikoun) pour chaque membre de son corps et elle devient pure.
La Torah fait allusion au retour vers Hachem avec les mêmes lettres que le mot Shabbath pour nous enseigner qu'afin de faire téchouva comme il le faut, nous devons retourner vers Hachem et observer le Shabbath comme il le faut.

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-> Hachem nous enseigne que Shabbath est un moment pour la téchouva, car la téchouva est en allusion dans son nom.
Les lettres du mot : "Shabbath" (שבת) sont l'acrostiche de : "Shabbath bo tachouv" (à Shabbath on doit se repentir/revenir [vers Hachem]).
[le Béer Mayim 'Haïm - dans son Siduro chel Shabbath]

-> La téchouva ne peut être atteinte qu'en observant le Shabbath, car une personne ne peut se repentir totalement sans le Shabbath.
C'est parce que Shabbath, dont les lettres peuvent se réarranger pour former : "téchev" (repens-toi), est un moment qui attire une personne plus proche d'Hachem et qui nous reconnecte à notre Créateur.
[Méor Enayim - Ki Tétsé]

-> Le 'Hozé de Lublin enseigne au nom de son maître rabbi Elimélé'h de Lizhensk (le Noam Elimélé'h), que le Shabbath est la source de tout repentir.
C'est parce que le nom Shabbath a pour racine : "chav" (reviens). En d'autres termes, le Shabbath est le moment de faire téchouva!
[Divré Emet - Matot]

-> Le rav Shlomo de Bobov rapporte que le tsadik rabbi Meilech, le vendredi après 'hatsot (le midi juif), posait sa main sur la méouza de la cuisine et déclarait : "Le saint Shabbath arrive! Nous devons nous préparer et avoir des pensées de téchouva".
[Noam Shabbath - Bobov]

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-> Le rav Mendel de Rimanov (rapporté dans Ilana dé'Hayi) enseigne :
Shabbath correspond non seulement aux 7 Séfirot (attributs céleste), mais il les englobe toutes.
Puisque les lettres du mot Shabbath (שבת) forment également : "tachouv" (reviens/repens-toi), cela implique que c'est par la téchouva que nous pouvons rectifier les attributs (Séfirot) qui ont été souillés pendant les 6 autres jours de la semaine, et alors observer Shabbath comme il le faut.
En d'autres termes, par une préparation à erev Shabbath, en faisant une téchouva sincère et complète, on peut parvenir à accomplir la mitsva d'observer le Shabbath.

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Suppléments :
-> Attention à ne pas "nous auto-flageller", toute amélioration, aussi infime soit-elle, rend notre Shabbath plus saint et est un début d'ascension spirituelle.
Aux yeux de D., aucune étape n'est insignifiante.

-> A Shabbath, nous recevons une néchama yétéra (un supplément d'âme), c'est-à-dire un potentiel accru de sainteté.

Le rav Yits'hak Hutner était connu pour les propos suivants :
"On ne doit jamais dire à quelqu'un, après un yom tov : 'Le yom tov est fini' ; mais on doit plutôt dire : 'Un yom tov est arrivé!'
Cela signifie que chaque yom tov, nous octroie une énergie et un potentiel uniques, afin d'actualiser en nous-mêmes une plus grande spiritualité.

Le Shabbath étant encore plus élevé que yom tov ...
==> Comment en sortir à l'identique?
Comment ne pas profiter pour tachouv hé : retourner vers D.?

Source (b"h) : compilation personnelle de dvar Torah du rav Boruch Leff (dans son livre sur le Shabbath)

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-> Rabbi Nissim Yaguen enseigne :
"L'homme doit goûter tous les plats la veille du Shabbath, afin de les améliorer le cas échéant. Nous trouvons une allusion à ce sujet dans le passage de la prière de moussaf : "Ceux qui le savourent mériteront la vie".
Il ne suffit pas de se préparer uniquement matériellement à l'approche du Shabbath, il faut que ce soit également spirituellement, car le Shabbath est un moment propice au pardon des fautes.
La michna Broura nous dit ainsi qu'il est recommandé à l'homme d'avoir un éveil du repentir (téchouva) à l'entrée du Shabbath, on aura ainsi le mérite d'être pardonné.

Les livres saints rapportent qu'un homme doit faire un examen de conscience chaque veille de Shababth. Etant donné que le Shabbath est appelé "kala malkéta" (la fiancée du Roi), en recevant le Shabbath la personne mérite de recevoir le Roi de l'univers, il n'est donc pas très recommandé de le recevoir avec des habits portant des traces de fautes et de péchés.

Le Shabbath est comparé au Tabernacle. En effet, on y offrait les sacrifices à l'intérieur et non dans le Saint à l'intérieur, afin que l'homme puisse y pénétrer après avoir obtenu le pardon.
Ainsi, l'homme doit être vigilant à avoir un éveil du repentir avant de rentrer dans le saint et redoutable jour du Shabbath."

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-> Le 'Hidouché haRim partage l'enseignement des mékoubalim, qui ont révélé que la veille de Shabbath est un moment particulièrement propice pour faire téchouva.
Il cite la guémara (Sanhedrin 58b) qui stipule qu'un non-juif qui se fait [Shabbath] est passible de mort (ovéd ko'havim chéShabbath 'hayav mita).
Le 'Hidouché haRim dit que s'il est interdit à un non-juif de respecter le Shabbath, alors même un juif doit travailler dur pour éliminer toute trace du non-juif en lui-même, de sorte qu'aucune étincelle du monde extérieur ne vienne dans le Shabbath non plus.
C'est pourquoi une personne doit faire téchouva, en s'assurant que chaque partie d'elle-même est digne de saluer ce jour.

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-> Celui qui offre un cadeau à son ami doit le lui faire savoir, comme il est dit : "afin que tu saches que Je suis Hachem qui te rend saint" (Ki Tissa 31,13).
Hachem a dit à Moché : "J'ai un cadeau précieux dans Mon salle aux trésors, et son nom est Shabbath ; J'aimerais le donner à Israël. Va leur dire."
[guémara Shabbath 10b]
[sachons apprécier ce jour, car non seulement c'est un cadeau d'Hachem (seuls les juifs ont le droit de l'observer), mais en plus c'est parmi ce qu'Il a de plus précieux dans Sa salle aux trésors! ]

=> Selon le Sfat Emet, chaque veille de Shabbat, Moché Rabbénou circule parmi nous et va dire à chaque juif : "Shabbat arrive!".

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-> Celui qui ne s'est pas préparé pour Shabbath en faisant téchouva et en accomplissant de bonnes actions n'a pas préparé un espace de résidence pour la Chékhina. La sainteté et la Chékhina ne peuvent pas pénétrer dans notre âme.

La veille de Shabbath est donc un moment d'introspection et de téchouva, afin que la sainteté de Shabbath puisse entrer dans l'âme et l'illuminer.
Une personne qui fait cela ressent de manière palpable que "Hachem vous rend saint".
[Sidouro Shel Shabbath ]

Se tenir devant D. …

+ Se tenir devant D. ... 

La guémara (Béra'hot 28b) fait une bonne mise au point à ce sujet :
"Lorsque Rabbi Yo'hanan ben Zakkaï tomba gravement malade, ses élèves lui rendirent visite.
Dès qu'il les vit, il fondit en larmes.

- Notre maître, phare d'Israël, pilier de vérité, pourquoi pleures-tu?

- Si on devait me mener devant un roi de chair et de sang, qui aujourd'hui se trouve ici et qui demain se trouvera dans sa tombe, dont la colère ne serait pas éternelle, et dont les prisons ne le seraient pas plus, un être que je pourrais essayer d'apaiser avec des paroles, ou que je pourrais circonvenir avec de l'argent, j'aurais déjà de quoi pleurer, tant la situation est délicate.

Mais voilà que l'on va me conduire devant le Roi des rois, le Saint béni soit-il, qui Lui vit pour l'éternité.

S'il se met en colère contre moi, sa colère sera éternelle, s'Il me met en prison, celle-ci sera éternelle ; et s'Il me condamme à mort, Sa sentence sera éternelle.
Je ne pourrai l'apaisser ni par des paroles, ni par de l'argent.  [après la mort, nos paroles ne servent plus à rien!]
Et vous pensez que je n'ai pas de raison de pleurer!"

Se souvenir de la sortie d’Egypte …

+ Se souvenir de la sortie d'Egypte ...

Le rabbi de Slonim demande : pourquoi la Torah inclut-elle tant de mitsvot prescrivant de se souvenir de la sortie d'Egypte?
Pourquoi doit-elle insister encore et encore sur le fait que nous ne devons pas oublier cette délivrance miraculeuse d'Egypte?

La réponse est que D. veut que nous nous rappelions Son amour pour nous et Sa confiance en nous.
Bien que nous fussions descendus au 49e degré d'impureté en Egypte, D. fit référence à nous (en parlant à Pharaon) comme étant : 'béni bé'hori Israël' ( = Son fils aîné).

=> Nous devons toujours nous souvenir que D. nous aime, même si nous ne sommes pas à la hauteur de nos capacités et de notre potentiel spirituel.
D. désire être proche de nous, Il nous a fait sortir d'Egypte et nous a donné Sa Torah.

D. nous aimera toujours (bien plus que nous ne pouvons nous aimer!) et quoi que nous ayons pu faire de mal, il est toujours possible de s'en sortir (à l'image de la sortie des bassesses de l'Eygpte qui a amené la réception de la Torah, sommet de sainteté).

Source (b"h) : rav Boruch Leff (dans son livre sur le Shabbath)

"Chaque effort pour se repentir engendre un adoucissement des décrets divins, ce qui entraîne une défaite des forces du mal.
L'essentiel est d'emprunter la voie de la téchouva avec une simplicité totale, et d'éviter de revenir à la faute.
C'est ainsi qu'on accomplit des réparations fabuleuses."

[dans le Torat Nathan]

Pouvoir répondre oui …

+ Pouvoir répondre oui ...

Le début de l'année du peuple juif est le mois de Nissan (sortie de l'esclavage d'Egypte).
Le mois de Tichri (Roch Hachana) est le début de la création du monde.

Nous pouvons noter que les lettres du mot : 'béréchit' (Au commencement - בראשית) permettent de former :
-> ב (bé) = le
-> א (aléph) = 1er
-> תשרי (tichri) = du mois de Tichri.

Roch Hachana, jour de la création du monde est le moment du jugement des hommes par D.
Les lettres de : Tichri (תשרי) permettent de former le mot : 'yacharta' (ישרת) = est-ce que tu t'es comporté de façon correcte/droite?

=> Utilisons ce mois d'Elloul pour se repentir de nos erreurs, et pouvoir ainsi répondre un grand : oui!!

La recette du bonheur …

+ La recette du bonheur ...

Un des moments forts de la prière est la lecture du téhilim commençant par : "acheré yochvé bété'ha" ( Heureux ceux qui habitent dans ta maison!! - Téhilim 84;5).
Le fait de vivre proche de D. (dans Sa maison), c'est s'assurer une vie de vrai bonheur.

Developpons un peu (b"h) ... 🙂

Nous avons :
-> בראשית = Béréchit = 1er mot de la Torah = au commencement ;
-> ישראל = Israël = dernier mot de la Torah.

Chacun de ces 2 mots posséde les lettres permettant de former : אשרי = Heureux!! (achré)
Du début à la fin, la Torah contient/renferme le bonheur/la joie!

Dans ces 2 mots, il reste alors 3 lettres (non utilisées pour former : achré - אשרי) dont la 1ere et la dernière de la Torah, ces 2 lettres formant le mot : lèv (coeur - לב).
=> S'investir de tout son coeur pour faire la volonté de D., est l'unique possibilité de ressentir de la vraie joie, du bonheur authentique, sincère, fort, intense, profond, ...

Une lettre reste alors seule : le tav (ת) = de Torah, de Téchouva, ... ; elle renvoie à la finalité de toute chose : rendre des comptes à D. après notre mort (étant la dernière lettre de l'alphabet).
=> Sache qu'il y aura toujours la téchouva de côté (si besoin), sache que la Torah est infinie (tu ne pourras jamais dire, c'est bon je l'ai acquise!), ...  aie toujours de côté le fait qu'il faudra rendre compte de toute chose (même cachée) à D.

=> L'essence/l'objectif même de la Torah, est contenu dans le terme : 'achré' = heureux!

==> Vivre juif, c'est se donner les moyens d'être le plus heureux possible!!

Shana tova oumévoré'hét (b"h) !!! 🙂

[les 5 livres de la Torah renvoie à la joie : חמשה --> שמחה ]

[Le 1er mot de la Torah a 6 lettres = 6 traités de la michna = Torah Orale
Le dernier mot de la Torah a 5 lettres = 5 livres de la Torah écrite]

Le Roi Lion …

+ Le Roi Lion …

Il est écrit : "Aryé (אריה) cha'ag mi lo yira" ( = Un lion rugit, qui n'aurait pas peur? - Amos 3,8).

Le mot 'aryé' (lion - אריה) renvoie aux yamim noraim (jours redoutables) :
- le א = renvoie à : אלול (Elloul) ;
- le ר = renvoie à : ראש השנה (Roch Hachana) ;
- le י = renvoie à : יום הכפורים (yom aKipourim) ;
- le ה = renvoie à : הושענה רבא (hochaana rabba).

Ces 4 convocations saintes sont des rugissements du lion (D.) nous conduisant à nous blottir dans Ses bras, suite au fait de réaliser qu'Il est notre unique refuge, qu'Il est Le seul à pouvoir véritablement nous aider/sauver à tout moment de notre vie.

Pendant que le monde continue à tourner comme si de rien n'était, nous, juifs, avons l'immense chance d'entendre le lion rugir, afin de pouvoir donner un nouveau souffle à notre vie : dans la pureté, dans la plénitude, dans la joie/shalom, ...

Shana tova oumévoré'hét (b"h) !!! 🙂

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-> A la fin de la guémara Béra'hot, nos Sages disent : "Derrière un lion et pas derrière une femme".
Nos Sages veulent nous enseigner 2 choses :
1°/ il vaut mieux suivre un lion dans la rue, malgré le danger que cela représente, plutôt que de marcher derrière une femme.
En effet, on risque d'être attiré par elle et de pécher.
Dans la rue, un homme doit dépasser une femme pour ne pas être amené à de mauvaises pensées.
2°/ Cet enseignement comporte une leçon supplémentaire : le signe zodiacal du mois d'Av est le lion.
Le signe d'Elloul est la vierge (la femme).
Nos Sages nous recommandent de nous repentir après le lion, c'est-à-dire après le mois d'Av, sans attendre jusqu'à "la femme" : après le mois d'Elloul.

Et le mois d’Elloul, il va parler …

+ Et le mois d'Elloul, il va parler ...

Laissons l'orthographe du mot : Elloul (אלול) s'exprimer :

1°/ Regarder en arrière, pour repartir en avant sur de bonnes bases ...

Pour démarrer un processus de Téchouva (repentir), il faut prendre conscience de ce qu'on a mal fait.
En lisant le mot Elloul (אלול) en suivant cette logique ( =partir du début et regarder en arrière), on peut décomposer le mot en 2 :  לו (à Lui - lo) et לא (Non - lo).

=> A Lui (D.), source de toutes les bontés, et qui nous permet d'exister à chaque instant, nous Lui avons trop souvent dit cette année : "Non!"   [ =j'ai mieux/plus important à faire que de suivre Tes commandements/Ta volonté!]

==> Le mois d'Elloul est le moment où l'on ferme la boutique pour inventaire, et où suite à cela on entame un processus de téchouva par la reconnaissance de nos erreurs/fautes à D.

2°/ Avec le mois d'Elloul, on s'achemine vers la fin d'une nouvelle année juive dans notre vie.
Afin d'essayer de la comprendre, il faut la regarder rétroactivement.

En lisant le mot Elloul (אלול) en suivant cette logique de regarder en arrière et en se rapprochant du présent, on obtient : לולא (si ce n'était - loulé = Elloul à l'envers)

Comment se serait passée mon année, si ce n'était ... ma bêtise, mon insensibilité à la détresse d'autrui, mon orgueil/égo, ...

=> Elloul est le moment qui nous permet de faire le bilan, et d'apprendre de nos erreurs, afin de repartir sur des bases encore plus parfaites.

Par ailleurs, l'expression : 'loulé' (Si ce n'était) nous permet aussi de regarder en arrière pour prendre conscience :
- de tout ce que l'on a fait de bien => Je suis fier de moi, et je vais capitaliser sur cela dans le futur.
- de tout ce que D. nous a fait de bien durant cette année. => un grand grand MERCI à D. pour tout!!

==> Elloul est le moment privilégié pour s'autocritiquer, se remercier, remercier autrui (sa femme/mari, ses parents, ...) et surtout D.,  pour tout ce qu'ils nous ont apporté.
C'est un tremplin pour repartir sur une nouvelle feuille blanche (année) en s'assurant d'y écrire de belles choses, de  beaux succès.

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-> "loulé" peut se traduire par : Ah! Si ce n'était.
Rabbi Hoffman enseigne à ce sujet que c'est le travail du mot de Elloul (אלול) = pourquoi aurai-je pu faire tant de choses supplémentaires l'année passée, j'aurai pu mieux me comporter, si ce n'était ... (לולא).
On a tous le désir de faire de belles choses dans notre vie, mais lorsqu'il s'agit de les mettre en pratique on trouve pleins de super circonstances pour éviter de les faire, les fameuses : "si ce n'était ça alors je le ferai!" (le loulé).
=> Le travail d'Elloul est de travailler à la source pour que notre volonté positive s'exprime de la potentialité à la réalité sans déperdition. Nous devons inverser le : לולא (si ce n'était), en Elloul(אלול) qui est à l'opposé du remettre à plus tard (donc souvent à jamais!).
En effet, il est écrit : "Il n’y a pas de "maintenant" (עַתָּה) si ce n’est pour un langage de téchouva" (midrach Béréchit rabba 21 – en véata ella lachon téchouva).

==> Elloul c'est passer de notre tendance naturelle : "j'agirai au meilleur de moi-même plus tard", à : "si je dois le faire, alors c'est maintenant, et non pas après, car cela sera tard!".
[il faut inverser notre tendance naturelle en ce qui concerne la volonté de D. = c'est maintenant! ; et pour ce qui provient de notre yétser ara : "loulé" (si ce n'était => après je t'écoute, là je suis occupé!)]

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+ Supplément :
Le mot 'loulé' se trouve dans le téhilim 27 qui est lu habituellement pendant le mois d'Elloul.
Il y est écrit (téhilim 27,13) : "loulé é'émanti lir'ot bétouv Hachem bé'érets 'haïm = "[J'aurais été anéanti] si je n'avais eu foi [de mériter] de voir le bien de D. [en étant encore] sur la terre des vivants."

On peut remarquer :
- que ce verset commence par le mot Elloul à l'envers : loulé ( ="Si je n'avais eu [foi]")  ;
-  le verset se poursuit par l'expression d'une émouna (foi) totale en D. (s'appuyant par exemple sur le souvenir de tout le bien que D. nous a fait dans le passé, et notamment durant l'année passée) ;
- le verset se finit par le mot : 'haïm ( = guématria 68 = guématria du mot Elloul : 67 + 1 pour notre pas en avant, pour notre expression de émouna en D.)

Le verset suivant, termine ce pérék 27 des téhilim :
"[Mon âme!] Espère en [la délivrance de] D., renforce et encourage ton coeur, et espère [encore] en [la délivrance de] D."

==> Utilisons ces jours du mois d'Elloul comme un moteur dans notre émouna/notre confiance en D.
Tâchons de démarrer la nouvelle année du bon pied ...

"Renforce et encourage ton coeur, et espère [encore] en [la délivrance de] D."

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+ Le Téhilim 27 :

-> Le Malbim explique que le Psaume 27 exprime la manière dont l’attachement à Hachem (דבקות - Dvékout), conduit à la Providence divine (השגחה - Hachga’ha) qui a pour effet l’annulation de tous les projets néfastes de nos ennemis. Cet attachement au divin nous procure alors une confiance totale en notre Créateur.

La lecture du Téhilim 27, durant la période définie, est une grande Ségoula (bienfait), comme l’atteste plusieurs écrits de nos Maîtres, parmi lesquels : "Il lui est assuré [à celui qui le lit] que son année et ses jours seront bons et agréables. Hachem lui assure également que sa demande sera exaucée et qu’il n’aura aucun manque de nourriture durant toute l’année" [Chaaré Ra’hamim].

Cette lecture est aussi bénéfique pour l’annulation des décrets et des accusations célestes [voir Chaaré Téfila].
Il est mentionné treize fois le Nom de D. (Tétragramme) dans ce Psaume, faisant référence aux "13 Attributs de Miséricorde" qui brillent durant cette période (à noter que la lecture à Cha’harit et à Min’ha ou au début d’Arvit, fait que 26 fois le Nom d’Hachem est mentionné, indiquant ainsi la protection qu’apporte une telle lecture : 26x26 = 676 est la valeur numérique du mot רעות [Raot – afflictions], en référence au verset : "Nombreux sont les maux רעות du Juste, mais de tous l’Eternel le sauve" - Téhilim 34,20).

Le Arizal enseigne que la lecture du Téhilim 27 permet d’ouvrir les treize canaux conduisant aux "13 Attributs de Miséricorde", afin que ceux-ci s’épanchent vers nous. Le Téhilim 27 commence par les mots "De David : Hachem est ma lumière (אורִֹי - Ori) et mon salut (וִיׁשְִעי - Véich’i)".
Le midrache Téhilim nous dit que "ma lumière" fait référence à Roch Hachana tandis que "mon salut" fait référence à Yom Kippour [à noter que la valeur numérique des mots אורִֹי (Ori) et וִיׁשְִעי (Véich’i) totalise 613 [217+396] (le nombre de Commandements de la Torah) : Ma lumière (אורִֹי - Ori) est associé aux 248 mitsvot positives dont l’accomplissement découle de l’acceptation de la Royauté divine, sujet du jour de Roch Hachana.
Mon salut (וִיׁשְִעי - Véich’i) est associé aux 365 mitsvot négatives dont l’expiation de leur transgression est obtenue à Yom Kippour. Il est également enseigné que le verset ultérieur (verset 5) : "Car au jour du malheur, Il me cachera dans Son pavillon (בְּסֻכֹּה)" fait clairement allusion à Souccot.

Également, fait remarquer le Baal Hatourim (sur Nitsavim 30,6), le mot לוּלֵא - Loulé (si) du verset 13 de notre Téhilim : "Ah! si je n’avais (לוּלֵא - Loulé) la certitude de voir la bonté de Dieu sur la terre des vivants», est composé des mêmes lettres que אלול Elloul.